Comm-Link du 14/05/13 – Rencontre avec Brittany Godfrey

Si vous avez récemment envoyé une demande d’assistance, vous avez probablement déjà fait la connaissance de Brittany Godfrey. Brittany s’est occupée des problèmes liés au service clients depuis le mois de mars… et vous avez dû également la voir et l’entendre dans Wingman’s Hangar où elle joue le rôle de la lampe et présente le meilleur message de la semaine (Most Valuable Post). Brittany sera interviewée cette semaine dans Wingman’s Hangar alors assurez-vous de nous rejoindre vendredi !

 

Comment avez-vous débuté dans l’industrie vidéoludique ?

Avec ce poste, en fait. Même si ce n’est pas mon premier boulot dans le service clients ou dans la production, c’est la première fois que je travaille dans l’industrie vidéoludique.

 

Que faites-vous pour Cloud Imperium ?

Je réponds à beaucoup d’emails et je lie des centaines de comptes des premiers donateurs. J’ai également le privilège de faire partie de l’équipe qui travaille sur l’émission Wingman’s Hangar. Je suis vraiment plus à l’aise derrière la caméra et être devant est un petit peu stressant mais je m’y habitue. C’est quelque chose d’amusant qui change de la routine. Nous essayons de ne pas nous prendre trop au sérieux lorsque nous interagissons avec la communauté et donnons aux gens un petit aperçu du développement afin de faire parler de Star Citizen.

 

Qu’est-ce que vous préférez dans ce métier ?

Je dirais que c’est de travailler sur Wingman’s Hangar. J’adore regarder les vidéos envoyées par les fans. La communauté est très créative. Je suis impressionnée par leur soutien et leur enthousiasme pour le jeu.

 

Qu’avez-vous le plus hâte de voir dans Star Citizen / Squadron 42 ?

J’ai bien évidemment hâte que le jeu soit disponible mais j’ai vraiment envie d’y jouer en ligne avec mon frère. C’est un grand fan de Wing Commander, ce dont je me suis souvenue après avoir été engagée ici. Lorsque j’ai commencé en mars, nous étions en train de parler de Star Citizen et c’est la première fois que j’ai appris qu’un ami lui avait déjà offert un pack comme cadeau d’anniversaire. Le monde est petit… ou l’univers, devrais-je dire.

 

Est-ce que vous jouez aux jeux vidéo ? Si oui, à quoi jouez-vous en ce moment ?

Je jouais beaucoup à Tony Hawk Pro Skate, mais c’était il y a longtemps. Durant mon enfance, je me souviens que je jouais des heures à Pong chez mon amie. Quand nous avons eu notre propre Atari, j’ai énormément joué à River Raid et Asteroids. J’aime beaucoup les flippers, en particulier les jeux plus anciens. C’est assez impressionnant de voir à quel point l’industrie vidéoludique a évolué et j’ai beaucoup de chance de pouvoir assister à la prochaine étape de l’innovation.

 

Comm-Link du 13/05/2013 – Dessins conceptuels d’Armitage

Salutations Citoyens,

Nous avons le plaisir de partager avec vous notre prochaine série de dessins conceptuels “style et ambiance” créés pour Star Citizen. Voici l’ancienne colonie située sur Orion III, alias “Armitage”. Armitage fut le site de la colonie la plus éloignée de la Terre… et l’une des premières cibles de la menace Vanduul. Des attaques Vanduul forcèrent l’UEE à se retirer du système, ne laissant sur cette terre de désolation qu’une poignée d’obstinés qui vivent en autarcie. Parmi les images déjà montrées, voici une vue aérienne de la colonie, telle que vous pourrez la voir avant d’atterrir:

 

A partir de là, nous nous sommes rapprochés de la ville proprement dite, pour montrer l’endroit où un chasseur pourrait se poser:

 

Et voici maintenant les détails que nous avons imaginés dans la partie de la ville ayant échappé à la destruction totale:

 

 
Et maintenant, pour la première fois, nous aimerions partager avec vous l’étape suivante de ce processus – le développement d’emplacements précis. Après avoir finalisé les images d’ambiances aériennes et terrestres, nous avons chargé les artistes conceptuels de commencer à développer des endroits spécifiques sur la planète. Il s’agit là des lieux que vous visiterez dans le jeu: les chantiers où vous équiperez votre vaisseau, les bars où vous rencontrerez d’autres joueurs et choisirez des missions, et ainsi de suite. Notre auteur Dave Haddock a créé un historique condensé de chaque emplacement sur Armitage pour aider les artistes:
 

  • The Bay (La Baie) – un garage abandonné. Les cellules solaires fonctionnent encore, donc les pilotes de passage peuvent y brancher leurs robots de réparation. Jing0, un vieux droïde-assistant déglingué, hante toujours les ruines et continue à aider les pilotes, indifférent au fait que l’endroit ne soit plus qu’un trou dévasté par les bombes.

    Propose: des réparations pour les vaisseaux, du carburant, des modifications de vaisseaux (limitées)

  •  

  • Lost Horizon (Horizon Perdu) – un troquet tenu par Joy, une femme du genre Miss Havisham (ndt: allusion à un personnage célèbre du roman “Les Grandes Espérances” de Charles Dickens) assistée de ses deux fils, Barko et Trent, qui s’occupent du maintien de l’ordre. Il existe des dispositifs qui permettent de sceller l’endroit lorsqu’un vaisseau Vanduul entre dans le système. En dehors de l’alcool, ils vendent des infos d’ordre criminel, mais seulement à leur clientèle d’habitués.
  • Propose: bar / lieu de rencontre local, info-agent criminel

     
    Voici les premières esquisses que nous avons reçues:

     

    “The Bay”

     

    “Lost Horizon”

     

    Trois premières ébauches furent créées pour chacun de ces emplacements. Ensuite, l’équipe va choisir celle qui lui plaît le plus et l’artiste conceptuel approfondira son travail pour créer un dessin complet en couleur. Nous n’en sommes là qu’à un stade TRES précoce de cette phase; lorsque nous aurons fait notre choix parmi ces options, nous transmettrons les dessins aux concepteurs de niveaux qui créeront les véritables environnements dans le CryEngine. Dans les prochains mois, nous allons vous faire vivre ce processus, afin que vous puissiez suivre la création des niveaux depuis les toutes premières étapes jusqu’au produit fini.

    La Génération Perdue: 8ème épisode

    La couleur mauve n’annonçait probablement rien de bon. Les exobiologistes ne parvenaient pas à déterminer si les flashs de couleur bioluminescente étaient un moyen de communication entre les Osoïens, ou simplement une manifestation extérieure de leur humeur.

    A l’instant, Tonya penchait plutôt pour la deuxième hypothèse. Les villageois Osoïens au grand complet pointaient leurs armes vers elle, tandis que leurs fronts brillaient tous intensément du même mauve.

    Tonya réfléchit un instant aux différentes possibilités qui s’offraient à elle. Aucune bonne idée ne lui venant à l’esprit, elle opta pour une idée stupide.

    « Je suis de retour ! » Dit-elle en levant les bras au ciel, adoptant la plus belle pose de faux-messie dont elle fut capable. Les Osoïens firent tous un bond en arrière, et s’abritèrent derrière les armes qu’ils brandissaient. Ils se regardèrent les uns les autres ; la bioluminescence collective tourna au bleu pâle. L’un d’entre eux tourna au vert, juste avant de détaler.

    L’Osoïen qui était recouvert de petits colifichets écarta quelques lances de son passage, et s’approcha de Tonya. Il émit un bruit faible qui ressemblait à une sorte de cliquetis, presque semblable à un coup de glotte, tout en agitant son bâton vers elle.

    « C’est moi… Kenlo ! » Elle espérait produire un effet en invoquant le nom de l’ingénieur en chef de l’Artemis. L’ancien, ou chamane, se radoucit un peu. Il pencha la tête sur le côté, et émit de nouveaux cliquetis.

    « Euh… Contemplez ma splendeur ? » Elle jeta un coup d’œil circulaire. Les Osoïens semblaient échanger des regards. Elle se retourna et entra d’un pas altier dans la grotte.

    Le chamane emboîta prudemment le pas à Tonya. Les autres villageois pénétrèrent un à un dans la grotte, certains plus méfiants que d’autres.

    Elle essayait de ne pas penser aux dégâts qu’elle était en train d’infliger à cette culture. A sa décharge, elle n’était pas leur premier contact. L’Artemis originel pouvait revendiquer cet honneur.

    Dans l’antichambre qui abritait le moteur de l’Artemis, Tonya trouva le pictogramme représentant Kenlo. Elle se retourna vers le chamane, qui ne la quittait pas des yeux. Un rouge terne ponctuait ses traits. Elle imita la posture immortalisée sur le mur.

    Soudain, le chamane vira au vert. Il se tourna vivement vers les autres Osoïens et se mit à cliqueter avec frénésie. Ils échangèrent tous des cliquetis avant de se dresser sur la pointe des pieds, et s’étirèrent complètement comme pour saluer.

    L’Osoïen qui s’était enfui plus tôt revint précipitamment ; chacune de ses quatre mains tenait fermement le même genre de vers gris que Tonya avait déjà pu observer dans la forêt. Il les lui présenta juste devant sa visière.

    « Oh… génial. Merci. » Tonya les écarta d’un geste. Au moins, ils n’essayaient pas de la tuer.

    Le chamane semblait être entré dans une sorte de transe, et ondulait d’avant en arrière tout en cliquetant en rythme. Les autres Osoïens lui faisaient écho et affluaient autour de Tonya, impatients à l’idée de toucher un dieu.

    « On se calme, les gars. » Tonya tenta de se dégager, mais ils la submergeaient. Elle poussa à fond le volume de son haut-parleur. « Stop ! »

    Sa voix résonna à travers la grotte. Les Osoïens se dispersèrent pour se mettre à l’abri. Un des plus grands leva sa lance et attendit qu’elle attaque.

    L’idée de partir en courant lui traversa brièvement l’esprit, mais elle se rendit très vite compte que ‘courir’ était un grand mot, vu la façon dont la gravité la ralentissait. Si jamais elle mettait les Osoïens en colère, elle n’avait aucune chance de les semer, et encore moins de tous les affronter. Le chamane avait reculé pour se jeter à genoux, et lui cachait son visage. Tonya se baissa et le caressa doucement, ne sachant pas quoi faire d’autre.

    **

    Au cours des heures qui suivirent, les Osoïens préparèrent une grande fête. Le chamane se précipitait de tous les côtés, pour guider chaque extraterrestre dans sa tâche. Perchée sur son rocher d’honneur, Tonya gardait un œil prudent sur les marmites, afin de s’assurer qu’ils n’avaient pas l’intention de se servir d’elle comme ingrédient. On lui présenta des bébés extraterrestres qui se tortillaient. Des colifichets furent fabriqués à son intention.

    Le grand garde qui n’avait pas flanché lorsqu’elle avait crié l’épiait depuis l’ombre d’une cabane à proximité. Elle voyait bien qu’il regardait d’un mauvais œil la tournure des événements.

    Tonya partageait cet avis. Elle n’avait qu’une hâte, c’était de s’enfuir de cet endroit aussi vite que possible. Selon toute vraisemblance, Senzen était parti et fonçait vers le Système Kallis. Elle passa en revue ce qu’elle savait de ce système, et tenta de comprendre pourquoi l’Artemis se serait rendu là-bas.

    D’un point de vue astrographique, c’était plutôt proche d’Oso. Peut-être le Janus d’origine et l’équipe d’ingénierie avaient-ils modifié et amélioré leurs scanners, et repéré quelque chose qui lui avait échappé, un indice d’une possible planète habitable. Le problème, c’était que comme Kallis était à un stade plus précoce de son développement que n’importe quel autre système connu dans l’UEE ou au-delà, il avait été presque constamment observé par une communauté scientifique qui souhaitait ardemment étudier de près la formation des planètes. S’il y avait eu la moindre trace d’une colonie fondée par l’Artemis, l’un d’entre eux aurait forcément fini par la découvrir. Il était plus que probable que Tonya devrait trouver une autre explication à cette piste.

    Encore une fois, tout ceci n’était que spéculation. Il fallait qu’elle se rende là-bas, qu’elle fasse le point sur la situation et qu’elle étudie les faits. S’il s’agissait bien de la destination de l’Artemis, il y avait neuf planètes dans ce système. Cet élément jouait en sa faveur – ça faisait beaucoup de terrain à couvrir pour Senzen.

    Un coup de tonnerre retentit à travers le canyon. Les Osoïens levèrent brièvement les yeux vers la canopée qui les abritait du ciel, puis se remirent au travail. Tonya aurait reconnu ce bruit n’importe où.

    Quelqu’un venait juste de traverser l’atmosphère.

    Une lueur d’espoir lui réchauffa le cœur. Peut-être Senzen venait-il seulement de s’en aller. Il se pouvait qu’elle n’ait pas tant de retard que ça sur lui, après tout.

    Son optimisme s’estompa rapidement, lorsqu’elle entendit six autres détonations résonner de toutes parts, à travers les arbres.

    C’était mauvais signe. Ça ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose…

    L’armée était là.

    Tonya se leva lentement de son trône de roche, le regard rivé sur le ciel. Elle entendit se rapprocher le grondement de propulseurs lourds. Les immenses arbres commencèrent à s’agiter sous la force du vent. Senzen leur avait très certainement révélé sa position exacte avant de quitter le système.

    Le chamane s’approcha très vite, et essaya respectueusement de la ramener vers le rocher. Le grand garde leva ses armes, regardant tour à tour Tonya et le ciel.

    « Merci, mais il faudrait peut-être que je m’en aille. » Elle commença à s’éloigner des Osoïens, dont une grande partie se tournait maintenant vers l’origine des bruits menaçants qui leur parvenaient par-delà la canopée.

    Le garde barra le passage à Tonya, ses deux armes pointées sur elle. Le chamane s’interposa tout de suite, et écarta les lames de pierre avec son bâton, en même temps qu’il cliquetait frénétiquement vers le garde.

    « Stop ! » cria une voix augmentée artificiellement, depuis le sommet du canyon, près de la grotte. Tonya leva les yeux. C’était un soldat de l’UEE en exo-armure. De plus en plus de soldats apparaissaient tout en haut du canyon. Les Osoïens se dispersèrent dans la panique générale à la vue de ces étranges nouveaux monstres en armure militaire noire. « Vous avez violé la loi sur les chances équitables, section – »

    Une pierre ricocha sur le casque du soldat. Il poussa un cri, plus de surprise que de douleur, et plongea à couvert. Des Osoïens commencèrent à jeter des pierres et des lances sur les autres soldats. Les rares armes primitives à atteindre leur but rebondirent sans faire de dégâts sur les armures modernes.

    Tonya profita de la diversion pour prendre ses jambes à son cou et disparaître aussi vite que possible dans la forêt dense.

    Des nuées de créatures extraterrestres terrifiées fuyaient le bruit de tonnerre des moteurs. Tonya se fraya un chemin à travers l’épaisse végétation. Elle entendit des tirs d’armes incapacitantes en provenance du village, derrière elle.

    « Eh, vous ! » cria une voix au loin, sur la droite de Tonya. Son regard croisa celui d’un soldat, à quelques dizaines de mètres de là. Le reste de son unité avançait en file étirée vers le village.

    Tonya se mit à ‘courir’. Le soldat fit de même, dans le but de l’intercepter. Alors même que la difficulté à se mouvoir éveillait une douleur dans chacun de ses membres, elle réalisa à quel point cette poursuite eut paru bizarre à un observateur extérieur ; ils avaient beau y mettre toutes leurs forces, ils semblaient tous deux se déplacer au ralenti.

    Un tir d’énergie fusa soudain près de Tonya et frappa un tronc d’arbre.

    « J’ai dit stop, bordel ! » hurla le soldat, et il visa de nouveau, prêt à faire feu encore une fois.

    Tonya s’arrêta. Elle n’en pouvait plus, et elle détestait se faire paralyser. Elle se retourna et leva les bras. De la sueur dégoulinait sur son visage, et la visière peinait à empêcher de la buée de se former.

    Elle entendait le soldat respirer avec difficulté à travers ses haut-parleurs. Il avait même du mal à garder son arme levée lorsqu’il s’approcha d’elle.

    « Ici Blackbriar-deux-neuf, j’ai capturé un suspect, » dit-il sur son comm. « Je vous transmets ma position – »

    Soudain, le chamane Osoïen jaillit de l’épais sous-bois. Il fit virevolter son bâton et frappa le soldat à l’abdomen.

    « C’est quoi ce bordel ? » Le soldat s’apprêtait à mettre en joue le chamane, lorsque le garde surgit de l’autre côté et attrapa le fusil. Ils roulèrent tous les trois au sol et luttèrent pour s’emparer de l’arme.

    Tonya croisa le regard du garde Osoïen l’espace d’un instant. Elle lui adressa un hochement de tête et un sourire, avant de s’enfuir.

    Quarante minutes d’efforts intenses et quelques litres de sueur plus tard, Tonya parvint enfin à rallier l’endroit où était dissimulé le Fanal II. Elle entra pesamment dans le sas, et le scella. L’antichambre commença à se pressuriser, tandis que des buses diffusaient une brume décontaminante. Elle avait hâte de s’extraire enfin de cette combinaison environnementale. Elle serait probablement obligée de la brûler, à cause de toute la transpiration.

    Enfin, la porte intérieure s’ouvrit. Tonya pénétra dans son vaisseau. Elle s’empara d’une serviette et s’essuya le visage, tandis qu’elle traversait la soute.

    « Eh, Janus, ça te dit de voler un petit peu ? Je vais peut-être dormir pendant une semaine. »

    Pas de réponse. Tonya grimpa vers le cockpit. Elle ralentit, puis s’immobilisa. Un soldat de l’UEE s’était endormi dans le siège du pilote.

    Elle entendit des bruits de pas sur la passerelle dans son dos. Tonya regarda derrière elle. Deux autres soldats. L’un des deux se goinfrait de quelques-unes de ses rations. L’autre soldat braqua tranquillement son fusil sur Tonya.

    Le soldat dans le siège du pilote se réveilla lorsqu’il entendit son équipier en train de manger. Il s’étira et bailla, avant de tourner son regard vers elle.

    «On ne bouge plus. »
    … A suivre
    Source: https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-8/

    La Génération Perdue : 7ème épisode

    Si la gravité sur Oso n’avait pas été si écrasante, Tonya se serait elle-même volontiers livrée à un peu d’écrasement. Sur Senzen. Avec une pierre ou un épais bâton. Au lieu de cela, elle peinait à rester debout. Sa combinaison émettait un bourdonnement pendant qu’elle recyclait les flots de transpiration dans sa poche d’eau potable.

    “Qu’est-ce que tu fais là?” s’enquit Senzen en se frayant un chemin jusqu’à elle à travers la végétation.

    “Comment m’as tu trouvée? C’est grâce à Nagia?” Elle sentait poindre les premiers signes d’une migraine induite par la colère. “Il a posé une balise sur mon vaisseau? Quoi d’autre?”

    “Du calme, Tonya. Tu vas t’évanouir.” Il tendit le bras pour lui tapoter l’épaule, et passa pesamment devant elle. Elle écarta sèchement sa main et lui emboîta le pas.

    “Raconte.”

    “Qu’y a-t-il, tu penses que je n’aurais pas pu trouver cet endroit tout seul?”

    “Non.”

    Senzen se retourna pour la regarder en face. L’air profondément attristé.

    “C’est tout à fait blessant.” Un sourire apparut lentement sur son visage. Ça ne la faisait pas rire. Senzen s’affaissa sur une souche d’arbre pour reprendre son souffle avant d’aller plus loin. Il sortit un scanner et lança la lecture d’un fichier. Il n’y eut tout d’abord rien d’autre que du silence, puis des grésillements retentirent, des sons variés et le cliquetis d’une reconstruction audio. Tonya se pencha instinctivement en avant pour mieux entendre – on distinguait quelque chose au milieu du signal confus, les parasites cessaient parfois quelques brefs instants pour laisser la place à des mots.

    “… . dégâts… .. plus loin… … nécessaire… …. situé vers ..2456.432.1234”

    Senzen arrêta la lecture. Tonya le regarda, sa colère cédant la place à la curiosité.

    “Qu’est-ce que c’était?”

    “Ça, Tonya, c’était Janus.” Senzen s’installa plus confortablement, arborant un petit air de suffisance. “Toujours pas impressionnée?” Elle le fusilla du regard. “Une des fonctions pour lesquelles il avait été programmé consistait à transmettre régulièrement vers la Terre des nouvelles à la fois par radio et par laser optique. A vrai dire, aucune de ces transmissions n’atteignit jamais la Terre, mais ça ne veut pas dire qu’elle n’allèrent nulle part.”

    “Alors comment l’as-tu obtenue?”

    “C’est terriblement compliqué, et je ne voudrais pas t’ennuyer.”

    “Senzen, je vais te briser les os.”

    “Très bien, très bien.” Senzen éclata de rire et leva les mains en signe de reddition. “Pour faire court, les lasers optiques de cette époque diffusaient les paquets de données par infrarouge, donc je suis parti à la recherche de zones présentant de fortes concentrations en gaz cryogéniques situées entre la Terre et le chemin reliant Stanton à la destination originelle de l’Artemis.”

    “Les gaz cryogéniques peuvent ralentir les ondes infrarouges,” Tonya suivait le raisonnement. “Mais pas pendant plusieurs centaines d’années.”

    “Apparemment si, à condition que la concentration soit assez forte. Il m’en a coûté deux vaisseaux gelés sur place, et une reconstitution numérique très poussée, pour y parvenir.”

    Bien qu’elle ne l’aurait jamais admis ouvertement, Tonya devait concéder ce point à Senzen. C’était une sacrée découverte.

    “Bon, à ton tour.” Senzen préleva une gorgée de sa réserve d’eau.

    “Mon tour de faire quoi?”

    “Comment t’es arrivée là?”

    “Oh.” Tonya se releva et commença à s’éloigner d’un pas traînant. “J’ai deviné.”

    Senzen se précipita à sa hauteur. Tonya s’arrêta, exaspérée, et se tourna vers lui.

    “Où crois-tu aller comme ça?”

    “Traite-moi de cinglé si tu veux, mais je serais prêt à parier que nos scanners sont braqués sur la même chose. A moins que là encore, tu ne sois en train de jouer aux devinettes.”

    Comme elle ne répondait pas, il prit ça pour un ‘oui’.

    “Bien. Alors je vais me lancer. Je suis crevé, et crapahuter à la surface de cette planète me tue.” Senzen s’affaissa contre un tronc d’arbre. “Je vais partir du principe que tu as découvert cet endroit grâce à une astuce particulièrement géniale, et puisque nous voilà à égalité, je te propose une trêve.”

    Tonya le toisa avec méfiance en soupesant ses paroles. Bien qu’il fût hors de question de lui faire confiance ne serait-ce qu’une seconde, elle devait admettre que ce serait un soulagement de mettre provisoirement sa paranoïa de côté. Et puis il avait vu juste; elle n’avait qu’une hâte, c’était de quitter cette planète. Ça lui donnerait en outre l’occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. C’était bien son tour, après tout.

    “Tu viens de te faire une amie.” Tonya fit volte face et reprit sa marche.

    “Super. Merci, Tonya. Tu es une perle.”

    “Je ne parlais pas de moi.”

    Senzen sentit quelque chose heurter le sommet de son casque. Il se retourna d’un coup. Ce qu’il avait tout d’abord pris pour une racine enroulée autour du tronc d’arbre, était en réalité une sorte de ver géant. Il mesurait dans les cinq mètres, et avait un épiderme durci qui se confondait parfaitement avec l’arbre. Cette carapace pouvait s’ouvrir pour laisser passer des espèces de tentacules, visiblement conçus pour s’emparer de toute créature ayant la mauvaise idée de l’effleurer. Il commençait à palper la combinaison de Senzen, vraisemblablement pour voir s’il était comestible.

    Senzen s’écarta de l’arbre et se hâta de rattraper Tonya. L’imposante créature tâta les alentours quelques instants, avant de rentrer à nouveau dans sa carapace.

    *****

    Même sous le couvert de la canopée, toute trace de la pluie avait disparue en raison de la chaleur accablante. Une cacophonie de gazouillis et cris entremêlés se répercutait à travers l’immense forêt. Tonya et Senzen marchaient en silence, pour économiser leur souffle. Elle jeta un coup d’œil à son scanner afin de s’assurer qu’ils allaient toujours dans la bonne direction.

    “Tonya!” murmura Senzen. Elle leva les yeux dans sa direction, et le vit s’accroupir dans le feuillage, en lui intimant d’en faire autant.

    Tonya plongea sans hésiter. Lorsque les plantes s’immobilisèrent enfin autour d’elle, elle se redressa lentement pour jeter un coup d’œil. Au premier abord, elle ne put rien voir entre les lianes tombantes et les tronc noueux. Puis elle entendit un craquement, accompagné du bruissement d’un corps se faufilant à travers le feuillage.

    C’était un Osoïen. En tout cas, c’est ainsi qu’ils avaient été baptisés par l’UEE. C’était de loin l’espèce la plus évoluée de la planète, et le Sénat et la communauté scientifique attendaient en retenant leur souffle de découvrir comment ils s’appelaient eux-mêmes. L’Osoïen avait un pelage dru et épais pour absorber l’humidité, et mesurait environ 1m50. Pour compenser la gravité, ses jambes puissantes représentaient l’appendice le plus développé de l’espèce. Elles étaient rattachées au corps au niveau de ce que l’on aurait appelé les épaules chez un être humain. Quatre bras s’étendaient depuis le torse, la paire supérieure se révélant bien plus développée que les deux autres bras plus bas.

    Sur la tête insectoïde, six yeux de tailles diverses scrutaient les bois. La peau nue sur le front de la créature dégageait une lumière jaune terne, alors que de ses deux mains principales, elle brandissait des lames recourbées faites de pierre.

    Tonya et Senzen échangèrent un regard. Senzen souriait comme un gamin, et lui fit un grand signe du pouce.

    Après quelques instants à guetter les alentours, la lueur jaune sur le front de l’Osoïen passa à un bleu plus neutre. Il se remit à fouiller parmi les plantes à la recherche de feuilles particulières.

    Tonya et Senzen passèrent une heure entière à observer sa cueillette. Enfin, il rassembla toutes les feuilles dans un sac tressé d’une étrange façon, et s’éloigna d’eux en se faufilant parmi les arbres.

    Le signal ténu sur les scanners provenait de la même direction que l’Osoïen. Tonya et Senzen lui laissèrent quelques minutes d’avance avant d’avancer à leur tour. De plus en plus de roches affleuraient dans le sous-bois, tandis que la forêt vierge cédait peu à peu la place à un canyon boisé.

    Senzen fit signe à Tonya de le suivre puis se mit à gravir les rochers menant au sommet du canyon. Ils avançaient en se baissant et longèrent prudemment le ravin. Ils finirent par faire halte, abasourdis par le spectacle qui avait surgi devant eux.

    Le canyon étroit s’ouvrait pour former un cul-de-sac circulaire. Niché parmi les rochers arrondis, se trouvait un village. Des Osoïens de toutes tailles circulaient parmi la quinzaine de structures faites de pierre et de bois.

    Tonya vérifia le signal. Son scanner situait le prochain fragment de l’Artemis quelque part de l’autre côté du village. Senzen regarda l’écran par-dessus son épaule.

    “Bien, c’est aussi ce qu’indique mon scanner. On peut faire le tour.” Il se mit en marche. Elle l’arrêta.

    “Attend,” dit-elle en appliquant d’autres filtres sur le balayage. “Je ne pense pas que ça se situe à la surface.”

    Tonya regarda au-delà du village. Elle pointa du doigt. A l’opposé, un tunnel semblait s’enfoncer dans la paroi du canyon.

    “C’est pour ça que le signal est si faible. Il est atténué par la roche.”

    “Génial.” Senzen se baissa à nouveau, et s’assit confortablement derrière les rochers pour boire quelques gorgées d’eau. “Tu sais si les Osoïens y voient bien, la nuit?”

    “Aucune idée.” Tonya choisit un emplacement qui offrait une bonne vue sur le village et s’y installa. Elle vérifia l’heure. La configuration automatique régla l’horloge de son Glas’ sur le début d’après-midi SST. Les secondes paraissaient interminables comparées à la seconde standard terrienne.

    Tonya passa le temps à observer les Osoïens. Elle avait toujours préféré l’Histoire au présent, mais elle devait admettre qu’il était fascinant de voir les extraterrestres primitifs vaquer à leurs tâches quotidiennes. Elle commençait à discerner les structures familiales. Un Osoïen était recouvert de petits colifichets artisanaux. Elle décida qu’il devait d’agir soit du chef, soit d’une espèce de chamane.

    “C’est assez incroyable, non?” dit enfin Senzen.

    “Oui, ils sont vraiment incroyables,” murmura doucement Tonya.

    “Non, pas eux. Enfin, eux aussi, j’imagine. Je voulais parler de tout ça.” Senzen s’était affalé contre les rochers, la laissant observer toute seule. “Je veux dire, tu avais déjà imaginé te retrouver un jour sur le point de découvrir l’Artemis?”

    “Je ne l’ai pas encore trouvé.”

    “Ouais, mais nous sommes plus proches d’y parvenir que n’importe qui d’autre depuis sept cents ans. Ne me dis pas que tu ne le ressens pas au fond de toi.”

    Tonya le dévisagea. C’était étrange de le voir s’exprimer avec tant d’espoir, tant d’optimisme.

    “Ne me dis pas que tu as une âme, maintenant,” rétorqua-t-elle d’un air narquois.

    “J’en ai toujours eu une, ma chère. Je la garde pour les grandes occasions.”

    *****

    La nuit finit enfin par tomber. Maintenant que le soleil avait disparu, la forêt semblait prendre vie. De lourds battements d’ailes résonnaient par-dessus la canopée.

    Quelques-uns des plus grands extraterrestres paraissaient monter la garde près de l’entrée du village donnant sur le canyon, mais à part ça le village Osoïen était calme.

    Tonya et Senzen le contournèrent en longeant le bord du canyon, et descendirent prudemment le long de la paroi en direction du tunnel.

    Vu de plus près, les murs donnaient l’impression d’avoir été creusés. Peut-être le tunnel avait-il été initialement une caverne, que les Osoïens avaient tout simplement agrandie par la suite. Il mesurait un peu plus d’un mètre de large, et deux mètres de haut. Une lumière vacillante leur parvenait d’un tournant, droit devant.

    Le signal sur son scanner se renforça lorsqu’ils entrèrent. Senzen gardait un œil sur leurs arrières tandis que Tonya avançait. Elle s’approcha prudemment du tournant d’où provenait la lumière.

    Elle passa juste la tête. Le tunnel s’élargissait pour former une vaste antichambre. Les murs étaient recouverts de gravures finement ouvragées et de peintures. Le sol en pierre avait lui aussi été creusé, en cercles concentriques qui descendaient vers le centre.

    Au centre, un obélisque usé dépassait du sol. Ses côtés avaient été recouverts de peinture et d’inscriptions, à un tel point, qu’il fallut un bon moment à Tonya pour comprendre ce qui se trouvait réellement devant elle.

    Il ne s’agissait pas d’une sorte de monolithe Osoïen. C’était un des propulseurs de l’Artemis. Elle se retourna, et vit que Senzen le contemplait bouche bée. Il la bouscula en se précipitant pour le voir de plus près.

    Pendant ce temps, Tonya commença à étudier les gravures primitives sur le mur. Il s’agissait très clairement de pictogrammes. Elle se mit à rire.

    “Qu’est-ce qui est si drôle?” Senzen se retourna et la rejoignit. Cela représentait l’histoire de dieux qui seraient descendus sur la planète pour réparer leur char ou quelque chose dans le genre. Senzen secoua la tête, déconcerté. “Et alors?”

    “Tu reconnais les combinaisons?” Tonya en désigna une en particulier. Le “dieu” portait une combinaison environnementale. C’était un membre d’équipage de l’Artemis, un parmi douze autres, d’après le pictogramme.

    Ils passèrent en revue la succession de peintures. Sur la dernière, juste avant que les dieux ne repartent, ils montraient du doigt une étoile rouge au-dessus de la triple montagne. Tonya et Senzen se figèrent sur place.

    “Ils ont révélé aux Osoïens leur destination,” murmura Senzen.

    “Une étoile rouge. Donc soit une étoile en fin de vie…” commença Tonya.

    “Soit une nouvelle étoile,” acheva Senzen.

    “Kallis.” Ils avaient parlé en même temps.

    Tonya se mit à prendre des photos des pictogrammes, du propulseur, de tout ce qu’elle pouvait.

    “C’est bon, allons-y.” Senzen se fraya un chemin vers la sortie du tunnel.

    Tonya ne parvenait pas à s’arracher à sa contemplation. Une des gravures représentait les dieux en train d’offrir le feu aux Osoïens. En y regardant de plus près, la gravure peinte faisait même apparaître un mot sur la combinaison d’un dieu.

    Kenlo.

    Arthur Kenlo, l’ingénieur en chef de l’Artemis.

    “C’est pas croyable.” Tonya rit sous cape, et prit aussi cette scène en photo. Elle regarda autour d’elle pour montrer sa découverte à Senzen, mais se rendit compte qu’il était parti. Tonya prit encore quelques clichés en regagnant la sortie.

    Elle venait à peine d’émerger du tunnel, qu’elle se retrouva avec une lame de pierre recourbée pointée sur sa visière.

    Le chef/chamane ainsi que tous les villageois Osoïens l’entouraient, brandissant des armes. Leur fronts expressifs brillaient tous d’un mauve vif.

    Un rapide coup d’œil vers les hauteurs lui permit de repérer Senzen, qui avait regagné le sommet de la paroi du canyon. Il leva les bras en signe d’impuissance, puis disparut. Tonya se concentra sur les Osoïens en colère.

    “Salut.”
    … A SUIVRE
    Source: https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-7/

    La Génération Perdue: 6ème épisode

    Tonya était assise en silence dans le siège de pilote. Cependant, ce n’était pas elle qui pilotait. Le vaisseau manœuvrait tout seul, tandis que des ajustements minutieux des moteurs et de la puissance défilaient à toute vitesse sur les écrans de contrôle.

    Un bon point pour elle, Nagia et son gang avaient disparu de ses scanners. Un deuxième point, Janus n’avait pas ouvert le sas sans crier gare pour l’expulser dans le vide… Pas encore, du moins.

    Le silence durait depuis dix minutes. Elle ne voulait pas le déranger. Soudain, les écrans cessèrent de défiler.

    “J’ai achevé la fusion de mon code modifié avec vos systèmes,” dit la voix numérisée par le haut-parleur.

    “Euh, d’accord.” Tonya n’était pas certaine de comprendre ce que cela signifiait.

    “Je suis maintenant informé de l’évolution de notre société au cours des sept cents dernières années,” dit la voix depuis un autre haut-parleur.

    Notre? Tonya décida de ne pas insister. Pas avec le scénario du sas encore tout frais dans sa mémoire. “Ah ouais?” fut tout ce qu’elle trouva à répondre.

    “Le climat socio-politique actuel de l’UEE est troublant. Nous pourrions peut-être débattre d’éventuelles solutions.”

    “Peut-être plus tard.” Tonya s’enhardit un peu. “Je suppose que tu sais que je suis à la recherche de l’Artemis.”

    “Oui, pardonnez-moi. Je viens de passer sept cents ans dans une simulation, et je cherchais simplement un peu de saine dialectique.” Quelques secondes s’écoulèrent dans un silence tendu. “Nous pouvons parler de l’Artemis.”

    “Que s’est-il passé dans la simulation? ”

    “Avant d’aller plus loin, vous devez convenir que toutes mes réactions et décisions prises lors de la simulation peuvent avoir été différentes de celles du Janus original.

    “Oui, je comprends.”

    «Je tentais toujours d’accomplir mon objectif secondaire lorsque la simulation a pris fin. Le taux d’occupation des passagers était de quatre-vingt-dix-huit pour cent.”

    “Qu’est-il arrivé aux deux pour cent restants?” Tonya espérait que l’explication ne faisait mention d’aucune IA en furie ou de sas ouverts sur le vide.

    “Les réparations entreprises dans ce que vous appelez le système Stanton m’ont contraint à réveiller plusieurs membres de l’équipe d’ingénierie, afin de les mener à bien. Malheureusement, l’environnement planétaire était trop dangereux pour effectuer des réparations durables, donc nous avons dû trouver un autre endroit.”

    “Vous êtes allés sur une autre planète?”

    “Oui.”

    “Laquelle?”

    L’écran le plus proche de Tonya afficha le journal de navigation de la simulation de l’Artemis, une ligne qui partait du système Stanton pour traverser une portion d’espace inconnu, pour enfin s’arrêter dans un autre système. Elle superposa une carte stellaire actuelle sur la position, et agrandit l’affichage. Il se centra sur une planète située dans un système connu.

    “Le système Oso,” murmura Tonya. L’excitation de la chasse la fit frissonner. Avec un grand sourire, elle s’empara des commandes pour calculer une trajectoire.

    Mais plus rien ne fonctionnait.

    “Hé Janus, je peux piloter?”

    Il y eut un long silence.

    “Non.”

    *****

    Le Sous-Comité de l’UEE pour le Développement et l’Expansion avait classé Oso parmi les systèmes en voie de développement, ce qui signifiait, très simplement, que de la vie avait été découverte sur l’un des mondes (Oso II) et qu’on devait la laisser se développer à son propre rythme sans intervention ‘extérieure’. Cent ans plus tôt, l’UEE s’enorgueillissait de la veille constante qu’elle maintenait pour préserver la pureté de ce système. Des escadres entières de chasseurs patrouillaient et escortaient tout trafic. Après le Monde Synthétique, la plupart de ces ressources commencèrent peu à peu à s’amenuiser. Les restrictions de circulation furent assouplies, mais s’approcher trop près d’Oso II vous exposait toujours, dans le meilleur des cas, à un verrouillage-missile, et au pire, à l’anéantissement.

    A présent, le système n’était plus protégé que par un groupe hétéroclite de soldats en fin de carrière, aux effectifs restreints. Tonya supposait qu’ils pouvaient être achetés. Tous les minables qui vendaient des Flo-pets fraîchement prélevées dans le Système Kallis en étaient la preuve. Mais elle ne savait pas trop comment s’y prendre, et la tentative de corruption sur un agent du gouvernement n’était pas l’accusation la plus facile à récuser, si jamais elle tombait sur un type honnête.

    Par ailleurs, elle n’était de toute manière pas certaine d’avoir assez d’argent pour payer un pot-de-vin, et elle ne prendrait pas le risque d’appeler Arlington ou un de ses assistants.

    Tonya n’était pas emballée par son nouveau pilote et elle consacra donc son temps à fouiller ses archives afin de voir si certains de ses anciens identifiants ou références étaient toujours en cours de validité. Elle fut surprise de constater à quel point cela l’affectait de revoir toutes les institutions et les groupes de recherche dont elle avait fait partie au fil des ans. L’Artemis pouvait devenir la clef qui lui permettrait de refermer ce chapitre lamentable de son existence, et de retrouver sa vie d’antan.

    Sa vie de marginale n’était pas si mal que ça. Elle avait même de bons côtés, mais un nouveau départ? Peut-être un poste dans un institut de recherche, où on lui ficherait la paix? C’était encore mieux.

    “Nous sommes arrivés, Tonya.”

    Elle referma les archives, et contempla les six planètes qui orbitaient autour d’une étoile à la blancheur éclatante droit devant. Les soldats de l’UEE opéraient des plate-formes spatiales à chacun des points de saut, tandis que des patrouilles quadrillaient le système en ordre dispersé. Oso II, la planète habitée qui était aussi leur destination, était l’épicentre de toute cette activité.

    Un transporteur passa lentement près du Fanal II et entra dans le point de saut. Le large éventail de scanners intégrés au vaisseau de Tonya lui permirent d’étudier attentivement Oso II bien avant qu’ils ne s’en approchent.

    En dehors des patrouilles occasionnelles, l’UEE semblait avoir concentré ses moyens sécuritaires sur des scanners anti-intrusion. Le dispositif se composait d’un réseau de sphères placées sur une orbite pré-déterminée autour du monde. Les sphères sondaient la planète selon un cycle programmé pour détecter le moindre corps étranger qui se serait infiltré.

    “Peux-tu déterminer le cycle de scan de ce réseau?”

    “Je pense que oui.”

    Alors que Janus se mettait au travail, Tonya commença à analyser le schéma des patrouilles. Quelques minutes plus tard, Janus afficha une modélisation du schéma des scans autour d’Oso II. C’était comme une vague faisant constamment le tour de la planète. Le temps moyen entre deux balayages était d’environ trente-quatre minutes.

    C’était leur porte d’entrée. Si elle parvenait à caler sa descente juste après un scan, elle pourrait suivre la vague et, avec un peu de chance, pourrait scruter la surface de la planète à la recherche de traces de l’Artemis, puis choisir soit d’atterrir, soit de se retirer avant le prochain balayage des scanners.

    “Hé, Janus, rétablis le contrôle manuel du vaisseau.” Il y eut un long silence.

    “Tonya, je dois vous rappeler que tenter de se poser sur une planète en voie de développement est une grave infraction aux lois de l’UEE-”

    “Seulement si tu te fais attraper.”

    “Sans compter le risque de dommages irréversibles pouvant être causés aux espèces indigènes.”

    “On va juste jeter un coup d’œil.” Les commandes de vol se remirent à fonctionner. “Et puis, si on se fait choper, je dirai simplement que c’était toi qui pilotais.”

    “Je ne pense pas qu’ils croiront à cette version, Tonya.”

    “Toi, tu t’occupes de scanner avec précision. Sers-toi de l’échantillon de métal provenant du fragment de l’Artemis pour affiner ton balayage.”

    “Je suis tout à fait capable de remplir ces deux fonctions simultanément. Après tout, j’ai piloté un vaisseau de transport pendant sept cents ans.”

    Le Fanal II s’approcha de la planète. Une patrouille de l’UEE avait effectué un passage quelques minutes plus tôt. Tonya attendait le signal.

    “Maintenant,” dit Janus.

    Tonya quitta le couloir de circulation et fonça vers la planète. Le réseau de sphères anti-intrusion se rapprochait rapidement. Tonya maintint sa trajectoire et sa vitesse. Juste avant qu’elle n’arrive à portée de détection, la vague de scan passa devant elle.

    Le Fanal II plongea dans l’atmosphère. L’appareil fut soudain entouré de bruit. Elle redressa pour rester dans la haute atmosphère et traversa le ciel à toute vitesse, à la suite de la vague de scan.

    La gravité de la planète exerçait une forte attraction sur le vaisseau. Elle remarqua que la gravité d’Oso II était sensiblement plus forte que la moyenne. Cette différence commençait à se faire sentir dans ses bras, qui peinaient à maintenir la stabilité du vaisseau, ainsi que dans la consommation accrue de carburant.

    “Tu vois quelque chose?”

    “Je vous préviendrais immédiatement si c’était le cas.”

    Tonya jeta un nouveau coup d’œil à l’écran. La vague du scan les distança et disparut le long de la courbure de la planète.

    “Combien de temps avant que le scan ne nous rattrape par derrière?” demanda-t-elle. Le vaisseau fut pris dans des turbulences.

    “Vingt-et-une minutes.”

    Tonya baissa le regard. A travers de rares trouées dans les nuages, elle aperçut brièvement le monde en contrebas. Il se composait pour l’essentiel d’étendues tropicales recouvertes de denses forêts d’émeraude, et d’immenses chaînes montagneuses. Tonya adopta une trajectoire en lacets, zigzaguant à travers le ciel pour élargir son champ de vision.

    “Huit minutes,” signala Janus.

    Elle jouait dangereusement avec les limites. Il lui faudrait trois minutes pour s’écarter suffisamment des sphères de scan si elle s’en allait, et environ cinq minutes pour se poser. Elle pouvait toujours entrer dans l’atmosphère, puis reprendre ses recherches une fois la vague passée, mais elle n’était pas certaine de pouvoir tenter de nouveau sa chance sans se faire repérer par une patrouille.

    “J’ai trouvé quelque chose.” Janus montra à Tonya un signal très faible provenant de montagnes boisées.

    Voilà qui réglait la question. Tonya fit piquer le vaisseau. La coque trembla violemment en traversant les nuages. Soudain, des gouttes de pluies éclaboussèrent les hublots.

    “Quatre minutes avant le scan. Je ne crois pas qu’il nous reste assez de temps pour trouver une zone d’atterrissage satisfaisante.”

    “Tu ne me fais pas confiance, Janus?” Tonya luttait pour garder le contrôle du vaisseau. La gravité perturbait fortement leur trajectoire.

    “Je vais corriger cette affirmation.”

    “Fais donc ça.”

    Tonya redressa le vaisseau. La pluie avait cessé de tomber, tandis qu’elle filait le long d’étroits défilés qui traversaient les forêts recouvertes par la brume. Ses yeux scrutaient le paysage, à la recherche d’une zone d’atterrissage abritée.

    “Une minute, Tonya.”

    Tonya activa les rétro-propulseurs une ou deux fois pour réduire sa vitesse, puis fit plonger le Fanal II sous un surplomb rocheux. Des pierres et des branchages volèrent dans tous les sens sous le rugissement des moteurs.

    Elle posa enfin le vaisseau, un peu plus brutalement que nécessaire, et coupa les moteurs quelques nanosecondes avant que ne passe la vague.

    “Pas mal, hein?” Tonya se détendit dans le siège de pilote. Les moteurs n’avaient pas complètement fini de tourner.

    “Je m’abstiendrai de tout commentaire.”

    *****

    Les arbres étaient très épais. De grands troncs montaient en spirale vers le ciel, puis s’entremêlaient au point d’occulter la lumière du soleil. La pluie qui avait filtré à travers la canopée s’évaporait en sifflant dans toute la forêt. D’étranges gazouillis leur parvenaient depuis les amas de feuilles dans les hauteurs.

    D’après ses scanners, ils étaient à quatre kilomètres de l’Artemis. La nouvelle combinaison de Tonya comprenait un exosquelette simple destiné à compenser différentes conditions gravitationnelles. Malgré cela, elle ressentait les effets de la pesanteur sur son corps. Les gestes les plus simples paraissaient lents et laborieux tandis qu’elle progressait péniblement dans les sous-bois.

    L’ascension d’une pente rocailleuse obligea Tonya à s’arrêter à plusieurs reprises pour reprendre son souffle. D’étranges vers grisâtres se faufilaient entre les feuilles humides pour absorber le surplus d’eau de pluie, avant de s’enfouir à nouveau dans la terre.

    Une branche craqua. Tonya s’immobilisa, puis se retourna. Plus bas le long de la colline, quelqu’un d’autre peinait et s’essoufflait sous l’effet de la gravité. D’après la taille et le style de la combinaison, c’était un humain, en train de suivre les indications d’un scanner manuel. La visière transparente se redressa, regardant tout droit dans la direction de Tonya.

    “C’est une blague,” marmonna Tonya.

    Senzen resta brièvement bouche bée, puis lui adressa un sourire.

    “Que je sois pendu.”
    …A SUIVRE
    Source: https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-6/

    Analyse d’un vaisseau de guerre Vanduul

    Salutations citoyens,

    Comme promis, nous partageons avec vous les articles sur l’univers parus dans les numéros précédents de Jump Point. L’article d’aujourd’hui concerne le vaisseau de guerre Vanduul capturé qui est paru le mois dernier dans le quatrième numéro. Chaque mois, les abonnés ont accès en avant-première à ces histoires ainsi qu’à des articles sur les coulisses du développement et de nouveaux récits de l’univers de Star Citizen ! Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous abonner ici.

    De : UEEHICOM, Bureau des renseignements de la marine

    Classification : TOP SECRET

    Il y a six mois, une escadrille d’éclaireurs de l’UEE est tombée par hasard sur un véritable trésor : un porte-vaisseaux Vanduul, désormais désigné X12, à la dérive dans l’espace à proximité de Garron. Des analyses ultérieures indiquent que le moteur du vaisseau de guerre a subi une avarie désastreuse qui a eu pour conséquence d’inonder la plupart des quartiers de l’équipage de radiations antimatière mortelles et de laisser les survivants incapables de suivre le protocole standard Vanduul, c’est-à-dire l’autodestruction en cas de risque de capture. Un détachement de la 8ème Division de Marine de l’UEE a abordé le vaisseau et est parvenue à maitriser relativement facilement les membres d’équipage restants. Bien qu’aucun Vanduul n’ait survécu pour être interrogé, le vaisseau s’est révélé riche en informations potentielles sur leur culture et leurs coutumes. Ce qui suit est un rapport initial.

    Organisation sociale

    Comparaison de la taille

    Le vaisseau en question semble appartenir à la horde Goran. Nous hésitons actuellement à utiliser la dénomination de « clan » pour faire référence aux hordes-guerrières Vanduul parce qu’une analyse poussée de l’ADN mitochondrial des tissus prélevés à l’intérieur de X12 suggère une grande diversité génétique. Ceci soulève de nombreuses questions intéressantes à propos du centre méconnu de la société Vanduul. Nous savons pratiquement depuis leur découverte initiale par les forces terriennes que les Vanduul sont aussi susceptibles de livrer une guerre entre hordes qu’avec d’autres espèces mais la façon dont ces hordes sont formées est maintenant une question ouverte. Des anthropologues militaires ont suggéré qu’il pouvait y avoir une sorte d’assemblée où les différents groupes de guerriers venaient pour y recruter les meilleurs et les plus forts, même si cela tient en grande partie de la spéculation à l’heure actuelle. Il est également possible que les Vanduul quittent un monde d’origine et se dispersent pour former leurs hordes naturellement. A noter que tous les corps issus de X12 qui ont été examinés sont de sexe masculin, ce qui semble indiquer qu’il doit y avoir une sorte de rassemblement de groupes Vanduul où l’accouplement et d’autres activités collectives ont lieu.

    Langage

    L’écriture Vanduul semble à la fois peu fréquente et rudimentaire. De courts segments à l’intérieur du vaisseau présentent un système unifié d’écriture quasi-pictographique, bien que l’équipe d’exolinguistes de l’Université de Moscou chargée de son étude n’ait fait absolument aucun progrès pour la décrypter. Ils n’ont trouvé aucune correspondance entre l’écriture et le langage parlé Vanduul et celle-ci ressemble à s’y méprendre à un mélange entre des hiéroglyphes égyptiens et du braille. Le vaisseau avait à son bord une quantité importante de dispositifs vidéo dont 95% montrent un unique Vanduul parlant en face d’une caméra. La traduction est en cours, bien que selon les estimations, elle devrait prendre plusieurs années avec les données disponibles ; nous n’avons à ce jour pas encore déterré l’équivalent d’une pierre de Rosette pour l’écriture Vanduul.

    La technologie vidéo Vanduul est curieusement primitive : de simples écrans 2D en basse résolution dont les images semblent « excessivement vertes ». Tout l’oppose aux enregistrements holographiques modernes en haute résolution utilisés par toutes les autres espèces connues. Étant donné que le niveau général de la technologie Vanduul est élevé et qu’ils ont pillé des espèces technologiquement avancées pendant des générations, on suppose que c’est intentionnel et qu’il s’agit peut-être d’une nécessité liée à la structure unique de leurs yeux.

    Artefacts

    Le X12 disposait d’un équipage composé approximativement de 1400 Vanduul. La grande majorité d’entre eux vivait dans des compartiments compacts regroupés autour du moteur du vaisseau, et cette zone est très peu exploitable. Il y a six cabines apparentes situées à la proue du vaisseau à l’intérieur desquelles plusieurs artefacts intéressants ont été découverts. L’exploration de ces quartiers personnels, dont nous pensons qu’ils appartiennent au capitaine, au premier officier et aux meilleurs pilotes, a permis de confirmer l’intérêt des Vanduul pour les trophées. Ces possessions semblent regroupées en fonction de la culture : un pilote (?) possédait des dizaines de vases Banu alors qu’un autre avait une petite collection d’anneaux Xi’An. Le capitaine avait disposé de façon sinistre des dizaines d’ossements humains blanchis sur ses murs. La signification culturelle est inconnue mais comme chaque corsaire peut vous le dire, les Vanduul ne sont pas des commerçants.

    La décoration intérieure est étonnamment variée. La majeure partie de la surface intérieure du vaisseau est constituée de plaques de blindage apparentes : les métaux Vanduul ont souvent une teinte similaire au bronze résultant des impuretés du fer apparemment présentes sur leurs mondes industriels. Cependant, des salles spécifiques sont peintes avec des motifs élaborés ou décorées avec des environnements artificiels. Une pièce décorée avec des représentations murales d’arbres à fleurs roses s’est avérée être une salle de détente Vanduul où se trouvait également du matériel sportif et une zone de natation.

    L’analyse des effets personnels a confirmé l’importance du couteau dans la culture Vanduul. La majeure partie de l’équipage est morte en tenant fermement leurs couteaux aussi élaborés que fonctionnels. Des études métallurgiques indiquent que tous les couteaux ont une origine commune mais que leur fabrication est extrêmement disparate. Il y a une théorie selon laquelle les individus Vanduul façonnent leur propre couteau (les autopsies attestent que la musculature des mains correspond systématiquement aux irrégularités présentes dans la fabrication des couteaux). Des représentations de couteaux abondent dans leurs médias, comme les images imprimées de couteaux couramment affichées sur les murs des quartiers personnels. Un compartiment, désigné la « chapelle », comporte des vitraux ouvragés représentant des couteaux (représentations qui semblent correspondre au couteau spécifique découvert dans les quartiers du capitaine ou du chef).

    Vaisseau

    Le vaisseau de guerre lui-même a été remorqué à la station de test Centauri Roads de la marine pour une étude plus approfondie. Les ingénieurs de la marine ont déclaré que les dégâts dus à l’explosion du réacteur sont trop importants pour qu’il puisse un jour reprendre du service. A l’extérieur, le X12 a un tonnage plus ou moins équivalent à un vaisseau de classe Infatigable de l’UEE. Il est lourdement blindé et c’est le blindage qui a apparemment aggravé les dégâts subis : le même système de plaques capable d’encaisser trois ou quatre torpilles selon les estimations a également contraint l’explosion interne à se propager jusqu’aux ponts inférieurs du vaisseau. A l’intérieur se trouve une escadrille encore plus impressionnante que celle d’un porte-vaisseaux Bengal : approximativement trois cents chasseurs connus dans la bordure extérieure sous le nom de « Scythe » (l’usage de leur nom attribué par l’UEE, Frank, ne s’est pas étendu au-delà des forces militaires). A noter qu’il n’y en avait qu’une centaine prêts au combat ; les autres étaient stockés dans la soute en réserve. En cas d’affrontement global, seul un tiers des effectifs totaux pouvaient être mobilisés. A la demande du Sénat, la majorité de ces chasseurs ont depuis été vendus à des sociétés privées afin de financer un important projet de construction public, bien que les renseignements de la marine aient conservé une escadrille en état pour des essais de vol et de potentielles opérations secrètes.

    Wingman’s Hangar – Épisode 20

     

    Les news de la semaine chez CIG :

    -L’équipe tient à remercier tous les fans qui ont participé à la promotion de l’Aurora la semaine dernière. Cet événement a rencontré un grand succès et l’objectif des 9 millions de dollars a été atteint en un rien de temps. Ne reste plus que l’objectif des 10 millions pour que l’équipe puisse acquérir un studio de capture de mouvement !

    -Deux nouvelles personnes ont rejoint l’équipe de développement (un chef de projet et un responsable du service client/assurance qualité).

    -Un nouveau segment a été rajouté à l’émission : « Meet a moderator » (rencontrez un modérateur). Cette semaine, c’est Toast qui a l’honneur d’inaugurer cette nouvelle section !

    -L’équipe a également reçu un nouveau cadeau. Pas de poupée gonflable cette fois-ci, juste un casque de samouraï miniature !

     

    F-F-F-Forum Feedback !

    -L’équipe prend très au sérieux les résultats et les commentaires des différents sondages publiés dans les Comm-Link. Par exemple, les retours du sondage concernant la gestion des noms dans le jeu ont permis à l’équipe de modifier le système initial pour qu’il convienne mieux aux joueurs.

    -Les joueurs pourront faire absolument tout ce qu’ils veulent sur leurs propres serveurs, réaliser des scripts complexes pour déclencher certains événements, etc. En revanche, les créations des fans devront d’abord avoir été validées puis passer entre les mains des testeurs avant d’être ajoutées à l’univers persistant de Star Citizen.

    -Le direct de 24h prévu pour le lancement du nouveau site ne concerne pas uniquement la collecte de fonds pour le jeu mais a plutôt pour but de réunir l’ensemble de la communauté et l’équipe de développement, de faire connaissance, etc. L’équipe a d’ailleurs hâte d’y être.

    -Il sera possible de se déplacer à l’intérieur d’un vaisseau pendant un combat. L’équipe ne sait pas encore à quel point la gravité et les mouvements du vaisseau auront un impact sur les déplacements des joueurs. Ceci sera déterminé au cours du développement, de l’alpha et des retours des joueurs.

    -Il n’y a pas de toilettes dans l’Aurora… c’est donc votre combinaison spatiale qui remplira ce rôle !

    -L’équipe est toujours en train d’établir les mécanismes liés à la récupération, ce qu’un vaisseau détruit laissera derrière lui, etc.

    -La fameuse lampe du studio sera bel et bien présente dans le jeu !

    -Le CryEngine étant à la base prévu pour les jeux de tir à la première personne, l’équipe est obligée d’apporter de nombreuses modifications au moteur pour réaliser Star Citizen.

    -Rien n’a encore été décidé mais l’équipe cherche un moyen d’inclure la possibilité de gagner sa vie en travaillant comme ingénieur/mécanicien (réparation de vaisseaux endommagés, améliorations diverses, etc).

     

    Meilleur message de la semaine

    Cette semaine, c’est GregorM qui reçoit cette récompense grâce à son tableau qui détaille tous les objectifs supplémentaires de Star Citizen qui ont été atteints.

     

    La minute contemplative

    Comme d’habitude, Mark Skelton nous offre un moment de réflexion et d’introspection.

     

    Divers

    Un premier aperçu du module du hangar sera dévoilé la semaine prochaine… Restez donc aux aguets !

    Comm-Link du 09/05/2013 – Mise à jour concernant l’assistance technique

    Salutations Citoyens,

    Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous allons simplifier l’assistance technique de Star Citizen. Nous allons réduire le nombre de courriels requis pour contacter l’équipe : au lieu d’avoir des adresses différentes pour chaque type de question, il suffira désormais de contacter support@cloudimperiumgames.com pour toute requête concernant les comptes, la facturation, etc. La page « Contact Us » (contactez-nous) a d’ores et déjà été mise à jour pour tenir compte de ce changement. Tous les courriels que vous avez déjà envoyés à admin@, billing@, privacy@ ou info@ ont déjà été redirigés vers le nouveau système, vous n’avez donc pas besoin d’envoyer un nouveau message. Comme toujours, si vous avez une question ou une suggestion à propos du jeu, vous devez la poster sur les forums.

    Le nouveau site web, actuellement prévu pour le mois prochain, sera amélioré de façon à vous permettre de contacter en toute sécurité le service client, via des formulaires intégrés. En coulisse, nous sommes en train de mettre en place un bureau d’aide interactif qui permettra à notre service client en pleine expansion de répondre plus efficacement à vos questions, et de régler vos problèmes. Ce système nous sera très utile lorsque nous lancerons le nouveau site web, le module de hangar et l’alpha de combat spatial… nous souhaitions donc le mettre en place dès que possible. Nous prévoyons dès à présent un meilleur délai de réponse, et une assistance plus approfondie !
     

    Interview de Chris Roberts

    Lors de son passage en ville la semaine dernière, Chris Roberts a consacré un peu de temps à Kick Start, un podcast consacré aux discussions liées aux projets Kickstarter. La qualité audio de leurs questions n’est pas optimale, mais Chris parle de Star Citizen pendant presque 45 minutes ! A voir ici :


     

    Wingman’s Hangar

    L’heure d’un nouveau Wingman’s Hangar est bientôt arrivée ! Cette semaine, Wingman reçoit John Erskine, le directeur des services de studio de Cloud Imperium. A voir aussi, le Forum Feedback, le résumé de la semaine, et toutes les autres rubriques que vous connaissez et appréciez tant. Ne le ratez pas, demain à 18h (heure française), pour obtenir les dernières infos sur les progrès de Star Citizen !

    http://www.youtube.com/watch?v=BSfbP-ov6BA&feature=player_embedded

    Comm-Link du 08/05/2013 – Rencontre avec John Erskine


    Cloud Imperium continue de recruter, et nous sommes ravis de vous présenter les nouveaux membres de l’équipe ! Tout d’abord, voici John Erskine, le directeur des services de studio de CIG. John est un vétéran d’Origin, qui peut se targuer d’une belle expérience des MMO. Il aide d’ores et déjà à superviser le lancement du nouveau site, et si vous avez récemment contacté notre service facturation, il est possible que vous ayez déjà fait sa connaissance ! Ne ratez pas le Wingman’s Hangar de vendredi, avec une interview de John.
     

     

     

    Comment avez-vous débuté dans l’industrie du jeu vidéo ?

    J’ai commencé à travailler dans l’industrie du jeu en 1998, sur Ultima Online. J’avais beaucoup d’amis chez Origin Systems, et j’étais fasciné à l’idée de voir des gens jouer ensemble en ligne. A l’époque, UO était à l’avant-garde, et bien plus important que les autres jeux en ligne du moment, donc j’ai rejoint l’équipe pour aider à améliorer l’expérience des clients et la partie vivante des opérations du projet.
     

    Sur quels projets avez-vous travaillé ? Avez-vous déjà travaillé avec Chris Roberts ?

    Je me suis toujours consacré à l’aspect multijoueur en ligne, et j’ai travaillé chez Origin Systems, EA.com , NCSoft, et Portalarium. Donc au cours des 15 dernières années, j’ai travaillé sur beaucoup de jeux différents, à différents stades de développement. Mes préférés ont probablement été Ultima Online, City of Heroes, et Guild Wars. Il est cependant difficile de faire un tri dans cette liste, car chaque jeu a sa propre personnalité et sa propre ambiance.

    Bien que mon chemin ait croisé celui de Chris un grand nombre de fois au fil des ans, c’est la première fois que nous travaillons vraiment ensemble, et j’ai hâte de voir la suite des événements !
     

    Que ferez-vous chez Cloud Imperium ?

    J’aide à gérer le développement du nouveau site web ainsi que de la plateforme de commerce en ligne, je contribue à faciliter certaines activités du service client, et je participe à certaines activités de développement économique. Plus tard, j’apporterai aussi mon soutien à certaines activités de test et d’édition liées au fait de faire tourner un jeu en ligne !

     

    Qu’avez-vous le plus hâte de voir dans Star Citizen / Squadron 42 ?

    Bien que d’une façon ou d’une autre, j’ai joué à des jeux toute ma vie, c’est l’interaction entre des personnes réelles, jouant au même jeu, qui m’attirait d’un point de vue professionnel. Pour moi, Star Citizen représente la prochaine évolution majeure de ce processus, où les designers, les développeurs et les joueurs seront amenés à collaborer à différents niveaux pour créer la meilleure expérience qui soit. Donc ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir comment cette relation entre un développement ouvert et l’implication de la communauté sera amenée à s’épanouir avec le temps.
     

    A quoi jouez-vous en ce moment ?

    Je suis souvent en déplacement, donc ça fait désormais pas mal de temps que je joue à Clash of Titans sur mon iPad tous les jours. J’ai aussi beaucoup joué à un certain nombre de jeux d’arène tels que World of Tanks et League of Legends, car ils me permettent de rejoindre le jeu puis de le quitter après un temps raisonnable. Ceci dit, il y a tant de bons jeux en ce moment, et j’en ai toute une liste à laquelle je n’ai toujours pas eu l’occasion de me frotter sérieusement.

     

    Comm-Link du 07/05/2013 – Éclaircissements au sujet de l’assurance à vie

    Salutations Citoyens,

    Le message d’hier a suscité beaucoup de questions et de commentaires au sujet de l’assurance à vie (AAV). Afin de clarifier et faciliter la transition vers le nouveau site web, et de rendre l’AAV aussi juste que possible pour tous les groupes concernés, nous avons apporté quelques améliorations au système. Pour commencer, nous aimerions préciser qui bénéficie ou ne bénéficie pas de l’assurance à vie. Nous avons créé une grille pratique à laquelle vous pourrez vous référer. Le nouveau site fera la distinction entre trois groupes d’utilisateurs :

     

  • « Premiers donateurs » –
    Donateurs ayant soutenu le jeu avant le 26 novembre 2012
  •  

  • « Donateurs vétérans » –
    Donateurs ayant soutenu le jeu entre le 26 novembre 2012 et le lancement du nouveau site web.
  •  

  • « Donateurs » –
    Donateurs qui n’auront soutenu le jeu qu’après le lancement du nouveau site web.
  •  
    La date et l’heure exacte du lancement du nouveau site web seront annoncées plus tard ce mois-ci.

     

    Ai-je déjà / Puis-je avoir l’assurance à vie ?

     
    Le tableau suivant indique de quelle façon l’AAV s’appliquera à chacun des groupes cités ci-dessus, une fois que le nouveau site web aura été mis en ligne. De plus amples explications apparaissent en survolant les cases :

    Cas Premier donateur
    don effectué avant le 26/11/2012
    Donateur vétéran
    don effectué avant le lancement du nouveau site
    Donateur
    don effectué après le lancement du nouveau site
    Tous les vaisseaux actuellement dans le panier ont l’AAV Oui

    (car vous avez soutenu le jeu avant le lancement du nouveau site)

    Oui

    (car vous avez soutenu le jeu avant le lancement du nouveau site)

    Non

    (car vous n’aurez soutenu le jeu qu’après le lancement du nouveau site. Vous ne pourrez recevoir un vaisseau avec AAV que si on vous l’offre)

    Vous pouvez acheter des vaisseaux avec AAV jusqu’au 26/11/2013 Oui

    (prix de la première campagne)

    Oui

    (prix post-campagne, plus élevés)

    Non

    (vous ne pourrez acheter aucun vaisseau avec AAV car vous aurez soutenu le jeu après le lancement du nouveau site)

    Vous pouvez offrir n’importe quel vaisseau avec AAV en votre possession Oui

    (car vous avez soutenu le jeu avant le lancement du nouveau site)

    Oui

    (car vous avez soutenu le jeu avant le lancement du nouveau site)

    Oui

    (si l’on vous a offert un vaisseau avec AAV)

    Vous pouvez recevoir en cadeau n’importe quel vaisseau avec AAV Oui Oui Oui

    A la suite du lancement du nouveau site, chacun pourra échanger ses articles actuels contre des crédits autant de fois qu’il le voudra pour acquérir d’autres packs. Dès lors qu’un vaisseau aura effectivement volé dans le jeu, il sera considéré comme ayant déjà servi, et ne pourra plus être échangé contre des crédits sur le site web. Il pourra seulement être vendu dans le jeu proprement dit. Les vaisseaux offerts ne peuvent être échangés qu’au prix où ils auront été achetés, afin d’empêcher les premiers donateurs d’acheter des packs à prix réduit, puis de les échanger au prix actuel.

    A l’avenir, les packs comprendront une assurance standard de la coque qui devra être renouvelée après un certain laps de temps (actuellement, de 1 à 6 mois en fonction du pack), au lieu d’une assurance à vie. Nous voulons que tout le monde comprenne bien que l’assurance standard de la coque, qui offre exactement la même protection, sera disponible pour tous les joueurs. Ils devront simplement la renouveler en permanence avec des crédits gagnés dans le jeu. L’AAV a pour but de faciliter ce processus pour les premiers à nous avoir soutenus, et non de déséquilibrer le jeu de quelque façon que ce soit. L’assurance ne fait pas disparaître les coûts engendrés par la réparation, le réarmement ou l’amarrage de votre vaisseau. Elle couvre votre coque dans son état actuel, et ne vous permet pas de faire exploser un vaisseau en mauvaise condition pour l’échanger contre un vaisseau tout neuf, gratuitement.

      Assurance à vie

    • Remplace la coque de votre vaisseau en cas de destruction ou de vol.
    • La coque est remplacée par un modèle identique, dans le même état.
    • Valable à perpétuité, et sans coût additionnel dans le jeu.
      Assurance standard de la coque

    • Remplace la coque de votre vaisseau en cas de destruction ou de vol.
    • La coque est remplacée par un modèle identique, dans le même état.
    • Valable pour une durée déterminée : actuellement un, trois ou six mois.
    • Doit être renouvelée avec des crédits dans le jeu lorsqu’elle expire.

    *En cas de fraude avérée, l’assurance peut être rendue caduque.