« Asseyez-vous, Charl-Grissom, s’il vous plaît. »
Un technicien en blouse de labo le conduisit dans une salle froide où deux chaises se faisaient face de chaque côté d’une table basse.
Pulsar42 – Communauté francophone
« Asseyez-vous, Charl-Grissom, s’il vous plaît. »
Un technicien en blouse de labo le conduisit dans une salle froide où deux chaises se faisaient face de chaque côté d’une table basse.
« Hanroyth Angela ? De quoi parlez-vous ? »
Les avait-il bien entendus ? Hanroyth était le terme Banu signifiant amoché ou cassé, mais cela décrivait des outils et non des personnes. Juste après, Lyshtuu entra dans la pièce et fit aussitôt sortir les techniciens, qui partirent précipitamment.
Cela relevait de l’euphémisme de dire que le monde agraire Banu de Shyewhea, dans le système Ophos, empestait. Le fait qu’il possédait une atmosphère relativement fine s’avérait être une bénédiction : cela les obligeait (lui, Angela et même les Banu qui vivaient là) à porter un petit appareil de respiration où qu’ils se rendent à la surface de la planète, ce qui réduisait considérablement, mais pas complètement, les odeurs nauséabondes.
Verrouiller le sas de dépressurisation du Reacher et laisser son vaisseau derrière lui, à bord de la station orbitale de Bacchus, était l’une des choses les plus difficiles que Charl ait faite depuis longtemps.
“Lyshtuu !”
Charl surgit dans la salle de conférence et interpela son vieil assaocié Banu, en se présentant les mains en l’air bien au-dessus de la tête.
« Désolé ! » s’excusa Charl, avant de rapidement traduire ses propos alors qu’il traversait le couloir en courant. « Hee-naa ! »
Charl Grissom appuya à contrecœur sur l’ordinateur de navigation de son vaisseau. Il parcourut sans conviction les cartes stellaires pendant un moment, à moitié concentré sur celles-ci, prêtant davantage attention aux lumières colorées qui dansaient sur l’écran qu’aux données de navigation elles-mêmes.
Lorsque la porte s’ouvrit, laissant percevoir le bavardage de deux officiers qui passaient devant, je m’attendais à ce que le Capitaine Hennessy se tienne derrière. Si vous m’aviez demandé de deviner, avant que les portes ne s’ouvrent, je n’aurais jamais trouvé la bonne réponse. Même si j’avais jusqu’au dernier souffle de l’Univers pour réfléchir.
Je ne dirais pas que je regrettai de ne pas avoir accepté l’offre de Dario Oberon, mais alors que j’étais assise dans ma petite cellule de métal avec pour seul compagnon un WC crasseux, l’idée me traversa naturellement l’esprit.
Un millier d’années de littérature et d’holovids ont rendu gloire aux merveilles des batailles spatiales. J’en ai dévoré quantité dans ma jeunesse, je me revois à huit ans lorsque je me recroquevillais sous la couette alors que j’étais censée dormir, pour regarder des rayons scintiller dans le noir de l’espace sur mon mobiGlas.