Particules relationnelles et propositions

Lors de la CitizenCon 2947, un document de plus d’une centaine de pages a été dévoilé au public. Le précis de langage Xi’an à l’attention des diplomates. Depuis traduit en français pour vous par nos soins, accompagné d’un dictionnaire (également traduit), la langue a un vocabulaire qui s’étend régulièrement via des mises à jour sur Spectrum.

Mais, afin de rendre à peu près accessible la langue aux moins acharnés d’entre vous, nous allons essayer d’en décortiquer les mécaniques de base. Pour les personnes que cela peut intéresser parmi vous, n’hésitez pas à aller consulter le précis.

Aujourd’hui : les particules relationnelles et les propositions.

Vous pensiez en avoir fini avec les particules lorsqu’on avait terminé les PCV ? Eh bien… Non. Clairement pas. Alors préparez-vous à un tableau, plein de petits mots à mettre dans les phrases, et tâdâ ! Vous avez de quoi prendre quelques dolicrânes !

Pour commencer, sachez qu’il existe un bon gros tableau des familles (cf. plus bas. Il est séparé en deux juste à cause de la mise en page du précis) qui liste toutes les particules relationnelles. Ces dernières servent à relier entre eux des mots afin de clarifier leur relation. Dites-vous que ce sont un peu comme des PCV, mais pour le reste des mots. Elles servent à créer, globalement, des groupes nominaux en liant plusieurs tai entre eux, ou bien à lier deux groupes nominaux entre eux.

À titre d’exemple, san e no’a (“appareil à moi”) signifie donc “mon vaisseau”. La plupart d’entre elles sont à considérer comme des prépositions du Standard UEE, mais pas toutes.

Vous étiez prévenus.

Alors. C’est pas si compliqué et différent du Standard UEE, mais. Car il y a un mais. Il y a tout de même des différences, qui sont plus dans la subtilité, mais qui sont importantes à clarifier.

Prenons ka (“dans, à, sur”), par exemple. Il a un sens de localisation générale (“C’est dans la chambre”). Mais si vous avez besoin de dire quelque chose comme “C’est sur le bureau” en utilisant ka (ka thakran), à moins que l’objet recherché ne soit en évidence, la personne pourrait chercher dans tous les tiroirs et sur le bureau avant de le trouver. Notez cependant que c’est idéal si vous ne vous rappelez plus où il est exactement.

Cependant, si vous utilisez he’.u’i (“sur le dessus de ; sur (touchant)”) à la place, comme dans he’.u’i thakran, la personne cherchera sur le bureau.

Dans le même registre, nous avons y.ui et ri’a. En tant que particule relationnelle, ri’a sera plus utilisé par les vieux, mais c’est également un verbe très courant lorsqu’il est associé à o pour former o ri’a (“s’occuper de ; gérer ___”).

Maintenant, prenons le cas de ue. C’est la contraction de uth (“et”) et du e attributif, la particule relationnelle la plus basique qui soit. Il est utilisé lorsque plusieurs attributs sont liés à un seul nom. Du genre “le ciel est bleu, clair, et rempli de météorites qui foncent droit sur nous”, là où le e ne lie que ce qui vient avant avec ce qui vient après. Un petit exemple pour expliquer tout ça :

e hyao e kiil e yi’.ān.
Le ciel a un joli bleu.

e hyao e kiil ue yi’.ān.
Le ciel est bleu et beau.

La première phrase peut se lire ainsi “Le ciel est bleu, et ce bleu est beau”, alors que la seconde se comprend littéralement comme sa traduction l’indique. Des nuances, comme je le disais, mais qui peuvent avoir leur importance pour éviter les malentendus.

Bien sûr, les exemples donnés ici sont simples. Si vous avez suivi l’ensemble de nos chapitres jusqu’ici et que vous avez à portée de main votre dictionnaire Xi’an, alors vous avez assez de vocabulaire et de connaissances grammaticales pour établir des phrases complexes. N’oubliez pas de vous entraîner souvent, c’est la clé de la maîtrise d’une langue (quelle qu’elle soit).

Maintenant, passons aux propositions. Si vos cours de français sont au moins aussi loin que les miens, vous pourrez avoir oublié ce dont il s’agit. Sachez qu’en gros, c’est un groupe de mots formant une pensée complète sans pour autant être une phrase complète. Ce n’est pas clair ? Ne vous inquiétez pas, les exemples vont venir.

Il existe globalement deux types de propositions : les clauses adjectivales et les propositions nominales.

Les clauses adjectivales donnent des informations au sujet d’une entité nommée :

lang’yu sya loa ten
Mon petit-fils qui a besoin de manger

teth e tuon nyo.uē” yo o .uai so pyā’hai
La planète où nous voulons aller avec ma famille

Fr.anse’.te e t.ōng xye
Francette qui surveille les enfants

I.gor e uao e nyayan’u.li
Igor dont le patron est scientifique

e prend les fonctions de “qui”, “où”, “dont” sans aucun problème pour créer ces fameuses clauses adjectivales. Facile, n’est-ce pas ?

Maintenant, concernant les propositions nominales. Déjà, commençons par une définition de ce qu’est une proposition nominale de manière simple et efficace, donc avec un exemple :

“J’adore être en train de manger des sushis.” Dans cette phrase, toute la partie “en train de manger des sushis” se comporte comme un nom, parce qu’il y a déjà un verbe avant. C’est donc une proposition nominale. Le groupe verbal (aka “le verbe et son crew”) est transformé en nom. D’un autre côté, on pourrait dire “J’adore manger des sushis” pour dire exactement la même chose.

Alors oui, cet exemple est moche comme tout, mais il est directement tiré du précis, et ce dernier est écrit en anglais, donc avec une grammaire anglaise. C’est pas facile de traduire tout de manière compréhensible, soyez indulgents siouplé. Cœur sur vous.

Le Xi’an étant ce qu’il est, une langue toute en subtilités, il y a aussi diverses façons de dire la même chose, mais avec des petits changements. Là où nous utilisons, dans l’exemple, “en train de” pour nominaliser le groupe verbal (le transformer en groupe nominal), il existe en Xi’an quatre mots différents qui servent de nominalisateurs : ang, po, yo et ueth.

  • ANG : nominalisateur générique. En gros, il est utilisé avec le sens d’être en train de faire ___. Cela vaut pour les choses qui sont arrivées dans le passé ou dans le cours normal de la vie de façon prévisible et normale.

te ang o n.eng ti ang o ka’Xa.
C’est agréable de voyager en sautant (par les points de saut).

Ici, il est utilisé une fois par action générique : voyager et sauter.

te lai ang o pa yoching y.ui ko’ta Dē.rek
Je suis mécontent que Derek ait menti en réponse aux questions.

Dans cet exemple, on utilise ang pour un fait que la personne qui parle considère être passé.

  • PO : nominalisateur situationnel. Utilisé lorsqu’on exprime une valeur émotionnelle personnelle à propos d’une idée, d’une situation ou d’une condition.

te sā pō ngya tyon yoso Th.riz’.a.
Ce serait bien si Freezer venait seul.

t.o k.yāi pō sā nāl .u ta’kya Y.am’.sha.
L’idée que Yamcha puisse voler en étant ivre est terrifiante.

  • YO : nominalisateur désidératif. Si le locuteur souhaite un résultat spécifique ou est émotionnellement investi dans le résultat attendu et qu’il l’exprime ouvertement.

Sachez que yo est à utiliser dans quasiment tous les cas si votre phrase comporte les verbes sya, tyon ou xu. Dans le doute, utilisez-le, comme si c’était obligatoire, vous apprendrez rapidement à l’usage quand ne pas le faire.

On aurait aussi pu utiliser yo à la place de po dans la phrase ci-dessus te sā pō ngya tyon yoso Th.riz’.a si on voulait dire que, si on avait le choix, Freezer viendrait seul. Cependant, c’est moins direct (et donc plus poli, pour un Xi’an) d’utiliser po.

o myā .uai Sh.in’ji yo ti chainunya !
Monte dans le robot, Shinji !

e .ā ki’a .ay’ā e (yō) hyan lo’e Po.ke’bol
Je rêve toujours de les mettre chacun dans une Pokéball.

Ici, le peut être abandonné pour trois raisons : le verbe ne force pas son apparition (ce n’est ni sya ni tyon ni xu), les anciens sont plus précis à propos de la nature subjective du rêve que la plupart des jeunes, ce pourrait être vu comme un dialecte rural. Ne l’utilisez pas, sauf si vous voulez avoir l’air d’un jeune de gang d’un système arriéré. Ou bien que vous êtes un jeune membre de la Team Rocket de Bourg Palette, ça fonctionne aussi.

  • UETH : nominalisateur d’objet direct. Il s’utilise après les verbes o-___, t.o-___, sya et tuon lorsqu’ils ont besoin de COD simples. (Oui, un Complément d’Objet Direct. Dans la phrase “Je veux un Death Note”, un Death Note est le COD.)

sya (no’a) ueth Yō’da.
J’ai besoin de Yoda.

tuon (no’a) ueth e yāi ue Nox.
Je veux tes habits et ta Nox.

o myā tāth .uai pen ma’a e ueng e yo’n.ao.
Suis l’animal à la fourrure nivale.
Suis le lapin blanc.

Des précisions sur les propositions sont disponibles sur le précis, p.59 et 60. N’hésitez pas à aller les voir pour approfondir votre connaissance du sujet. Dans tous les cas, si vous suivez assidûment le G2X, le précis ne devrait pas trop vous faire peur.

C’est tout pour aujourd’hui ! Vous pouvez lâcher vos dolicrânes, à partir de la prochaine fois, nous aborderons les deux derniers chapitres du G2X Xi’an en parlant un peu des noms, lignées et métiers ! Un peu de lore et de culture Xi’an pour respirer un grand coup, vous l’avez bien mérité !

À bientôt pour un nouveau chapitre du G2X Xi’an !

Leave a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *