Aremis Post : Mettez fin au “blading”

Mettez fin au “blading”

Tribune libre

Par Calesta Kiang

Cela fait un peu plus d’un an que mon fils, Tarek, a été tué. J’ai choisi d’écrire cette lettre à l’Aremis Post parce que ce fut le premier média à évoquer sa mort absurde, et parce que depuis lors la popularité du « blading » (de « blade », qui signifie « lame ») ne cesse de se répandre parmi les jeunes de notre planète. En tant que mère qui a vu son monde s’écrouler à cause de cette mode insensée, je vous implore de vous joindre à moi pour mettre un terme à cette pratique une bonne fois pour toute.

Pour ceux d’entre vous qui n’auraient toujours pas entendu parler de ce fléau qui s’est emparé de la jeune génération de notre planète, le blading est le nom que beaucoup d’adolescents ont donné à l’acte imbécile qui consiste à partir volontairement à la rencontre des Vanduul. La menace constante de leurs attaques ne suffisait visiblement pas à nos enfants qui se sont mis à voler délibérément dans les terrains de chasse des Vanduul pour les inciter à passer à l’attaque. Pour « gagner sa lame » ou être « bladé », il faut que vos senseurs détectent un verrouillage en provenance d’un vaisseau Vanduul. Le candidat au blading doit alors réussir à s’échapper pour rentrer sain et sauf à la maison, où on imagine qu’il est félicité par ses camarades et s’entend dire qu’il est « trop mortel ». Au cours d’un week-end, mon fils et deux de ses amis, Kyle Allens et Li Con, sont justement sortis du système pour tenter le coup. Pas un seul n’a survécu.

Quand on voit la façon dont le conflit contre les Vanduul est glorifié dans tout le Spectrum, est-il vraiment surprenant que le simple fait de pouvoir se vanter d’une rencontre soit devenu le summum de la popularité ? Il y a seulement quelques semaines, le tournoi d’Arena Commander a vu des milliards de jeunes à travers tout l’Empire se rassembler pour admirer des pilotes de simulation affronter des Vanduul sans relâche, et sans la moindre conséquence. Ce soi-disant « jeu » est loué pour son réalisme et les vainqueurs du tournoi ont été récompensés par une somme de crédits plutôt gênante. Comment empêcher des adolescents impressionnables de croire que l’équivalent réel de cette expérience n’est pas lui aussi amusant et excitant ? Arena Commander est tout simplement un stage de formation au blading.

Évidemment, il y a aussi les films et les histoires dont on les abreuve quotidiennement.  “Le vol du 42ème” est l’un des films les plus prestigieux qui soient, et je ne connais aucun enfant d’aujourd’hui qui n’ait pas lu la série des  “Ciels de feu” au moins une fois, bien qu’elle soit sortie il y a des années. Ces récits sont certes basés sur des faits réels, mais ils présentent le conflit contre les Vanduul comme une audacieuse aventure plutôt que de le montrer comme la tragédie à laquelle il se résume en réalité.

Mon but ici n’est pourtant pas d’accuser qui que ce soit, mais de trouver des solutions. Je ne cherche pas à faire interdire ou censurer Arena Commander ou quoi que ce soit d’autre, ce ne sont là que des exemples que je mets en avant pour que les gens comprennent mieux à quoi leurs enfants sont exposés et comment cela peut déformer leur perception du fonctionnement de l’univers. On comprend mieux comment le blading a pu devenir si tentant quand on réalise que les Vanduul sont présentés comme des méchants caricaturaux qu’il est aisé de vaincre, au lieu de montrer leur vrai visage, celui de créatures brutales qui tuent sans la moindre hésitation.

C’est à nous tous, parents et mentors, qu’il revient de parler à nos enfants et de leur faire prendre conscience de la réalité. Je vous en prie, parlez-leur de mon fils, de ses amis et des dizaines de leurs semblables qui ont perdu la vie. Dites-leur à quel point les Vanduul sont mortellement dangereux.

Cette première étape est une chose que nous pouvons tous faire chez nous pour changer la donne, mais l’UEE peut aussi agir. Je propose qu’on instaure une limite d’âge pour pouvoir emprunter un point de saut. Les mineurs non-accompagnés devraient être cantonnés aux vols intra-systèmes. Bien que notre planète ne soit pas reconnue, l’UEE ne pourra pas nous ignorer si nous parlons d’une seule voix, que nous soyons citoyens ou pas. En nous unissant, nous pourrions vraiment changer les choses et sauver d’innombrables vies.

Je jure que je poursuivrai ce combat sans relâche en mémoire de Tarek, et j’espère que vous vous joindrez tous à moi pour mettre un terme au blading une bonne fois pour toutes.

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Calesta Kiang habite à New Corvo, sur Aremis. C’est sa première contribution à l’Aremis Post.

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/14031-AREMIS-POST-Stop-Blading

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 7

Le Sénateur Hannigan était Caro. À l’instant même où je fis le lien, toutes les pièces du puzzle s’emboîtèrent parfaitement : les vaisseaux du Sénat ne sont pas soumis aux contrôles des douanes, sa position lui permettait de surveiller et de compromettre les enquêtes de l’Advocacy, ce salopard siégeait même au sous-Comité pour le Développement et l’Expansion, ce qui lui donnait un accès total à tous ces mondes vierges, débordants de terrains inoccupés.

Plus l’idée me trottait en tête, plus ça devenait évident. La solution commençait à paraître limpide elle aussi.

Le fusil électrique de précision K&W LR-600 pouvait tirer un projectile à travers 36mm de titane à trois mille mètres. Il coûte cher, mais si vous voulez être certain de la mise à mort, il vaut son prix.

Tout là haut, dans l’appartement cossu de Dovkin, le fusil ressemblait aux œuvres d’art onéreuses accrochées au mur. La ligne épurée. Le placement impeccable de chaque élément. Il était magnifique. Qui sait, il serait peut-être canonisé après avoir fait sauter la cervelle du pire trafiquant de l’UEE.

Dovkin m’apporta un verre. Je m’en emparai et bus une gorgée. Il avait tapé dans le haut de gamme. Il pensait conclure.

Homme rabougri au visage parcheminé, Dovkin lissait sa veste de costume en me regardant, appuyé contre le mur. Raj nous avait mis en contact environ deux ans auparavant. Nous avions conclu plusieurs affaires ensemble, mais c’était tout sauf un ami. Dovkin ne faisait pas dans l’amitié. C’était un intermédiaire, il mettait les gens en contact les uns avec les autres.

“Au niveau du registre, c’est du propre. Il n’apparaîtra sur aucun système, je te le garantis.”

“Épargne-moi les discours, Dovkin.” Je levai le fusil, allumai les viseurs, puis le soupesai. Il avait une bonne prise en main, équilibrée. “Je sais que tu vends de la came propre.”

“Souviens-t’en quand je t’annoncerai le prix.” Sa bouche se tordit pour former un semblant de sourire.

“Ça le vaut.” Les yeux de Dovkin brillaient.

“Ça doit être quelqu’un d’important. J’aimerais presque savoir qui.” Dovkin ricana. Je vis un taxi se déplacer au loin.

“Non, tu n’aimerais pas.”

*****

J’avais l’outil. Maintenant je devais me concentrer sur l’homme, tout apprendre sur lui. Éliminer un Sénateur de l’UEE n’était pas une chose à entreprendre à la légère. Bien qu’il soit facile de descendre n’importe qui (si l’on fait abstraction des dilemmes moraux ou éthiques), s’en sortir après coup est un véritable casse-tête.

Les festivités de la fête du Citoyen sur Terra allaient durer toute la fin de semaine, et le Sénateur Hannigan en était l’invité d’honneur. Je scrutai les chaînes d’info locales, qui s’avérèrent plus qu’utiles pour établir un emploi du temps approximatif des apparitions du Sénateur.

À partir de là, je devais devenir un fantôme. Marque-de-laser savait que j’étais toujours dans les parages. Il pouvait s’être mis en tête que Faux-moi avait balancé la véritable identité de Hannigan; mais d’après sa réputation, Caro était plus qu’insaisissable et il était hautement improbable qu’ils se trouve à proximité de Faux-moi. Le fait d’avoir pu apercevoir Marque-de-laser et Hannigan aux infos reposait sur un pur coup de bol. Il ne pouvait pas savoir que j’y avais assisté. Malgré tout, j’aurais parié mon vaisseau que Marque-de-laser était du genre prudent, donc je pouvais m’attendre à des mesures de sécurité renforcées, des contre-snipers, et peut-être même des balayages aléatoires de la foule à la recherche d’armes.

À l’écran, les infos montraient des images de Hannigan inaugurant un quelconque Vivarium. Les flashs ponctuaient chacun de ses gestes. Il traversait la foule en souriant comme un homme qui n’avait rien sur la conscience, certain que la multitude de ses misérables péchés ne reviendrait jamais le hanter. Ma tête se mit à tourner…

*****

J’étais en train de courir. Du sang, de la sueur et cette fichue terre rouge ne cessaient d’entrer dans mes yeux. Il fallait encore avancer, au moins jusqu’au crépuscule. Dans les enclos, j’avais entendu les gardes se plaindre de la qualité de leurs optiques. De nuit, nous serions donc plus difficiles à pourchasser. Nous aurions une chance.

Et donc nous courûmes. Je pouvais sentir sa main dans la mienne. Même recouverts de cette terre rouge et rugueuse, je pouvais encore sentir sa peau. Je la serrai de toutes mes forces.

Et puis elle disparut.

*****

“Hé!”

J’étais revenu à moi. Le commerçant maigre comme un clou, le Stim aux lèvres, se tenait au-dessus de moi. Je regardai l’écran. Vingt minutes s’étaient écoulées cette fois-ci. Les infos avaient délaissé Hannigan pour des absurdités concernant une célébrité locale.

“Qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi, mec ?” marmonna-t-il, puis il cracha un jet de fumée.

“Beaucoup de choses.” Je tapai sur le senseur déglingué avec ma carte pour payer mon thé, puis je quittai les lieux.

De retour dans la rue, je me concentrai de nouveau sur mon objectif. Deux événements semblaient particulièrement prometteurs.

Hannigan devait prononcer un discours pour la remise de diplômes de l’Université de Terra dans huit heures. Entre les étudiants et leurs familles, des milliers de gens étaient attendus, donc il y aurait sûrement des failles. Le hic, c’est que ça se passait dans un auditorium. Y pénétrer serait compliqué, en ressortir après l’inévitable blocage des issues qui suivrait le coup de feu serait encore plus dur.

Demain, il était censé se rendre au Bal du Gouverneur pour les cérémonies de clôture. La sécurité autour de cet événement serait quasiment impénétrable, mais ça devait se passer sur une plateforme en plein air juste en face de la baie, avec plein de bâtiments élevés tout autour. Ce serait le plan B. Bien qu’en général je sois capable de toucher une cible n’importe où, entre la distance et les vents de travers, ce coup-ci demanderait une précision redoutable.

Je me rendis tout d’abord à l’Université et passai une heure ou deux à ouvrir les yeux ; j’observai où les équipes de reconnaissance effectuaient leurs contrôles, où les Reniflards cherchaient des explosifs. Je ne vis aucune trace de Marque-de-laser, ou de tout autre visage familier ayant participé à la petite danse sur le terrain d’atterrissage, la nuit dernière.

Un groupe d’étudiants glandait près d’une porte de côté, fumant Stim sur Stim. Il me fallut environ vingt minutes pour devenir leur nouveau meilleur pote. C’étaient les techniciens de scène, passablement mécontents de s’être fait mettre dehors pour laisser la place à l’équipe d’éclairage personnelle du Sénateur. Encore quinze minutes à les écouter, et j’avais un plan.

*****

Plus que deux heures. Le LR-620 était posé sur mon lit. Je rassemblai les derniers éléments de mon costume. Je gardais un œil sur les infos, à l’affût de tout ce qui aurait pu contrarier mes plans. Je faisais tout mon possible pour rester concentré. J’envisageais les obstacles potentiels, et j’élaborais des plans de secours. Le genre de puzzle que j’adorais résoudre.

Peut-être étais-je trop concentré.

J’entendis le bip juste avant que la porte n’explose. Le souffle me fit rebondir contre la fenêtre. Le monde se mit à tourner, privé de son et de lumière. Le temps que la fumée et ma vision s’éclaircissent, j’avais un flingue sur le nez, avec l’Agent de l’Advocacy de l’autre côté.

“Je t’ai eu.”

… à suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12824-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-7

Travail en cours : le M50

Salutations citoyens,

 

Si vous voulez aller vite, alors l’Origin M50 est le vaisseau qu’il vous faut ! Bien qu’il ne soit pas conçu pour le combat, il excelle à la course et dans les missions d’estafette. Habitué de la Coupe Murray, le M50 est un vaisseau dangereusement rapide capable de laisser sur place tous vos adversaires. Derrière cette vitesse et ce danger se cache une merveille d’ingénierie ; voici donc un aperçu de la façon dont est créé le M50.

 

 

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 6

Je regardai longuement le gamin qui commerçait sous mon nom, derrière les viseurs des deux armes de poing. Le faux-moi frissonnait et chialait, mais autrement il ne bougeait pas. En le fouillant, je trouvai un pistolet bon marché qui exploserait probablement avant de tirer juste, et une matraque télescopique dans sa botte. Je les jetai dans la rivière.

“S’il te plaît mec, je ne voulais-” Sa voix était faible, tremblotante. Je le frappai sur la nuque. Il tomba et se roula en boule. C’est là que les jets d’eau se mirent vraiment en marche. Il pensait savoir ce qui allait se passer, mais il y avait des choses plus importantes en jeu. C’est ce que je n’arrêtais pas de me répéter, car je ne cessais de penser à elle et c’était très mauvais pour le faux-moi.

“Crois-le ou non, mais c’est ton jour de chance” dis-je, lui braquant l’arme en plein visage, “Tu vois, normalement, les trafiquants sans tripes comme toi reçoivent ce que j’appelle ‘le classique.’ Sans entrer dans les détails, c’est un processus prolongé et salissant qui peut durer des jours.”

Il se mit à bredouiller n’importe quoi, son esprit fonctionnant trop vite pour former des mots. Je tirai ma lame. Il se tut.

“Et par-dessus le marché, tu as utilisé mon nom, donc disons simplement que ‘le classique’ serait mon point de départ, avant d’explorer des lieux profonds et sombres qui sont terrifiants, même pour moi.”

Il ferma les yeux tandis que son imagination se mettait au travail. Je le laissai mariner quelques instants.

“Mais je veux choper quiconque dirige cette bande. Donc vois les choses comme ceci : plus tu lâches d’infos, moins tu reçois de douleur.”

Je pointai le flingue vers sa main et lui désintégrai un doigt. “Ça c’est notre point de départ.”

Il hurla en s’étreignant la main.

“Maintenant, crache le morceau.”

Et il le cracha bien. Il balança tout le monde. J’obtins les noms des rabatteurs envoyés à la recherche de victimes potentielles, ainsi que ceux des flics ripoux et agents d’expédition payés pour regarder ailleurs. Je mis tout ça de côté. C’était bon à savoir mais c’était du menu fretin, je voulais les gros poissons.

Entre les sanglots et les bredouillements, Faux-moi m’en donna un. Peut-être le plus gros qui soit :

“Caro”, murmura-t-il comme si l’évocation du nom allait invoquer le diable.

Mon estomac se noua. Caro est un fantôme, un de ces opérateurs de l’ombre pour lequel personne ne travaille vraiment, mais que tout le monde connaît. Il (ou peut-être elle) est intouchable, mortel, et c’est le plus gros trafiquant qu’on puisse trouver. C’était énorme. Terrifiant, aussi.

Je le remis sur ses pieds et lui appuyai le canon sur le visage.

“Tu l’as vu ?” sifflai-je. Il commença à hocher la tête lorsqu’une brève rafale de coups de feux transperça la pluie diluvienne. Quatre balles clouèrent Faux-moi dans le dos avant qu’un dernier tir à la tête ne l’abatte pour de bon.

J’aperçus brièvement le tireur. Grand, coupe militaire, une profonde brûlure de laser de la joue à l’oreille. Il visa. Je levai d’un coup mon flingue et tirai le premier. Il disparut, tandis que trois de ses amis surgirent à découvert, pointant leurs P4SC modifiés vers moi. J’entendis des bruits de pas sur ma gauche. On dirait que quelqu’un arrivait un peu tard pour me prendre à revers.

J’avais déjà commencé à courir lorsque le premier tir retentit. Première règle quand on est pris en embuscade : sortir de l’embuscade. Ça paraît évident, mais vous seriez surpris par le nombre de gens qui se retranchent et essaient de riposter.

Je courus à travers les passages étroits entre les vaisseaux garés. J’entendais des bruits de pas autour de moi, pas de voix en revanche. Des Comms sous-cutanés ? Je n’aurais probablement pas dû jeter tous ces flingues que j’avais pris à Faux-moi et ses voyous.

Des balles venues de derrière sifflèrent autour de moi. Je jetai un coup d’œil en arrière. Un des tueurs me mettait en joue. Je lui retournai quelques balles. Il se mit tranquillement à couvert. Position de tir militaire. Calme sur la détente. C’étaient des tueurs de haut-vol. Ça sentait le roussi.

Je criblai sa cachette de tirs avant de me sauver. Je partis au sprint, tentant de me remémorer la disposition de ce terrain et ma position. Un fusil surgit juste devant mon visage. Marque-de-laser était du côté le plus sympathique du viseur. Je m’emparai du canon de l’arme et le détournai avant qu’il n’appuie sur la gâchette. Des tirs atteignirent le sol, les vaisseaux à proximité, partout où ma main poussait le baril. La peau de ma main commençait à brûler. Je relevai mon pistolet et décochai des tirs. Marque-de-laser lâcha son fusil pour éviter mes balles. Il attrapa mon poignet, cogna sur ma main, puis fit sauter le flingue de mes doigts desserrés.

Il tira un couteau de combat. Nous nous asticotâmes d’avant en arrière pendant un temps, aucun de nous deux ne parvenant à infliger une vraie coupure. Je voyais qu’il était bon, probablement meilleur que moi. Il se déplaçait avec rapidité, précision et expérience. Malheureusement, je n’avais pas le temps de jouter avec ce type. Il voulait me retarder. Laisser le temps à son équipe de se rapprocher.

Je mis un grand coup de couteau. Il sauta en arrière, mais ce n’était pas lui que je visais. Je tranchai quelques tubes sur l’ascenseur à vaisseaux à ma gauche. Du liquide hydraulique commença à se déverser. Un des coins émit un sifflement, puis se mit à pencher. Le vaisseau glissa. Marque-de-laser plongea hors de sa trajectoire avant qu’il ne s’écrase au sol, tandis que je prenais mes jambes à mon cou.

Je sautai par-dessus la barrière et repartis aussitôt en courant. Deux pâtés d’immeubles plus loin, je rejoignis le flot des passants. Je me fondis dans la masse. Je continuai à me déplacer pendant une heure, usant de toute ma panoplie d’astuces pour me débarrasser d’une filature. Une fois satisfait, je me glissai dans un petit restaurant Kecho.

Le vieux couple qui gérait l’endroit ne cessa de se crier dessus pendant tout le temps où j’y restai. J’essayai de rassembler mes idées. La situation ne cessait de devenir à la fois plus désespérée et plus intéressante à chaque seconde qui passait.

Du coin de l’œil je regardai SSN/CAtv, le son coupé, qui montrait des images en direct des célébrations de la fête du Citoyen en centre-ville. Le Sénateur Hannigan prononçait un discours, faisant probablement l’apologie des vertus de la civilisation, et de chaque Citoyen qui faisait son devoir ou une absurdité du genre. La foule buvait ses paroles.

Hannigan commença à quitter la scène. Son entourage se resserra tout autour de lui. C’est là que je le vis. Je plongeai presque par-dessus le comptoir pour m’emparer de la télécommande. Le vieux couple cessa de s’invectiver pour me crier dessus.

Je mis la diffusion en marche arrière, puis en pause. Une nano-seconde avant que Hannigan ne disparaisse de la vue, un homme lui murmurait à l’oreille.

Marque-de-laser.

… À suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12819-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-6

10 questions pour le Président – épisode 30

Résumé de l’épisode :

Pour commencer, CR nous montre une belle tablée de cartes de citoyens qui n’attendent plus que sa signature, ainsi que la maquette du Constellation qui fait partie de certains des plus gros packs de donateurs. Si jamais il y avait une demande importante, il est envisageable de la proposer indépendamment.

1- Verrons-nous un jour des équipes de maintenance en train de s’affairer autour de nos vaisseaux dans nos hangars ?

→ Ce n’est pas encore déterminé pour les hangars, mais lorsque vous vous poserez sur une planète et que vous ferez effectuer des réparations ou une maintenance sur votre vaisseau, il y aura une sorte de baie de réparation à l’arrière-plan où vous verrez des robots et peut-être des techniciens travailler sur votre vaisseau. Sur le long terme, nous aimerions ajouter encore plus d’animations d’ambiance de ce type, donc la réponse est que si ça se passe bien et que ça peut être développé de façon modulaire, ce sera peut-être ajouté au hangar, mais ce n’est pas prévu pour l’heure.

2- Les organisations de joueurs qui contribueront le plus au projet du SynthWorld (Monde Synthétique) seront-elles récompensées d’une façon ou d’une autre ? Cela permettrait à l’UEE de stimuler l’intérêt pour ce projet. D’autre part, le projet peut-il être « achevé » dans le jeu ?

→ C’est plutôt une bonne idée ; ils n’avaient pas spécialement prévu de faire participer les joueurs au projet du Monde Synthétique, mais CR veut qu’il y ait des initiatives prises par les joueurs, dans le genre de l’opération Pitchfork. Le Monde Synthétique pourrait effectivement servir de support à ce genre d’initiative, donc ils vont y réfléchir, car ils souhaitent justement trouver toujours plus d’objectifs de jeu pour les grosses orgs dans l’univers persistant.

3- Étant donné que l’Aurora peut s’amarrer au Constellation dans l’espace, un Constellation peut-il emprunter un point de saut en emportant avec lui un ou deux Aurora amarrés, ce qui permettrait aux Aurora ne disposant pas d’un module de saut de passer d’un système à un autre ?

→ Non. Lorsque deux vaisseaux sont amarrés, on ne vous laisse pas piloter et donc encore moins emprunter un point de saut.

4- Vous allez bientôt ajouter la personnalisation des raccourcis clavier/touches dans Arena Commander ; sera-t-il possible de sauvegarder des configurations différentes pour chaque vaisseau pour ne pas avoir à les modifier à chaque fois ?

→ C’est une bonne suggestion. CR pense qu’il va nous laisser sauvegarder plusieurs profils, et pourquoi pas à terme automatiser le chargement de tel ou tel profil selon le vaisseau. Bonne idée, ce ne sera pas là tout de suite, mais ils vont se pencher dessus sur le long terme.

5- Après le lancement du module des vaisseaux avec équipage, sera-t-il possible d’engager des PNJ pour ce type de vaisseaux (comme c’est prévu à terme pour l’univers persistant) ou bien ne pourrons-nous jouer qu’avec nos amis ?

→ Au départ, ce module ne sera jouable qu’avec des joueurs humains, mais sur le long terme il est très possible qu’ils intègrent les membres d’équipage PNJ à Arena Commander. Pour l’instant, c’est Foundry 42 qui s’occupe du développement de ces PNJ ainsi que des vaisseaux capitaux, car ils seront indispensables dans la campagne solo de Squadron 42. Lorsque ce travail aura bien avancé, il viendra un moment où ils testeront sûrement ces PNJ dans Arena Commander, puis dans l’UP.

6- À quel point la portée des « chasseurs à courte portée » est-elle courte ? Seront-ils limités à des vols de moins d’une heure, ce qui en ferait essentiellement des chasseurs embarqués pour porte-vaisseaux (ou dépendant d’un vaisseau-mère), ou bien pourront-ils voler plusieurs heures de façon plus indépendante, sans dépendre d’une base à proximité ? D’autre part, peuvent-ils quitter seuls le système dans lequel ils ont décollé ?

→ CR dit qu’ils seront incapables de quitter le système dans lequel ils auront décollé, car ils n’auront pas de module de saut leur permettant d’emprunter un point de saut. En ce qui concerne leur autonomie, cela dépendra des cas. Le P52 Merlin sera très dépendant de son Constellation et ne pourra pas opérer longtemps sans revenir se ravitailler. Les chasseurs légers ou à courte portée de l’armée auront quant à eux une plus grande autonomie ; ce sera donc variable selon les vaisseaux.

7- Pouvez-vous nous en dire plus sur le processus de création des vaisseaux, pour que nous puissions comprendre pourquoi des vaisseaux apparemment prêts ou presque ne peuvent pas encore être placés dans nos hangars ?

→ Nous donnons déjà beaucoup d’informations sur ce processus de création, en particulier dans Jump Point (que l’auteur de la question doit connaître, puisqu’il s’agit d’un abonné). Mais pour répondre plus sérieusement, il faut énormément de travail pour terminer un vaisseau. Le concours « The Next Great Starship » a bien illustré tout ça. Le vaisseau qui l’a emporté a bénéficié de 5 mois de travail, et malgré ça il faut encore deux mois de plus avant de pouvoir l’intégrer au hangar, et encore plus pour le faire voler dans Arena Commander. Au-delà de la phase de modélisation en 3D du vaisseau, il faut l’intégrer au moteur de jeu, organiser la hiérarchie des sous-objets du vaisseau, mettre en place les animations (non seulement celles du vaisseau, mais aussi celles de l’interaction entre le personnage et le vaisseau). Ils peuvent passer du concept à la version finale en 3 mois pour certains vaisseaux, et jusqu’à 6 mois pour les plus gros. Ils n’ont toujours pas terminé l’Idris, sur laquelle ils travaillent déjà depuis un bon moment… Mais c’est un cas un peu spécial car l’Idris sert de prototype de développement pour les vaisseaux capitaux, et a en outre changé de taille en raison des besoins de Squadron 42.

Les vaisseaux sont de loin les éléments les plus complexes à développer pour le jeu, en raison du niveau de minutie et de détail qui leur est consacré. En tout cas, CR certifie qu’ils ne les gardent pas sous le coude, mais qu’au contraire ils cherchent à les mettre dans les hangars dès que possible.
Un futur article de JP ou autre nous décrira certainement de façon très poussée ce processus.

8- En tant que chef d’une organisation, j’aimerais en savoir plus sur les futurs modules organisationnels présents dans le jeu qui permettront de gérer la partie commerce/business, par exemple la comptabilité, les prix sur le marché de ressources telles que le carburant ou le minerai, etc.

→ Il y aura pas mal d’interfaces et d’applications qui permettront aux gens de gérer la logistique de leur organisation. On en trouvera sur le site RSI, dans la partie « organisations » déjà lancée et qui va se développer au fur et à mesure que sortiront les modules. On pourra gérer les actifs de l’organisation, ses finances, assigner des missions ou tâches aux membres.
Il est aussi prévu de créer des applis pour faire tout ça depuis votre tablette ou mobile.

9- Les zones d’atterrissage dans Star Citizen seront-elles toutes des villes ou des stations spatiales, ou bien pourrons-nous aussi nous poser dans des zones désolées, au milieu de nulle part, ou dans des endroits uniques en leur genre ?

→ Il y aura pas mal de villes et de stations spatiales, mais pas seulement. Vous pourrez par exemple aussi descendre sur une planète pour ne rien trouver d’autre que quelques ruines, et vous pourrez partir explorer les alentours et pourquoi pas descendre dans des catacombes.. Ou encore, dans l’espace, vous pourrez tomber sur un vaisseau extraterrestre abandonné, ou une épave à explorer, etc. Sur le long terme (il insiste sur « long ») ils comptent aussi mettre en place une mécanique de jeu basée sur la génération procédurale où de nouvelles zones seraient créées par-delà un point de saut avec des choses intéressantes à découvrir.

10- Un personnage résistera-t-il mieux aux « g » au fil du temps, comme c’est le cas pour les vrais pilotes ? D’autre part, y aura-t-il de l’équipement permettant de mieux résister aux voiles noir et rouge, comme des combinaisons anti-g améliorées ?

→ Pour ce qui concerne le personnage, pas vraiment, car ils ne veulent pas intégrer de système de statistiques à nos personnages : le perso, c’est nous, donc c’est à nous d’acquérir davantage d’expérience. En revanche, il y aura bel et bien différents types d’équipements dans le genre combinaison anti-g, que nous pourrons acheter ou améliorer.

Les forces d’accélération n’affecteront pas que le pilote : le vaisseau aussi aura des limites de tolérance. Certaines pièces pourront être endommagées en prenant trop de « g », donc il faudra faire attention en améliorant des propulseurs de manœuvre.

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14029-10-For-The-Chairman-Episode-30

De nouvelles plaques militaires sont disponibles !

Salutations citoyens,

 

Récemment, nous vous avons proposé des plaques militaires Star Citizen personnalisées en nombre limité… malheureusement, la demande a de loin excédé l’offre et les utilisateurs de certaines parties du monde étaient encore au lit lorsque la production initiale fut complètement écoulée ! Suite à ça, nous avons fait le nécessaire avec le producteur et sommes en mesure de proposer 2000 plaques supplémentaires. Elles seront mises en vente dans le cadre de deux lots prévus pour ce mardi à 01h00 puis à 09h00 (heure française), afin de permettre aux utilisateurs résidant en Océanie d’obtenir une plaque de façon équitable. Ces plaques porteront l’inscription « First Fleet » (1ère Flotte), et les futures séries de production arboreront un texte différent.

 

Lorsque les plaques militaires seront disponibles, vous pourrez pré-commander la vôtre ici !

 

Les commandes de plaques seront transmises au fabricant dès la fin de la vente. La production devrait prendre environ un mois, et il faudra ensuite compter entre quatre et huit semaines pour l’expédition (merci à Nydo_Horth pour l’info).

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 5

Je ne me considère pas comme quelqu’un de prétentieux, mais il y a une fierté, une certaine attention que l’on prête à sa réputation. L’idée qu’il y ait un déchet là-dehors en train d’usurper votre nom est donc déjà assez désagréable en soi, mais enlever des enfants pour les vendre comme esclaves ? Ça me donne envie de faire couler le sang.

Toutes les horloges de mes systèmes se recalibrèrent lorsque j’atteignis le Système Terra, l’avertissement sonore me tira de mon humeur meurtrière. À cette vitesse, je devrais atteindre Terra vers minuit, heure locale. L’heure parfaite pour aller en boîte à Prime.

Durant l’approche, environ six terrains d’atterrissage se verrouillèrent sur ma trajectoire, et commencèrent à se battre pour attirer mon attention, chacun offrant des tarifs de plus en plus bas, des autorisations des douanes plus rapides, etc. L’un d’entre eux me proposa même carrément un coup d’œil à sa marchandise volée.

Je transmis l’une des mes ID les plus compromises. Ces types s’en contrefichaient. Sur une planète de 23 milliards d’habitants, ils prenaient les crédits où ils pouvaient.

“Très bien M. Dulli. Tout est réglé. Merci d’avoir choisi Fisk Atterrissages-” Je raccrochai et plongeai.

Dix minutes plus tard, j’étais dans la rue. La pluie s’abattait sur la ville, sans pour autant décourager les promeneurs. Une sorte de festival ou de rassemblement, plus loin vers le centre-ville, les faisait sortir en masse mais je me faufilai à travers le flot d’imperméables luisants, en direction d’une des boîtes dont le gamin qui avait failli devenir esclave m’avait parlé. Je passai devant le videur, et me retrouvai plongé dans un bruit assourdissant.

Il me fallait des bouchons pour les oreilles. Je ne sais pas comment ces gamins supportent ça. On dit que la jeunesse est un puissant antidote contre la vie. Tout ce que je sais, c’est que lorsqu’on est vendu à douze ans pour traîner des rochers sur un monde en cours de terraformation, on n’a pas de jeunesse.

Les deux premières boîtes étaient presque identiques, tant par l’aspect que par le son. Les lumières étaient de couleurs différentes, j’imagine. Sinon, c’était la même brume de désespoir et de fuite en avant. L’alcool leur faisait oublier la vie qui les attendait à la lumière du jour. Ils dansaient, consommaient et titubaient comme si tout ça allait disparaître. Pour les malchanceux qui attiraient l’attention des voleurs ou des esclavagistes, je suppose qu’ils avaient raison.

Je tâtais le terrain pour essayer de voir qui était fourni. Le gamin avait dit que son dealer brassait du Neon, mais quand tu vas en boîte, tout le monde en a pris ou en recherche, et malheureusement il ne m’avait donné qu’une description très sommaire de son dealer Kendrick. Du coup, ça prenait du temps. Au bout de quelques heures, je pris conscience que quelque chose clochait chez moi. Peut-être pensaient-ils que j’étais un flic, ou bien mon air mauvais leur indiquait que je n’étais pas là pour prendre du bon temps. Quoi qu’il en soit, je devais changer d’approche, donc je me mis à suivre des gens, des cibles potentielles. Il y a quelques trucs que les trafiquants de base vont rechercher; des tatouages de prison ou de maison de redressement, des vêtements miteux parsemés d’accessoires onéreux (volés), tout ce qui pourrait signaler que la société s’en sortirait probablement très bien sans toi.

Je suivis à l’extérieur un couple qui était très clairement en chasse. Ils rencontrèrent un type qui correspondait à la description du gamin. La fille était visiblement nerveuse. Il fallut quinze secondes avant que la bonne fortune ne me sourie à nouveau.

“Allez Kendrick, dépanne-moi maintenant et j’te rembourse demain,” dit le mec.

“Tu crois que j’suis là pour illuminer ta p’tite soirée ? C’est ça ?” dit Kendrick, congédiant le couple d’un geste de la main. Mais après avoir mieux regardé la fille, il sourit. “Ouais, ben tu vois, on peut peut-être s’arranger.”

C’en était trop. Je m’avançai vers le groupe. Ils étaient tous tellement défoncés qu’ils ne me remarquèrent même pas avant que je ne sois sur eux.

“Dégagez, les mômes, laissez parler les adultes,” je grommelai, les yeux braqués sur Kendrick. Le mec se tourna et fit un pas dans ma direction.

“Bordel, t’es qui, espèce de clown ?” dit le mec, puisant dans cette confiance que vous procurent une dame et quelques bouteilles.

“À moins que tu ne souhaites passer le reste de la nuit dans une station médicale, je te conseille de décamper. Maintenant.” La fille le ramena à la raison et l’éloigna en le tirant derrière elle. Kendrick me regarda fixement.

“Tu cherches à acheter ?”

“Non. J’ai entendu que tu connaissais Kid Crimson.” Kendrick se raidit.

“Je l’ai fréquenté de temps à autres. Et alors ?”

“J’ai du boulot pour lui.”

“Eh bien tu sais, j’ai un tarif de présentation de dix pour cent…” Les mots s’échappèrent de sa bouche enivrée dans un grand sourire.

“Tu sais quoi. Tu nous amènes face à face, et je t’en donne vingt.”

Deux heures plus tard, nous étions sur un terrain d’atterrissage près d’un pont. Tout ça commençait à paraître quelque peu familier. Probablement le même endroit que celui où le gamin s’était fait enlever. Kendrick était en train de s’assoupir sur une pile de vieilles caisses. J’entendis des bruits de pas.

Il devait avoir dix-huit ans, peut-être dix-neuf. Il marchait comme s’il avait quelque chose à prouver à la gravité. Malgré le manque de lumière, je pouvais voir des traces de noir strier ses veines. Donc c’était aussi un consommateur de VeuVe. Il s’alluma un Stim et tira une latte.

“Paraît que tu cherches Kid Crimson.” Il expulsa un jet de fumée vers le ciel.

Dites-moi que je rêve.

“Ouais.” J’entendis deux bruits de pas distincts s’approcher derrière moi. Un pistolet commença à se charger. Je jetai un coup d’œil en arrière. Deux spécimens d’idiots jouaient les durs. L’imposteur devant moi eut un sourire narquois, comme si j’étais un pigeon dépassé par les événements.

“Eh bien, c’est pas ton jour, parce que Kid Crimson fait pas affaire avec les ratés.”

“C’est drôle, j’allais dire précisément la même chose.” Je lançai un coude en arrière, frappant le voyou-au-pistolet dans la gorge. J’attrapai son poignet, le tordis jusqu’à ce qu’il craque tout en dégainant en un éclair mon flingue, et tirai une balle dans la poitrine de l’autre type.

D’un coup de pied, je fauchai le genou du voyou-au-pistolet. Je le descendis. Pris son flingue. Descendis Kendrick. Puis je braquai les deux armes sur le Faux-moi.

Il s’était figé. Son Stim lui avait échappé.

“Qui es-tu ?” parvint-il à bégayer.

“Devine.”

… À suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12812-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-5

Bulletin d’information sur le patch d’Arena Commander

Salutations citoyens,

 

JukeboxLa semaine dernière, nous avons posté un message qui évoquait notre processus visant à résoudre les problèmes de lag et « d’effet élastique » dont souffre actuellement le mode multijoueur d’Arena Commander. Comme vous le savez, nous avons multiplié le nombre de joueurs y ayant accès par huit lorsque nous avons sorti le patch 12.4. Ce faisant, nous avons mis au jour différents problèmes au sein du client du jeu, des serveurs du jeu et de l’infrastructure réseau, que seule l’augmentation du nombre de joueurs a fait apparaître. Nous avons réalisé beaucoup de progrès dans la correction de ces problèmes et avons pu constater d’importantes améliorations sur les trois fronts, mais le patch n’est pas prêt à sortir aujourd’hui. C’est précisément pour réaliser ce type de test que nous avons opté pour le modèle de développement ouvert. La découverte de problèmes de ce type si tôt dans le processus va améliorer de façon significative l’expérience des joueurs sur le long terme et améliorer notre efficacité en nous permettant de faire les choses correctement dès le départ.

 

Le patch 12.5 doit ajouter le jukebox, que vous pouvez voir ci-contre, dans le hangar des abonnés actuels pour qu’ils puissent animer un peu leurs hangars en diffusant leur musique préférée. Vos jukebox ont été attribués à vos comptes mais n’apparaîtront pas dans vos hangars avant la sortie du patch. De plus, dans l’épisode d’Around The Verse de cette semaine, nous avons parlé d’une nouvelle menace Vanduul mystérieuse qui détruisait des vaisseaux de l’UEE. Cette menace sera ajoutée par le patch 12.5, moment à partir duquel nous encourageons les citoyens à partir à leur poursuite !

 

Bien qu’il n’y ait pas de patch aujourd’hui, nous aimerions vous faire part de ce sur quoi nous avons travaillé jusqu’à présent et comment nous avons approché le problème. L’équipe d’assurance qualité a travaillé dur pour en savoir plus sur le lag constaté sur les serveurs publics. Nous savons que c’est la source d’une très grande frustration, et l’AQ a mis les bouchées doubles pour isoler et reproduire ce problème afin que les ingénieurs puissent le corriger.

 

Dans le mode multijoueur d’Arena Commander, votre client reçoit des mises à jour de la part des clients distants via le serveur et, dans le cas des déplacements, l’IFCS (contrôle de vol intelligent) de votre client local simule en fait la physique de chacun des clients distants que vous pouvez voir en fonction de ces mises à jour. Votre client renvoie ensuite au serveur toutes les données de position et d’orientation pour chacun des clients distants que vous êtes en train de simuler. Le serveur compare ceci avec ses propres calculs et ceux que renvoient de leur côté les clients distants. Si une divergence apparaît entre les nombres communiqués, le serveur indiquera à votre client le décalage de la simulation des clients distants et injectera cela dans les calculs physiques de l’IFCS afin de repositionner discrètement les clients distants que vous pouvez voir en plein vol. Si la divergence devient trop prononcée pour effectuer ce repositionnement en douceur, alors les clients distants sont téléportés vers leur position correcte et la simulation reprend. Notre enquête sur ce problème a consisté principalement à trouver pourquoi parfois, pour certaines personnes, la simulation des clients distants divergeait tellement par rapport à ces derniers et par rappport au serveur que celui-ci imposait une téléportation.

 

Nous avons commencé par nous intéresser à d’éventuels problèmes au niveau des serveurs en effectuant quelques optimisations de l’équilibrage de la charge et en réduisant le nombre de serveurs par machine physique de 8 à 2, ce qui a réduit de façon drastique le trafic réseau de chaque machine ainsi que la surcharge du processeur, mais n’a pas permis de diminuer le lag ressenti par les joueurs. Cependant, cela a permis d’améliorer la stabilité et de limiter les ralentissements du CPU du serveur, ce qui va permettre d’améliorer les performances globales pour tous les joueurs.

 

Nous avons ensuite examiné la situation du côté du client en créant un environnement contrôlé dans lequel personne ne faisait usage de ses armes ou de son boost, puis nous avons progressivement augmenté le nombre de joueurs. En constatant qu’aucun lag n’apparaissait de la sorte, nous avons ensuite commencé à introduire d’autres variables dans le match.

 

Le fait de tirer sans toucher aucun joueur ne causait pas de problème, mais lorsque les vaisseaux ont commencé à se tirer dessus, le lag a fait son apparition et des joueurs ont commencé à se téléporter. Nous sommes parvenus à reproduire ce lag, mais il nous fallait une cause plus spécifique, donc nous avons essayé de rétrécir le champ d’investigation.

 

En évoquant le problème avec les ingénieurs, ceux-ci ont spéculé que la consommation énergétique induite par les tirs d’armes et l’absorption des impacts par les boucliers pouvait en retour réduire l’énergie disponible pour les propulseurs. Il était possible qu’à cause du lag ou de la surcharge des processeurs, la quantité d’énergie disponible pour vos propulseurs ne soit pas correctement communiquée entre le client distant, le serveur et votre ordinateur, impactant ainsi votre simulation physique. Cela pourrait provoquer un décalage dans la synchronisation des propulseurs entre les joueurs et occasionner des sauts de position lors de l’exécution de manœuvres erratiques. Les ingénieurs ont alors fourni à l’assurance qualité une version du jeu qui nous offrait un plus grand contrôle sur les propulseurs afin que nous puissions localiser précisément le problème.

 

Après avoir désactivé toute fluctuation d’énergie au niveau des propulseurs et les avoir tous réglés au maximum, nous sommes toujours parvenus à faire survenir le problème, bien que moins fréquemment. Ce test a mis en évidence un problème dans la façon dont les boucliers consomment de l’énergie, avec des pics énormes, ce qui a permis d’apporter quelques améliorations en termes d’équilibrage et de durcissement du code.

 

Notre équipe réseau s’est penchée sur la taille des paquets de données et les questions de bande passante. Leurs efforts ont aussi paru améliorer l’expérience du joueur et réduire la taille des paquets, et donc du trafic réseau, mais cela n’a cependant pas complètement réglé le problème.

 

Dans un même temps, nous avons effectué quelques changements supplémentaires dans la façon dont les serveurs enregistrent et stockent les informations. Nous avons tout d’abord découvert que certaines erreurs non-critiques saturaient l’enregistrement des serveurs et provoquaient des baisses de performance, ce qui occasionnait ensuite des divergences dans la simulation. Nous avons modifié les réglages du système d’enregistrement afin d’éliminer cette saturation et nous allons complètement retirer la fonction d’enregistrement du thread principal afin de réduire encore davantage son impact. Là encore, la situation a semblé s’améliorer mais le problème n’a pas été complètement éliminé. Cela a néanmoins permis d’améliorer la stabilité et les performances.

 

Nous allons générer ce soir une version qui amène des changements dans la façon dont nous synchronisons les calculs physiques. Ces changements visant à mieux synchroniser la physique entre tous les clients et le serveur devraient grandement réduire l’apparition de divergences de la simulation physique et nous donner de meilleurs outils pour les repérer et les corriger sans en passer par la téléportation.

 

À présent, tandis que j’écris ces lignes, nous venons juste de découvrir un nouveau problème potentiel qui pourrait contribuer à créer une mauvaise synchronisation du multijoueur. Cela viendrait de déconnexions du client mal gérées. Nous allons devoir nous pencher là-dessus durant le week-end.

 

La bonne nouvelle c’est que même en suivant une direction qui n’a pas permis de régler directement les problèmes de latence, nous avons tout de même fini par améliorer le jeu. Le travail accompli pour le patch 12.5 ne va pas uniquement corriger ce problème spécifique, mais bel et bien améliorer globalement l’expérience de jeu sur Arena Commander. Nous avons aussi travaillé directement à résoudre d’autres problèmes pour la version 12.5, ce qui devrait générer davantage de stabilité pour l’expérience multijoueur et corriger certains problèmes constatés par les donateurs, dont voici la liste :

 

Rejoindre une partie : actuellement, lorsqu’on rejoint un serveur, un pic de données important est transmis, qui peut provoquer du lag et des téléportations. Nos ingénieurs réseau ont cherché des moyens de compresser ces données, ce qui réduira la taille de ces paquets de connexion de 40%. Vous pouvez observer l’utilisation actuelle de la bande passante sur le graphique de données ci-joint.

 

Tentative de rejoindre des serveurs déjà pleins : les serveurs mettent actuellement un peu de temps à signaler que le nombre maximum de joueurs a été atteint. Cela signifie qu’un serveur presque plein peut malgré tout voir un nombre illimité de joueurs essayer de le rejoindre, alors qu’un seul d’entre eux y parviendra réellement et que les autres seront rejetés vers le hangar. Et avec les joueurs qui quittent la partie en cours de route, ce qui fait que le serveur est à nouveau presque plein, ce problème peut se reproduire indéfiniment au cours d’un match et provoquer un lag important. Nos ingénieurs chargés des serveurs sont en train de corriger ce problème.

 

Rejet vers le hangar : notre système VOIP actuel se connectait à tous les joueurs mais ne se déconnectait pas lorsqu’un joueur s’en allait soudainement, ce qui était la source de la majorité des problèmes de rejet vers le hangar dans les parties publiques. Un correctif a été créé.

 

Merci à vous de vous impliquer à nos côtés dans le processus de développement et de test ; vos efforts pour dénicher et cataloguer ces types de problèmes nous ont énormément aidés et nous n’aurions pas réussi à tous les trouver sans votre participation ! Nous faisons en sorte de corriger ces problèmes dans le mode multijoueur aussi vite que possible et avons hâte de pouvoir étendre le test d’Arena Commander à tous les citoyens. Comme vous pouvez le constater, beaucoup de travail a été accompli pour améliorer tous les aspects du multijoueur, que ce soit au niveau du client, du serveur ou de l’infrastructure réseau et nous pensons que le patch 12.5 devrait améliorer l’expérience de jeu de façon significative lorsqu’il sera prêt. Nous vous dirons où nous en sommes la semaine prochaine, et sortirons le patch 12.5 dès que nous serons certains qu’il puisse offrir une amélioration générale de l’expérience multijoueur d’Arena Commander.

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14011-Arena-Commander-Patch-Update

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 4

C’était le troisième système que je traversais depuis que j’avais semé l’Agent de l’Advocacy. Si je continuais, je finirais par atteindre des systèmes plus peuplés. L’installation minière Arshop dérivait parmi les rochers titanesques du Système Magnus. Ce qui avait été une exploitation entièrement automatisée il y a cinquante ans n’était désormais plus que l’ombre délabrée de son ancienne gloire technologique, maintenue en marche par une équipe restreinte d’excavateurs et de mineurs de l’espace profond.

J’avais connu Klay il y a des années, alors que j’étais collecteur de dettes (c’est-à-dire bandit) pour un sale type sur Armitage. Klay avait été Citoyen, mais après de mauvaises décisions et une méchante déception sentimentale, il avait commencé sa descente aux enfers. À l’époque où je lui avais rendu visite, il s’était fait dépouiller de sa Citoyenneté, il avait perdu sa famille autant que sa vie. Quand j’enfonçai la porte de son hôtel, il me dit carrément de lui faire du mal. Vous comprenez, il avait atteint un point, pas touché le fond, mais une étape encore plus dangereuse. Ce point où vous savez que vous approchez du fond, et où vous préféreriez en finir plutôt que d’être toujours là au moment de l’impact. Eh bien, je finis par ne rien collecter, et au fil des ans, je fis ce que je pouvais pour l’aider à s’en sortir. Il travaillait désormais en tant que géologue (sans formation) sur ce petit paradis insulaire, où il parvint à me dégager une baie d’amarrage.

“Tu ne restes pas longtemps, hein ? Je ne sais pas combien de temps je peux garder cette baie déconnectée” dit Klay. Il regardait nerveusement autour de lui.

“Du calme, Klay. Juste assez longtemps pour me remettre les idées en place, et ensuite tu ne m’auras plus dans les jambes.”

“Merci. J’ai eu le chef sur le dos toute la semaine.” Klay se détendit un peu.

“T’inquiète pas, mon vieux. Ça va bien se passer” dis-je tout en ouvrant la soute à marchandise, ce qui révéla les rangées d’esclaves comateux. Klay faillit faire une crise cardiaque.

“Bordel de… t’es cinglé?” Il se précipita en avant et essaya de fermer les portes.

“Klay! Calme-toi.” Je le regardai avec insistance, jusqu’à ce qu’il relâche enfin la porte. J’entrai et commençai à décongeler un humain. Il lui fallut environ vingt minutes pour se réveiller, dix de plus pour se remettre du choc physiologique, puis quinze autres où il retomba dans les pommes. Quand enfin il fut conscient et capable de bouger, Klay était plus qu’un peu nerveux.

L’humain approchait probablement de la vingtaine. Les tatouages locaux et le code de traitement d’un centre de détention pour mineurs indiquaient qu’il venait de Terra. Je pouvais voir que la puce de marquage avait déjà été implantée dans son poignet. Utilisée surtout pour la localisation, c’était aussi un signe universel pour désigner quelqu’un comme une propriété. Il frissonnait lorsque je lui racontai les grandes lignes de ce qui s’était passé. Il prenait les nouvelles plutôt bien.

“Eh bien après tout, je comptais bien voir les systèmes un jour,” dit-il enfin. Klay et moi, nous nous regardâmes. Il plaisantait. Ce gamin venait d’échapper de justesse à une vie passée à casser des cailloux sur une lune distante ou pire, et il plaisantait.

“Quelle est la dernière chose dont tu te souviennes ?”

“Euh… un club sur Prime. Je discutais avec cette incroyable bombe. Mec, elle avait-”

“T’écarte pas du sujet, s’il te plaît” le coupa Klay.

“On dansait, et d’un coup elle s’est mise à parler d’essayer de trouver du Néon. Est-ce que j’en avais ? Est-ce que je connaissais quelqu’un qui en avait ? Tu sais, le truc habituel.” Il nous regarda, sans trouver l’approbation qu’il escomptait, et enchaîna.

“Donc je suis allé voir ce type, là, Kendrick, à qui j’en avais déjà acheté. Il a dit qu’il était à sec mais qu’il connaissait un type.” Le pied de Klay tapait de plus en plus vite. Il perdait un peu plus patience à chaque nanoseconde. Je voulais laisser le gamin bavarder à tort et à travers. Parfois, on récolte les meilleurs détails dans des faits apparemment anodins. Mais Klay avait raison sur un point, les choses risquaient vraiment de dégénérer si la mauvaise personne franchissait cette porte.

“Donc on est allé sur le terrain d’atterrissage. Là-bas…”

“C’était où ?” Il fallait qu’il commence à donner plus de détails.

“Côté Est, je crois. À côté d’un pont.” Il me semblait voir lequel. “Donc on arrive là-bas et la fille commence à… Attendez, elle est là? Vous l’avez réveillée, elle aussi ?”

Le gamin commença à se lever pour regarder dans la soute. Je n’avais pas vu d’humaine dans la liste. Ils avaient dû la vendre à quelqu’un d’autre. Je lui fis signe de continuer. Il comprit, et se rassit lentement.

“Ouais, et bien c’est là que ça commence à craindre, parce qu’il y a déjà à peu près six mecs qui attendaient. L’un d’entre eux l’attrape. Je commence à bouger et puis… et puis tout est devenu noir. Ensuite je me suis retrouvé ici.”

“Est-ce que tu as remarqué quelque chose à propos des types qui t’ont agressé, quelque chose de particulier ?”

“J’en sais rien, d’accord ?” Il commençait à s’énerver. Il se mit de nouveau à avoir des haut-le-cœur, son corps combattant toujours les effets des drogues. Klay lui apporta un seau. Je lui laissai un peu de temps. Klay s’approcha de moi.

“Qu’est-ce que tu vas faire de lui ?” murmura-t-il.

“Lui ? J’en ai quatorze de plus là-dedans.” Je réfléchis quelques instants. S’il ne se souvient de rien, je ne suis pas plus avancé. Un semblant d’idée finit par me venir à l’esprit.”Hé, Klay.”

“Ouais ?”

“Vous ne recrutez pas, par hasard ?” Klay me fusilla du regard.

Le reste des esclaves se réveilla à peu près comme le gamin. Perturbés, terrifiés. Klay parla au contremaître, et ils trouvèrent un moyen pour que les esclaves rachètent leur billet de retour en travaillant. Je ne faisais aucunement confiance au contremaître, mais j’étais sûr que Klay serait de parole. S’il prétendait que ça marcherait, je voulais bien le croire… parce qu’il savait qu’autrement, je précipiterais cette station dans l’étoile la plus proche.

Je grimpai dans le siège de pilote, prêt à considérer tout cela comme une perte de temps lorsque le gamin vint à moi en courant, un bol de soupe à la main.

“Hé, Monsieur. Je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait, et tout ça.”

“Pas de problème, gamin.”

“Je suis désolé de m’être laissé aller, mais je crois qu’il y avait autre chose. Avant que je perde connaissance, quelqu’un d’autre s’est pointé. Quelqu’un que tous les types semblaient connaître.”

“Ah ouais? T’as entendu un nom?”

“Ouais. Ils l’appelaient Kid Crimson.”

… À suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12773-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-4

T-shirts et écussons à présent disponibles !

Salutations citoyens,

 

Hornet_Shirt_MainAC_Shirt_MainDe nouveaux articles physiques sont disponibles aujourd’hui ! Deux types de t-shirts Star Citizen sont à présent disponibles dans la boutique des donateurs : l’un décoré du Hornet d’Anvil Aerospace, et l’autre affichant le logo d’Arena Commander. Chaque t-shirt coûte 25$, frais de port inclus. Vous pouvez choisir votre modèle et votre taille ici !

 

Par ailleurs, nous proposons une nouvelle fois nos écussons les plus populaires dans le cadre d’un lot spécial. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’en acheter un la dernière fois, vous pouvez à présent obtenir le sceau de l’UEE, le logo de la Navy et l’emblème de l’Advocacy pour 19$. Les nouveaux écussons ont été améliorés et présentent un meilleur thermocollant et de meilleures coutures. Procurez-vous votre lot ici.

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14022-Shirts-Patches-Now-Available