Une loi à part : épisode 10

« Ça y est, on l’a eu, » dit Ferrera, ses paroles ponctuées par le murmure plus appuyé du générateur de rayon tracteur.

« Très bien, capitaine. » Gates fit de son mieux pour ne pas regarder la plaie béante qu’était devenu le cockpit du 325. Il dut s’efforcer de desserrer les poings, qui s’étaient crispés à la vue de l’épave.

Difficile de croire que j’ai pu survivre à ça.

« Mince, il a sacrément reçu, » nota Ferrera en consultant les données sur l’écran.

« Effectivement, » Gates fut surpris de voir qu’il arrivait à garder un ton égal.

« Vous avez une idée de ce qui – »

Gates coupa la parole au ferrailleur, « j’ai une idée, oui : elle implique le fait que vous me posez des questions alors que vous aviez accepté de n’en rien faire, et les clauses de notre contrat qui m’autorisent à déduire une somme de votre rémunération pour chaque question posée. »

Ferrera referma la bouche et se concentra sur son ordinateur de bord.

Gates eut un pincement de regret. Je ne devrais pas lui rentrer dedans comme ça, je risque de devoir faire appel à sa bonne volonté avant d’en avoir fini avec tout ça.

Lorsqu’il eut terminé de calculer une trajectoire de retour vers sa station, Ferrera prit la parole. « Il faudra une ou deux journées avant que je ne puisse la ramener dans l’atelier. »

« Ça, c’était permis. Des appels de l’atelier ? »

« Non, les livraisons que vous attendez ne sont toujours pas arrivées. »

Gates opina du chef. Bien. Je ne veux pas que ces trucs arrivent sur place avant que je ne puisse superviser le déballage en personne et que je commence moi-même les réparations.

J’aurais jamais cru qu’un jour je remercierais l’Agent Spécial Constantine pour m’avoir fait exclure de l’équipe de vol de l’Action Spéciale, et m’avoir obligé à travailler dans le service ‘maintenance et réparation’ de la Boîte Noire. Il lui fallut un moment pour se rappeler ce qu’il avait fait pour s’attirer cette punition-là. Ah oui, l’incident sur Hadrian

Gates revint au présent et se surpris en train de laisser son regard dériver encore une fois vers le cockpit du 325. Réprimant un frisson, il croisa les bras sur la poitrine.

Reprends-toi, Gates. Les Inconnus t’ont même rendu service – les réparations seront plus faciles, maintenant que l’essentiel du blindage a déjà été retiré ou carbonisé.

Étrangement, cette pensée n’était guère réconfortante.

Trente-six heures plus tard, le cockpit du 325 était restauré et Gates s’apprêtait à pressuriser l’habitacle. Ce n’était pas très joli, mais ça fonctionnait.

Il avait l’une des cales de récupération de Ferrera à sa disposition exclusive, et la maintenait dépressurisée et en apesanteur afin de s’assurer que personne ne viendrait le déranger.

Il s’était aperçu que le travail physique pénible l’aidait à repousser la peur qu’éveillait en lui le fait de porter une combinaison spatiale. Il n’aimait pas songer à sa réaction au moment où il lui faudrait s’asseoir dans le siège de pilote.

Je vais avoir sacrément besoin de me reposer quand j’en aurai fini avec tout ça.

En attendant – Gates activa les systèmes de survie. Les voyants passèrent à l’orange, signe que le système était en train de remplir les compartiments avec une atmosphère respirable, et qu’aucune fuite n’avait été détectée. Il escalada le fuselage pour se rendre sur l’aile et examina l’emplacement de sa tâche suivante. Les nacelles de missiles carbonisées.

« Monsieur Zerezghi ? » le haut-parleur de la combinaison grésilla en laissant entendre son nom d’emprunt.

« Oui ? »

« Vos pièces sont arrivées. »

« Bien. Poussez tout ça dans le sas et et laissez-les y, je m’en occuperai. »

« Entendu, Monsieur Zerezghi. Vous avez faim ? »

Gates se rendit compte qu’il n’avait rien mangé depuis qu’il avait commencé à travailler, il y a plus de huit heures. « D’ici une heure ou deux. Je vérifie les systèmes de survie. »

« Vous travaillez vite. »

« Nécessité fait loi. »

« Bien d’accord. Je vous prépare quelque chose pour dans une heure. »

« Merci. »

Gates jeta la boîte de nourriture vide dans le recycleur et alluma son MobiGlas. Il avait deux nouveaux messages. Le premier venait d’Angélique :

Je suis sur le coup, Armi. Mon amie a pris peur quand je lui en ai parlé, elle a dit que l’homme sur lequel tu veux des infos a des appuis haut placés. Dès que j’en saurai plus, je te le ferai savoir.

Le post-scriptum était intéressant : Oh, et tu dois me féliciter – j’ai réussi à arrêter la came.

Tant mieux pour toi, pensa Gates. Il le lui dit dans sa réponse, qu’il tapa tout en réfléchissant.

Le deuxième message venait de Seabrook. Il fallut un bon moment au MobiGlas de Gates pour décoder le message lourdement crypté : Gates, je sais que nous ne sommes pas censés communiquer, mais si quelqu’un a réussi à intercepter ce message, alors nous devons l’embaucher à tout prix ! Par contre, ne répondez pas. Votre encodage préhistorique ne tiendra pas une seconde. Quoiqu’il en soit, il fallait que je vous prévienne : l’interrogatoire de Stroller nous a fourni un autre nom, celui d’un tueur à gage de haut vol qui travaille pour Les Inconnus et qui s’appelle Jahangir Kung. Tout porte à croire qu’il s’agit de « l’expert en sécurité » qui a repéré les Agents Nawabi et Knowles. Je pense qu’il est responsable de leurs assassinats, et il est le responsable de la sécurité du Cerf Blanc.

Au sujet de l’autre truc : je vous ai trouvé les fonds nécessaires pour votre ‘gros achat’ (je préfère ne rien savoir), mais vous m’avez saignée à blanc.

Les pièces du puzzle s’assemblent. Bonne chance.

Gates se remit au travail quelques minutes plus tard, le sourire aux lèvres.

L’air s’échappa dans un sifflement de la combinaison d’emprunt de Gates.

Voilà un bel avertissement, abruti !

Le sifflement se mua en un chuintement aigu, puis cessa complètement tandis que la combinaison se réparait toute seule.

Je pousse le bouchon trop loin. J’suis trop fatigué. En baillant, il avait laissé le chalumeau de découpe lui échapper, perforant au passage la combinaison au sommet de l’autre avant-bras.

Les mains tremblantes, il éteignit le chalumeau.

Espèce de vieil homme veinard, idiot, maladroit et fatigué. Il est temps d’aller te coucher.

Gates quitta la cale, sentant peser sur lui chacune de ses nombreuses années.

Il dormit huit bonnes heures, se leva et se remit au travail peu après.

Les nacelles de missiles n’étaient plus qu’un amas de ferraille vitrifié, problème qu’il régla facilement en découpant le tout. Ferrera pourrait à tout le moins les récupérer comme matière première.

Il gâcha les heures suivantes, dans une insupportable frustration, à essayer en vain de fixer les nouvelles nacelles, avant de réaliser qu’il avait mal lu les schémas techniques. Jurant, il corrigea le problème tout simple et connecta le vaisseau aux nouveaux systèmes.

Les propulseurs de manœuvre étaient les prochains sur la liste. Quatre d’entre eux étaient bons à jeter, et il y en avait deux qui paraissaient un peu anémiques. Ferrera s’était procuré trois propulseurs neufs, ainsi que deux autres de récupération que Gates aurait préféré ne pas utiliser.

L’ordinateur principal avait par miracle évité tout dégât direct au cours du combat. Les connexions informatiques, quant à elles, avaient été ravagées et devaient être remplacées.

Son comm s’activa, « Une autre livraison, Monsieur Z. »

« Même procédure, s’il vous plaît. »

« Pas question que je touche à celle-là, Monsieur Z. »

« Ah bon ? »

« D’après mes détecteurs de matières dangereuses, elle contient des explosifs de qualité militaire. En assez grande quantité. »

« Je m’en occupe, merci bien. » Il s’assura que le propulseur était bien en place avant de partir.

« C’est du sérieux, ce matos, Monsieur Z. »

« Je sais. C’est pour une affaire sérieuse. »

« Je dis ça comme ça. »

« Et je vous ai bien compris. Rien de tout ça ne pourra être retracé jusqu’à vous. »

« Facile à dire, pour vous. »

« Je rigole pas. »

Ferrera haussa les épaules. « Encore une fois, si vous vous trompez, c’est pas vous qui vous ferez botter le cul. »

Gates s’étira le cou et essaya de se détendre pour s’empêcher de se livrer à ses instincts. Au lieu de ça, il dit : « Ferrera, vous avez ma parole, ça ne vous retombera pas dessus. »

Ferrera se figea, comprenant trop tard qu’il venait de pousser Gates à le considérer comme un problème potentiel. Dans ce type de situation, les problèmes avaient en général des solutions simples et fatales.

« J’suis désolé, Monsieur Z. Je suis inquiet de nature. »

« Je vois ça, et tout ce que je peux vous dire, c’est que je fais tout pour m’assurer que rien de tout ceci ne vous retombera dessus, » Gates se désigna la poitrine du pouce, « Et ça fait un bail que je trempe là-dedans. »

Ferrera dévisagea longuement Gates, mais finit par hocher la tête. « Je vous crois sur parole. Désolé d’avoir douté de vous. »

« Je comprends votre inquiétude. Vous serez débarrassé de moi d’ici quarante-huit heures, pourvu que les tests en vol se passent sans accroc. »

« Vous voulez manger un morceau ? » demanda Ferrera.

Gates accepta la proposition de trêve.

Une heure plus tard, il était de nouveau au travail et mettait les bouchées doubles. Il n’est pas obligé – il est même peu probable – que Ferrera me trahisse, mais plus vite je dégage, mieux ça vaudra pour tout le monde.

Monter chaque propulseur n’était pas particulièrement compliqué, mais il fallait un temps fou pour s’assurer qu’ils étaient bien connectés à l’ordinateur. Gates parvint à installer les nouveaux propulseurs et à les faire fonctionner correctement. Réparer les deux qu’il pensait pouvoir récupérer se révéla être au-delà de ses compétences. Déçu, il se résolut à installer les modèles d’occasion trouvés par Ferrera. Il fallut bricoler un peu le premier avant qu’il ne fonctionne correctement, mais il finit par marcher. Quant à l’autre, il s’adapta du premier coup à la perfection, ce qui ne manqua pas de le surprendre.

Malgré l’heure tardive, Gates se pencha sur les systèmes d’armement. L’un des Omnisky VII avait été complètement détruit et deux autres étaient hors service à cause de la destruction de leur alimentation. Le nouveau canon s’avéra plus difficile à remplacer que l’alimentation, mais de peu.

La canon électromagnétique avait des problèmes de chargement qui l’occupèrent toute la journée du lendemain et jusque tard dans la nuit, avant qu’il ne parvienne enfin à les régler.

Son système de scan amélioré était détruit, mais il parvint à remettre en marche les fonctions basiques de contrôle de tir et les senseurs de navigation en recourant à la plus simple des méthodes, qui consistait à remplacer tout le système.

« Il est prêt à repartir, » dit Gates lorsque son hôte entra dans le réfectoire. Il avait pris le temps de préparer le petit déjeuner pour eux deux.

« En avance sur votre planning ? » demanda Ferrera en se frottant les yeux pour en chasser le sommeil. « Vous avez déjà envisagé de travailler comme ferrailleur ? J’aurais une place pour quelqu’un qui bosse aussi dur que vous. »

« Je garderai la proposition en tête, si jamais je repasse par ici, » dit Gates. Je pourrais vraiment avoir besoin d’un travail, si jamais je m’en sors. Je risque bien pire qu’une mise à pied si Angélique ne m’arrange pas le coup de son côté.

« Vous allez le tester en vol ? »

« Oui, mais s’il n’y a plus rien à réparer, je ne reviendrai pas, » dit Gates en lui tendant un café.

Ferrera eut un sourire en prenant la boisson. « Si vous avez vraiment foiré les réparations, vous pourriez ne pas être en état de revenir. »

Gates s’esclaffa. « Très juste. »

« Vous avez tout ce qu’il vous faut ? »

« Oui. Et je vous ai laissé un petit bonus, pour la peine que vous vous êtes donnée. »

« Merci. Fallait pas, mais merci. »

« Vous avez fait tout ce que je vous demandais, et sans vous plaindre. »

Un nouveau sourire, « Plus ou moins. »

Gates lui retourna son sourire et répondit, « Oui, plus ou moins. »

Le 325 était aussi maniable qu’avant, mais c’était son propre état d’esprit qui l’inquiétait. J’ai jamais balisé comme ça, juste en enfilant une putain de combinaison de vol. Vaudrait mieux que ça n’arrive pas quand la fête aura commencé. Faut que je sois prêt…

… À suivre

Traduit de l’anglais par Baron_Noir, relecture par Hotaru. Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13261-A-SEPARATE-LAW-PART-TEN
Traduction soumise à la licence CC By SA 3.0. Vous êtes libre de copier et réadapter ce texte en mentionnant les auteurs originaux, les traducteurs et la source. Merci !

Terra Gazette : Le sens du devoir

Le sens du devoir

Par Rachel Yevin,
Collaboratrice,

JALAN, SYTÈME ELYSIUM : De nos jours, la ville de Gemma est connue pour bien des choses : ces dernières années, le dynamisme culturel de la cité a pris son essor après la montée en puissance du mouvement artistique NeoGeometric dans le quartier de Calleus, Hartsford a récemment remporté sa troisième Feuille d’Argent pour son excellence culinaire et le secteur technologique a été reconnu par la Société des ingénieurs de Rhetor comme étant “un endroit à surveiller de près” dans leur bulletin d’information annuel. Avec tous ces développements passionnants ouvrant la voie vers un avenir radieux, beaucoup semblent avoir oublié le passé de la ville, et le fait qu’à l’origine il se n’agissait pas du tout d’une ville Humaine.

En réalité, tout ce qui s’étend à perte de vue depuis les montagnes de Gemma était autrefois la capitale du monde d’origine des Tevarin : Kaleeth. La Première Guerre Tevarin prit fin lorsque les Humains capturèrent et colonisèrent la planète, la rebaptisant alors Elysium IV. Les réfugiés Tevarin furent intégrés de gré ou de force à la culture de leurs conquérants. S’étant initialement vu interdire de vivre sur leur planète d’origine, beaucoup invoquent le fait que la frustration fut le facteur déclencheur de l’appel aux armes de Corath’Thal qui conduisit à la Seconde Guerre Tevarin.

Après la chute des Messers, l’Impératrice Toi permit à la population Tevarin de revenir sur son monde d’origine si elle le souhaitait. Peu acceptèrent son offre.

Les Tevarin sombrèrent un peu plus chaque année dans une spirale infernale de violence et de crime. Plusieurs générations élevées dans le rejet de leurs anciennes traditions se succédèrent, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils adhèrent à l’UEE, laissant tomber dans l’oubli leur culture et errant de ce fait sans but ni identité propre.

Mais un Tevarin espère bien changer tout cela.

Suj Kossi est issu d’une famille nombreuse qui vit dans les collines par-delà Gemma. Il sera le premier à vous dire que ses plus lointains souvenirs concernent le crime.

“L’un de mes premiers souvenirs, c’est une fusillade éclatant dans notre cuisine. Mais oui, c’était comme ça partout. Il y avait toujours quelqu’un qui passait pour un boulot ou pour organiser un quelconque plan ou un braquage.”

Kossi ne pouvait pas résister à cet argent facile, et il finit par rejoindre sa famille dans des “braquages et des raids à faible risque”, mais en pleine descente aux enfers résonna un signal d’alarme déchirant auquel peu de ses camarades furent sensibles.

“Nous étions en train d’essayer de cambrioler une ferme aquatique en dehors de Nedila lorsque les ouvriers ripostèrent. Ma [soeur] fut abattue devant moi, avant que ma famille ne les massacre tous. Quand la poussière retomba, nous découvrîmes que leurs machines étaient cassées depuis des mois. Il n’y avait rien à voler. Tous ces corps gisaient autour de moi pour rien. C’était un tel gâchis. Je ne savais pas ce que ça signifiait, mais j’aspirais à mieux.”

Réalisant qu’il ne serait pas en mesure de changer les choses dans le contexte actuel, Koss s’engagea dans l’armée de l’UEE.

“J’étais persuadé que je n’y rencontrerais aucun de mes semblables.”

L’organisation et la discipline de la vie militaire se révélèrent tout à fait naturelles pour le Tevarin. Il servit avec distinction et fut même sélectionné pour un transfert dans la Navy, dans le but de s’entraîner au vol. En tant que pilote, il passa trois années à mener des missions de réparations de senseurs dans des systèmes Vanduul, mais même cette affectation, l’une des plus dangereuses du genre dans la Navy, n’était rien comparée à sa plus grande crainte : partir de l’armée.

Après une mission de réparation particulièrement dévastatrice qui fit de nombreuses victimes au sein de son escadrille, Kossi passa seize mois dans une unité de soin intensif. Bien qu’il s’en remit, sa carrière militaire était terminée. Kossi reçut la Médaille du courage pour son rôle au cours de cette mission, ainsi que la Citoyenneté et une démobilisation à titre d’honneur.

Il semblait bien que sa plus grande peur était en train de se matérialiser.

“Honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre après ça. Une part de moi-même était terrifiée à l’idée que dépourvu de structure militaire, je finirais par replonger dans mes vieilles habitudes. Heureusement, j’ai trouvé quelque chose pour garder les idées claires.”

Ce “quelque chose”, c’était l’Agence de Développement Urbain Ustiel, une petite entreprise qui possédait et dirigeait une poignée de chantiers d’aménagement pour revenus faibles à intermédiaires autour de Gemma, et c’est-là que Kossi obtint un appartement. Il remarqua rapidement que les pratiques commerciales d’Ustiel étaient plus que douteuses. Kossi organisa les locataires Humains et Tevarin pour porter plainte collectivement contre la compagnie d’aménagement, ce qui déboucha sur une enquête criminelle.

Le cas Ustiel suscita une toute nouvelle passion chez le vétéran Tevarin : le changement social.

C’est cette quête qui a conduit Kossi au temple de Rijora, la semaine dernière. Là, à l’ombre des dernières ruines Tevarin, il a annoncé sa candidature au Sénat de l’UEE.

“Bon nombre des miens se sont complus dans la colère et la honte pendant si longtemps, qu’il s’agît je pense de la seule chose qu’ils savent encore faire. Je crois que le temps est venu pour notre culture de s’élever de nouveau – pas dans le but de redevenir ce que nous étions, mais pour embrasser ce que nous sommes aujourd’hui. Nous sommes des membres de l’UEE, l’heure est venue d’agir en tant que tels.”

S’il est élu, il deviendra le premier sénateur Tevarin, mais il est encore tôt pour se prononcer. Les élections sont encore loin, il est donc difficile de dire ce qui attend Suj Kossi et son rêve d’engagement politique, mais une chose est sûre : il a assurément capté l’attention de tous, qu’ils soient Humains ou Tevarin.

Traduction depuis l’Anglais par aeligmar et Hotaru, relectures par Baron_Noir et Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/14152-TERRA-GAZETTE-A-Call-To-Service
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10 questions pour le Président : épisode 43

Chris Roberts va donc répondre à dix questions que lui ont posées des abonnés au développement de Star Citizen. Vous souhaitez que Chris réponde à l’une de vos questions ? Apprenez-en plus sur les abonnements ici.

 

 

1. The Tick : Bien que la culture et la langue Vanduul restent un grand mystère, est-ce qu’un joueur sera capable de trouver des infos et indices pour comprendre leur civilisation, voire mettre à jour des points faibles stratégiques ?

En effet, CIG travaille actuellement sur l’avènement de chaque race. Tout ne sera pas nécessairement dévoilé dans Squadron 42 vous en apprendrez plus dans l’Univers Persistant. Comme nous le savons déjà, les Vanduul sont une race nomade et guerrière, mais ce n’est pas nécessairement comme cela qu’elle est née. Vous en saurez plus lorsque le jeu et l’Univers Persistant se dévoileront.

 

2. Moggel : Dans la publicité du Aurora nous pouvons voir ses lasers (ou projectiles) frôler sa cible et venir percuter un astéroïde voisin, créant des débris rocheux s’éparpillant dans l’espace. Cet effet n’est pas présent dans l’Arena Commander mais pouvons-nous espérer le voir dans le jeu final ?

Il y a certains astéroïdes dans l’Arena Commander sur lesquels vous pouvez tirer et qui se détruisent en plusieurs morceaux. Ceci dit, nous planchons actuellement dessus afin que les morceaux soient synchronisés avec le réseau, sans trop le saturer, et ce grâce à un nouvel algorithme-réseau prédictif qui sera implémenté avec la version 1.0, permettant – espérons-le – d’accroitre le nombre de vaisseaux dans l’espace. Pour ceux à qui cela parle,c’est un système de prédiction de parcours intelligent basé sur la méthode des splines (NdT : je vous laisse consulter Wikipédia pour les plus Geeks). Cela nous aidera également à gérer les éléments des astéroïdes et autres corps rigides flottant dans l’espace, ce qui aura un impact important sur l’Univers Persistant et l’Arena Commander.

 

3. Robonator : Comment l’ingénierie marchera dans l’Univers Persitant ? Par exemple, si nous sélectionnons un élément, est-ce que des Personnages Non Joueurs (PNJ) le changeront ou bien cela apparaitra-t-il juste après que nous ayons appuyé sur « appliquer » ? Cela prendra-t-il un certain temps avant que nous puissions réutiliser notre vaisseau ?

Chris Roberts préférerait avoir la plus grande immersion possible, c’est-à-dire voir des PNJs brancher et remplacer les pièces, mais cela ne serait pas viable s’il devait l’appliquer à tous les éléments. Ainsi, il y aura des cas où vous utiliserez simplement un genre de table holographique et les armes apparaitront directement sur vos vaisseaux. Sur le long terme, il aimerait voir des petits robots faire les choses pour vous, mais cela sera plutôt après la version 1.0. C’est l’ajout de ce genre de petits détails qui peuvent rendre l’univers d’autant plus immersif. En ce qui concerne l’ingénierie et autres actions que vous ferez sur les vaisseaux de grande taille, le studio britannique travaille dur en ce moment, non seulement pour Squadron 42, mais aussi sur les vaisseaux capitaux de l’Univers Persistant. Il n’est pas encore prêt à nous en parler mais certaines révélations et communications sont prévues. En gros, l’idée est d’avoir des sortes de mini-jeux au sein des grands vaisseaux dans lesquels vous devrez vous impliquer si vous souhaitez remplir l’un de ces rôles.

 

4. Tom Weininger : Comment se passeront les voyages à travers les points de saut : un simple saut instantané vers un système ou bien un sorte de course dangereuse dans une sorte de tunnel de téléportation ?

Cela sera plutôt une séquence de transition à travers un tunnel de téléportation. Si vous traversez le point de saut le premier (ou bien que sa cartographie n’a pas encore été révélée) cela sera assez risqué, vous devrez slalomer, comme si vous deviez rester sur une « onde » de téléportation jusqu’à sortir à l’autre bout de la brèche dans le continuum espace-temps. Une fois que avez réussi cela, vous aurez la séquence de transition comme décrit précédemment, mais vous n’aurez plus à piloter. Donc ce ne sera pas un saut instantané, mais vous aurez un passage de type téléportation.

 

5. Attackat : Quels sont vos plans concernant les rôles de soigneurs/réparation lors de combats multi-joueurs dans l’Univers Persistant ? Aurons-nous des vaisseaux/outils qui nous permettrons de réparer/faire du soutien pendant les batailles ?

CIG prévoit d’avoir un certains nombre de rôles de soin/réparation lors de combats multi-joueurs, non seulement dans l’espace mais également en mode FPS (First Person Shooter ou Tir à la première personne). Ce samedi en Australie, plusieurs informations seront dévoilées sur le sujet (NdT : oui, cette vidéo date !). Les mécanismes de réapparition classique dans le genre FPS seront modifiés. Seront également proposés des rôles de soigneurs et réparateurs de vaisseaux, permettant ainsi les vaisseaux d’être réarmés et de faire le plein avant de repartir au combat. CIG créera probablement un mode de jeu dans l’Arena Commander afin de voir comment cela marche. L’objectif de l’Arena Commander est de tester tout ce qui se retrouvera dans l’Univers Persistant. Il se peut qu’il y ait une carte avec deux aires d’atterrissage et un dépôt de carburant. Dès lors que les vaisseaux à équipage seront disponibles dans l’Arena Commander ainsi que les différents rôles, ces nouvelles façons de jouer se feront plus nombreuses, pour préparer le terrain à l’Univers Persistant.

 

6. Soban : Avec l’annonce du Reclaimer d’Aegis, je me demandais si son bras de récupération pourrait avoir un autre emploi comme agripper un autre vaisseau comme le Constellation et le maintenir en place le temps que des vaisseaux d’abordage en prennent possession avec des dégâts limités ?

Ceci est une excellente idée ! Chris Roberts ne sait pas si le bras de récupération sera assez rapide pour attraper un autre vaisseau s’il est en plein vol mais si il ne l’est pas, le fait d’avoir une physique simulée devrait permettre au bras de le retenir. Il faudra également tenir compte du fait qu’un Constellation a ses propres moteurs et propulseurs auxquels le Reclaimer devra s’opposer. En tout cas, il sera difficile d’agripper un Constellation si ce dernier résiste.

 

7. Apollo : Comment personnaliserons-nous nos vaisseaux dans l’Univers Persistant ? Pouvons-nous configurer toutes les options avant de valider l’achat, à la manière d’un PC personnalisé, ou devrons-nous acheter un modèle préconfiguré, et ensuite acheter/installer séparément les autres éléments ?

L’approche actuelle est d’acheter un modèle pré-configuré chez un concessionnaire de vaisseaux, et ensuite acheter les éléments additionnels et les modifier/changer comme bon vous semble. Vous aurez également la possibilité de modifier les motifs de peinture et y apposer des motifs. CIG est actuellement en train de développer la technologie permettant cela, qui sera disponible non pas pour le patch 13.2, mais sûrement pour la version 1.0 de l’Arena Commander. Dans un premier temps, vous ne pourrez pas encore créer vos motifs, mais pourrez sélectionner les couleurs principales et secondaires. Plus tard, CIG essaiera de permettre à chacun de créer ses propres styles de peinture et ajouter des motifs. Chris pense au minmum proposer différents styles de peinture au moment de la v1.0 sans pour autant pouvoir les modifier. Ceci sera rendu possible grâce à l’utilisation de filters UV secondaires par les infographistes 3D.

 

8. John Highbinder : Vous avez indiqué qu’une pénurie de ressources pouvait impacter l’économie d’une planète, et qu’une économie en faillite pourrait se refléter sur l’état de décrépitude d’une planète. Sera-t-il possible de faire le siège d’une planète ou d’une station spatiale : couper les ressources entrantes, augmenter la valeur des biens pour provoquer un récession ou déclarer une station non viable en bloquant les ravitaillements tels que la nourriture, l’eau et l’oxygène ?

La plupart des planètes ont un espace orbital proche instancié, non unique. Donc dans le cas d’une planète où vous êtes 50 personnes en orbite et que les instances sont limitées à 50 personnes, le 51e et 52e joueurs entrant en orbite seront placés dans une deuxième instance, toujours autour de la même planète, mais ils ne verront pas les 50 autres joueurs. Donc, à moins qu’il y ait qu’une seule instance en cours autour d’une planète, il sera difficile de faire des sièges. Il y aura forcément des endroits où une seule instance existera, donc si vous y détruisez tous les vaisseaux de passage il y aura un impact, et malgré cela, il y aura surement encore des vaisseaux qui pourront passer, et peut-être même il y aura une instance « ouverte » pour les vaisseaux de PNJ. Dans le cas d’une instance avec des joueurs, si vous détruisez un vaisseau cargo, l’information sera relayée au système économique et il considéra que ces biens ne sont pas arrivés à destination et que par conséquent leurs prix augmenteront. Donc, oui d’une certaine manière il y aura un impact même si un siège total ne sera pas possible. Les gens verront les conséquences de leurs actions.

 

9. Lythe : En tant que capitaine de vaisseau, est-ce que les actions illégales passées d’un de mes membres d’équipage auront un effet sur ma propre réputation ? S’ils ne commettent pas de crime tant qu’ils sont dans mon équipage, est-ce que les chasseurs de prime pourront attaquer mon vaisseau afin de récupérer une ancienne prime mise sur la tête d’un des mes membres d’équipage ?

Chris pense que le système de chasseur de prime sera plus associé au vaisseau et à son propriétaire. Donc dans le cas où vous êtes recherché pour crime, et que vous faites partie de l’équipage d’un autre vaisseau, vous n’influencerez pas la réputation de cet autre vaisseau. Par contre, si vous mettez le pied sur une planète et qu’un chasseur de prime s’y trouve, il pourra vous identifier comme étant recherché, et vous « marquer » afin de garder une trace de vous. Chris Roberts ne pense pas que l’histoire passée des membres d’équipage compte vraiment pour la réputation d’un vaisseau, mais plutôt le capitaine et le vaisseau lui-même.

 

10. Zan Caelo : Si je recrute quelques PNJ afin de faire naviguer mon Retaliator, auront-ils un cycle jour/nuit sur le vaisseau ? Aurai-je besoin de mettre en place une rotation de tel sorte qu’après 1-2 heures de jeu réel, je dois envoyer certains membres se reposer dans une station afin qu’ils récupèrent à 100% grâce au repos, la nourriture et le sommeil ?

CIG prévoit d’avoir un cycle jour/nuit dans Squadron 42 dans un des ses grands vaisseaux capitaux, donc il se peut que cela soit étendu à l’Univers Persistant. Donc d’une certaine manière vous aurez à gérer votre équipage mais cela aurait vraiment un impact sur les trajets longues distances car la plupart du temps ça ne sera pas aussi long et vous serez sûrement déjà arrivés aux abords d’une planète avant que tout le monde ait besoin de repos. Concernant les longs trajets, vous pourrez également sauvegarder votre partie lorsque vous serez au beau milieu de nul part.

 

 

Retranscription depuis l’Anglais par IronManu, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14247-10-For-The-Chairman-Episode-43
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Jump Point à présent disponible – novembre 2014

Votre attention, abonnés au développement : le numéro de novembre 2014 du magazine Jump Point est disponible dans votre espace abonnement. Le Jump Point de ce mois-ci présente le développement de la plateforme orbitale ! Ça, plus une visite du système Nyx, l’histoire de l’entreprise Gold Horizon, les coulisses de la création de la présentation du module FPS, et une fiction Star Citizen exclusive ! Procurez-vous votre exemplaire dès maintenant.

 

Vous souhaitez devenir un abonné au développement? Vous en saurez plus en cliquant ici.

 

 

Traduction depuis l’Anglais par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14320-Jump-Point-Now-Available
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Vente anniversaire de Star Citizen

 

Salutations citoyens,

Joyeux anniversaire à Star Citizen ! La fin novembre marque l’aboutissement de la campagne initiale de Star Citizen. Il y a un an, Chris et la toute fraîche équipe de développement diffusaient un événement de 24 heures destiné à soutenir le financement des premiers objectifs supplémentaires de Star Citizen. Le succès considérable de cet événement (et de la campagne dans son ensemble) nous avait incités à faire de Star Citizen un jeu intégralement financé par les donateurs… et nous n’avons jamais regretté cette décision !

Cette vente anniversaire est là pour remercier tous nos donateurs pour leur incroyable soutien, ainsi que pour le dévouement qu’ils ont manifesté pour que ce jeu devienne réalité. Beaucoup d’entre eux ont demandé une chance d’acquérir certains des vaisseaux limités qui avaient été proposés plus tôt dans la campagne, et nous vous en donnons l’occasion aujourd’hui. Mais avant d’en venir aux vaisseaux, nous tenons à être clairs : il n’est PAS nécessaire d’acheter des vaisseaux supplémentaires. Des ventes telles que celle-ci servent à soutenir le développement de Star Citizen, à proposer d’autres façons de commencer une partie et à nous aider à étendre notre vision globale du projet… mais il ne sera jamais nécessaire de disposer d’autre chose qu’un pack de base pour pouvoir profiter d’une expérience complète de Star Citizen.

Vente anniversaire

M50_newcomp49À la fin de la campagne initiale, nous avions présenté une deuxième série de vaisseaux de Star Citizen, sous la forme de concepts que nous avions imaginés pour approfondir les mécaniques de jeu. Certains de ces vaisseaux, comme le M50, ont été achevés depuis lors, tandis que d’autres, comme le Caterpillar, sont toujours en cours de développement pour le lancement prochain des vaisseaux à équipage multiple dans Arena Commander (et sur le long terme, pour l’univers persistant.)

Pour le premier anniversaire de Star Citizen, ces vaisseaux avaient fait leur retour le temps d’une autre vente limitée, à la demande populaire. Et nous remettons ça pour le deuxième anniversaire… en y ajoutant d’autres vaisseaux populaires en édition limitée que les donateurs nous ont demandés. Pour toute la semaine à venir, c’est une véritable armada de vaisseaux supplémentaires de Star Citizen qui débarque dans la boutique des donateurs. Tous les vaisseaux que nous avons vendus à ce jour ne s’y trouvent pas… mais il s’en faut de peu !

Contrairement à la vente de l’année dernière, les vaisseaux seront cette fois-ci disponibles pour toute une semaine. Si acheter un Caterpillar, M50, Super Hornet ou tout autre vaisseau listé ci-dessous vous intéresse, vous avez alors jusqu’au lundi 1er décembre pour l’acquérir. En plus de ces vaisseaux, nous proposerons en outre un vaisseau en quantité limitée la semaine prochaine. Vous trouverez aussi des détails sur ce vaisseau ci-dessous.

ComingsoonEnfin, nous conclurons ce processus par une vente de concept très attendue ! Le 28 novembre, nous lancerons la vente conceptuelle de l’explorateur d’Anvil, le Carrack. Il sera disponible pour la somme de 345$, avec LTI (assurance à vie) et les bonus habituels pour une vente de concept (maquette virtuelle du vaisseau et poster).

 

 

 

Vaisseaux en édition limitée

 

Aurora LX

Aurora LXAurora LX standalone

Mise à jour de Lien
Aurora MR Upgrade

 

Origin 350r

350r pack  350r standalone

Mise à jour de Lien
300i Upgrade
315p Upgrade
325a Upgrade
M50 Upgrade

 

Anvil F7C-M Super Hornet

Hornet pack  Hornet standalone

 

Mise à jour de Lien
F7C Hornet Upgrade
F7C-S Ghost Dispo dès que le Super Hornet sera pilotable
F7C-R Tracker Dispo dès que le Super Hornet sera pilotable

 

MISC Freelancer MIS

MISC pack  MISC standalone

 

Mise à jour de Lien
Freelancer Upgrade
Freelancer DUR Dispo dès que le MIS sera pilotable
Freelancer MAX Dispo dès que le MIS sera pilotable

 

Intercepteur Origin M50

M50 pack  M50 standalone

 

Mise à jour de Lien
Aurora MR Upgrade
Aurora LX Upgrade
Aurora LN Upgrade
300i Upgrade
315p Upgrade
325a Upgrade

 

Drake Cutlass Blue

Cutlass pack  Cutlass standalone

 

Mise à jour de Lien
Cutlass Black Upgrade
Cutlass Red Dispo dès que le Cutlass Blue sera pilotable

 

Concepts limités (vaisseau seul)

Gladiator standalone  Retaliator  Khartu

Caterpillar  Banu  Starfarer

 

Bonus exclusifs

Arme de poing Arclight modèle II

arme de poing

Combinaison de course Origin

combi origin

Tenue environnementale de l’UEE

combi environnement

Outils de l’Advocacy

outils advocacy

 

Javelin

Javelin_REV2_RearView_HobbinsEn plus des vaisseaux en édition limitée ci-dessus, nous allons aussi proposer des lots en nombre limité d’un tout nouveau vaisseau capital de Star Citizen ! Le vendredi 28 novembre aura lieu le lancement du plus gros vaisseau capital que nous mettrons à la disposition des joueurs durant la campagne de dons : le destroyer Javelin. 200 Javelin seront vendus à 2500$ l’unité, avec des lots proposés à 3h, midi et minuit (heure du pacifique). Vous en apprendrez bien plus sur le Javelin vendredi prochain, mais il est important de noter qu’il ne s’agit pas du vaisseau de guerre ultime pour les joueurs fortunés : les Javelin seront vendus sans leur équipement militaire, et offriront un tout nouveau défi de départ pour des joueurs qui devront travailler en équipe avec leurs organisations pour les équiper convenablement.

Mais ce n’est pas tout ! Nous mettons le Javelin à la disposition des joueurs acharnés et déterminés à soutenir Star Citizen… et par la même occasion nous permettons à de nouveaux joueurs de rejoindre le projet. Nous allons nous servir des lots de destroyers Javelin pour subventionner des packs remisés pour les nouveaux joueurs : 200 Javelin, cela veut dire que nous pouvons créer 5000 packs d’Aurora à 20$ qui seront mis en vente simultanément !

 

Planning des lots de Javelin (heure française)

Créneau horaire Taille du lot
28 nov 15h00
50
28 nov 21h00
50
29 nov 03h00
50
29 nov 09h00
50

 

Prix et assurance de la coque

Pour cette fois seulement, les prix seront les mêmes que la dernière fois où ces vaisseaux avaient été présentés. Et le temps de cette vente, tous les vaisseaux limités seront proposés avec une assurance de deux ans au lieu des six mois habituels. Si par le passé, vous avez acquis l’un de ces vaisseaux avec une assurance de six mois, vous pouvez le ‘fondre’ et utiliser les crédits pour choisir la nouvelle version.

Si vous voulez en savoir plus sur l’assurance, consultez la FAQ de l’assurance ici.

 

Est-ce que je dois acheter un nouveau vaisseau ?

NON ! N’oubliez pas : nous proposons aux donateurs de financer le jeu en échange de ces vaisseaux afin de soutenir le développement de Star Citizen et à la demande des joueurs. Tous ces vaisseaux pourront être achetés avec des crédits du jeu dans la version finale de l’univers, et ils ne sont en aucun cas nécessaires pour entamer une partie. Le but est de proposer d’autres vaisseaux qui offriront aux joueurs une expérience différente plutôt qu’un avantage quelconque après le lancement de l’univers. Chaque vente permet d’étendre le développement global de Star Citizen, mais aucune n’est nécessaire pour profiter pleinement du jeu.

 

 

Ventes d’articles à 10 dollars !

À partir d’aujourd’hui, le bloc-notes tout-en-un sera vendu au prix de 10 dollars. Cet ensemble comprend un bloc-notes, un stylo Star Citizen, un autocollant Star Citizen, des post-its et un paquet de cartes à jouer estampillées Star Citizen. Tout ce que vous pouvez désirer lorsque vous voyagez dans l’univers. Achetez votre bloc-notes tout-en-un ici !

En plus de ça, nous vendons des figurines de pilote de l’UEE. Revendiquez votre fierté pour Star Citizen avec cette figurine de pilote de 7.6cm, une version miniature du premier personnage disponible dans la pré-alpha de Star Citizen. Moulé dans un plastique gris avec un support amovible, le pilote de l’UEE constitue une belle pièce, mais vous pouvez tout aussi bien le peindre pour aller de paire avec votre personnage dans le jeu ! Achetez votre figurine de pilote ici !

 

 

Traduction depuis l’Anglais par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14317-Ten-Treat-Sale
Merci de contacter l’auteur de cet article par MP pour toute faute ou remarque éventuelles.
Traduction soumise à la licence CC By SA 3.0. Vous êtes libre de copier et réadapter ce texte en mentionnant les auteurs originaux, les traducteurs et la source. Merci !

Testez la gamme 300 d’Origin !

Toute la gamme 300 d’Origin est déverrouillée pour tout le monde, de sorte que tous les donateurs l’essaient au cours de la semaine prochaine. Cela inclut le 300i, le 315p, le 325a et le 350r.

 

Nous espérons que vous apprécierez cette occasion de tester la gamme 300 d’Origin. S’essayer au pilotage de ces vaisseaux sera d’une grande importance. Nous savons qu’il y a quelques déséquilibres dans les statistiques des vaisseaux, et nous y travaillons. Cela nous excite que pour la toute première fois une gamme complète de vaisseau soit disponible pour tous les donateurs. La gamme 300 peut prendre en main n’importe lequel de vos besoins durant un voyage spatial. La gamme 300 par Origin Jumpworks !

 

 

Traduction depuis l’Anglais par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14313-Test-Drive-The-Origin-300-Series
Merci de contacter l’auteur de cet article pour toute faute ou remarque éventuelles.

Guide Galactique : le système Nul

Vous souhaitez vous rapprocher autant qu’il est humainement possible d’un porte-vaisseaux de l’UEE, sans pour autant vous engager dans la Navy ou commettre de terribles actes de piraterie ? Nul est l’endroit qu’il vous faut ! Découvert en 2290 par le navigateur de saut Antoine Lebec, Nul fait partie des tout premiers systèmes à avoir été cartographiés par des humains. Une légende contemporaine (souvent contestée) prétend que le système tient son nom d’un malentendu, Lebec ayant répliqué « nul » pour dire qu’il n’y avait rien trouvé d’intéressant. Quoi qu’il en soit, en dépit du talent reconnu de Lebec aux commandes des premiers moteurs de saut, cela demeure la seule étoile à lui avoir été attribuée.

Nul est une céphéide classique, une supergéante jaune dont la taille peut à l’occasion augmenter de 10 à 15% par rapport à sa taille habituelle. Bien qu’il soit facile de transiter par ce système, la nature de son étoile rend extrêmement difficile tout projet de peuplement. Tout effort de terraformation des planètes intérieures serait complètement vain, et les saisons implacables présentes sur les planètes extérieures empêchent le développement ou l’importation de la végétation la plus élémentaire.

Au cours des siècles écoulés depuis la découverte de Nul, les humains ont tenté à trois reprises de lancer des opérations de terraformation. Aucune d’entre elles n’est jamais allée au-delà de la phase d’étude, et la réaction immédiate des scientifiques spécialisés dans la terraformation fut d’affirmer à chaque fois que le système était incompatible avec toute sorte de peuplement humain. La dernière tentative eut lieu en 2619, et le système a depuis lors sombré dans un relatif anonymat. La plupart des analystes qui le connaissent considèrent qu’il n’y a aucune raison de se rendre sur ses colonies à peine habitées, ni même de le traverser en raison du danger que présente l’étoile elle-même.

Le point de vue inverse est cependant soutenu par le plus abject groupe d’individus que l’on puisse imaginer : les esclavagistes. Depuis quelques décennies, Nul accueille un marché aux esclaves ambulant qui se tient en différents endroits du système, à des moments apparemment aléatoires. Les voyageurs sont avisés d’éviter Nul à tout prix ; alors que l’on peut parfois trouver un peu d’honneur parmi les pirates, il n’y en a jamais entre esclavagistes. La façon la plus rapide de se retrouver condamné à une vie de travaux forcés est de se présenter avec une cargaison de captifs non-consentants et d’apprendre que vos acheteurs sont tout aussi intéressés par l’acquisition des pilotes de la marchandise.

 

Les planètes intérieures : Nul I, Nul II

Les deux premières planètes du système Nul sont complètement inhabitables en raison de la nature de leur étoile. Nul I est une planète naine qui se consume peu à peu dans son orbite au fil des phases d’expansion de l’étoile. La technologie actuelle ne permet pas de se rapprocher suffisamment pour se poser sur Nul I, et cela ne présenterait de toute façon que peu d’intérêt.

Nul II est une planète métallique inhabitée. Bien qu’elle soit plus grande que de coutume pour un monde intérieur, sa proximité avec l’étoile rend la prospection minière très délicate sans que l’on sache si cela en vaut vraiment la peine. Depuis quelques années, la surface de Nul II s’est craquelée à cause de l’expansion de l’étoile et depuis lors, le monde diffuse lentement des gaz résultant pour l’essentiel de la combustion du manteau.

 

Cole

Cole est la troisième planète du système Nul. C’est un monde terrestre à peine habitable qui se situe sur la bordure intérieure de la bande verte du système. Bien qu’elle soit géologiquement semblable à la Terre, la nature de l’étoile de Nul y rend toute perspective de vie assez peu plaisante. Son atmosphère constituée principalement d’ammoniac et de soufre, alliée au fait que les liquides ne peuvent exister que bien loin sous la surface au cours des ‘saisons chaudes’ rend les combinaisons environnementales et les respirateurs obligatoires en permanence.

Et qu’obtient donc le visiteur qui se donne tout ce mal ? Pas grand-chose. Il n’y a rien de spécial qui puisse être trouvé ici à l’exception d’un type particulier de cristal ultra-fin, employé principalement par des artistes et des créateurs de vêtements. Le monde ne peut se targuer que d’une seule zone d’atterrissage, Char, qui s’est développée à partir d’une installation de recherches environnementales abandonnée. Il est à noter que techniquement, Char n’est pas affiliée à l’UEE et échappe donc à toute autorité légale. Il faut par ailleurs souligner que bien que Char ne soit aucunement liée au commerce d’êtres intelligents qui a fréquemment lieu dans le système, elle héberge une version particulièrement dure du marché noir. Seuls les marchands les plus expérimentés devraient s’y poser !

 

Nul IV

Au premier abord, la quatrième planète du système Nul ne diffère pas d’une géante gazeuse typique. Mais attention : ce n’est pas un point de ravitaillement en carburant ! La planète tout entière est condamnée par une tempête électrique permanente capable de mettre hors service tout vaisseau qui s’en approcherait. Les points de Lagrange les plus proches de Nul IV sont parsemés d’épaves de vaisseaux ayant commis l’erreur de s’approcher en dépit des interférences électriques – ainsi que des équipages de ferrailleurs ayant cru que les épaves en question en valaient la peine !

 

Ashana

Le haut lieu de Nul, pour autant qu’il y ait le moindre endroit dans le système qui puisse être ainsi désigné, est la cinquième planète, Ashana. Elle accueille la seule chose qui pourrait peut-être un jour faire de cet enfer pour esclavagistes une attraction touristique : une ville construite à partir d’un porte-vaisseaux humain qui s’est écrasé. En 2571, l’UEES Olympus poursuivit un groupe de rebelles et de pirates jusqu’à leur base improvisée sur Ashana. Le commandant du vaisseau ordonna à l’Olympus de se diriger vers la base, ce qui l’amena à s’enfoncer trop bas dans l’atmosphère. Le frottement ralentit l’Olympus en deça de sa vitesse minimale à cette altitude et il fut incapable de s’extraire de là, ce qui provoqua sa perte corps et biens.

L’Olympus s’écrasa sur la surface désertique de la planète. La catastrophe attira très vite des ferrailleurs qui se mirent à désosser le vaisseau, jusqu’au moment où ils réalisèrent qu’il offrait un environnement plus agréable que les déserts balayés par les vents où ils vivaient jusqu’alors. Comme la Navy n’envoya aucune autre force détruire l’épave, des squatters s’y installèrent et transformèrent l’Olympus en une ville portant le même nom.

Bien que l’UEE n’a pas pris position en ce qui concerne cette colonie, il est assez facile de se rendre sur Olympus. Les couloirs et baies du porte-vaisseaux abritent désormais un peu de tout, d’un marché Tevarin jusqu’à un labyrinthe de logements individuels que se disputent avec acharnement les habitants de la planète. Olympus est actuellement une semi-dictature sous la coupe d’un Tevarin du nom de Nescus qui patrouille personnellement dans les couloirs du vaisseau. Des produits de contrebande y sont échangés, mais dans des quantités limitées : les occupants du porte-vaisseaux ne sont pas assez fous pour donner à l’UEE le moindre prétexte pour vitrifier l’épave.

 

Traduit de l’anglais par Baron_Noir, relecture par Ironmanu. Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14311-Galactic-Guide-Nul-System

Une loi à part : épisode 9

Gates commençait à se lasser de Nemo, ou du moins de la toute petite partie de Nemo où Seabrook et lui-même s’étaient terrés. Le refuge était certes spartiate, mais ça n’avait rien de surprenant. Seabrook était de bonne compagnie, bien qu’elle se soit enfuie dans les réseaux dès qu’elle avait jugé que ça ne présentait pas de danger. Cela ne lui laissait pour toute distraction que les aveux de Stroller et les dernières paroles de Morgan, ce qui ne l’aidait pas à contenir son impatience grandissante. Il y avait une limite au nombre de fois où il pouvait écouter les derniers instants de Morgan sans que ne lui prenne l’envie de tuer Stroller, or Stroller n’était plus à sa merci. Gates l’avait fait transférer vers les plus sombres cachots de l’Action Spéciale, ceux qui étaient réservés aux traîtres en attente d’un procès.

Stroller avait beaucoup parlé avant d’être transféré. Une réunion était prévue pour le mois prochain. Les chefs des Inconnus comptaient incorporer une ou deux nouvelles organisations faisant dans le trafic d’esclaves, et ils avaient arrangé une rencontre à bord du Cerf Blanc. Il avait ajouté tout ça au rapport, ainsi que l’assurance de Seabrook qu’elle avait réussi à dissimuler l’absence de Stroller en ajoutant de faux papiers de transfert à son dossier et en répondant à ses mails avec les données qu’il leur avait fournies.

Je deviens dingue, à force d’attendre une réponse de Vasser !

On frappa à la porte d’entrée.

Gates dégaina son arme et lança un regard à Seabrook. Personne n’est censé savoir qu’on est ici, et encore moins nous rendre visite. Elle tapa une instruction sur son terminal pour vérifier les caméras de sécurité. Elle adressa un signe de tête à Gates. Comme il n’était pas du genre confiant, il se prépara tout de même à faire usage de son arme en ouvrant la porte. Il faillit la lâcher en découvrant qui se tenait sur le perron.

« Gates, » dit Vasser en passant devant lui.

« M’dame, » marmonna Gates, toujours déstabilisé.

« Seabrook. »

Gates referma la porte et tenta de se remettre les idées en place.

Vasser se tourna vers lui, « Heureuse de voir que vous vous êtes bien remis. »

« Merci, M’dame. »

« Malheureusement, c’est là le seul point positif de cette visite. »

Gates ouvrit la bouche, mais elle leva la main pour l’interrompre : « Alors écoutez, la semaine dernière, j’ai été approchée par la division des Enquêtes Internes, en la personne d’un certain Agent Jakob Neustedt, quasiment en même temps que votre rapport me parvenait sur mon MobiGlas – « elle fit une pause, leva l’appareil pour bien montrer qu’il était en mode ‘enregistrement’, et pour laisser ses deux agents réfléchir à la concordance de ces faits avant de reprendre : « Je lui ai dit de sauter par le sas, que tout ceci se faisait directement sous mes ordres et ma supervision. Mes associés au quartier général me disent que la DEI se penche à présent sur des ‘irrégularités comptables’ au niveau de l’Action Spéciale. Le Caterpillar de Seabrook figure sur leur liste d’anomalies. »

« Bordel, comment c’est possible? » explosa Seabrook.

Gates se tut, sentant la colère monter en lui tandis qu’il réfléchissait à toutes les implications.

Vasser secoua la tête, « Comme c’est moi qui ai donné les ordres, je me suis dit que je vous devais une explication les yeux dans les yeux : nous ne pouvons pas continuer à courir après les Inconnus tant que durent ces conneries. Il est évident qu’ils ont des personnes influentes à leur solde, et ces personnes préviendront nos cibles dès que nous entrerons en action. »

« Bien compris, » dit Gates en s’efforçant de rester calme.

Seabrook secoua la tête, « Quelqu’un à la DEI bosse pour eux et nous devrions tout annuler ? »

« S’il y a un agent de l’Advocacy qui travaille avec eux ou pour eux, je ne suis pas encore en mesure de le prouver. C’est pour cela que l’Action Spéciale ne mènera plus la moindre enquête contre Les Inconnus tant que je n’aurai pas tiré ça au clair. Me suis-je bien fait comprendre ? »

« Bien compris, » répéta Gates en relâchant lentement sa respiration.

« Quoi ?! » lui hurla Seabrook. « C’est vous qui avez dit que nous devions entrer en action, qu’il fallait à tout prix les faire tomb- »

Il lui coupa la parole : « Oui, c’est bien ce que j’ai dit. » Gates désigna Vasser, « l’Agent-Inspecteur vient juste de nous dire que l’Action Spéciale n’était plus sur cette affaire. »

« Je vais suivre les ordres… mais… c’est… » bafouilla Seabrook.

Gates se tourna vers Vasser en claquant des talons. « Merci d’être venue nous informer en personne, Agent Vasser. »

Vasser opina du chef, « De rien. Je suis navrée de ne pouvoir vous apporter des nouvelles plus réconfortantes. »

« Bien compris, » dit Gates, sa décision prise.

« Seabrook, j’ai une place pour vous à bord de la navette qui décolle dans cinq heures. Je dois m’occuper d’autres affaires entre-temps. »

Bien compris.

Seabrook regardait tour à tour Vasser et Gates, visiblement perplexe.

Vasser s’en alla sans ajouter un mot.

« C’est quoi ce bordel, Gates ? »

Il prit son temps avant de répondre, afin d’être sûr de bien s’exprimer. « Vasser a les mains liées, Seabrook. Elle était obligée d’ordonner la fin des opérations, et de le faire officiellement. N’oubliez pas que son MobiGlas était allumé et actif. Sans ça, elle n’aurait pas pu décliner toute responsabilité pour ce que je m’apprête à faire. »

« Attendez, quoi ? »

« Réfléchissez bien à ce qu’elle a dit. »

« Elle a dit que nous – »

« Non, ce n’est pas ce qu’elle a dit. Réfléchissez. Ses paroles exactes… »

« Elle a dit – » ses yeux s’écarquillèrent. « Elle a dit l’Action Spéciale. »

« Précisément. Et je suis mis à pied. Ce qui veut dire que je ne fais même pas partie de l’Advocacy. »

« Mais c’est complètement tordu. »

Il grogna. « Si vous trouvez qu’il fait trop chaud si près du soleil, changez d’orbite. »

Seabrook plissa les yeux avec suspicion. « Qu’est-ce que vous allez faire, Gates ? »

« Je vais m’occuper de leur cas, bien entendu. »

« Appelez les choses par leur nom : vous comptez les tuer. »

Il pencha la tête et se contenta de la fixer du regard.

« Je ne me suis pas engagée pour commettre des meurtres. Nous ne sommes pas au-dessus des lois. »

Gates hocha la tête, « Vous avez raison, nous ne sommes pas au-dessus. Ceci dit, il existe une loi à part pour ces cas-là. »

Elle renifla. « Gates, vous vous écoutez parler, des fois? »

« Écoutez, Seabrook, je roule ma bosse depuis très, très longtemps. Probablement plus longtemps que les gens que vous traitiez de dinosaures à l’époque où vous fréquentiez l’Académie. Il y a un truc que j’ai appris auprès des agents que je traitais moi-même de dinosaures, à l’époque : nous ne devons jamais laisser des gens assassiner impunément des agents de l’Advocacy. Jamais. Pas une seule fois. La plupart du temps, il suffit d’arrêter quelqu’un et de le coller dans une cellule. Et parfois il faut aller jusqu’au bout : au-delà de toutes les limites, jusqu’au plus profond des ténèbres, peut-être sans jamais revenir. Les informations de Stroller nous donnent une chance d’atteindre les meneurs. Je vais la saisir. »

« Ce n’est pas bien, Gates. »

« Agent Max Nawabi. Agent Gage Knowles. »

Elle devint blanche. Il était certain qu’elle aurait mieux encaissé le coup s’il l’avait giflée.

« Tout ça c’est pour eux. Pour Nawabi et Knowles, et pour faire en sorte que les Inconnus ne tuent personne d’autre. »

Elle leva la main en signe de résignation, « D’accord. Je comprends. Je ne dirai rien. »

Il lui adressa un signe de tête. « Je n’en doutais pas. »

Elle se détourna.

« Encore une chose, Seabrook : vous êtes quelqu’un de bien. »

« Allez vous faire foutre, Gates ! » cracha-t-elle entre ses dents. Elle s’installa devant son pupitre, se pencha en avant et commença à taper quelque chose.

Gates haussa les épaules. Une façon comme une autre de se calmer les nerfs, j’imagine.

« Désolée, » marmonna-t-elle, « je suis juste en train de récupérer deux ou trois trucs qui pourraient vous être utiles. »

« Vous êtes sûre que c’est une bonne idée? Je veux dire, j’apprécie le geste, mais Vasser ne va pas être contente d’avoir à couvrir votre cul après cette discussion. »

Elle se retourna et lui jeta un regard sombre, « Vous croyez vraiment que je suis si lente que ça ? Que je ne sais pas manipuler les données pour récupérer quelques trucs sans qu’on puisse remonter jusqu’à nous? »

« Désolé, » dit-il en toute sincérité. « Ça sort de mon domaine de compétence. »

« Je sais, c’est le mien, » dit-elle, avant de se tourner à nouveau vers l’ordi.

« Je vais commencer à faire mes bagages, alors. »

« Faites donc. »

Lorsqu’il revint quelques minutes plus tard, elle en avait terminé et se dirigeait vers sa chambre. Elle ne lui adressa pas la parole. Cela ne l’empêcha pas d’entendre l’accusation muette.

Il mit ça de côté, s’assit dans le vestibule et sortit son MobiGlas. Le moment est venu de mettre mes gens au boulot. Ils ont commis une erreur en s’en prenant à Vasser, maintenant il y a une chance pour que mes gars puissent les retracer à partir de ce point de contact. Si jamais je devais m’en sortir, ce serait intéressant de savoir à qui Neustedt a vendu son âme.

Angélique pourrait partir de là pour commencer à fouiner du côté des contacts du Sénateur Yaldiz, histoire de voir ce que le Comité Sénatorial de Supervision des Affaires de l’Advocacy penserait du fait que Neustedt travaille avec les Inconnus.

Il expédia le message pour Angélique et parcourut mentalement la liste de ses autres contacts. Il tapa l’adresse de Zara. Grâce à ses liens avec les lobbies industriels, elle pourrait glaner un ou deux trucs elle aussi. Je ferais aussi bien de passer par elle aussi, vu que Stroller a confirmé le lien avec le monde des affaires que Seabrook avait découvert. Elle me doit toujours une fière chandelle depuis que je lui ai évité, à elle et à sa clientèle d’entreprises, de faire les gros titres suite à l’affaire Holbrook.

Il était en train d’envoyer le dernier message lorsque Seabrook s’adressa à lui dans son dos : « Vous utilisez toujours les vieux protocoles ? »

Gates la regarda par-dessus son épaule. D’après ses traits tirés, elle avait passé du temps à réfléchir aux choix difficiles et aux dures réalités. Il se sentait coupable d’avoir ouvert cette porte en elle. Il ne se souvenait que trop bien du moment où on en avait fait de même pour lui. Ce n’étaient pas de bons souvenirs.

Il réalisa qu’il mettait trop de temps à répondre à sa question. « Aux dernières nouvelles, ça marchait toujours ? » dit Gates, en se demandant comment sa réponse s’était transformée en question.

Seabrook sourit. « Oh, ça marche assez bien, tant qu’on peut le noyer dans suffisamment d’autres messages ».

« Bien. Notre conversation de tout à l’heure m’a inquiété. »

« Si j’avais su que nous n’allions pas travailler ensemble, je vous aurais appris une ou deux astuces. »

« Vous avez peut-être remarqué, vu que vous êtes un agent et qu’on vous paie justement pour remarquer les choses, que je suis un vieil homme. J’ai du mal à apprendre de nouvelles choses, et ce n’est pas facile non plus pour ceux qui sont chargés de me les apprendre. »

Seabrook renifla et tendit la main vers son MobiGlas, « Je peux ? »

Il le lui tendit sans manifester trop d’hésitation.

Elle tapa sur plusieurs touches puis le lui rendit. L’image d’une ID et d’un mot de passe apparurent à l’écran. « Je vous ai créé un compte aveugle. Consultez-le d’ici quelques jours, il y aura quelque chose pour vous… disons… disons que c’est ma contribution à la cause. »

… À suivre

Traduit de l’anglais par Baron_Noir, relecture par Hotaru. Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13248-A-SEPARATE-LAW-PART-NINE

Une loi à part : épisode 8

Gates attendait dans le tube de transit sous-marin qui reliait Nema Prime à la banlieue où vivait Stroller. S’infiltrer dans sa maison présentait trop de difficultés à si courte échéance, du coup Seabrook et Gates avaient décidé de s’en prendre à Stroller ici-même.

« C’est parti. »

Gates se ramassa puis bondit à travers le tube. À cause des montants de maintenance rendus glissants par l’humidité, il dérapa à l’atterrissage. Il eut tout juste le temps de se remettre sur pied avant qu’une navette en transit ne passe en trombe.

« C’était juste, » jugea Seabrook.

« Ouais, » grinça Gates.

« Deux minutes. »

« Bien reçu. »

Gates se mit au travail. Dégager les dix années de boue qui s’étaient infiltrées jusqu’ici était un travail répugnant, mais il fallait s’assurer que les modules seraient positionnés avec précision.

« Trente secondes. »

« Bien reçu. »

« Dix. »

Il plaça le dernier module puis sauta dans l’autre sens. Une nouvelle glissade le fit rebondir contre la paroi du tube. Il chancela, et la navette passa à un cheveu de son dos dans un vrombissement.

« Voilà, tout est en place, » dit Gates, les mains crispées sur les barreaux.

« Plus que deux secondes. »

« Je dégage. » Gates plaça pieds et mains sur l’extérieur de l’échelle et se laissa descendre rapidement grâce à son poids, faisant siffler le filin qui se déroulait depuis son harnais. Il s’arrêta au niveau de la plate-forme de maintenance suivante et s’adossa contre la paroi humide du tube.

Le problème quand on veut faire tomber un type des renseignements de la Navy, se dit Gates, c’est qu’il est déjà naturellement enclin à faire preuve d’un certain niveau de paranoïa, ce qui est plutôt compréhensible.

Surtout lorsqu’il s’agit, à l’instar de Stroller, d’un salopard de traître. Et c’est encore pire quand vous le voulez vivant. Ce serait tellement plus facile de transpercer le cœur de Stroller d’un coup de laser, mais bien plus dur de le garder en vie pour l’interroger.

« En piste, » dit Brook.

Le prochain transport privé qui passa devant les modules magnétiques qu’il venait de placer dérailla, ce qui lui fit rater son point de transfert et chuter subitement de dix mètres dans le puits de maintenance.

Les systèmes de sécurité embarqués se déclenchèrent et firent de leur mieux pour amortir l’arrêt de la navette. Gates quitta le portique pour prendre pied sur le toit de la navette en pleine décélération. Il se pencha en avant et ouvrit brutalement la trappe de secours.

Des coups de feu retentirent dans le tube et des projectiles frappèrent la trappe et son rebord. Des frangibles. Sage précaution dans un environnement pressurisé sous trente mètres d’eau, où un tout petit trou pourrait très vite poser de très gros problèmes.

Gates sourit. Premier à tirer, hein ? Sacrés réflexes. Il lâcha la grenade anti-émeute dans la navette et claqua la trappe.

La grenade s’activa en produisant une succession de flashs étourdissants accompagnés d’un cri suraigu qui aurait écorché les oreilles d’un sourd. Gates la laissa fonctionner quelques secondes, puis rouvrit d’un coup la trappe. Comme aucun tir ne vint en réponse, il se précipita dans la navette remplie de fumée en désactivant la grenade.

Stroller se remettait déjà debout, les mains vides.

Gates lui décocha un coup de poing en plein sur le plexus brachial et déchargea ses gants.

Stroller lâcha son arme en grognant, mais encaissa le coup et frappa Gates à la poitrine de son poing opposé.

L’impact causa plus de surprise que de douleur. Stroller aurait dû s’écrouler dès le premier coup.

Des isolants.

Gates sourit.

C’est mieux comme ça.

Il lança son genou direction du visage de Stroller.

Le traître chancela, grogna encore une fois en encaissant le coup dans la poitrine.

Gates révisa à la hausse l’aptitude au combat de son adversaire lorsque celui-ci se servit de la puissance du choc pour se relever. Stroller avait un avantage de quelques centimètres et plusieurs kilos, mais il était encore sonné à cause de la grenade.

Exploitant au mieux ses quelques atouts, Gates lança un enchaînement contre Stroller, profitant de l’espace limité de la navette pour le mettre sous pression.

Le traître parvint à agripper le bras de Gates et lui enfonça le coude dans le biceps.

C’était maintenant au tour de Gates de grogner. Il reçut ensuite un direct à la tête qui lui fit voir mille chandelles.

Gates tituba en arrière en dégageant son bras presque flasque, puis revint à la charge et mit un coup de tête à Stroller. Il sentit des dents se casser sur son front et sut que Stroller avait perdu conscience avant même qu’il ne s’écroule sur le sol.

Le sang qui s’écoulait de son front vint maculer la veste de Stroller lorsque Gates se pencha en avant et lui passa les menottes. Les menottes en métal à mémoire de forme réagirent à la chaleur et se refermèrent très vite sur les poignets de l’homme, pour ensuite les serrer fortement l’un contre l’autre avant de lui enrouler la taille et de se rejoindre devant. Gates les accrocha ensuite à son propre harnais.

« Deux minutes. »

« Bien reçu. » Gates serra Stroller contre lui, se leva et chancela immédiatement sur le côté, pris d’un vertige qui faillit le faire vomir. Il prit quelques instants pour retrouver ses repères, et après avoir compris qu’il ne vomirait pas s’il se déplaçait latéralement pour se rendre sous l’ouverture de secours, il procéda en douceur.

Merde, j’ai beau avoir la tête dure, je suis pas près de refaire ça. Ravalant sa bile, Gates se prépara et marmonna « Sortez-nous de là. »

« Bien reçu. »

Le filin se tendit puis commença à les remonter. L’épaule de Gates vint heurter le rebord de la trappe, et il dut retirer l’une des incisives de Stroller de son front, mais à part ça l’extraction se passa sans accroc.

Moins de deux heures plus tard, Gates se tenait face à un Stroller inconscient pour lui administrer une injection. Il referma la mallette médicale mais la laissa sur la table qui les séparait, non qu’il crut que cela servirait réellement – la plupart des gens faisant partie des renseignements de la Navy était plus ou moins au fait des techniques d’interrogatoires – mais parce que la menace était souvent plus efficace que la violence proprement dite, médicale ou autre.

« Mmph.. »

« Réveille-toi, Stroller. »

« Hein ? »

Ses signes vitaux étaient bons. Il était réveillé. Pas pleinement conscient, mais éveillé. Les drogues entameraient le courage de Stroller, mais il y avait des limites à leur efficacité. Engourdir l’esprit de quelqu’un pouvait provoquer des pertes de mémoire. Gates décida donc de fournir une histoire au traître ; de jouer un rôle auquel Stroller n’aurait aucune peine à croire.

« T’as énervé les gens qu’il ne fallait pas, Stroller. »

Stroller gémit, puis bégaya, « Qu-Quoi ? »

Gates articula plus lentement, en lui adressant un grand sourire. « T’as énervé les gens qu’il ne fallait pas. »

La réponse voulait exprimer une colère rentrée, mais à cause du bégaiement son ton paru plutôt geignard : « Relâche-moi, si tu tiens à ta peau : la Navy n’a aucune pitié pour ceux qui s’en prennent à ses membres. »

Gates dissimula un soupir de soulagement. Première erreur. Ne jamais, jamais ouvrir la bouche durant un interrogatoire pour mentionner autre chose que votre nom et grade. C’est beaucoup plus facile que je ne l’espérais. « Allons, Stroller, la Navy se préoccupe de toi autant que d’un pet dans un scaphandre. T’as quitté sa protection lorsque t’as commencé à bosser pour nous. En fait, ils seront probablement ravis que nous ayons disposé de toi, dès que nous leur aurons montré que tu les as trahis. »

Stroller semblait perplexe, « Nous ? »

« Nos employeurs, naturellement, » dit Gates, souriant toujours de toutes ses dents. « Quoique dans ton cas, je suppose que je devrais plutôt parler de tes ex-employeurs secondaires. »

« Je vois pas de quoi tu veux parler, » bégaya Stroller entre ses dents cassées.

Gates eut un grognement. « Bien sûr que si. Je parle des gens qui ont bien garni tes comptes en banque. Tu sais, ceux qui sont au nom de ta fille. » Gates put voir le sursaut des signes vitaux de Stroller lorsqu’il mentionna ce petit détail. Il se promit de remercier Seabrook.

« Honc… Donc, ils t’ont dit que j’ai fait quoi ? »

Gates éclata de rire, « Ça n’a pas vraiment d’intérêt, en fait. Tu sais, toute cette centralisation, le regroupement de tous les groupes sous un même toit ? Ça ne pouvait pas durer. Il y a eu une scission de l’organisation à l’échelle de tout le système, et je suis du côté des gagnants. Contrairement à toi. »

« Juste au niveau du système ? Alors je – je peux me rendre utile, te couvrir, comme pour Whittaker. Je ne suis pas à sa botte. Tu travailles pour qui ? Chambliss ? Il me connaît, il connaît la qualité de mes informations. »

Prenant soin de retenir tous les noms, Gates haussa les épaules, « Tu prêches pas en ta faveur. »

« Je – »

Gates agita la main avec nonchalance, « Nous avons nos propres sources, des sources sur lesquelles nous pouvons compter parce qu’elles ne travaillent pas avec nous juste pour sauver leur peau. Et puis tout ce qu’on ma demandé, c’était de découvrir ce que tu savais et de me débarrasser de toi si jamais tu devais représenter une menace pour la nouvelle organisation améliorée. »

La peur s’invita dans les yeux de Stroller. « Je ne suis pas une menace. »

« On m’a donné toute liberté pour en juger. Ton avis ne compte pas. Et puis, » Gates sourit à nouveau, « il y a autre chose : personne ne m’a dit comment je devais me débarrasser de toi, » il effleura la mallette médicale, « donc je me suis dit que j’allais m’amuser un peu avant d’en arriver là. »

Stroller déglutit. « Quoi ? »

« J’aime beaucoup mes petits jeux, » dit Gates en ouvrant la mallette avec un sourire digne d’un pervers face à ses vices préférés.

« Je te balancerai la direction locale, où ils vivent, qui sont leurs maîtresses, tout ça si tu me laisses simplement travailler pour toi. »

Gates ne prit même pas la peine de regarder Stroller. « Nous connaissons déjà les noms de ceux que nous voulons faire tomber, c’est comme ça que nous sommes remontés jusqu’à toi. »

« Je te dirai tout ce que tu veux ! »

Gates fit semblant d’y réfléchir, puis finit par hausser les épaules. « Non, je ne crois pas que tu saches quoi que ce soit de suffisamment important pour que je renonce au seul truc qui rend mon boulot si marrant. » Gates plongea la main dans la mallette.

« Le commandement principal de tous les systèmes, au grand complet ! Ils seront sur un vaisseau à la fin du mois prochain ! »

C’est trop facile, je croyais que les types des renseignements de la Navy étaient d’une autre trempe… Gates cessa de cacher sa colère, et laissa sa main dans la mallette.

« Le vaisseau, c’est le Cerf Blanc, un yacht d’affaires ! »

« Et pourquoi mes patrons ne seraient-ils pas déjà au courant ? »

« Turner vient juste de l’annoncer, le message est arrivé dans mon courrier mensuel. Je ne l’ai pas encore transmis à qui que ce soit. Tu peux vérifier ça très facilement ! »

Gates s’autorisa une petite moue, « Vraiment ? »

« Vraiment. Tu t’es jamais demandé comment tes gars faisaient pour se coordonner avec d’autres organisations sans que ces pourritures de l’Advocacy s’en rendent compte ? C’est grâce à moi, mon vieux, c’est moi qui fais passer les informations, donc tu peux pas me tuer. Je suis trop important. »

« Raconte-moi tout, et ensuite je déciderai si ça vaut le coup de te laisser en vie. »

… À suivre

Traduit de l’anglais par Baron_Noir, relecture par Hotaru. Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13236-A-SEPARATE-LAW-PART-EIGHT