Congrès de l’UEE (396)

29.07.2944 TTS

Transcription automatique de session
Certifiée et enregistrée – Assistant archiviste Yates (#57573BDF)

2944-07-29_13:31 – Début de la session.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-Borea-système Magnus): Mesdames et messieurs, veuillez regagner vos sièges, que nous puissions procéder à l’appel.

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PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-Borea-système Magnus): Le quorum étant largement atteint, notre assemblée peut délibérer. Je donne la parole à Dennis Yun, chef d’état-major de l’Imperator.

C.E.M. DENNIS YUN: Merci, président. Estimés membres du Sénat, nous avons une crise potentielle sur les bras. Depuis des mois maintenant deux provinces de Charon III se livrent à une escalade d’hostilités et d’échanges de tirs intermittents. L’Imperator Costigan a exprimé son inquiétude et souhaite désamorcer la situation avant qu’elle ne s’aggrave. Dans ce but, j’ai demandé aux deux gouverneurs de régler leur différend ici aujourd’hui.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-Borea-système Magnus): Le sénat accueille le gouverneur Armin Fordur d’Acheron.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Président, sénateurs, je vous remercie de cette opportunité de m’exprimer.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-Borea-système Magnus): Le sénat accueille le gouverneur Tarquin Klast de Dellin.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Merci, président.

C.E.M. DENNIS YUN: Merci à vous deux d’avoir accepté notre invitation. Pour les honorables sénateurs qui ne seraient pas familiers avec votre situation, je voudrais accorder à chacun d’entre vous la possibilité d’expliquer les tensions grandissantes entre vos deux provinces. Gouverneur Fordur, vous pouvez commencer.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Mes remerciements, M. Yun. Mes chers sénateurs, les gens d’Acheron ont un dicton: « Bon droit et facilité vont rarement de pair ». Dans nos frontières, nous avons enduré chagrin et joie. La destruction, lors du tremblement de terre de ’34, et le triomphe, avec la construction de la Tour Phiyi, largement considérée comme un des chefs-d’œuvre de l’architecture supermoderne. Nous avons porté tout cela sur nos épaules pour une seule raison: parce que nous aspirons à quelque chose de juste et bon. Alors, quand nos voisins de l’honorable province de Dellin ont commencé à s’affaiblir, permettant à un tyran d’usurper le contrôle du gouvernement loin des citoyens, nous avons fait part de notre préoccupation pour leur bien-être. Lorsque ce même tyran institua de profondes réformes pour consolider son pouvoir et altérer la manière d’administrer leur société, nous nous sommes sentis obligés d’intervenir. Voilà où nous en sommes maintenant.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Le gouverneur d’Acheron a un don d’éloquence que je ne partage heureusement pas. Je n’ai pas eu l’éducation que le gouverneur Fordur a reçu. Ma famille est partie de rien. J’ai été élevé sans rien. N’importe qui de vaguement familier avec mon monde natal a entendu parler des luttes qui ont secoué Dellin depuis la fermeture des bases de l’armée, consécutive à la chute de la dynastie Messer. Depuis, nous avons connu des catastrophes d’origine tant cosmiques que terrestres, la famine, et des décennies de guerres civiles qui évoluèrent en un système de gouvernement à ce point rongé par la corruption que l’anarchie de notre passé en paraissait préférable. Nous avons souffert en silence, sans l’aide des autres provinces de la planète, jusqu’à ce que les gens en aient assez. De cette frustration et de cette colère, le peuple décida qu’il fallait un changement, un changement fondamental et drastique dans la façon « acceptable » de faire les choses. J’ai été élu pour mettre notre peuple sur cette voie. Maintenant, comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas un homme particulièrement instruit, mais j’ai lu. Je ne suis pas particulièrement à l’aise pour lire les gens. Je pense que mon vrai talent réside dans la compréhension des problèmes. C’est ce à quoi fait face la province de Dellin, un problème qui se doit d’être résolu. Voilà à quoi j’ai œuvré, mais maintenant j’ai l’armée d’Acheron qui se masse dans une agression à peine voilée le long de nos frontières.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): M. Yun, mes conseillers et moi-même avons envoyé d’innombrables messages au gouverneur Klast pour lui demander sa démission et la restitution de son pouvoir au peuple.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Le peuple m’a mis à cette place. Je sers son intérêt. Je ne comprends pas en quoi cela devrait vous concerner.

C.E.M. DENNIS YUN: Gouverneur Klast, que répondez-vous aux allégations selon lesquelles vous avez démantelé tous les contrôles et les contrepoids destinés à limiter les pouvoirs de votre office?

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Je dis que je l’ai fait, absolument.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Il l’admet.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Oui, librement, parce que j’ai rapidement réalisé que bien que la plupart des gens aspiraient au changement, beaucoup ne lâcheraient pas le peu qu’ils avaient pour y parvenir. J’avais besoin de flexibilité pour appliquer des réformes dans le gouvernement sans m’inquiéter d’un public perdant son sang-froid pendant que les choses changeaient. Comme vous l’avez dit, gouverneur, bon droit et facilité vont rarement de pair.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Je trouve difficile de croire que restreindre les pouvoirs des civils puisse jamais être considéré comme un « Bon droit ».

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Je trouve étrange que vous n’ayez pas mentionné le message que vous m’avez initialement envoyé pour rejoindre les autres gouverneurs dans une tentative de reconnaissance planétaire. Un message que j’ai aussi ignoré. Et seulement alors le sort de mon peuple est devenu une préoccupation.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Je n’ai pas envoyé un tel message.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): Naturellement.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): Je ne me laisserai pas insulter par un prédateur politique doublé d’un opportuniste de base. Vous vous êtes emparé de la voix du peuple de Dellin. Je m’emploie à la leur rendre.

GOUVERNEUR TARQUIN KLAST (CIII): De la façon dont vos troupes ont ouvert le feu sur le village de Dea Ruis? Six morts. Le triple de blessés.

GOUVERNEUR ARMIN FORDUR (CIII): N’essayez pas de parler de vies perdues. Que dire de Goshen Valley?

C.E.M. DENNIS YUN: Gouverneurs, s’il vous plaît. Président Madrigal, je souhaiterais prendre un moment avant que nous ne poursuivions cette médiation.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-Borea-système Magnus): Cette séance est suspendue pendant dix minutes.

INTERRUPTION DE LA TRANSCRIPTION

Traduit de l’anglais par Kotrin d’après : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/14046-Congress-Now-Mediation-Hearing-Of-Charon-III

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