Note du Rédacteur : Le précédent article était écrit par moi-même, et Silkinael n’y a eu aucune participation. Cet “entre-deux” existe afin d’apporter un grand paquet de précisions quant à la série d’articles, son pourquoi, son comment, son pour qui ; tout ceci étant né de vos remarques judicieuses.

article 2

 

Le premier article que vous avez pu lire visait à remettre le contexte en place et à récolter les premiers avis sur le délicat sujet que nous avons décidé de traiter. Nous vous remercions particulièrement pour l’engouement que vous avez manifesté, pour votre soutien, et surtout pour vos critiques.

Vous avez été beaucoup à commenter, et nous avons attentivement lu vos réactions, en y constatant bon nombre de choses. Hormis les indignes insultes dont il ne faut que retenir qu’elles sont caractéristiques d’une frange de personnes ne saisissant ni les tenants, ni les aboutissants d’idées élaborées, et qu’elles sont surtout très fidèles à l’esprit Internet tel qu’il existe à des endroits que je ne nommerais pas (GabeN nous en garde) ; il est ressorti l’évidente question de savoir si SC est défendable, sous quelles conditions, et surtout si nous avions la légitimité de le faire.

Alors oui : le site est constitué par et pour les “fans”, que ce soit dans ses membres ou dans son équipe ; ce qui propulse ainsi en avant un fait apparemment indéniable : ce statut ne nous donne aucune objectivité, aucun recul pour mettre en place une défense, un plaidoyer. Mettons que ce soit vrai : qui est en mesure de le faire ? On argue ici et là que SC est complexe et abscons pour les néophytes, alors pourquoi leur donner la légitimité d’en parler ? Sommes-nous bien d’accord sur le fait qu’un article n’ayant pas en main tous les éléments du sujet qu’il traite est empreint de subjectivité, et d’une ignorance regrettable ? Je n’oserais parler d’une chose que je ne connais pas, ou peu, sauf pour fortement supposer ; alors comment se fait-ce qu’SC échappe aux règles journalistiques ? Fort peu d’articles sur le net sont allés à la rencontre des développeurs, des joueurs, des testeurs qui se sont suffisamment impliqués sur le jeu pour en connaître les moindres aspects, les objectifs, les processus (aucun, d’ailleurs, ne l’a fait, ou alors affirme l’avoir fait sans ne pouvoir présenter aucune preuve ; ceux qui semblent l’avoir réellement fait sont rassurants envers le jeu ; coïncidence ?). Est-ce parce qu’il sont ainsi trop “subjectifs” pour pouvoir parler de ce qu’ils connaissent ? Mais alors, quel est l’intérêt de l’interview d’une personnalité qui se fait fort de parler de ce qu’elle maîtrise ? Vous comprendrez que nous avons là un magnifique sophisme.

Au final qu’avons-nous ? D’un côté une légion de profanes se déclarant d’un détachement qui leur permet, supposément, une neutralité sans failles : des journalistes (ce statut donnant immédiatement objectivité et rigueur) n’ayant pas poussé jusqu’au bout la recherche d’informations. De l’autre, des amateurs -sans considérations de leurs compétences-, connaissant le sujet sur le bout des doigts, et déployant du temps et de l’énergie à le défendre, donnant à leurs actions un caractère suspect et donc lié à du “fanboyisme” partial. Le cas échéant, qui donc a ce Graal, ce caractère impartial ? Le moindre argument peut être balayé quand sa source semble subjective, n’est-il pas temps de faire un compromis ? A mon sens, posséder toutes les informations en main permet de tendre plus vers l’information impartiale, que se baser sur des suppositions érigées en lettres d’or.

Et l’argent, puisqu’on en parle, toujours au coeur de toutes les polémiques, l’argument premier (“SC est une machine à fric entourée de pigeons”), et l’argument final (“Votre statut de pigeon ne vous donne pas d’objectivité”). Je dirais pourtant que l’effet est inverse. Personne ici n’a investi les yeux fermés de l’argent sur le jeu, quoiqu’en disent les médisants. La confiance accordée permet simplement aux objectifs un peu fous de devenir progressivement une réalité, et le fait d’avoir tout à perdre nous fait espérer de manière critique à la bonne réussite du projet. Je n’ai personnellement que très peu investi sur le jeu, et je ne peux d’ailleurs pas, pour le moment, y accéder pleinement : c’est bon, j’ai rempli les critères d’objectivité ? J’ai simplement une grande confiance, basée sur des arguments empiriques, sur un recul qui me semble suffisant, et après la constatation progressive de l’avancement plein de santé du projet, j’ai décidé de m’investir plus avant en rejoignant la communauté francophone.

Ainsi, l’équipe est forte d’une expérience sur les aspects du jeu que peu de personnes peuvent égaler (sans prétention aucune, il s’agit ici d’établir un fait). Ce qui rends SC défendable est justement que toutes les inquiétudes à son sujet ne naissent que de suppositions, qui sont effaçables dans la mesure où ceux qui disposent des bonnes informations et du contexte approprié les délivrent à ceux qui sont dans l’erreur ; ce qui se fait d’ailleurs chaque jour sur le forum du site. Le problème restant la visibilité de telles démarches. En proposant une mise en avant privilégiée, il devient possible d’opposer aux détracteurs quelque chose de concret qui ne soit pas un obscur commentaire posté quelques semaines plus tôt -nonobstant sa qualité-.

Par ailleurs, si certaines idées ou formulations vous semblent familières, vous rappelant ce qui a pu être auparavant dit par quelqu’un d’autre ou même par vous, ne vous en étonnez pas ; vous ai-je déjà dit que défendre le projet c’est souvent répéter inlassablement les mêmes choses à de nouvelles personnes ? J’ose espérer, au contraire, entendre vos soupirs de soulagement lorsque vous n’aurez qu’à poster un simple lien pour faire taire un médisant. Je ne peux créditer tout ceux dont je m’inspirerais, à force de pérégrinations sur les discussions autour de SC, mais je les remercie s’ils se reconnaissent, et assure n’avoir pas la volonté de faire une quelconque forme de plagiat.

Je voudrais également stopper la mini-polémique qui a été soulevée autour de la forme du texte, la manière d’écrire. L’importance d’une compréhension universelle est un sentiment que nous partageons tous, moi le premier ; d’un autre côté, il m’est difficile, voire impossible, de contenter tout le monde autant sur le fond que sur la forme, et un choix doit être fait. Je tenterai d’effectuer un compromis en écartant les pulsions Proustiennes qui m’agitent parfois, et d’utiliser moins de termes chaloupés (oups). Le problème étant que j’espère ne pas devoir tronquer pour palier un manque qui ne devrait pas exister.

Je me sens également obligé de dire que je ne fais pas ceci pour la gloire et la reconnaissance, et là, je vais être franc : je m’en carre. Libre à vous de dénigrer le projet et son contenu pour un présupposé aussi bas, mais c’est bien mettre à mal les objectifs pour si peu. Quelqu’un doit rédiger la chose, et attaquer ad hominem sans juger ad rem est plutôt regrettable ; d’autant qu’il m’est bien difficile de me désincarner pour éviter ce genre de critiques. J’ose croire que de telles assertions ne seront faites que par ceux qui ont tout intérêt à ce qu’une telle idée n’aboutisse pas, et donc que ces mêmes personnes se décrédibiliseront en ne sachant réfuter le fond, pour recourir à de bas arguments visant à en saper l’auteur.

Parlons-en, de ceux à qui ces articles sont destinés. Beaucoup pensent qu’ils le sont à tous les détracteurs de Star Citizen, et en particulier les plus coriaces -souvent ceux de moins bonne foi-. Autant pisser dans un violon, ce serait sûrement bien plus efficace. Non, il est évident que ces derniers ne dénigrent pas tant le jeu que le simple fait qu’il existe, et qu’ils ont surtout besoin de crier pour rappeler qu’ils sont là. Discuter, et même débattre (tant et si bien que l’on puisse appeler cela “débattre”) avec de tels individus n’est voué à rien d’autre qu’un tête-à-tête avec un mur de parpaings. Mais pensez plutôt aux néophytes, à ceux qui ne savent du jeu que ce que l’on en dit, sachant que le net regorge de lieux où les donateurs de SC sont vus comme une secte à part, une bande de pigeons qui vouent une religion à un homme qui conçoit, hors des standards vidéoludiques, un projet d’apparence démesuré (“Oui oui, le Georges Lucas du jeu vidéo” -Silkinael, Février 2016). Il deviennent, après, à l’image de ceux qui les ont convaincus d’une chose qu’ils mésestiment : ceux qui répandent la théorie du complot, convaincus par des arguments fallacieux et des sophismes d’apparence crédibles, et qui refusent ou oublient de faire face à de vrais contre-arguments. Ces derniers, pour peu que l’on puisse leur présenter un argumentaire solide sans devoir inlassablement le répéter, peuvent encore retraverser la ligne rouge et quitter le déni confortable dans lequel ils se complaisent et tentent d’attirer les autres.

J’ai l’idéal peut-être vain de tenter de ressouder la communauté en apaisant les craintes de ceux qui se tâtent à suivre le projet (mon idée n’est pas de faire de la pub –voilà mon code parrainage, à tout hasard-, de forcer les gens à acheter le jeu ou à s’y accrocher comme des berniques ; il est possible de simplement le voir d’un oeil bienveillant et rassuré, plutôt que malavisé), et en permettant à ceux qui lui sont fidèle de ne pas tomber dans une lassitude face à ces problèmes, ce qui est compréhensible.

C’est cette forme d’acceptation lasse, ce consensus de déconvenue face à la force et au déploiement de moyens dont feront toujours preuve ceux qui cherchent à nuire, qui apparaît. J’ose croire que la seule chose qui donne voix aux détracteurs est, par opposition, le silence fatigué de ceux qui refusent le combat, soit parce qu’il est vain (je ne peux pas vous en vouloir, d’ailleurs), soit parce qu’il ne semble pas important, qu’il n’aura pas d’impact. Le simple fait de manifester plus fort son contentement que ne pourrons crier ceux qui médisent est pourtant déjà un puissant moyen d’action ! Et attention, je ne dis pas qu’absolument personne ne défend le jeu quand il en a l’occasion.

Attaquons donc le dernier point, à savoir la démarche mis en oeuvre dans le projet. La série ici présente se composera d’articles théoriques (combinaison de propos sérieux et de touches légères), telles des dissertations que j’oserais soumettre à votre regard critique (la chose me donnant des tremblements dans les jambes, j’avoue), et à votre notation impartiale (straight 5/7). Mon confrère Silkinael s’attachera plus spécifiquement à l’analyse méthodique des articles mettant à mal le projet, ainsi que ceux qui relayeront des informations fausses (ces derniers n’étant pas forcément péjoratifs pour SC, mais symptomatiques d’un problème dont nous traiteront plus tard). Au final, il est parfaitement question ici d’être exhaustif, dans la mesure de nos pauvres talents, et en espérant que tout ceci présentera une véritable utilité.

Je renouvelle, une dernière fois, la volonté de rendre ces articles aussi impersonnels que possible. Ce hors-série (payant) qui sort de cette volonté n’est là qu’en réponse aux questions et commentaires soulevés, et pour apporter des précisions indispensables à la bonne tenue de la suite. N’hésitez pas à débattre dans les commentaires, avec, évidemment, la modération qu’on vous connaît ; mais ne digressez pas trop sur les sujets qui seront abordés dans le futur. Rappelez-vous que ces deux premiers articles n’étaient que des introductions à la substantifique moëlle de tout ceci.

Bonne journée à tous, gardez la tête dans les étoiles !

La Rédaction. Qui vous aime toujours. keur avec les doigts <3.

Bonus : Dans les coulisses de la RédacTeam/TradTeam

Fail Roy

Rappel du sommaire :

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