Guide Galactique : Klaus & Werner

Salutations citoyens,

Le Guide Galactique d’aujourd’hui est consacré aux différentes gammes d’armes de Klaus & Werner, l’une des premières entreprises de fabrication d’armes dans l’univers de Star Citizen ! Si vous disposez d’un vaisseau personnel, il est fort probable que vous possédiez une arme K&W ! Ce guide a été initialement publié dans le numéro de Jump Point du mois dernier.

 

Klaus & Werner

Kandwlogo

La plupart des fabricants d’armes diversifient leurs activités. A&R fabrique des réacteurs, GreyCat produit des buggies et même Behring, considéré comme le fabricant haut de gamme par excellence des armes laser, conçoit également des générateurs de boucliers. Mais ce n’est pas le cas de Klaus & Werner. Ils fabriquent des armes, et ils le font bien.

Cette simple philosophie provient d’Hector Klaus, un fabricant d’armes talentueux qui croyait par-dessus tout que la simplicité de la conception permettrait de sortir vainqueur de n’importe quelle situation de combat. Il prôna donc pendant très longtemps la création d’armes dotées d’aussi peu de parties mobiles que possible, réduisant ainsi la chaine d’approvisionnement et reconsidérant le rôle d’une arme lorsque cela était possible. Il commença sa carrière dans le célèbre laboratoire de Behring sur Terra, où ses conceptions rencontrèrent un grand succès, mais sa philosophie fut ignorée. Les contrats militaires étaient les plus rentables lorsque cela voulait dire qu’une entreprise continuerait à fabriquer des pièces de rechange, des modules d’amélioration et d’autres fournitures d’entretien. La rencontre fortuite avec Jassica Werner, la veuve d’un riche industriel, amena Klaus à démissionner de chez Behring et à fonder une nouvelle entreprise basée sur ses propres principes.

Au cours des années suivantes, Klaus & Werner devint une marque réputée. Les pilotes civils de tous bords adoptèrent leurs systèmes d’armes abordables et efficaces, et leur département d’armes personnelles se révéla être une grande réussite. Cependant, l’entreprise ne rencontra pas beaucoup de succès dans le domaine militaire. Les offres proposées à de multiples reprises pour des contrats militaires lucratifs ne résultèrent qu’à des demandes de productions mineures, l’Armée et la Navy préférant faire affaire avec Behring et d’autres firmes bien établies pour leur fournir leur armement.

 

Série CF

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Le principal inconvénient des armes laser est les faibles dégâts potentiels qu’ils peuvent infliger. Les lasers tombent vite à court d’énergie, ils sont efficaces contre une grande variété de champs énergétiques ainsi que de blindages et causent des impacts « nets », mais malgré les tentatives d’améliorer la capacité des batteries et la régénération de l’énergie, personne n’est encore parvenu à concevoir un laser capable d’infliger des dégâts équivalents à ceux d’une arme à neutrons ou à énergie cinétique. La plupart des concepteurs contournent cette limitation en augmentant la portée et la précision chirurgicale de leurs lasers, mais pas Klaus & Werner. La série de lasers à répétition CF est basée sur un tout autre principe : délivrer un maximum de tirs sur une large zone aussi vite que possible. Actuellement, la majorité des ventes Voyager Direct de Klaus & Werner repose sur trois modèles de la série CF : le Bulldog, le Badger et le Panther.

Klaus & Werner définit le laser à répétition Bulldog CF-007 comme son « laser de base » avec un prix peu élevé afin de permettre aux nouveaux pilotes de découvrir le concept du laser à répétition, ceci dans l’espoir qu’un pilote qui utilise un Bulldog comme première arme s’habituera à son style et choisira une autre arme Klaus & Werner au moment d’améliorer son vaisseau au lieu de passer à une arme Behring dont le fonctionnement sera complètement différent. La conception du Bulldog repose sur un dispositif à trois canons permettant une cadence de tir élevée tout en conservant un bon degré de précision. Les dégâts relativement peu élevés sont contrebalancés par une faible consommation énergétique. Les tests ont jugé le Bulldog satisfaisant, mais de nombreux utilisateurs recommandent à ceux qui disposent de suffisamment de crédits d’opter pour une arme de meilleure qualité.

Le laser à répétition Badger CF-117 est une arme à répétition milieu de gamme prévue comme l’évolution logique du Bulldog. D’un point de vue technique, c’est un Bulldog légèrement amélioré (avec quelques ajouts visuels pour appâter les consommateurs aisés). Le Badger conserve les faiblesses énergétiques du Bulldog, à savoir un ratio consommation/dégâts relativement limité. Les partisans des lasers à répétition évitent en général d’acheter le modèle Badger lorsqu’ils cherchent à améliorer leur appareil, à moins que leur vaisseau ne soit configuré de telle façon qu’un modèle Panther plus énergivore ne conviendrait pas.

Le Panther CF-227 représente le summum de la gamme de lasers à répétition Klaus & Werner pour les vaisseaux de taille modeste. Le Panther surpasse les limitations du Bulldog et du Badger et se révèle être une véritable arme « tire et oublie » dotée d’un ratio consommation énergétique/dégâts respectable. Les pilotes qui ont les moyens d’équiper leur vaisseau avec un modèle Panther regrettent rarement cette décision, que ce soit en termes de capacité énergétique ou de budget. Le plus gros inconvénient de cette arme est son impact sur le rendement énergétique.

 

Accélérateurs à munitions solides

La seconde gamme d’armes (moins réputée) de Klaus & Werner n’est autre que les accélérateurs à munitions solides. Ces armes sont capables de tirer plusieurs types de projectiles et offrent généralement une meilleure pénétration des blindages en échange de la nécessité de recharger. Les faibles besoins énergétiques conviennent parfaitement aux pilotes qui cherchent à conserver de la puissance et à réduire leur signature électromagnétique. Klaus & Werner fabrique actuellement des accélérateurs à munitions solides de calibre 60mm destinés au marché civil, de même que plusieurs autres calibres manufacturés dans le cadre de contrats réglementés. La principale critique de ces armes est leur chargeur limité, bien que certaines améliorations disponibles sur le marché des accessoires permettent de régler en partie ce problème.

Bien que la gamme des accélérateurs ait mis du temps à démarrer, les dernières années ont vu les ventes quadrupler annuellement. Cela est probablement dû au fait que les attaques Vanduul se sont intensifiées le long de la bordure et à l’impression générale que les armes basées sur le principe des accélérateurs infligent plus de dégâts à un Scythe qu’un simple laser. Même si des études militaires ne donnent pas forcément raison à cette perception des choses, celle-ci s’est propagée au sein de la conscience populaire et les mondes de la bordure ont équipé en grand nombre les vaisseaux de leurs milices avec des accélérateurs à munitions solides.

 

Armes légères

Parmi toutes les armes produites par Klaus & Werner, celle qui est probablement la plus connue est l’Arclight Modèle II, un laser portatif devenu célèbre grâce à Kyle Fenris qui l’utilisait comme arme de poing dans la vid série populaire « La Frontière ». L’Arclight toujours aussi fiable de Fenris devint à tel point associé au personnage que les producteurs de la série furent une fois obligés de mettre fin à un partenariat avec VOLT suite aux réactions des fans vis-à-vis du changement de l’arme, celui-ci ayant déclenché une vague de mécontentement tellement importante que l’audimat s’effondra. Ainsi, l’Arclight Modèle II est devenu très populaire sur le marché civil ; c’est probablement le pistolet le plus souvent dissimulé sous un oreiller ou qu’il est possible de trouver sous forme de jouet en plastique dans un jeu pour enfant de « Vanduul et Héros de l’Espace ».

Le revers de la médaille est que l’Arclight est devenu aussi bien une nouvelle mode qu’une arme, un fait qui lui est reproché par les passionnés. Malgré cela, l’Arclight est un pistolet laser haut de gamme doté de ce qui est sans aucun doute la meilleure connexion arme de poing/Optiglas de l’industrie. Les modèles Arclight sont solides et l’absence de parties mobiles, suivant la philosophie de Klaus, signifie qu’ils peuvent résister à différents environnements extrêmes qui endommageraient ou neutraliseraient complètement de nombreuses autres armes du même type.

Comm-Link du 23/10/13 – Rencontre avec David Swofford

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Vous avez peut-être vu David Swofford sur la scène pendant l’annonce du Hangar à la Gamescom en août. David, un vétéran de Origin Systems qui a travaillé sur un certain nombre de jeux Wing Commander, est dans l’équipe Star Citizen depuis le tout début. Il gère l’interaction de Chris Roberts avec les médias et s’occupe aussi de communiquer sur le jeu dans la presse. Vous voulez en savoir plus? David apparaîtra dans le “Wingman’s hangar” de cette semaine (épisode 43) !

 

Comment avez-vous débuté dans l’industrie du jeu vidéo ?

Je suis originaire du journalisme télévisuel. J’étais un journaliste et j’ai passé 15 ans comme un présentateur / journaliste, en grande partie pour la filiale de CBS à Austin. Ma coprésentatrice du journal était mariée avec le responsable des relations publiques d’Origin Systems, qui était sur le point de prendre un rôle plus “marketing”. On m’a demandé si je serais intéressé par la gestion des relations publiques d’une entreprise de jeux vidéo. Comment pouvais-je refuser un truc pareil ? C’était en 1993 et je n’ai jamais eu à le regretter.

 

Sur quels projets avez-vous travaillé?

Attendez, il faut que je vérifie que je peux tous me les rappeler. Wing Commander III, IV et Prophétie. Privateer 2, les jeux de simulation Jane’s Combat (Longbow et Longbow 2, F15), Ultima VIII, Ultima Online, Ultima IX Ascension, System Shock, Wings of Glory, BioForge, CyberMage, Crusader, Sid Meier’s Gettysburg!, Sid Meier’s Alpha Centauri. À NCsoft, où j’ai travaillé de 2001 à 2008, j’ai travaillé sur Guild Wars, City of Heroes, City of Villains, Auto Assault et Tabula Rasa.

 

Que faites-vous pour Cloud Imperium ?

Je m’occupe des relations publiques et des relations avec les médias. Je travaille directement avec certains des sites que beaucoup reconnaitront comme Polygon, GameSpot, IGN, PC Gamer, Gamasutra, Shack News, etc. Je travaille aussi directement avec les organes de presse en Allemagne, au Royaume-Uni , en France et bien d’autres pays en Europe et dans d’autres parties du monde.

 

Qu’avez-vous le plus hâte de voir dans Star Citizen/Squadron 42 ?

Sans aucun doute, le module de combat.

 

À quoi jouez-vous en ce moment ?

Principalement des jeux sur plateformes mobiles comme Plants vs Zombies et quelques jeux d’énigmes tels que The Secrets of Grisly Manor. Mais quand j’ai vraiment beaucoup de temps sur mon PC, je suis un grand joueur de Civilization. Civ 2 est probablement encore mon jeu préféré… sans compter Wing III.
Traduction par ArturTanreal

Les Larmes de Cassandre : 10ème épisode

Dans le système Nul, Grady Monk attendait son contact et s’occupait en observant l’unique étoile. Les scientifiques disaient que c’était une étoile pulsante. Elle ne semblait pas pulser, d’après lui. Il vérifia encore l’heure. Il donnait encore dix minutes à ce type, puis il passerait à l’acheteur suivant. Grady Monk n’attend pas les clients. Du coin de l’œil, il perçut un mouvement à l’extérieur de son vaisseau.

Pas trop tôt, pensa-t-il en levant la tête. Ses yeux s’écarquillèrent.

Le vaisseau de Grady Monk disparut, dans ce qui était la définition même d’une explosion pulsante.

*****

A bord du Gemini, Darrow était assis face à Penny. Il avait enfin l’occasion d’en placer une.

“Vous pourriez vous retrouver dans de beaux draps, lieutenant,” dit-il, “votre interminable monologue explique certes vos raisons pour avoir accédé illégalement à des fichiers des Archives, mais cela ne change rien au fait que vous avez illégalement accédé à des données classées secret-défense.”

La porte s’ouvrit. C’était l’Amiral Showalter. Il n’avait pas l’air de plaisanter. Penny et Darrow saluèrent. Showalter entra dans la pièce ; il toisa Darrow.

“Pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous harcelez mon pilote ?”

“Amiral, le Lieutenant Ayala a forcé l’accès…”

“Aux fichiers du Projet Cassandre. Je sais. J’ai parlé à votre supérieur, fiston” dit Showalter, la voix calme et mesurée. “Vous n’avez pas répondu à ma question.”

“C’était il y a trois mois. Nous avons commencé à remarquer des tentatives de piratage des Archives, à la recherche de notes de laboratoire liées à Cassandre, et nous les avons tracées jusqu’au petit-fils du chef de projet, Warden.” Darrow montra l’écran. Warden Mahony apparut, celui-là même qui se trouvait à bord du Phénix. “L’Advocacy a mis Warden sur une liste de personnes à surveiller. Il a disparu il y a trois semaines. Donc lorsque le Lieutenant Ayala a ‘accédé’ aux fichiers du projet, nous avons craint une menace pour la sécurité.”

“Et bien, elle ne travaillait pas pour ce gamin.” Showalter regarda Penny. Elle secoua la tête. “La question est donc réglée.”

*****

A quatre systèmes de là, en territoire Banu, la question était loin d’être réglée. Cal se demandait comment tendre une embuscade à l’équipage du Phénix, quand des mercenaires arrivèrent. Maintenant, au lieu de Sasha, Trunk et Mahony, il devait faire face à six armes supplémentaires.

Cal ne parvint pas à entendre s’ils comptaient vendre la bombe ou l’utiliser. De toute manière, il ne pouvait pas laisser partir cette engin. Il lui fallait trouver un plan pour empêcher ça. Déclencher une fusillade là-dedans était une mauvaise idée. Il suffirait d’un tir perdu pour faire exploser la bombe et la pièce, voire peut-être même la colonie toute entière, seraient réduites à une flaque de pâte visqueuse.

Cal possédait toujours la balise du P52 réglée sur la position du Phénix, donc sa meilleure option était de le retrouver dans l’espace et de le désintégrer. Il n’était pas exagérément optimiste à l’idée de défier le Constellation avec un Cutlass, mais ça valait mieux que de tenter de les canarder ici-bas. De toute façon, il était meilleur avec des ailes qu’avec les poings.

Sasha parla tout bas aux mercenaires puis marcha jusqu’à Mahony, qui chargeait le reste des boîtiers du Projet Cassandre dans la bombe.

“Tu as fini ? On doit charger ce machin.”

“Ouais, deux minutes” grommela-t-il tandis qu’il branchait avec précaution les boîtiers sur le mécanisme de mise à feu. Sasha se tourna vers les mercenaires.

“Une fois que nous aurons sorti ce truc, gagnez vos positions le long de notre route. Si vous pensez que quelqu’un nous suit, ou fait trop attention à nous, faites-le moi savoir immédiatement.” Elle se tourna vers Trunk. “Tu les as payés ?”

“Ouais, tout est réglé.”

Lentement, Cal rebroussa chemin. Il voulait arriver dehors avant les mercenaires, et retourna sur ses pas jusqu’à la gaine de ventilation. Le temps qu’il sorte, ils étaient en train de charger la bombe dissimulée sur une plate-forme antigrav. Sasha hocha la tête en direction des bandits, qui se dispersèrent dans la foule. Cal mémorisa leurs visages et se sauva.

Sasha et Trunk montaient la garde pendant que Mahony poussait la bombe dans les rues étroites de la colonie Banu. Aucun piéton ne leur prêta la moindre attention. Cal suivait leur progression et les surveillait de loin, prenant bien soin d’éviter les mercenaires postés pour débusquer toute filature. Ces gars étaient doués, car Cal n’en vit pas un seul.

Ce n’est qu’une fois qu’ils eurent chargé la bombe dans la soute à marchandise du Phénix que Cal les lâcha et retourna en courant jusqu’au Cutlass. Il sauta dans le siège de pilote et fit chauffer les moteurs. Un rapide scan, et la balise du P52 localisa le Phénix sur son radar.

Cal les laissa prendre un peu d’avance avant de les suivre. Ils retournaient au point de saut. Cal devait prendre une décision. Indubitablement, ils avaient trouvé un moyen de faire passer les scans des douanes à la bombe, mais Cal pouvait lancer un appel pour les faire arrêter et la récupérer.

L’ennui, c’est qu’il n’attraperait pas l’acheteur, s’il y en avait un. Il réfléchit. Le jeu n’en valait pas la chandelle. Aussi longtemps que cette chose se baladerait dans la nature, il risquerait de se produire une mauvaise surprise. Et Cal en avait assez des surprises.

“Poste de douane UEE Charlie, système Ferron. Ici le Lieutenant Cal Mason, de la Marine UEE, SysID#5847DDC. Je suis à la poursuite d’une arme dangereuse sur le point d’entrer dans votre système à bord d’un vaisseau de classe Constellation, désignation possible ‘Phénix’. Veuillez isoler et arrêter tout vaisseau correspondant à cette description, et re-transmettre ce message au Lieutenant Ayala, sur l’UEES Gemini.” Il résuma tout ce qu’il avait découvert dans une pièce jointe et transmit le tout à la station-relais.

Cela réglerait sûrement la question. Il doutait que le Phénix chercherait à résister. Hélas, alors qu’il poursuivait sa route, ce doute se transforma en “peut-être”, puis en “certainement”. Ils ne se laisseraient jamais capturer avec une arme de destruction massive. Cal était maintenant convaincu qu’il venait de mettre en danger beaucoup d’agents des douanes. Il mit plein gaz et fonça dans le point de saut.

De l’autre côté, c’était le chaos. Des vaisseaux privés d’énergie dérivaient dans le vide. Le poste de douane était fermé. Quelqu’un avait déclenché une charge IEM. Une grosse. Des vaisseaux tiraient avantage de l’absence de sécurité et filaient vers le point de saut, tandis que les rares vaisseaux des douanes et de la police qui avaient encore de l’énergie décollaient pour maintenir l’ordre. C’était la couverture idéale pour permettre au Phénix de s’esquiver.

Cal trouva la position du Phénix sur son radar et les prit en chasse. Le temps qu’il se trouve à portée de vue, il n’y avait plus qu’une poignée de vaisseaux dans leur voie de navigation. Cal commença à armer ses canons. Il devrait les frapper vite et fort, réduire autant que possible leurs capacités défensives s’il voulait avoir une ch-

Des tirs laser éclatèrent autour de son cockpit. Cal vira instinctivement. Un Maraudeur le dépassa en trombe et fit une boucle pour une autre attaque. Sur ses scans, il vit le Phénix dresser ses boucliers. C’est à ce moment-là qu’il comprit enfin.

Dans le laboratoire, quand Sasha avait dit “gagnez vos positions le long de notre trajet”, elle ne faisait pas allusion à la colonie. Elle voulait dire dans l’espace.

“Cal, imbécile de fils de -” D’autres tirs en provenance du Phénix. Cal fit basculer le vaisseau hors de la trajectoire. Soudain, il reçut un appel du Phénix.

“Identifiez-vous.” C’était elle.

“Devinez qui voilà” dit Cal. Le Maraudeur se plaça derrière lui et ouvrit le feu. Cal fit pivoter ses tourelles et riposta.

“Mason ?”

“Vous devez tout arrêter.” Il y eut un long silence.

“Rentrez chez vous, Mason.”

“Maintenant que j’ai vu de quoi cette bombe est capable…” dit Cal. Son système émit une alarme de verrouillage missile. Il changea de direction et largua des contre-mesures. “Vous savez que je ne peux pas faire ça.”

“Vous avez signé votre arrêt de mort.”

“Vous n’êtes pas ce genre de personne” affirma sèchement Cal, en espérant qu’elle n’avait pas coupé le canal. “Vous transportez quelque chose qui pourrait tuer des millions de gens, peut-être même des milliards. Je sais que vous avez un compte à régler avec l’UEE et je comprends, vraiment, mais là ça va trop loin et je pense que vous le savez.”

Le Maraudeur le marqua avec un pointeur IR. Une volée de missiles jaillit de la nacelle et se verrouilla sur lui. La tourelle du Phénix tourna et décocha aussi quelques tirs.

Le mercenaire dans le Maraudeur était bon, mais pas exceptionnel. Le problème venait du fait que les deux vaisseaux se battaient en tandem. Cal cessa de poursuivre le Phénix et vira sur l’aile, suivi par la volée de missiles. Le Maraudeur se lança à sa poursuite. Pas le Phénix, dont les moteurs s’embrasèrent tandis qu’il prenait la poudre d’escampette.

Cal enclencha les rétro-fusées, qui coupèrent les moteurs et retournèrent complètement le Cutlass sans qu’il perde son élan. Cal ouvrit le feu sur les missiles en approche. Il parvint à en abattre six sur huit avant de devoir à nouveau pivoter et détaler.

Le Maraudeur déchaîna son arsenal au grand complet sur Cal. Ce dernier détruisit les deux derniers missiles, mais le Cutlass encaissa quelques coups lui aussi. Les boucliers tenaient bon.

Libéré des missiles, Cal était prêt pour le corps-à-corps.

La Maraudeur résista quatre minutes.

D’après l’orientation du Phénix, ils se dirigeaient vers le point de saut menant au système Croshaw. Il vit leur signal clignoter puis disparaître. Ils étaient passés.

Cal redirigea toute la puissance disponible vers les moteurs. Le Cutlass se précipita à leur poursuite.

*****

Darrow expédia son rapport d’incident et attendit les ordres de ses supérieurs. Penny regardait le plafond, mourant d’ennui. La porte s’ouvrit en glissant. Un jeune enseigne passa la tête à l’intérieur.

“Une communication pour le Lieutenant Ayala.” L’enseigne nerveux jeta un œil à Darrow et s’interrompit. “Ça vient de Cal, Madame.”

Dix minutes plus tard, Penny se trouvait devant Showalter, repassant le message de Cal à propos du Phénix, de la bombe, tout. Showalter regardait droit devant lui. Ses yeux se plissèrent pendant qu’il écoutait, mais autrement son visage était comme toujours indéchiffrable. Darrow se tenait près de la porte.

“Ils se dirigent vers la Terre” dit Showalter après un silence prolongé.

“Vous ne croyez pas qu’ils vont essayer de vendre la bombe,” dit Penny.

“Vingt contre un que ce gamin va terminer ce que son cinglé de grand-père a commencé.” Showalter alerta la passerelle. “Poussez les moteurs à fond. Nous changeons de trajectoire.”

*****

Le système Croshaw était calme. C’était un jour ordinaire sur presque toutes les planètes. Les gens allaient au travail. Les enfants à l’école. Il y avait quatre points de saut actifs dans le système ; le premier menait au système Sol et à la Terre, le second au système Nul, non revendiqué à cause d’une étoile instable en son centre, le troisième menait au système Davien…

Cal sortit du quatrième point de saut en provenance de Ferron. Son radar mit une seconde à retrouver le Phénix. Il était en route pour Nul. Cal reprit sa poursuite, zigzaguant au milieu de la circulation dense du système.

Cal aperçut un Constellation loin devant. Il accéléra pour réduire la distance. C’était bien le Phénix.

Tous ses systèmes s’affolèrent en même temps. Un signal d’alerte générale était diffusé sur tous les canaux. Ça concernait…

Oh non, pensa Cal. Il leva la tête.

Serre Noire émergea du point de saut suivi de dizaines de chasseurs Vanduul. Ils commencèrent immédiatement à attaquer les agents des douanes. Un vaisseau amiral Vanduul et le reste des cuirassés du clan apparurent peu après. Les pilotes et policiers locaux se ruèrent à la défense du système.

Le Phénix vola à travers plusieurs vagues de Vanduul et s’engouffra dans le vaisseau amiral. Toutes les pièces du puzzle trouvèrent soudain leur place. Le Phénix n’avait pas payé les Vanduul pour attaquer le système. Les Vanduul les avaient payés, eux, pour construire une arme. Ceci n’était pas la vengeance de Mahony, c’était une frappe organisée des Vanduul, au cœur de leur ennemi.

Le vaisseau amiral ouvrit le feu de tous ses canons. Ses chasseurs se heurtèrent à la résistance dérisoire des humains. Cal se connecta au canal général afin d’organiser les pilotes, et plongea dans la mêlée.

Les pilotes des deux camps dansaient les uns autour des autres, à la recherche du coup fatal. Les lasers jaillissaient dans le vide. L’espace était jonché de débris et d’épaves. Des échanges frénétiques saturaient les canaux de communication. C’était la guerre. Le vaisseau amiral Vanduul changea sa trajectoire en direction du système Sol, en direction de la Terre.

Cal acheva le chasseur Vanduul avec lequel il s’était accroché, puis évalua la situation. En gros, ça ne se passait pas bien. Les Vanduul étaient plus expérimentés, et impitoyables. La police et les militaires dispersés faisaient quelques dégâts, mais les Vanduul abattaient de plus en plus de civils. Cal savait que la balance allait pencher de façon décisive et fatale du mauvais côté. Même s’ils parvenaient à détruire les chasseurs, ils étaient impuissants conte les plus gros vaisseaux Vanduul.

C’est alors qu’il vit le salut…

Le Gemini. Le magnifique Gemini apparut à travers le point de saut de Ferron. Cal comprit qu’ils avaient reçu son message. Sept escadres de chasseurs décollèrent des ponts d’envol.

“On te croyait mort” dit Penny sur les comms.

“Voyons, Penny” répondit Cal.

“Et bien, quand Papy te mettra le grappin dessus, tu risques de regretter de ne pas être vraiment mort.”

“Ravi de te voir, Penny.”

“Moi aussi” dit Penny. “On y va ?”

Ils se jetèrent dans la bataille.

Le vaisseau amiral Vanduul pointa ses batteries vers le Gemini. Les canons de pont échangeaient d’immenses rayons de destruction à travers le vide. Les boucliers scintillèrent, repoussant les tirs. De plus petits vaisseaux étaient carbonisés dans les feux croisés.

Cal et Penny se battaient comme toujours côte-à-côte. Il vit le Phénix décoller précipitamment du vaisseau amiral. Il se fraya un chemin à travers la bataille, retournant vers Ferron.

Ses boucliers s’illuminèrent. Cal leva la tête. Serre Noire et ses amis leur tombaient dessus.

“Regarde qui revoilà,” dit Cal.

“Chopons-le” répondit Penny. Cal et Penny abandonnèrent leurs combats respectifs et se lancèrent dans une trajectoire d’interception de Serre Noire. Ils voyaient des pilotes locaux essayer de l’engager, mais ils n’étaient pas de taille à affronter l’as Vanduul.

Cal ouvrit le feu sur Serre Noire, qui se joua de ses tirs. Penny essayait de bloquer les ouvertures, mais Serre Noire était trop agile.

Ils se retrouvèrent soudain obligés d’esquiver les tirs et les explosions de douzaines de pillards. Cal arrivait à peine à garder Serre Noire en visuel tout en virevoltant dans le vide, et ses boucliers encaissaient des tirs de toutes parts. Penny décrocha et se frotta à deux pillards.

*****

A bord du Phénix, Sasha regardait l’espace vide droit devant. Elle semblait lasse. Trunk était dans la tourelle. Il regardait la lutte désespérée qui s’étendait à l’ensemble du système, avec une expression similaire. Il descendit l’échelle et rejoignit sa demi-sœur dans le cockpit.

“Ils se font tailler en pièces, là-bas,” dit-il après un long silence.

“Ce n’est pas notre problème,” dit Sasha doucement, sans grande conviction.

“Techniquement…” commença Trunk, mais il s’interrompit.

“Quoi ?”

“Je ne sais pas trop. On a fait le travail et on s’est fait payer. Donc techniquement, notre responsabilité envers eux s’achève là. On peut faire ce qu’on veut.”

Il restèrent assis en silence.

“Tout ce que j’en dis…” dit Trunk.

*****

Au cœur du combat, certains des boucliers du vaisseau amiral Vanduul avaient cédé. Des explosions parsemaient le flanc du vaisseau. Le Gemini encaissait sa juste part de coups au but. Un des canons principaux avait été complètement oblitéré, provoquant une explosion des munitions sous le pont qui avait crevé la coque. Les autres cuirassés ciblaient spécifiquement les moteurs. L’immense porte-vaisseaux de l’UEE commençait à ralentir.

Cal mit le vaisseau amiral dans sa ligne de mire. La bombe devait toujours y être. Ça semblait logique. C’était l’endroit le plus sûr dans cette situation, et c’était aussi le seul vaisseau en train de forcer le passage vers le point de saut du système Sol. Cal estima qu’il serait capable d’effectuer le saut d’ici quelques minutes.

“Penny, couvre-moi.”

“Qu’est-ce que tu comptes faire ? »

“Il vaudrait mieux que tu ne le saches pas.” Cal fit tourbillonner son vaisseau autour des tirs de Serre Noire et fila vers le vaisseau amiral. Serre Noire commença à le suivre, mais Penny le prit en chasse, offrant un peu d’avance à Cal.

Il entendit Penny jurer sur les comms. Il regarda en arrière. Elle était touchée. Un de ses moteurs était HS. Serre Noire et les chasseurs Vanduul effectuaient une boucle pour l’achever. Cal jeta un rapide coup d’œil au vaisseau amiral en train de se rapprocher du point de saut.

C’était l’un ou l’autre.

Alors même que Cal tendait la main vers les rétro-propulseurs, quelque chose passa en trombe à côté de son vaisseau, en direction de Penny. Des tirs de laser anéantirent les chasseurs Scythes avant qu’ils ne puissent achever Penny. Serre Noire rompit l’engagement pour éviter les tirs.

C’était le Phénix.

“Bonne chance, Mason” fut tout ce qu’il entendit sur les comms avant que le Phénix ne pousse ses moteurs et prenne le large. Penny parvint à redémarrer son moteur et fila se mettre à l’abri.

Cal recentra son attention sur le vaisseau amiral, avec sa tête des grands jours. Il se remémora la configuration du vaisseau, telle qu’il avait pu l’observer en s’infiltrant à bord. Il visualisa la baie d’atterrissage. Profonde, caverneuse, mais avec beaucoup de place pour manœuvrer. Le vaisseau amiral disparut dans le point de saut.

Des tirs de lasers l’entourèrent, venant de l’arrière. Serre Noire était sur lui. Cal enclencha la post-combustion. Le Cutlass plongea vers le point de saut et disparut avec Serre Noire sur ses talons.

L’espace s’étira. Le pilote automatique s’enclencha et commença à ramener son vaisseau à une vitesse plus sûre. Cal le désactiva et maintint les manettes à fond. Il avait traversé le point de saut Croshaw/Sol des douzaines de fois. Il n’avait que cinq minutes environ avant d’émerger de l’autre côté.

Quelque chose heurta son aile. Le vaisseau amiral défilait lentement, apparaissant et disparaissant de façon saccadée. Le fuselage du Cutlass grinça en se déformant. Cal dépassa le vaisseau amiral. Jouant le tout pour le tout, il coupa la post-combustion et retourna son vaisseau. Il fut soudainement happé par la baie d’atterrissage. Il lança un scan du pont en-dessous de lui. Des Vanduul sidérés lui tirèrent dessus à l’arme légère, en hurlant.

Trois minutes.

Il fit un passage complet le long du pont d’envol, mais ne ne parvint pas à-

Là. Des mécaniciens étaient en train de fixer la bombe sur un bombardier Vanduul. Cal fit demi-tour avec le Cutlass. Serre Noire apparut soudain, fondant sur lui. Cal essaya de ne pas se laisser distraire. Il se concentra sur sa cible. Il savait qu’il n’aurait pas de deuxième chance.

Deux minutes.

Serre Noire chargea, toutes armes parées. Cal tira.

*****

Tout était calme dans le système Sol. Les renforts se regroupaient près du point de saut. La proue du vaisseau amiral Vanduul franchit le point de saut. Tous les vaisseaux de l’UEE armèrent leurs canons. Mais ils ne tirèrent pas.

Seule la moitié avant du vaisseau amiral Vanduul bascula depuis le point de saut; l’autre moitié avait disparu. C’est à cet instant que le Cutlass de Cal émergea de la baie d’atterrissage. Il avait lui aussi été touché par le gaz de Cassandre. Il s’éjecta immédiatement. Son élan le propulsa vers les lignes de l’UEE. Il pivota pour regarder le vaisseau amiral Vanduul se transformer en bouillie moléculaire en apesanteur. Le Cutlass aussi. Dommage. Il commençait à bien aimer ce vaisseau.

Maintenant que l’adrénaline refluait, il ressentit une vive douleur à la jambe. Elle semblait cassée.

Il soupira et fit signe à la cavalerie de venir le chercher.

*****

Cal posa le pied sur le Gemini sous un tonnerre d’applaudissements. Kerney, l’immense mécanicien de l’équipe de ravitaillement, l’étouffa dans une étreinte d’ours. Penny attendait avec les mains sur les hanches, en arborant un grand sourire. Cal la salua. Elle hocha la tête.

Les pilotes et l’équipage lui tapaient dans le dos, tandis qu’il traversait le pont en boitant. La foule s’écarta et il se retrouva nez-à-nez avec l’Amiral Showalter. Cal se mit au garde-à-vous et salua.

“Amiral.”

Showalter le dévisagea quelques instants.

“On vous a enterré, Mason.”

“Désolé d’avoir gâché ça, Amiral.” Cal essaya de contenir son sourire. C’était apparemment les quatrièmes funérailles qu’ils organisaient pour lui. “J’essaierai de rester mort la prochaine fois.”

Showalter secoua la tête et s’éloigna.

Cal passa les deux semaines suivantes à l’infirmerie avec la jambe dans le plâtre. Il essaya de trouver un rapport concernant Sasha ou le Phénix. Le vaisseau avait été retrouvé abandonné près de Terra. Elle avait disparu.

Quatre jours plus tard, il se mit de nouveau à ressentir cette démangeaison, cette démangeaison qui survenait lorsqu’il était cloué au sol trop longtemps…

FIN…

Système Nul. Des récupérateurs fouillaient les restes d’un transporteur. Les identifiants indiquaient qu’il appartenait à un certain Grady Monk. Il n’en restait guère plus que de la ferraille, mais un crédit était un crédit. Les temps étaient durs. Le radar signala un nouveau contact. La récupératrice lança un scan, mais ne parvint pas à obtenir une ID. Elle regarda par le cockpit. Un Scythe Vanduul passa en trombe devant elle. La récupératrice bondit en laissant échapper un cri. Le Scythe ne changea pas de direction et n’attaqua pas, se contentant de foncer droit vers le territoire Vanduul.

Avant qu’il ne disparaisse dans le vide, la récupératrice remarqua qu’une de ses ailes semblait avoir été trempée dans le noir.

Source: https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12844-Cassandras-Tears-Issue-10

Lettre du Président : 25 millions de dollars !

Salutations citoyens,

 

ChrisRobertsDirectingLa semaine dernière, lorsque nous avions atteint 24 millions de dollars, j’avais écrit que deviez bien aimer les Hornet. Il se trouve que vous les aimez vraiment BEAUCOUP : les donateurs de Star Citizen viennent de nous faire franchir le cap des 25 millions de dollars de financement participatif ! Ce palier fait d’octobre notre plus gros mois de collecte à ce jour… c’est véritablement stupéfiant.

Avec 25 millions de dollars, vous nous permettez de mettre en place une infrastructure plus solide pour la phase alpha de Star Citizen :

  • Phase Alpha améliorée – nous allons utiliser les fonds supplémentaires pour organiser une alpha d’une plus grande ampleur que ce que nous avions envisagé à l’origine pour la première phase du lancement de Star Citizen. Notre plan initial consistait d’abord à lancer des serveurs en Amérique du Nord, puis de les étendre à d’autres régions telles que l’Europe et l’Australie afin d’y réduire la latence, ce qui nous aurait permis de peaufiner le jeu tout en améliorant l’expérience à travers le monde. Ces fonds vont nous permettre d’investir dans une infrastructure plus conséquente pour nos tests préliminaires, et de lancer des serveurs distants plus tôt que prévu. Le fait d’atteindre cet objectif nous permettra en outre d’augmenter le nombre de places restantes pour l’Alpha. Ces places supplémentaires signifient non seulement que davantage de citoyens pourront parcourir l’univers dès le lancement, mais aussi que nous recevrons plus de retours et effectuerons plus de « stress tests ». Au final, cela nous permettra de réaliser un meilleur équilibrage et d’améliorer l’expérience Star Citizen !

L’équipe technique est déjà en train d’étudier comment faire pour concrétiser tout cela de la meilleure façon qui soit ! Une des conséquences immédiates est que nous pouvons ajouter 50000 places pour notre phase de tests Alpha, ce qui sera affiché sur le site sous peu. Comme toujours, nous sommes prêts à vous dévoiler le « prochain-prochain » objectif étendu, celui des 27 millions. Voilà encore un objectif qui devrait immédiatement intéresser tout le monde car il nous permet d’étendre l’éventail des expériences que vous pourrez vivre dans Star Citizen.

 

27 millions de dollars

  • Vaisseau marchand Banu débloqué – les marchands Banu sont réputés pour leurs prouesses mercantiles, eux qui parcourent les voies spatiales et parviennent à commercer avec tout le monde, des humains jusqu’aux Vanduul ! Ils préfèrent leurs robustes vaisseaux conçus spécifiquement pour le commerce à n’importe quel autre transport, et se les transmettent parfois de génération en génération. À 23 millions de dollars, nous avions mobilisé des ressources supplémentaires pour faire en sorte que les vaisseaux Xi’An puissent constituer une expérience unique. À 27 millions de dollars, nous allons appliquer le même principe aux Banu ! L’équipe des concepteurs va approfondir la technologie Banu, en commençant par le vaisseau marchand, afin d’offrir aux joueurs une façon complètement différente d’appréhender leur univers.

Bien que le jeu de base soit complètement financé, chaque dollar supplémentaire permet d’améliorer l’expérience de jeu. Le contenu évoqué dans ces objectifs supplémentaires ne constitue pas un « dérapage de fonctionnalités » ; il s’agit d’éléments que nous avions déjà commencé à développer et à prévoir et qui seront encore plus impressionnants si on leur affecte des ressources additionnelles. En fait, vous déclenchez dès à présent le développement d’éléments du jeu que nous avions prévus pour plus tard. Le financement complémentaire nous autorise à affecter des ressources au développement de ce contenu plus riche, qui devait initialement être financé grâce aux ventes du jeu après son lancement.

Merci pour votre soutien incessant et votre confiance en ce projet. Vous avez donné les moyens à l’équipe de faire de Star Citizen quelque chose de vraiment spécial… La meilleure simu spatiale de tous les temps !

-Chris Roberts

Comm-Link du 25/10/2013 – Galerie du Hornet et nouveau Jump Point !

Galerie du Hornet

Salutations citoyens,

Beaucoup de gens nous ont demandé des versions en haute résolution des images utilisées dans la brochure de mardi. Nous avons donc créé à cet effet une galerie remplie de superbes clichés du Hornet, dont quelques inédits. Nous espérons que cela vous plaira… voilà bien un chasseur sexy s’il en est !

 

Sortie du nouveau Jump Point

 

JP_Born_Free_CoverAvis à tous les abonnés : le numéro 11 de Jump Point est à présent disponible ! Vous pouvez le découvrir dans votre section « Subscriber area », rubrique « My RSI ». Ce numéro se penche sur le Freelancer de MISC, ainsi que sur le récent sommet de Cloud Imperium consacré à la conception modulaire. Vous y trouverez aussi un Guide Galactique sur le système Centauri, de la fiction inédite dans l’univers de Star Citizen, et bien d’autres choses encore !

Jump Point est le magazine de Star Citizen proposé chaque mois aux abonnés. Ces derniers aident non seulement à financer le développement de Star Citizen mais aussi certains suppléments spécifiques, tels que l’émission hebdomadaire du Wingman’s Hangar ! Vous envisagez de vous abonner ? Rendez-vous ici pour de plus amples informations.

Les Larmes de Cassandre : 9ème épisode

La frêle carcasse du P52 hurlait sous la pression de l’interespace. Tout devint flou. Le rugissement d’une turbine succédait à un silence étouffé. L’aile tribord se froissa puis fut arrachée. La poupe du Caterpillar apparaissait puis disparaissait à intervalles. Cal se battait avec son vaisseau pour rester calé dans son sillage. Sans cela, tout était perdu.

*****

Le poste de douane de l’UEE au point de saut reliant Ferron au Protectorat Banu était particulièrement embouteillé aujourd’hui. L’agent des douanes attardait son regard sur ce spectacle monotone ; une file de vaisseaux, cargos et transporteurs à perte de vue.

Il s’accorda un instant pour se résigner à la longue et ennuyeuse journée qui l’attendait, puis signala au premier vaisseau de s’avancer vers les scanners. Il vérifia les identifiants du vaisseau dans la base de données, tandis que les scanbots s’affairaient.

Un Caterpillar émergea du point de saut et approcha lentement du poste de contrôle. L’agent des douanes le regarda distraitement. Ce qu’il vit le figea sur place.

Un P52 avait traversé en même temps. Une des ailes était arrachée. Le nez était tordu. De l’oxygène et d’autres fluides fuyaient par des fissures dans le fuselage. Un des moteurs donnait encore signe de vie. L’autre était arrêté.

L’agent des douanes se ressaisit d’un coup et sonna l’alarme.

En quelques minutes, la police et les équipes médicales se précipitèrent vers le P52. L’agent écouta les échanges frénétiques sur les comms. Quelqu’un dit que le pilote était un militaire de l’UEE, miraculeusement vivant.

*****

Cal Mason se réveilla sur une table. Des toubibs étaient penchés sur lui, prêts à se mettre au travail, et surpris de le voir conscient.

“Combien de temps je suis resté dans les vapes ?” dit-il, sans perdre une minute. Le médecin-chef bégaya. Les autres échangèrent des regards sidérés. Cal s’assit. La douleur le transperça. Il se leva péniblement de la table.

“Monsieur… Monsieur !” Une des infirmières essaya de le raccompagner vers la table. Cal poursuivit sa marche mal assurée vers la porte. Sur un écran, une horloge indiquait qu’un peu plus d’une heure s’était écoulée. Les toubibs et les infirmières se bousculèrent à la suite de leur patient récalcitrant.

Cal se fraya un chemin à travers d’autres toubibs, des gardes, quelques agents des douanes qui s’étaient rassemblés pour l’observer, et atteignit finalement la baie d’atterrissage et l’épave du P52. Quelques mécaniciens se tenaient autour, sidérés par son état.

“Hé, vous pourriez me prêter un omni-outil ?” dit Cal à l’un des mécanos. Il écarquilla les yeux, stupéfait, et le lui tendit.

Cal grimpa sur le P52 et commença à dévisser un panneau.

“Lieutenant Mason ?” cria une voix retentissante depuis l’entrée du hangar. Cal ne s’interrompit pas. Le Phénix était sûrement déjà loin, à la poursuite de son objectif. Cal pouvait encore les rattraper, mais s’ils sautaient vers un autre système, il les perdrait.

Les P52, à l’instar de la plupart des chasseurs de courte portée, étaient équipés de balises de guidage réglées sur leur vaisseau-hôte, ce qui les rendait beaucoup plus faciles à récupérer. La plupart des pirates et contrebandiers désactivaient la balise aussi vite que possible, mais peu de gens savaient qu’il suffisait d’une simple modification pour inverser la balise. De cette manière, c’était le P52 qui devenait capable de localiser le Constellation. Cal, lui, était au courant de cette subtilité.

“Lieutenant !” Encore cette voix, plus près. Cal releva les yeux. Un superviseur des douanes se tenait au-dessus de lui, arborant un sourire amusé. “Vous allez bien ?”

“Ouais, ça va.”

“Peut-être devriez-vous vous faire examiner par un médecin. Histoire d’être sûr.”

“J’adorerais. Je manque un peu de temps, là.” Cal retira le dernier boulon et sortit la balise. Désactivée mais intacte, comme prévu. “Je suppose que vous n’avez pas de vaisseau à me prêter ?”

Le superviseur des douanes se retourna alors que deux flics se frayaient un chemin dans le hangar.

“C’est à eux qu’il faut le demander.”

Après trente minutes de négociations, Cal décollait du poste de douane dans un Cutlass récemment saisi pour contrebande. Une douzaine de flics et de membres du personnel médical troublés le regardèrent disparaître dans le point de saut.

Ce voyage vers le territoire Banu serait beaucoup plus calme que le précédent. Arrivé de l’autre côté, Cal brancha la balise du P52 dans dans son système de navigation. En attendant que l’ordinateur télécharge les données, il régla l’assistance au pilotage selon ses préférences. Tout le monde aimait piloter en automatique. Il avait toujours trouvé ça inconcevable, et agaçant.

Son radar émit un signal. Le Phénix était toujours dans le système. Ils s’étaient posés sur Queeg, la troisième planète et capitale du système. C’était une planète sèche, aride et sujette à d’intenses tempêtes de sable. Au fur et à mesure que Cal s’approchait de la planète, le radar affinait la géolocalisation . La balise situait le Phénix dans une des plus petites colonies, sur la face sombre de la planète. Il ne s’agissait en tout et pour tout que de deux douzaines de bâtiments alignés, formant des angles aigus pour limiter l’abrasion des vents violents.

Cal atterrit sur une des pistes extérieures. Il dénicha un respirateur air-gen et de l’équipement atmosphérique abandonnés par les précédents propriétaires du Cutlass. Le vent devenait de plus en plus violent lorsque Cal se mit en chemin.

Il trouva le Phénix assez facilement. Il n’y avait pas beaucoup de Constellations parqués par ici, et ils ne s’étaient même pas donné la peine de le cacher. Cal vit une faible lumière s’échappant du cockpit, venant de l’arrière du vaisseau. Il y avait quelqu’un à bord. Cal se trouva une planque et attendit.

Trunk descendit et verrouilla le Constellation. Il regarda autour de lui avant de s’engager dans les rues étroites, grouillantes de Banu, d’Humains et de Tevarin alors même qu’une tempête de sable menaçait. Cal gardait bien ses distances. Un peu trop bien. Une fois ou deux, il faillit perdre Trunk dans la foule, donc il se rapprocha.

Finalement, Trunk dévala des escaliers menant au sous-sol d’un immeuble. La partie émergée de l’immeuble était divisée en structures en forme d’ailerons, et reposait sur des plate-formes rotatives pour être toujours face au vent. Toutes les fenêtres des deux premiers étages étaient plongées dans le noir. C’était difficile de se faire une idée précise dans la tempête, mais l’endroit semblait abandonné.

Cal patienta quelques instants avant de s’approcher de la cage d’escalier dans laquelle Trunk avait disparu. Quand enfin il scruta le fond, il vit des escaliers qui menaient à une porte. Cal se glissa en bas des marches et poussa la porte. Fermée.

Cal chercha aux alentours un autre moyen d’entrer. A environ quinze mètres dans la fente séparant les plaques tournantes et le bâtiment supérieur, il aperçut de la lumière s’échappant d’une sorte de grille ou de conduit de ventilation.

Il se glissa dans l’interstice et rampa vers la grille. Le vent changea de direction. Les senseurs du mécanisme se mirent en marche en grinçant et firent pivoter l’immeuble au-dessus de lui.

Cal se glissa dans l’étroite gaine de ventilation. Après s’être faufilé à travers l’accumulation de sable et de terre, il trouva une autre grille et se laissa tomber dans une pièce vide. Cal se déplaça en silence à travers les sombres couloirs abandonnés. Un bruit métallique tinta au loin. Peu après, ce furent des échos de voix. Cal s’avança vers eux.

Au détour d’un couloir, le hall s’élargissait pour former un vieil auditorium. C’était devenu une sorte de laboratoire. Des rangées d’ordinateurs et des enceintes délimitées entouraient un appareil massif dissimulé sous une bâche. Des câbles plongeaient dans un trou dans le sol pour se brancher sur le réseau d’énergie souterrain de la colonie.

Trunk se trouvait non loin de Cal, assis sur une caisse. Sasha étudiait quelques-unes des bannières Banu décolorées qui pourrissaient sur le mur. Mahony était plongé jusqu’aux coudes dans les entrailles d’une des machines prises sur Yar.

Cal comprit qu’il s’était trompé en pensant que Mahony était le mécanicien du Phénix. Apparemment, il était une sorte d’ingénieur… Et une sorte de cinglé. Il marmonnait tout seul, pendant qu’il extrayait doucement un boîtier lisse fait de métal. Ce qui se trouvait à l’intérieur était soit très précieux, soit extrêmement dangereux.

“Ils n’y comprennent rien. Ils sont à deux doigts d’une découverte qui pourrait changer le visage de l’humanité, et que font-ils ? Que font-ils ?! Ils la tuent !” Mahony radotait, tout en déplaçant avec précaution le boîtier vers une des enceintes. Cal avait du mal à tout distinguer, mais il semblait y avoir des mottes de terre avec de l’herbe à l’intérieur. “Pensent-ils aux hommes et aux femmes qui ont dédié leur vie à ça ? Non. Juste une tape dans le dos, un petit ‘n’en parlez surtout à personne’ menaçant, et à la porte.”

Mahony attacha quelques câbles dans le boîtier, en marmonnant toujours tout seul. Sasha s’approcha lentement pour regarder.

“Ce n’est pas bien. Ce sont des vies. Ces bureaucrates doivent se le rappeler.” Mahony referma l’enceinte. Sasha hocha la tête d’un air absent ; elle n’allait pas s’en mêler.

Mahony s’approcha d’une des consoles et essuya la poussière de l’écran. Il regarda l’enceinte en enfonçant un bouton. Le boîtier s’entrouvrit pendant une nanoseconde. Sasha regardait intensément. Pendant quelques secondes, rien ne sembla se produire.

“Je croyais que tu-” commença-t-elle à dire, mais Mahony la coupa. Il débordait d’énergie, son regard passant de l’enceinte à la console. Sasha se tourna vers l’enceinte. Même à cette distance, Cal pouvait également voir ce qui se passait.

L’herbe et la terre se décomposaient. En quelques secondes, elles furent transformées en une boue grisâtre. Et c’est là que la vraie magie intervint ; elles commencèrent à être reconstruites. Au terme du processus, le mystérieux appareil contenu dans le boîtier avait reconstitué les mottes herbacées à l’identique… A ceci près que l’herbe était maintenant violette.

“Je vous avait bien dit que ça marcherait ! Grand-père avait raison !” Mahony sautait dans tous les sens, tandis que Sasha se pencha en avant pour mieux voir.

Mahony se précipita vers l’appareil au centre de la pièce et arracha la bâche. Le cœur de Cal se serra.

D’après sa forme, ses ailerons arrières, et ses senseurs de guidage, il ne pouvait y avoir aucun doute.

C’était une bombe.

…À SUIVRE

Source: https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12835-Cassandras-Tears-Issue-9

FAQ Hornet

Salutations Citoyens,

Les soldes sur le Hornet battent leur plein! De fait, un grand nombre de demandes de support ont été transmises à notre Service Client. Nous travaillons aussi vite que possible afin de tout régler. En attendant, nous avons réalisé cette courte FAQ qui répond à quelques questions parmi les plus courantes.

Je ne peux pas voir mon amélioration de Hornet dans mon Hangar ?

La version actuelle du module du Hangar n’est pas compatible avec les packs « upgrade ». Cette fonctionnalité sera ajoutée dans un patch prochain. Jusqu’au patch vous ne pourrez voir que votre Hornet F7C dans le hangar.

Mon Hornet n’est pas un upgrade mais il n’apparait pas dans mon hangar ?

Quelques utilisateurs ont plus de vaisseaux que le module du hangar n’est censé pouvoir en accueillir. Vous pouvez augmenter le nombre de vaisseaux en utilisant un éditeur de texte pour modifier le game.cfg dans le \CitizenClient\Data et augmenter le « hangar_maxships = 15 ». Rappelez-vous que plus d’objets à afficher dans le hangar nécessitent aussi plus de puissance.

Le pistolet Arclight sera-t-il disponible en dehors du pack Weekend Warrior ?

Non, le pistolet est actuellement disponible comme une récompense supplémentaire avec le pack Super Hornet Weekend Warrior. Il n’est inclus dans aucun pack physique. Le pistolet pourra être acheté avec des crédits dans le monde persistant de Star Citizen.

Puis-je installer des améliorations de furtivité sur mon Super Hornet ?

Oui ! Les différentes variantes sont là pour montrer comment les améliorations peuvent être appliquées sur un vaisseau. Dans le jeu fini, vous aurez accès à un grand nombre d’améliorations que vous pourrez installer à votre guise ! Des améliorations de furtivité, comme le « Void Armor » du Ghost peuvent être installées sur différents modèles de vaisseaux. Gardez à l’esprit qu’elles ne seront peut-être pas aussi efficaces, à moins que vous ne réduisiez d’autres facteurs liés à la furtivité tels que le rendement du moteur.

Combien de temps le Hornet sera-t-il mis en vente ?

La vente du Super Hornet s’arrêtera le lundi 4 novembre à midi PST. Le Ghost et le Tracker resteront disponibles de manière permanente.

Puis-je améliorer mon Hornet vers une nouvelle variante tout en gardant mon pack physique Colonel ?

Oui ! Achetez une des options d’améliorations pour changer votre Hornet inclus dans le pack sans toucher à vos extras. Notez bien que le modèle acheté de cette manière ne sera pas visible dans votre hangar. (Voir plus haut)

Faut-il obligatoirement un équipier dans le 2e siège du Super Hornet pour pouvoir pleinement l’utiliser ?

Non ! Le second siège est une position optionnelle qui peut être configurée pour remplir plusieurs rôles différents (artilleur, commandant d’escouade, prisonnier!). Lorsqu’il n’est pas utilisé, les fonctions du vaisseau peuvent entièrement être contrôlées par le pilote.

Puis-je acheter plus d’un pack d’amélioration pour le même vaisseau et entreposer l’équipement supplémentaire ?

Non, on ne peut appliquer qu’un seul pack d’amélioration par vaisseau, et il faudra le faire avant la sortie du jeu.

Est-ce que l’amélioration du vaisseau aura un impact sur l’assurance ?

Non, votre vaisseau gardera son assurance originelle (LTI ou limitée). Les futurs packs d’amélioration proposés après le 26 novembre offriront la même fonctionnalité (pour ceux qui veulent améliorer leurs Freelancer ou Constellation qui ont la LTI).

 

Les Larmes de Cassandre : 8ème épisode

Penny attendait, les bras croisés, dans le froid de la cellule de détention. Son pied martelait le sol en rythme. Six heures et quinze minutes s’étaient écoulées depuis que les gardes l’avaient jetée sur cette chaise.

Le verrou émit un bruit sourd avant que la porte ne grince en s’ouvrant. Un officier entra et Penny se mit instantanément au garde-à-vous. Elle ne reconnut aucune unité, ou désignation de division parmi les médailles et les insignes. Le nom de Darrow était brodé sur son uniforme. Il fit à peine attention à elle, son esprit accaparé par les fichiers défilant sur le Glas dans sa main.

“Repos.” Darrow se glissa dans le siège. Penny s’assit. Après quelques instants, il posa le Glas sur la table, et leva ses yeux d’un bleu de cristal pour la regarder. “Vous vous êtes mise dans de beaux draps, lieutenant.”

“Permission de parler librement, monsieur.”

“Bien sûr.”

“Premièrement, que diable avez-vous fait à ma bécane ? Vous n’avez aucune idée du temps que ça m’a pris de l’assembler, donc elle a intérêt à être réparée lorsque je sortirai d’ici. Deuxièmement, le projet Cassandre a été mis au placard il y a environ soixante ans, donc pourquoi perdez-vous votre temps à me cuisiner à propos d’histoire ancienne, au lieu de vous demander pourquoi une razzia Vanduul a déployé autant d’efforts pour obtenir une technologie obsolète ?”

Darrow resta bouche bée, mais Penny ne faisait que commencer.

*****

Cal Mason se trouvait lui aussi dans une situation délicate. Menotté dans la soute du Phénix, il venait juste de se voir condamner à mort.

“Vous auriez dû accepter mon offre, Mason” dit Sasha avant de retourner vers le siège de pilote. “Ça aurait été plus facile pour tout le monde.”

Nesser regarda Sasha puis Trunk, manifestement peu à l’aise avec cette histoire de meurtre de sang froid. Plutôt que de parler, il préféra s’éloigner.

“Pas pour moi. Ça ne me pose aucun problème de balancer des types comme toi dans le vide,” siffla Trunk, tout en poussant Cal vers le sas. Cal aperçut quelque chose d’intéressant dans la boîte à outils du mur tribord. Il ne restait plus qu’à s’en approcher…

“Je l’aurais parié. Ça t’évite l’embarras de perdre dans un combat à la loyale.”

“T’es sérieux, minus ?” Trunk ricana. Cal se retourna et se trouva nez-à-nez avec lui.

“Carrément. J’ai entendu dire que les seuls survivants sur Cathcart étaient ceux qui s’étaient cachés comme des lâches,” dit Cal, tout en se disant qu’il poussait un peu le bouchon. Apparemment, Trunk se dit la même chose. Il poussa brutalement Cal.

Cal trébucha en arrière et percuta la paroi tribord. Ses doigts trouvèrent ce qu’il cherchait.

“Tu sais, je me dis que le sas, c’est peut-être un peu trop rapide,” dit Trunk en s’approchant lentement. D’une main, il attrapa Cal par la gorge et le plaqua contre le mur, et de l’autre il tira une lame.

“Allez, mec. Faut pas…” Nesser se précipita depuis les couchettes, attiré par le bruit.

“Ouais, Trunk…” Cal referma d’un coup les menottes sur le poignet de Trunk, “Faut pas.”

Les yeux de Trunk s’agrandirent. Le couteau fendit l’air. Le coup était maladroit, précipité. Cal évita l’attaque et projeta Trunk contre le mur. La lame tinta sur le sol.

Sasha se hâta de quitter le siège de pilote, l’arme au poing. Elle se retrouva devant Cal à l’instant où il appliquait le couteau sur la gorge de Trunk… Elle s’immobilisa. Quelques instants de silence accueillirent le face-à-face.

“Qu’espérez-vous faire, Mason ?” dit Sasha, tout en avançant lentement. Cal jeta un œil à Nesser, qui s’était lui aussi emparé de son arme.

“Je décline cordialement le sas.” Cal répartit son attention entre les deux armes braquées sur lui. Il ne craignait pas tant de voir Nesser tirer, mais malgré tout, un flingue restait un flingue.

“Réfléchissez bien. Vous n’avez pas tellement d’options. Si vous le tuez, vous mourrez une seconde plus tard.” Sasha regarda Nesser. Elle doutait pouvoir compter sur lui. “Et c’est plutôt inhospitalier, dehors.”

“Peut-être.” Cal tapa du pied sur le panneau de contrôle au sol. Le logement du P52 s’ouvrit en coulissant. Sasha fulminait. Trunk toussa et se débattit mais le couteau le ramena à la raison. Le cockpit du P52 s’ouvrit.

“Vous n’aurez aucune chance dans ce machin.”

“J’adore les défis.” Cal sourit. Il se plaça à côté du cockpit et pressa le bouton qui refermait le logement. Il se pencha vers Trunk. “Désolé pour cette histoire sur Cathcart. Pour être honnête, j’ai trouvé cette campagne lamentable.”

Cal propulsa Trunk vers Sasha, bloquant complètement sa ligne de tir, et se jeta dans le cockpit une seconde avant que la paroi ne se referme complètement. Il ouvrit les portes externes et démarra rapidement le vaisseau. Celui-ci se mit en marche dans un rugissement. Cal soupira, soulagé de constater qu’ils entretenaient aussi ce vaisseau.

Sasha retourna en courant jusqu’au cockpit pour refermer les portes externes, mais c’était trop tard. Des chocs sourds résonnèrent dans tout le vaisseau tandis que le P52 se détachait. Elle se glissa dans le siège de pilote et mit le Phénix en position d’attaque. Trunk arriva derrière elle, se massant les poignets.

“Grimpe dans la tourelle.” Trunk hésita jusqu’à ce que Sasha le fusille du regard.

Cal mit une seconde à déterminer sa position. Il était en territoire Banu, à une demi-heure de vol du flux de trafic menant au point de saut. Ses écrans s’illuminèrent lorsque le Phénix lança une salve de missiles.

Cal poussa ses moteurs à plein régime. Il redirigea la puissance des canons pour augmenter sa vitesse. Elle n’avait qu’à moitié raison à propos du P52. Bien qu’il n’eût pas assez de puissance de feu pour endommager le Phénix, il était agile. Cal fila entre les missiles. La vitesse lui remua le sang. Les missiles firent demi-tour et le verrouillèrent de nouveau. La tourelle du Phénix déclencha un tir de barrage.

Cal partit en vrille au milieu des tirs et piqua droit sur le Phénix. Les missiles ne le lâchaient pas. Sasha devina ce qu’il avait en tête, plongea et coupa le moteur. Les missiles restèrent verrouillés sur Cal. Trunk le mitraillait depuis la tourelle. Un de ses tirs fit exploser un missile.

Cal recalibra l’assistance au pilotage avec fébrilité. Trop de paramètres étaient réglés sur “auto”. Il aimait avoir le contrôle. Il en avait besoin pour tirer le meilleur de ce coucou.

Le Phénix grimpa juste derrière lui. Cal releva la tête. Il était prêt. Les moteurs du P52 grondèrent grâce au surcroît de puissance et rugirent en accélérant. Le Phénix lâcha une autre volée. Des tirs de laser fusèrent autour de Cal. Il réactiva les boucliers et se balança de droite à gauche, tentant d’amener les roquettes dans la ligne de tir. Un tir à neutron toucha un autre missile, qui sortit de sa trajectoire puis explosa.

Cal creusa un peu l’écart avec le Phénix et resta à plein régime.

*****

A bord du Phénix, Sasha était en train de perdre patience. Le P52 s’avérait presque impossible à toucher. Ses ordinateurs de visée étaient mystifiés par ses pirouettes et ses culbutes.

“Il va finir par rejoindre le trafic.” Dit Trunk au micro.

“Aucune importance. Il n’a pas de moteur de saut” répondit-elle, réorientant l’énergie du vaisseau pour doper les moteurs, “et il tombera en panne de carburant dans dix minutes.”

“On a de la compagnie.”

Sasha tourna son regard de ce côté. Des membres de la milice Banu leur tournaient autour, mais en gardant leurs distances. Ils étaient probablement là pour empêcher la situation de dégénérer davantage.

“Surveille où tu tires, et tout se passera bien.” Sasha se concentra de nouveau sur Cal. Elle inspira pour se calmer et s’abandonna entièrement au pilotage. Complètement dans son élément, elle répondait coup pour coup aux manœuvres sauvages de Cal. Trunk décocha des tirs afin d’empêcher Cal de manœuvrer.

Les deux vaisseaux hurlaient dans l’espace. Un par un, les missiles atteignirent la limite de leur portée et explosèrent. Sasha maintenait en permanence un feu nourri. De plus en plus de tirs touchaient, grignotant les boucliers du petit chasseur. Trunk frappa le P52 d’un tir direct. Les boucliers ne pouvaient plus l’arrêter, et il transperça le moteur.

Cal Mason fila devant le point de saut et se lança dans une boucle. Sasha ne le lâchait pas. Le moteur endommagé réduisait suffisamment sa vitesse pour que ses ordinateurs de visée parviennent à le verrouiller. Elle maintint le Phénix sur sa trajectoire. Son index effleurait la gâchette.

*****

Le cockpit du P52 commençait à céder de toutes parts. Ce dernier tir aurait dû couper son vaisseau en deux, mais il avait tenu bon envers et contre tout. Cal savait qu’il n’aurait droit qu’à une seule chance. Il jeta un coup d’œil au point de saut. Un Caterpillar était sur le point de traverser.

Cal alluma ses rétro-propulseurs, pivota et plongea. Le Phénix le dépassa en trombe. Il repartit et se cala juste derrière le Caterpillar.

Le point de saut s’ouvrit et le Caterpillar disparut à l’intérieur.

“C’est complètement idiot” marmonna-t-il, et il plongea dans le point de saut à la suite du Caterpillar, avant qu’il ne se referme.

*****

Sasha regarda le P52 s’évanouir dans le point de saut dans un silence de mort.

“Hum…” fit Trunk dans le micro ouvert.

“Ouais.” Tout ça pour en arriver là, et se suicider.

Finalement, Sasha fit demi-tour avec le Phénix et mit plein gaz. Ils avaient beaucoup à faire.

…À SUIVRE

Source: https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12827-Cassandras-Tears-Issue-8

New United : Finirons-nous un jour par apprendre ?

NEW UNITED NewsOrg

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Finirons-nous un jour par apprendre ?
Par Parker Terrell,
Journaliste

Nous ne sommes pas tous historiens.

Peut-être est-ce une partie de la raison pour laquelle nous semblons oublier les péchés de nos pères et de leurs pères avant eux, et ainsi jusqu’à l’aube de la civilisation. Ou peut-être est-ce le fait que pour la race humaine, pouvoir et devoir peuvent être fréquemment vus comme interchangeables.

Avant que vous ne fermiez vos canaux de communication en me considérant comme un luddite des temps modernes, laissez-moi vous dire que je ne suis ni un anti progressiste ni anti technologie. L’innovation est ce qui donne à l’humanité sa grandeur, ce qui lui confère sa première place dans l’univers. Le progrès nécessite de prendre des risques, c’est un fait.

Le problème est que généralement, notre approche de la technologie ignore ce qui a été fait avant, à la fois parce que le résultat final est plus important que des soucis de prudence et parce que nous sommes assez orgueilleux pour penser que nous ferons mieux cette fois. Mis à part quelques exceptions, chaque génération est plus avancée que la précédente, et donc nous croyons que nous ne pouvons pas nous tromper de la même manière que nos parents le firent. Ainsi, nous voilà à nouveau là. La nouvelle initiative d’IA d’ArcCorp, qui a été vertement critiquée depuis l’annonce faite il y a deux semaines, semble elle aussi se diriger vers les mêmes pièges que nos ancêtres.

Nous ne pouvons pas faire les mêmes erreurs.

Parfois, ce n’est même pas de notre faute si nous oublions. Cela a pris presque dix ans d’investigations de la part des médias pour obtenir la vérité du gouvernement à force de cajoleries, pour lui faire dire que, peut-être, il est possible (sarcasme) que l’IA utilisée dans le projet de terraformation ait été au cœur de la catastrophe martienne de 2125. À ce moment-là, personne ne voulait l’entendre.

Bien sûr, ce n’était même pas le premier désastre lié à une IA. C’est le si bien nommé incident de la “Voiture Lemming” en 2044 à Tokyo qui a cet honneur. Mais à peine 100 ans plus tard, le gouvernement décida que les erreurs des systèmes IA avaient été corrigés et en envoyèrent une sur Mars. Bien sûr, ils ne dirent pas un mot à ce sujet, juste au cas où ils se tromperaient.

C’était le cas.

Et donc juste 100 ans après la catastrophe de Mars (personne ne constate une coïncidence ici ?), vint l’Artemis. Janus. Même avec le spectacle grandiose du lancement, quelqu’un quelque part s’inquiétait de nous voir continuer à emprunter la voie dangereuse de l’intelligence artificielle. Mais cette fois, ils étaient sûrs d’avoir raison.

Il faut l’admettre, nous ne sommes pas certains que la disparition de 5000 personnes était entièrement la faute de l’IA, mais elle y a certainement joué un rôle.

Avec un échec de cette ampleur, le génie retourna dans la lampe pour un temps. Mais ce n’était pas terminé. L’UEEN avait simplement passé sous silence le lancement raté de leur dernier projet d’IA. Des documents récemment déclassifiés montrent à quel point nous étions proches d’entrer en guerre lors de ce qui devint connu sous le nom de l’incident Horus. Travaillant en collaboration avec Aegis, la Navy déploya une escadre de bombardiers Overlord pilotés par des IA le long du front Xi’An. Leurs intentions étaient bonnes : il s’agissait d’une tentative pour faire revenir chez eux des pilotes stationnés le long de la ligne Perry pendant toute leur carrière. Mais lorsque les joujoux à un milliard de crédits d’Aegis décidèrent que leurs communications avaient été compromises et les stoppèrent – juste à temps pour manquer leur ordre de repli – nous avons dû chercher et détruire nos propres erreurs, la fin d’Aegis dans l’industrie de la construction de vaisseaux. Bien sûr, nous ne sommes pas certains qu’ils nous auraient fait plonger dans une guerre complète avec les Xi’An en errant dans la zone neutre, mais qu’auraient-ils pu bien faire ?

Bien sûr, l’Imperator a essayé de garder cette embarrassante histoire à l’abri des médias. Pourtant, il semblait que pour une fois nous avions finalement ressenti une saine peur pour ne jamais utiliser à nouveau des IA dans des vaisseaux.

Maintenant, c’est au tour des corporations de croire qu’ils ne répéteront pas les erreurs des générations passées.

ArcCorp nous dit que son IA sera capable d’apprendre, ce qui la conduira vers le succès là où les autres ont échoué. (Où avons-nous déjà entendu cela ?) Mais voici pourquoi cela ne suffira pas : les humains “apprennent” aussi, et ça ne les empêche pas de se tromper. Ils doivent avoir des années d’expérience, un entraînement spécifique et la licence appropriée pour éventuellement se risquer dans l’espace. Mais ArcCorp veut à nouveau envoyer l’équivalent artificiel d’un enfant dans des immenses vaisseaux stellaires pour naviguer dans les confins de notre empire interstellaire.

Hé, c’est le progrès. Il protège des vies humaines. Cela doit arriver.

Pourquoi ne pouvons-nous pas apprendre ?

FIN DE TRANSMISSION

Traduction par Silver Gun

[Note : Article précédant la saga Ellis XI]

Showdown : L’IA comme pilote

SHOWDOWN !

Transcription automatique pour soumission au S&P et au NFSC

EP: 54:16 : “Haine et Passion”

ERIA QUINT : Bonjour et bienvenue pour un autre épisode dynamique de ShowDown ! Je suis votre présentatrice, Eria Quint. Le 12 avril de cette année, le consortium minier et de transport ArcCorp a annoncé qu’ils allaient lancer les tests de terrain pour leur premier vaisseau cargo piloté par une IA sur le tristement célèbre trajet Terre-Pinecone. La réaction du public fut au mieux mitigée. Certains ont applaudi ce fait comme la prochaine étape naturelle dans la mécanique de vol tandis que d’autres décrient la compagnie pour vouloir priver des milliers de personnes de leur travail dans un contexte économique très difficile.

Nous avons aujourd’hui deux invités très spéciaux qui nous rejoignent pour participer à ce débat. Le premier est le présentateur de la très populaire émission de navigation Clean Shot, Monsieur Craig Burton.

CRAIG BURTON : Bonjour à tous.

ERIA QUINT : Le second invité est le Docteur Yusef Phan, directeur général de la programmation au sein de BabbageCorp et l’un des architectes du système avionique qui a été principalement utilisé dans le cadre du système propriétaire de vol IA d’ArcCorp. Bonjour Docteur.

DR YUSEF PHAN : Je suis heureux d’être ici. Merci de m’avoir invité.

ERIA QUINT : Alors Craig, depuis l’annonce d’ArcCorp, vous avez été très critique sur le concept entier.

CRAIG BURTON : C’est une façon polie de présenter les choses.

ERIA QUINT : Comment les présenteriez-vous ?

CRAIG BURTON : Je pense que c’est une trahison pour les hommes et femmes qui risquent leur vie pour le transport de marchandises.

DR YUSEF PHAN : Je pense que notre système permettrait justement de résoudre ce problème. Épargner leurs vies. C’est dangereux là dehors.

CRAIG BURTON : Effectivement. Le fait est qu’aucun fichu système informatique ne sera aussi bon qu’un pilote expérimenté.

DR YUSEF PHAN : Au début peut-être, mais ce sont des programmes adaptatifs, capables d’apprendre et de s’améliorer pendant qu’ils continueront à effectuer leurs missions de vol.

CRAIG BURTON : Dites-moi, pensez-vous qu’il sera à même de déterminer le moment où il sera sur le point d’être pris dans une embuscade ?

DR YUSEF PHAN : Je suis certain que scanner un vaisseau pour voir si des armes et des boucliers sont actifs est une très bonne indication d’intentions malveillantes.

CRAIG BURTON : Je vois. Comment saura-t-il que l’intention malveillante est dirigée sur lui et non pas sur une autre menace ?

DR YUSEF PHAN : Je ne sais pas. Vous présentez une situation hypothétique dont vous êtes le seul à connaître les paramètres.

CRAIG BURTON : Mon père avait l’habitude de me dire : “Fils, il est facile d’être intelligent, mais difficile d’être sage.” Le fait est que vous demandez à un ordinateur de réaliser un jugement. Maintenant je ne me soucie pas de savoir à quel point il peut être intelligent, il prendra toujours des décisions basées sur la logique, et je pense que nous savons tous que les gens ne sont pas aussi logiques.

DR YUSEF PHAN : Voici ce que je sais. ArcCorp a déclaré avoir perdu plus de 3 milliards de crédits au cours du dernier cycle à cause d’erreurs humaines et des compensations payées aux familles des pilotes perdus lors d’attaques de pirates et de Vanduul.

CRAIG BURTON : Mince, vous êtes sûr que vous ne faites vraiment pas partie de l’équipe marketing d’ArcCorp ?

DR YUSEF PHAN : Laissons l’argent de côté pour l’instant, je pense que sauver la vie de vos collègues transporteurs peut valoir l’inconvénient de chercher un travail.

CRAIG BURTON : N’essayez pas de déformer mes propos. Mon cœur se brise chaque fois que j’apprends que des transporteurs ont été tués pendant un voyage, mais nous avons tous signé pour ce travail. Nous étions tous au courant des risques. Nous les prenons lorsqu’ils viennent comme nous le faisons pour le reste. Le fait est que votre programme nous enlève les opportunités pour subvenir aux besoins de nos familles.

ERIA QUINT : Je ne pense pas que quelqu’un soit en désaccord avec la possibilité de sauver la vie de pilotes sur les routes de transport à travers l’espace dangereux, mais parlons un peu des implications financières de ce programme.

CRAIG BURTON : L’âme d’une entreprise, vous voulez dire.

ERIA QUINT : Pour nous offrir son opinion sur le sujet, nous accueillons l’analyste économique Ryu Tarkovsky.

RYU TARKOVSKY : Salut.

ERIA QUINT : Donc parlons coûts. Vous avez proposé une analyse bénéfices/risques très complète sur le coût probable de l’adoption d’une flotte de transporteurs contrôlés par IA.

CRAIG BURTON : Quelle horrible perspective.

RYU TARKOVSKY: Oui, Eria, c’est exact.

ERIA QUINT : Qu’avez-vous découvert ?

RYU TARKOVSKY : L’humanité a toujours eu une aversion envers la notion d’IA. Particulièrement après le désastre de l’expédition de l’Artemis —

DR YUSEF PHAN : Techniquement, nous ne savons pas si Janus était effectivement responsable de cela.

RYU TARKOVSKY : Néanmoins, le public semble aimer le concept théorique, mais les applications concrètes semblent être une autre histoire. Les anthropologues supposent que le contrôle est un besoin inné de notre personne. C’est pourquoi les ordinateurs de vols sont conçus pour assister le pilote et effectuer les mathématiques complexes nécessaires au vol, au lieu de donner le contrôle total au système.

CRAIG BURTON : C’est aussi ennuyeux à mourir. Je veux dire, pourquoi ne voudriez-vous pas volez vous-même si vous aviez le choix ?

DR YUSEF PHAN : Oh je ne sais pas, maximiser le rendement du carburant, opérer avec des réflexes significativement plus élevés que les vôtres…

ERIA QUINT : Messieurs, s’il vous plaît. Continuez, Monsieur Tarkovsky.

RYU TARKOVSKY : Donc le premier obstacle serait l’acceptation par leurs consommateurs de l’IA pour les usages communs. Financièrement parlant, cela pourrait être un excellent investissement à long terme. Le premier vaisseau est apparemment un Caterpillar modifié, mais au bout du compte, s’ils choisissaient d’allouer plus de crédits, ils pourraient élaborer un nouveau type de vaisseau qui n’aurait pas besoin d’être conçu en pensant aux fonctions de survie, ce qui éliminerait beaucoup de systèmes et améliorerait la capacité de chargement, augmentant ainsi l’argent gagné par voyage.

Malheureusement, cette phase initiale sera la plus chère. Comme le docteur Phan l’a dit, il s’agit de systèmes qui apprennent. Tous les ingénieurs systèmes à qui j’ai parlé s’attendent à ce qu’un faible pourcentage des vaisseaux causera des accidents très coûteux, accidents qui pourraient être facilement évités en ayant un pilote humain qui pourrait “s’adapter aux circonstances” si vous voulez.

La situation va effectivement se résumer à un pari financier pour le moins risqué : ArcCorp peut-il prévoir le coût financier lié aux accidents et aux pertes de cargaisons le temps que l’IA puisse apprendre suffisamment et arrêter de faire ces erreurs ?

DR YUSEF PHAN : Si je peux intervenir, monsieur Tarkovsky, vous supposez que les IA ne seront pas capables d’apprendre les unes des autres. Les programmes seront constamment en train d’envoyer des données de leurs activités aux stations relais, qui seront ensuite rassemblées dans un noyau central puis renvoyées aux drones. Donc chacun pourra apprendre des erreurs et succès des autres.

CRAIG BURTON : Bon, et bien le trafic Comm n’est pas ce qu’on peut qualifier de fiable dans un bon jour…

DR YUSEF PHAN : ArcCorp a déjà annoncé qu’ils prévoyaient d’inclure des pilotes humains pour agir comme des “moniteurs” pendant que l’IA est corrigée et apprend. Donc je pense que vos inquiétudes sont quelque peu infondées monsieur Burton.

CRAIG BURTON : Bon, et bien la première fois qu’un tanker de 200.000 kg s’écrasera la tête la première sur une station orbitale parce qu’il n’aura pas reçu l’information qu’un bras d’arrimage était en construction, je suis sûr que vous ne tiendrez plus le même discours.

DR YUSEF PHAN : Si vous êtes si méfiant vis-à-vis des vaisseaux contrôlés par ordinateur monsieur Burton, pourquoi laissez-vous votre propre ordinateur de bord prendre le contrôle lorsque vous naviguez dans un point de saut ?

CRAIG BURTON : C’est différent, ce n’est rien de plus que de lire un enregistrement à travers les commandes du vaisseau et nous faisons cela depuis plus de 1000 ans. Donc ce n’est pas du tout une IA.

DR YUSEF PHAN : C’est hypocrite, voilà ce que c’est.

ERIA QUINT : Nous allons faire une courte pause. Quand nous reviendrons, nous examinerons les ramifications légales d’un appareil piloté par une IA ; par le passé, les pilotes étaient en partie responsables pour les dommages ; s’agira-t-il maintenant seulement de la corporation ou bien la programmation des IA sera aussi tenue pour responsable ? C’est un sujet à ne pas manquer, donc rechargez vos armes et tenez-vous prêt pour un autre ShowDown !

FIN DE TRANSCRIPTION

Traduction par Silver Gun