Écriture, lecture et tonalités du Xi’an

Lors de la CitizenCon 2947, un document de plus d’une centaine de pages a été dévoilé au public : le Précis de langage Xi’an à l’attention des diplomates. Traduit ensuite en français pour vous par nos soins, accompagné d’un dictionnaire (également traduit), la langue possède un vocabulaire qui s’étend régulièrement via des mises à jour sur Spectrum.

Mais, afin de rendre à peu près accessible la langue aux moins acharnés d’entre vous, nous allons essayer d’en décortiquer les mécaniques de base. Pour les personnes que cela peut intéresser parmi vous, n’hésitez pas à aller consulter le précis.

Aujourd’hui : apprenons à lire et à prononcer le Xi’an correctement.

Il existe deux façons d’écrire le Xi’an. Celle que vous verrez le plus souvent employée dans le SaoXy’an (Empire Xi’an) utilise leur alphabet à eux.

Il est composé de plus de 200 glyphes, mais pas de panique, la plupart d’entre eux ne sont que des combinaisons de ce que vous voyez ci-dessus.

Cet alphabet est composé de caractères qui représentent des sons basiques, qui sont assemblés en syllabes (glyphes) dans des blocs de la manière suivante : 

Cependant, il arrive qu’au lieu d’être composé de deux caractères/sons pour faire une syllabe, les Xi’an, ces petits facétieux, peuvent en utiliser trois ou quatre ! J’en veux pour preuve la façon abrégée d’écrire le mot Xi’an en Xi’an… Xy’an, que l’on retrouve dans le mot SaoXy’an (Empire Xi’an).

Je vous invite à aller consulter le précis pour vous faire une meilleure idée de la façon dont on construit un bloc de caractères.

Comme la plupart des alphabets, la meilleure façon de l’apprendre est de s’entraîner à reproduire souvent les caractères, idéalement en essayant de former des mots simples. N’hésitez pas à reprendre des mots du dictionnaire Xi’an pour vous y entraîner, afin d’apprendre à la fois le vocabulaire et l’orthographe des mots.

L’autre façon d’écrire le Xi’an est le SRX, pour Standard Romanized Xi’an, ou Xi’an Romanisé Standard en français. Il s’agit tout simplement d’une convention d’écriture en alphabet romain (soit le nôtre) du parler Xi’an.

Les diverses tonalités (nous y viendrons un peu plus bas) y sont représentées par des marques de ponctuation et les voyelles allongées par un macron, cet accent plat que l’on place au-dessus d’une lettre (comme en japonais romanisé ou en grec).

SaoHyūm (UEE en Xi’an, contraction de Sao (Empire) et Hyūm (Humain)) comporte le ū signifiant que cette voyelle s’allonge. Exception notable : le i, qui, allongé, s’écrit ii. La “bonne” façon de prononcer ces voyelles est de la prononcer deux fois plus longtemps que d’habitude (sans insister, sinon les Xi’an pourraient mal le prendre. Ils risquent de mal interpréter tout ce que vous dites, au début, donc attention quand vous parlez Xi’an avec un natif la première fois, prévenez que vous êtes débutant).

Autre chose : quand en SRX vous voyez ua, ue, ui, et uo, ceux-ci sont toujours prononcés wah, weh, wi, woh. Même quand ces syllabes sont elles-mêmes combinées à des consonnes. On a donc pua qui se prononce “pwah”.

Des majuscules peuvent apparaître comme par magie en plein milieu d’un mot ou d’une phrase. C’est normal. Les Xi’an ont un sens de la majuscule encore plus spécial que nous, car vu que leurs mots ne sont que des assemblages de tai (nous y reviendrons dans le chapitre III, mais pensez à ça comme la racine d’un mot), il se peut que certains d’entre eux soient des noms propres passés dans la langue courante. n.aiLi” (“éveil/illumination mineure”) en est un exemple. D’ailleurs, les phrases ne commencent pas par une majuscule. Deal with it.

Maintenant, intéressons-nous aux tonalités. Il existe 5 hauteurs de ton différentes en Xi’an, et 7 marques de tonalité. Mais heureusement pour tout le monde, un tableau existe pour résumer tout ça.

Comme vous le voyez ci-dessus, les 5 tonalités sont plutôt simples. Bas, moyen, haut, et un peu entre à chaque fois. Lorsque vous ne voyez aucun signe de ponctuation dans un mot Xi’an, vous devez le prononcer de la façon la plus monocorde qui soit, sans chercher à modifier votre voix.

Ça paraît bête dit comme ça, mais au début ce n’est pas si évident que cela. Là où notre langue diffère du Xi’an, c’est justement sur les intonations. Nos mots ne changent pas en fonction de ces dernières, mais ceux des Xi’an si. Pour vous faire une idée, prononcez à voix haute “C’est vrai.” et “C’est vrai ?” le plus naturellement possible. Nous avons tendance à aller dans les aigus lorsque nous posons une question. Pour les Xi’an, changer de ton comme ça reviendrait à une différence du genre “C’est vrai.” et “C’est une friteuse.”

Revenons-en à nos tonalités. La seconde est la tonalité basse. Essayez de parler avec une voix grave, mais pas trop exagérée, et vous avez l’idée. Elle est signifiée par un point en SRX. Il faut par contre savoir que le point est placé généralement après la consonne, s’il y en a une (comme dans m.oa, “tout, total, chaque”), ou sinon avant la voyelle (.ay’ā, “rêve, avoir une vision”). La plupart du temps, vous les verrez sur les PCV (Particules de Clarification Verbales), mais nous avons le temps avant de nous intéresser à cette notion.

La troisième est une voix aigüe, toujours pas exagérée, signifiée par une double apostrophe.

Et c’est là que ça commence à être fun.

Quatrième tonalité, la descendante. Vous allez devoir rendre votre voix plus grave en prononçant le mot. En SRX, c’est notifié par une seule apostrophe. Petite astuce pour ce genre de tonalité : essayez de baisser la tête quand vous partez dans les graves. Petit à petit, vous vous débarrasserez de ce tic au fur et à mesure que vous comprendrez comment ça fonctionne. Autrement, essayez de viser les points du tableau plus haut, exagérant le mouvement. Il faut comprendre que dans ce cas-là, il faut commencer à prononcer le mot moyen-haut ou neutre sur la première syllabe (ici dans l’exemple, Xi-), puis descendre un peu plus bas sur la seconde (-an).

La tonalité ascendante fonctionne sur le même principe : vous passez moyen-bas à moyen-haut. Moyen-haut, c’est-à-dire pas l’aigu de la troisième tonalité, mais à mi-chemin. Même si sur le tableau il est indiqué que cela peut concerner une tonalité basse ou neutre, dans la pratique c’est quasiment toujours de moyen-bas à moyen-haut. Ce ton est marqué avec un point avant la syllabe montante et une apostrophe à la fin de cette dernière.

Les deux dernières tonalités sont globalement les mêmes, mais vous descendez plus bas ou montez plus haut. La logique reste globalement la même, seule la ponctuation change. Apostrophe puis point pour le descendant bas, point puis double apostrophe pour ascendant haut, avec une possibilité d’apostrophe seule au milieu.

Attention, sur des mots comme .ithl’e’a (morale ; éthique ; “le bon choix”), nous avons un point, suivi d’une apostrophe seule, indiquant un ton ascendant, puis une autre apostrophe seule indiquant, elle, un ton descendant. Soyez attentifs !

Et voilà pour notre premier chapitre ! La prochaine fois, nous allons aborder le côté fuuuuuun des marques de politesses chez les Xi’an.

À bientôt pour un nouveau chapitre du G2X Xi’an !

Article relu par R2B et Hotaru

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