StarWatch !

L’actualité incontournable des célébrités de tous les systèmes.

Hey, ici Callie C, avec les ragots et les infos les plus croustillantes de la semaine en provenance de tous les systèmes !

Celle-là nous vient de SixEightYeah. Karl Acker, la star de SataBall, était de sortie la nuit dernière dans la ville de Prime. Toujours sous les feux de la rampe suite à son titre remporté avec les Terra Gryphons, le solide jeu de jambe qui caractérise Acker sur le terrain n’était pas de mise à la sortie de l’un des sept clubs où il s’est rendu cette nuit-là. Vas-y doucement, Acker ! Gare à l’entorse mon gars ! La prochaine saison est sur le point de débuter. Transmettez ces infos à notre réseau principal chers téléspectateurs, et votre nom sera mentionné dans l’un de nos épisodes !

Continuons avec cette nouvelle qui nous vient de Ferron, où les flasheurs ont assisté à un véritable spectacle hier soir chez Benny. C’est là que la VidStar Natasha Alil a fêté son anniversaire en grande pompe. Sa dernière Vid sera à l’affiche la semaine prochaine sur Terra mais a déjà connu un succès phénoménal le mois dernier sur Ferron, où des records d’audience ont été pulvérisés. Des rumeurs qui circulent parmi les membres de l’industrie prédisent que ce film va vraiment faire percer la jeune star et cela s’est ressenti sur la liste des invités. Un nombre incroyable de célébrités étaient présentes pour assister à sa fête d’anniversaire exceptionnelle. La reine de la soirée est descendue de sa voiture de sport vêtue d’une robe bustier noire de chez Venti, époustouflant la foule de journalistes dont les flashs incessants se sont même arrêtés pendant une seconde de silence. Joyeux anniversaire, Natasha ! Continue comme ça !

Le concert de Coral la nuit dernière à Keller dans le système Croshaw a pris une tournure embarrassante quand Paul Xander, le chanteur, s’est soudainement lancé pendant cinq minutes dans une diatribe contre la citoyenneté. La plupart des gens s’attendent à ce genre de comportement de la part du leader versatile du groupe qui est devenu plus politiquement engagé depuis son dernier album. Mais il ne prêchait pas à des convertis, vu qu’il s’agissait d’une soirée caritative rassemblant de nombreux Citoyens. Le public n’a pas eu droit à un rappel car la sécurité l’a discrètement évacué à la seconde où le concert s’est terminé. Hey Xander, un ptit conseil : renseigne-toi sur ton public. Ils ne t’ont pas appris ça à l’école du rock ?

Karishma Sata, la célèbre créatrice novatrice et visionnaire, embarque pour le système Goss. Elle a été aperçue sur le port AMS de Vega en compagnie de ses proches pour ce qui sera sans aucun doute un séjour fabuleux dans le système le plus extraordinaire de la galaxie. Karishma a confié aux flasheurs qu’elle se retirait pour une durée indéterminée après la sortie de sa dernière collection mais a laissé entendre qu’elle allait peut-être mettre son talent sans limite au service du marché de la parfumerie. Fabuleux, en effet !

Pour finir, l’indomptable Ellroy Cass a encore eu des problèmes. L’artiste et le mauvais garçon préféré de Davien a été arrêté la nuit dernière alors qu’il pilotait un vaisseau qui ne lui appartenait pas sous l’emprise de l’alcool. Des sources affirment que Cass ne sera pas officiellement inculpé pour vol, mais il a sans aucun doute enfreint les termes de la liberté conditionnelle qui lui avait été accordée il y a deux ans suite à une rixe sur Osiris. Avec la dernière réédition de son show à succès, on peut espérer que l’afflux d’argent l’aidera à couvrir les frais d’avocat causés par ces nouveaux ennuis mais ici à StarWatch, nous espérons que l’incorrigible Cass finira par ouvrir les yeux et se ressaisir.

C’est tout pour aujourd’hui. Merci à nos fins limiers toujours à la recherche d’un scoop ! Souvenez-vous que vous êtes nos reporters, nos yeux et nos oreilles dans les rues et les systèmes de la galaxie, alors continuez à nous envoyer des vidéos et des images ! C’était Callie C. Gardez la forme et à très bientôt !

FIN DE TRANSMISSION

La revue du Congrès : 04-08-2942

Congrès UEE

04.08.2942

AutoScript de la session

Certifié et validé – Archiviste Yates (#57573BDF)

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13 : 48 – Reprise de la session

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-SysMagnus) : Merci à toutes et à tous. Veuillez prendre place afin que la session puisse reprendre. Merci. À moins qu’il n’y ait d’autres points à discuter au sujet du précédent projet de loi… H3456.23 de l’honorable Sénateur de Ferron, nous allons poursuivre.

La motion a été traitée et sera transférée à M. Harker du bureau de l’Imperator en vue de son examen.

D’après l’ordre du jour, la Sénatrice Ngo a soumis la proposition suivante. Madame la Sénatrice, vous avez la parole :

SÉNATRICE MIRA NGO (T-SysTerra) : Merci. Mes chers collègues, lors de l’élaboration de cette proposition, j’ai pris l’initiative de m’adresser non seulement à ma circonscription, mais également aux autres systèmes. Ce que j’ai trouvé dans ces discussions était parfois contestable, mais toujours instructif. En résumé, j’ai le sentiment qu’il y a une volonté significative parmi les Citoyens de notre civilisation de transférer la capitale de l’UEE de la Terre vers Terra.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U-SysMagnus) : Mesdames et messieurs, s’il vous plaît. Les débats seront ouverts une fois que l’honorable Sénatrice aura terminé.

SÉNATRICE MIRA NGO (T-SysTerra) : Merci. J’ai bien conscience que c’est un sujet sensible. La Terre sera toujours notre demeure ancestrale. C’est la planète qui nous a donné la vie. Personne ne le nie. Mais au fur et à mesure que nous évoluons, vous devez bien reconnaître que pour qu’un gouvernement soit efficace sur un territoire aussi vaste que le nôtre, il est nécessaire qu’il se trouve à proximité de l’action. Avec le réseau DataCom actuel, il faut des jours, voire des semaines pour que les transmissions atteignent la Terre. Ce problème est également d’ordre stratégique. Les simulations menées par les services de renseignement militaire montrent que même si les Vanduul manquent d’organisation pour lancer une campagne d’envergure, la Terre se trouve dans une position stratégiquement indéfendable. Si les Vanduul venaient à lancer une offensive, il est très probable que les forces militaires de Terra, voire même des systèmes Davien, ne soient pas au courant avant des heures, peut-être même une journée entière.

Pourquoi Terra est-elle toujours au centre de ce débat ? Bien peu de gens peuvent nier que Terra est un centre majeur du commerce et de la finance sur le territoire. Mais mettons ce sujet de côté un court instant et parlons un peu d’histoire. Pour parler franchement, l’histoire de la Terre est parsemée de conflits. Selon l’époque, vous trouverez soit l’innovation soit du sang. Au contraire, Terra a toujours suivit une orientation diplomatique progressiste, même aux heures les plus sombres de l’ère Messer. Pour citer ma chère grand-mère, ils ont choisi la bonne manière de vivre. Mais ma proposition ne se résume pas à “Terra ou rien”. Mes électeurs et moi-même croyons simplement qu’il est nécessaire de changer le centre politique de l’UEE et de le transférer à un autre endroit qui représente mieux la direction suivie par l’humanité. Chaque système stellaire devrait être considéré comme un lieu de transfert potentiel. Nous avons juste le sentiment qu’à cause de son emplacement, notre monde natal ne convient tout simplement plus.

Chaque enfant doit un jour quitter sa maison et mener sa propre vie. Nous sommes et nous serons toujours les enfants de la Terre mais il est temps d’aller de l’avant.

La proposition qui se trouve devant vous est une demande de référendum à l’attention de tous les Citoyens. Comme nos ancêtres en 2380 lors de la formation des Nations Unies de la Terre, je pense que c’est aux gens de décider. Après tout, nous sommes ici pour le peuple de l’UEE et cela devrait être leur décision.

Vous trouverez également en annexe les dispositions détaillant le processus de transfert.

Monsieur le Président, j’ai en terminé.

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… FIN DE L’EXTRAIT

Clean Shot : Info-trafic #2

Salut tout le monde ! C’est votre vieux pote, Craig Burton, qui fera office de copilote. Nous allons essayer une nouvelle émission sur Clean Shot. Il s’agit de la TechZone, et c’est là que nous testerons les nouveaux mods et améliorations pour capsules les plus cool sur le marché. On verra combien de temps ça va durer parce que, accrochez-vous les gars, il y a un sacré paquet de merdes qui ne valent pas un clou. Cette émission vous est présentée MaxOx… l’avenir est toujours au max avec MaxOx. Nous verrons combien de temps notre sponsor restera avec nous cette fois-ci parce que pour commencer, nous allons tester le système de contremesure dernier cri de chez MaxOx.

Le nouveau MaxOx 5250 est une version améliorée du célèbre modèle 5000 de leur gamme de systèmes de contremesure. Malheureusement, il n’y a que le nom qui a été amélioré. Fini la combinaison du système chaff, des fusées et des balises. Maintenant, le système est seulement conçu pour un seul type d’équipement. C’est ça ou rien. Fini aussi la nacelle unique de taille réduite. Maintenant, il faut trois nacelles et une ligne spécialement connectée à votre source d’énergie, ce qui devrait probablement coûter 300 à 400 crédits supplémentaires pour l’installer. Alors désolé, mais c’est juste une arnaque pour les pilotes qui utilisaient tous les jours le modèle 5000. Mon producteur vient de me jeter un regard noir alors je vais en rester là mais je me devais de dire quelque chose.

Quoi qu’il en soit, passons au tout dernier add-on d’ASD qui a été dévoilé la semaine dernière lors du Salon de l’Ingénierie 3E, j’ai nommé le Lance-mines ventouses P12 ! Une fois largué, cet engin peut marquer le vaisseau le plus proche, ou moyennant 2000 crédits supplémentaires, être équipé avec un marqueur infrarouge et un système de visée. La mine va se fixer elle-même sur la coque du vaisseau via des attaches magnétiques et c’est là qu’elle va s’activer. Le noyau est constitué d’osmium qui va appliquer son incroyable densité au vaisseau, ce qui va non seulement le ralentir mais également le rendre moins maniable. Lâchez deux ou trois de ces joujoux sur un vaisseau et ce sera un exploit s’il parvient ne serait-ce qu’à se traîner misérablement derrière vous ! Ça coûte cher, c’est sûr, mais c’est un excellent moyen de se débarrasser des raclures qui lorgnent d’un peu trop près sur votre cargaison sans avoir besoin de tout l’attirail d’auto-défense.

La semaine prochaine, nous serons aux côtés de Trevor Fahr, l’assistant du sénateur d’Idris, Kendrick Tsu, afin de discuter du prochain vote qui aura pour objectif l’établissement d’un accord de libre-échange avec les Xi’An. Alors assurez-vous d’être stationné dans un lieu avec un bon signal parce que ça risque d’être intéressant !

Ce sera tout pour aujourd’hui. Je vais vous quitter sur une petite note de sagesse. Quand vous êtes depuis quinze heures en vol à travers une zone hostile et que vous pensez que chaque vaisseau qui vous croise vous scanne, souvenez-vous de ce que mon père avait l’habitude de me dire : « Fils, tout le monde a le droit de vivre, même les imbéciles avec le doigt sur la détente. »

Jusqu’à la prochaine. Continuez à faire des étincelles !

La Génération Perdue: 3ème épisode

Tonya traversa le hall en fulminant avec Senzen sur les talons. Les employés de Shubin s’écartaient sur son passage. Quelques minutes plus tôt, Arlington les avait confiés à l’un de ses assistants, qui leur avait expliqué le mode de remboursement des frais et comment rester en contact. Elle y prêta à peine attention; elle enrageait toujours à cause du tour que lui avait joué Senzen.

“Bon, où veux-tu commencer à chercher?” Senzen se mit à sourire alors qu’il cherchait à la provoquer. Avec succès. Tonya fit volte-face.

“Bordel, comment as-tu pu lui faire avaler une telle connerie?” Elle le bouscula. “Tu ne pouvais pas savoir ce que j’avais trouvé.” Elle le poussa à nouveau.

“Toi qui es tellement fascinée par les civilisations, tu devrais vraiment essayer de mieux comprendre les gens.”

“Vas-y, raconte,” dit-elle en le bousculant une nouvelle fois. Senzen soupira.”

Arlington est probablement la seule personne dans tout l’univers qui se fiche complètement de l’Artemis.” Un assistant se précipita vers Senzen pour lui tendre une tasse de café. “Ah, merveilleux, merci beaucoup,” il sourit à l’assistant, et se tourna vers Tonya. “Je lui ai simplement dit que nous avions effectué des analyses sur le fragment, et fait une découverte potentiellement décisive. Je ne voulais pas m’exprimer prématurément avant que tes analyses soient terminées, donc je me suis précipité ici pour obtenir un entretien dans les plus brefs délais. Son imagination, ou plutôt le programme qui remplit cette fonction dans son cerveau, a fait le reste.”

Tonya lui jeta un regard furieux. Senzen but une gorgée de café et attendit.

“Tiens-toi hors de mon chemin.”

“C’est tout?” Senzen secoua la tête, déçu. “Allons Tonya, tu avais plus de répartie que ça, avant.”

“Que penses-tu de ça: tu n’as aucune chance contre moi et tu le sais.” Elle lui tourna le dos et commença à s’éloigner.

“Ah, voilà qui est mieux,” lui cria Senzen, “mais je pourrais te surprendre.”

*****

Le temps de retourner à bord de son vaisseau, Tonya avait déjà rejeté au second plan la menace posée par Senzen Turov. C’était certes un explorateur habile, mais Tonya savait que son talent était d’ordre sociologique plutôt qu’historique. Du temps de leur partenariat voué à l’échec, il s’était montré capable d’extorquer des informations auprès des sources les plus inattendues, mais il s’agissait là de l’Artemis. Il n’y avait plus personne à qui parler, aucun indic pour balancer des informations, tout était enfoui dans le passé. C’était la spécialité de Tonya.

Elle venait de démarrer les moteurs lorsqu’un doute s’insinua en elle. Senzen avait peut-être raison; elle devait davantage s’intéresser aux gens. En commençant par envisager la possibilité qu’il ait posé une balise sur son vaisseau. Elle lança un balayage sur toute la coque, à la recherche d’un signal sortant. Pendant ce temps-là, elle retira l’emballage de sa toute nouvelle chambre DeCon/Scan et la programma pour effectuer la même recherche.

Tonya entra dans la chambre. Les senseurs se mirent à tourner autour d’elle. Tout semblait normal jusqu’au moment où…. ping.

“Fils de-” elle ressortit et consulta l’écran. Un transmetteur pas plus gros qu’un gravillon était bel et bien fixé sous son col. Elle le jeta dans l’incinérateur.

Le balayage intégral du vaisseau venait aussi de s’achever. Aucune modification ou signal sortant non autorisé n’avaient été repérés.

“Bien tenté, Senzen,” marmonna Tonya tout en décollant. Un mur de nuages noirs en approche barrait l’horizon. Tonya observa une foule d’ingénieurs de Shubin se préparer à mettre le fragment de l’Artemis à l’abri, avant que l’orage n’éclate. Elle traversa les nuages et laissa la planète derrière elle.

Tonya mit le cap sur le point de saut le plus proche. Elle avait besoin d’être seule. Elle était confrontée à une nouvelle énigme et devait réfléchir à des pistes, donc moins elle se ferait distraire, mieux cela vaudrait.

Elle ressortit du point de saut dans le Système Chronos. La masse inachevée du Monde Synthétique était difficile à discerner face au lointain soleil. L’armée de l’UEE effectuait des manœuvres dans les environs, mais Tonya dénicha une vaste zone déserte. Elle plaça le vaisseau en réaction-automatique et quitta le cockpit pour se rendre à l’arrière.

Elle rassembla toutes ses données de recherche et les organisa sur le projecteur mural.

D’abord le plus important; elle lança un programme pour convertir toutes ses photos en modèles 3D. Puis elle se tourna vers la carte galactique. L’objectif initial de l’Artemis était GJ 667Cc, dont on pensait (à l’époque) qu’elle était une super-Terre potentiellement habitable. Le fragment de l’Artemis avait été retrouvé dans le Système Stanton, bien loin de la trajectoire idéale pour se rendre vers l’amas stellaire de Gliese.

Que s’était-il donc passé? Pourquoi le vaisseau avait-il dévié de sa trajectoire? En admettant son hypothèse selon laquelle l’Artemis s’était posé pour effectuer des réparations, une fois reparti, Janus aurait-il continué à se diriger vers la destination initiale?

Tonya parcourut divers livres et articles. Elle décida immédiatement de laisser de côté tout ce qui ne pouvait pas être vérifié. Les biographies, dissertations et autres simulations relevaient de la spéculation. Bien que de grands esprits aient tenté de résoudre le mystère de l’Artemis, au bout du compte ils n’avaient fait que jouer aux devinettes, et Tonya ne voulait pas jauger les nouveaux indices sur la base de préjugés.

Malheureusement, cette approche l’obligeait à ignorer quatre-vingt-dix-huit pour cent des renseignements disponibles. Tout ce qui restait, c’était quelques bribes d’informations, une citation occasionnelle d’un membre d’équipage avant le départ, et les archives des médias à propos du décollage proprement dit, jusqu’au moment où Janus avait prit le contrôle du vaisseau pour le pousser hors de l’espace connu.

Quatre heures s’écoulèrent. Tonya regardait fixement le mur, recouvert d’une longue liste de questions sans réponse. Elle faisait tourner le modèle 3D du fragment de l’Artemis dans tous les sens, espérant en tirer une forme d’inspiration.

Ça ne venait pas.

Quelque chose lui revint en mémoire, cependant. Le Musée Hartley. Tonya se souvenait avoir vu il y a des années un article évoquant l’ambition du Musée de dévoiler “l’exposition sur l’Artemis la plus complète à ce jour, avec de nouveaux éléments surprenants” ou une sottise de ce genre. A l’époque, elle avait considéré qu’il s’agissait d’une esbroufe destinée à appâter les gogos.

Maintenant, ça valait peut-être le coup d’œil.

*****

Le Musée Hartley soutenait difficilement la comparaison avec les vénérables institutions du secteur des musées de Londres. Sa façade se désagrégeait, de manière tout sauf vénérable. Des bannières rapiécées flottaient sur le fronton pour annoncer l’exposition de “la Parade des Rois de l’Ancienne Terre.”

Tonya acheta un ticket auprès d’un vieil homme austère au guichet, et franchit le tourniquet de sécurité rudimentaire. L’endroit était désert. Le bruit de ses pas résonnait au loin contre les murs en faux-marbre. Elle examina d’un air détaché la collection de squelettes et de dépouilles maquillés pour ressembler à d’Anciens Egyptiens. Elle s’arrêta devant un sarcophage contenant un ‘pharaon’.

“Bon après-midi, mademoiselle,” dit une voix joyeuse dans son dos. Elle se retourna. C’était le même vieil homme qu’au guichet, portant une veste différente et des lunettes. “Voici la dépouille mortelle du puissant Pharaon Khafra, architecte de l’immortel Sphinx de Gaza.”

“Le Pharaon Khafra?” Tonya hocha la tête. Elle se pencha pour mieux regarder le corps.

“En effet. Son règne lors de la quatrième dynastie était-”

“C’était un esclave.”

“Je vous demande pardon?” dit le vieil homme, vexé.

“L’usure et les marques sur les os au niveau des chevilles montrent qu’il portait de lourdes charges, donc il a peut-être bien été l’un des architectes du Sphinx, mais plutôt du genre qui transportait des pierres.”

Le vieil homme la regarda avec stupéfaction, et un peu d’embarras.

“Je…”

“Ce n’est rien,” lui assura-t-elle. “Je voulais vous parler de l’exposition sur l’Artemis que vous avez essayé d’organiser.”

“Ah, si seulement,” dit-il, se tassant un peu plus. “Ça devait être notre planche de salut. J’ai englouti jusqu’à notre dernier crédit pour rassembler toutes ces pièces de collection.”

“Donc tout se trouve ici?”

“La banque s’en est saisi en guise de dédommagement pour les remboursements en retard.” Il s’affala sur un banc. “Dites-moi, comment suis-je sensé les rembourser si je n’ai pas de nouvelles expositions pour vendre des tickets?”

“Qu’avez-vous acheté?”

“Une poignée de carnets de notes du Capitaine Danvers, des schémas et des séquences de tests du vaisseau, une copie originale de l’IA Janus, je suis même parvenu à-”

“Ouh là, doucement.” Tonya se glissa à côté de lui sur le banc. “Vous avez trouvé une copie du programme de l’IA?”

“Janus? Oui, et ça m’a coûté cher, figurez-vous.”

“Quel est le nom de la banque?”

Le vieil homme, Melvin Hartley Jr. comme elle devait l’apprendre par la suite, le lui dit. Tonya abandonna Hartley à son musée désert et silencieux pour effectuer ses propres recherches.

La représentante de la banque était aimable, mais fit peu de cas de Tonya. Elle expliqua que la banque prendrait en considération toute offre d’achat sérieuse pour les artefacts, mais l’offre serait soumise à un examen pouvant durer plusieurs semaines.

Malheureusement, Tonya ne pouvait pas attendre aussi longtemps.

Elle allait devoir les voler.

… A SUIVRE

Source:https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-3/

La Génération Perdue: 2ème épisode

L’Artemis.

Lancé en 2232, il s’agissait d’un vaisseau générationnel avec cinq mille âmes en hibernation à son bord, à destination de GJ 667Cc et sous le contrôle de Janus, une Intelligence Artificielle. C’était la première expédition de l’humanité vers les étoiles. Peu de temps après qu’il ait quitté notre système solaire pour entrer en territoire inconnu, tout contact fut perdu.

Tant de choses avaient changé depuis lors; les points de saut, les Premiers Contacts, presque autant de grandes réussites que de tragédies. Malgré les centaines d’expéditions, d’études et de simulations effectuées au cours des siècles, jamais personne n’en avait retrouvé la moindre trace. Beaucoup en vinrent à croire qu’il s’était écrasé, avait plongé dans une étoile ou s’était perdu dans un point de saut. L’Artemis devint peu à peu une légende.

Jusqu’à maintenant…

*****

Tonya contemplait un morceau d’Histoire. Ici, entouré de lave, se trouvait le Saint Graal de tous les explorateurs de la galaxie. Un de ses morceaux, en tout cas. Son esprit peinait à contenir le flot de pensées, d’espoirs et d’idées qui l’avaient assaillie à l’instant où elle l’avait aperçu. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle.

Tout le monde était aussi abasourdi. Le visage de Senzen tremblait comme s’il se réinitialisait afin de comprendre ce qu’il regardait. La vue de l’Artemis avait même réussi à s’infiltrer dans le cerveau imbibé d’alcool de Squig.

“Y’a pas moyen,” fut tout ce qu’il parvint à articuler.

Gavin Arlington leur accorda quelques instants pour digérer tout ça. Enfin, il se racla la gorge. Manifestement, le PDG avait à faire.

“Maintenant, vous savez pourquoi je vous ai tous fait venir ici?” Un assistant lui tendit un MiniGlas qu’il se mit à lire tout en parlant. “Ce que nous avons ici est une situation délicate-”

“Qu’est-ce qui est délicat? Vous devez prévenir tout le monde,” le coupa Deke Johnson. Tous les assistants d’Arlington écarquillèrent les yeux, révoltés à l’idée que ce vaurien ait le culot d’interrompre leur patron.

“Non, Mr Johnson, c’est précisément ce que je vais éviter de faire,” répliqua Arlington presque immédiatement. “Si l’un d’entre vous désapprouve cette décision, permettez-moi de vous rappeler que d’après les contrats que vous avez tous signés, si vous soufflez ne serait-ce qu’un traître mot de tout ceci à qui que ce soit sans mon autorisation formelle, vous, votre famille et vos amis vous ferez détruire légalement, professionnellement, financièrement, socialement”- il jeta un coup d’œil à son avocat- “physiquement?”

L’avocat hocha la tête.

“Physiquement,” poursuivit Arlington.

“Prévenir l’UEE provoquerait la mise en quarantaine de ce monde, et… détruirait… vos opérations minières,” ajouta Tonya.

Arlington tourna son regard vers elle en souriant. L’absence complète de toute émotion dans ce simple geste humain la glaça. “Il n’y a aucune raison de prévenir les autorités ou la communauté scientifique tant que nous ne savons pas ce que nous avons trouvé. C’est pour cela que vous êtes ici. Je veux que le lieu où s’est écrasé l’Artemis soit retrouvé. Les scanners miniers et le personnel de mon installation seront à votre disposition. Quiconque trouvera le reste de l’épave partagera le mérite de la découverte, ainsi qu’une rémunération substantielle.”

Tout le monde se regarda, jaugeant la concurrence. Arlington attendait impatiemment.

“Vous pouvez commencer immédiatement,” dit-il enfin.

*****

Tonya se précipita à bord du Fanal II. Elle fit le tour de la soute du Freelancer en coup de vent, attrapant au passage du matériel de fouille, des scanners, des vidéos, son MiniGlas rempli de livres… Elle s’arrêta un instant pour reprendre son souffle. Chaque fibre de son être s’enflammait à l’idée de devenir celle qui révélerait le destin de l’Artemis. Tout ça était tellement incroyable. Elle s’abandonna quelques instants à ce sentiment d’exaltation.

Elle retourna en courant vers le site d’extraction. Arrivée à destination, Tonya se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à être stimulée par la découverte potentielle.

Senzen avait déjà convaincu les équipes de mineurs de dégager le fragment de l’Artemis. Ils s’attaquaient délicatement à la roche volcanique noire, essayant de déterminer les proportions du métal encore enfoui.

Le Cutlass de Deke Johnson fondit sur eux, soulevant un nuage de gravats. Sa face inférieure était illuminée par des scanners balayant le paysage alentour.

Sur une colline toute proche, Squig descendait sa flasque tout en agitant un scanner bricolé.

Arthur Morrow leur passa devant, portant de l’équipement de recherche et des scanners de profondeur. Il fit à peine attention à eux, ou à l’artefact.

“Ça ne t’intéresse pas d’analyser ce truc, Art?” Tonya déballa sa caméra et ses outils. Arthur la regarda en reniflant.

“Le pognon n’est pas là-dedans. Le pognon est quelque part par là-bas.” Il indiqua la mer de lave solidifiée qui les entourait, puis passa son chemin.

“Il y a des gens qui manquent de vision,” lui dit Senzen avec un sourire plein de suffisance.

Tonya prit une série de clichés du fragment de l’Artemis, et les rassembla en une seule image composite. Une fois l’image reformée, elle lança un comparatif avec des images d’archive de l’Artemis, essayant de déterminer de quelle partie du vaisseau il pouvait provenir.

Tonya se rendit compte que Senzen regardait par-dessus son épaule.

“C’est une bonne idée,” il lui sourit avec malice et retourna donner des ordres aux ouvriers.

“Quelqu’un devrait dire à Deke d’arrêter de scanner d’aussi près. Les gravats pourraient endommager le métal.” Son Miniglas vibra. D’après les inscriptions et les marques à moitié effacées, il y avait de bonnes chances pour que ce qu’ils avaient sous les yeux soit un morceau de revêtement du propulseur tribord.

C’était utile, mais pas déterminant. Le panneau avait pu se détacher lors d’un crash ou dans l’espace.

Durant les heures qui suivirent, Tonya, Senzen et les ouvriers parvinrent avec succès à extraire le fragment et à le poser délicatement sur le sol. Tonya fit lentement le tour du morceau de métal et le prit en photo sous tous les angles.

En tout, le fragment mesurait environ deux mètres sur quatre. Les côtés avaient fondu dans la lave en fusion. Heureusement, son revêtement thermique avait protégé cette partie-là assez longtemps pour que la lave refroidisse.

Après en avoir terminé, Tonya s’assit et regarda le fragment.

“Plutôt incroyable, n’est-ce pas?” Senzen se laissa tomber sur les graviers à côté d’elle. Il but un peu d’eau.

“Je n’arrive pas à en détacher les yeux,” répondit-elle. “Après tout ce temps, nous pourrions enfin savoir…”

“Ouais,” il hocha la tête et lui tendit l’eau. Tonya regarda la bouteille avec hésitation.

“Du calme, Tonya. Nous sommes rivaux, mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas rester corrects.”

Tonya prit l’eau et se mit à boire. Elle n’avait pas réalisé à quel point elle était assoiffée, et finit par vider la bouteille.

“De rien,” dit Senzen en ricanant.

“Désolée.”

“T’inquiète pas. J’en ai d’autres en chemin.” Senzen jeta un regard alentour. Un des assistants d’Arlington se précipita hors du quartier général en portant d’autres bouteilles.

“T’as déjà convaincu ses assistants de te servir de coursiers?”

“Je travaille vite,” répliqua Senzen en haussant les épaules. Il s’empara des bouteilles. “Merci bien.” L’assistant repartit aussitôt. Senzen se tourna vers Tonya. “On y va?”

Ils étudièrent minutieusement chaque centimètre du métal de l’Artemis, recto verso. Tonya le nettoya du mieux qu’elle put, puis chercha le moindre indice pouvant indiquer ce qui s’était passé. Il n’y avait rien. Les bords avaient trop fondu pour qu’il soit possible de déterminer si, oui ou non, le panneau avait été arraché. Elle effectua quelques analyses sur de minuscules échantillons du métal. Nouvelle impasse.

Elle se détendit et essaya de se détacher du puzzle. Espérant que quelques instants de distraction lui ouvriraient d’autres perspectives, elle observa Deke, toujours occupé à scanner le terrain depuis son vaisseau.

Squig s’était affalé sur le bord de la colline et tentait de réparer son scanner. Il retira un module de scan entier et le jeta en contrebas.

Soudain l’inspiration lui vint. Réprimant son envie de courir, elle essaya d’adopter une démarche nonchalante pour retourner vers l’artefact. Elle analysa de nouveau les bords du métal. Senzen approcha.

“T’as trouvé quelque chose?”

“Je ne sais pas. Peut-être.” Tonya promena ses doigts le long des bords métalliques. “Mais même si c’était le cas, je ne risquerais pas de te le dire.”

“C’est de bonne guerre,” il resta planté là à la regarder.

Tonya empoigna le métal et évalua son poids. Elle pouvait le retourner toute seule, mais difficilement et en prenant le risque de l’endommager.

“Donnez-moi un coup de main,” dit-elle aux ouvriers. Ils ne bougèrent pas, et se regardèrent les uns les autres avant de se tourner vers Senzen.

“Ouais, j’ai déjà un accord avec eux alors ils n’aideront que moi.” Senzen haussa innocemment les épaules.

Tonya le fusilla du regard puis retourna le panneau elle-même. Le fragment de métal s’écrasa sur l’autre face. Elle regrettait son geste, mais elle ne lâcherait rien à Senzen.

La face intérieure du panneau ressemblait peu ou prou à l’extérieur. Du métal. Fondu. Il y avait une section moins déformée que le reste. Tonya examina chaque millimètre avec ses optiques de précision. Enfin, elle découvrit un bord. Un bord propre.

Elle avait trouvé. Elle dut réprimer la bouffée de joie qui montait en elle, afin de ne pas se trahir. Elle regarda autour d’elle, mais Senzen avait disparu.

*****

Cinq minutes plus tard, Tonya se présenta devant la porte du bureau provisoire d’Arlington. L’assistant la fit entrer. Tonya se retint encore une fois de courir les quelques mètres restants. Arlington était assis à son bureau et examinait les flux de données des actifs son entreprise.

“Vous avez trouvé quelque chose?” demanda-t-il sans lever les yeux.

“Je ne crois pas que nous ayons affaire à un site de crash, Mr Arlington.”

Arlington lui accorda enfin son attention. Tonya lui montra des photos et zooma sur la section intéressante, pour mettre en évidence le bord net.

“Vous voyez ça? Ce côté n’a pas été arraché ou tordu. Il a été découpé.” Tonya afficha des pages de données concernant sa découverte. “Mon analyse a déterminé que la découpe a été pratiquée à l’aide d’un laser de précision qui, bien que rudimentaire selon nos standards actuels, est cohérent par rapport au type de technologie embarquée sur l’Artemis.

“Continuez.”

“Je pense qu’il s’est posé ici pour effectuer des réparations,” dit Sonya, sentant l’excitation l’envahir à nouveau. “Il a repris son voyage.”

“C’est effectivement une sacrée découverte, Mr Turov,” lança Arlington en direction d’une porte dérobée. Tonya regarda autour d’elle, décontenancée. Senzen se montra.

“Je vous avais bien dit que nous avions mis le doigt sur quelque chose d’important.” Senzen se plaça aux côtés de Tonya.

“Nous?” bégaya-t-elle. Sa surprise se transforma très vite en indignation. “Mr Arlington, j’ignore ce qu’il qu’il vous a dit-”

“Mademoiselle Oriel, je vous en prie.” Arlington agita la main. “Vous m’avez déjà convaincu.”

Tonya jeta un regard furieux à Senzen, regrettant de ne pouvoir le désintégrer sur place.

“L’offre tient toujours,” dit Arlington en se plongeant à nouveau dans ses rapports. “Maintenant, allez tous les deux me retrouver ce vaisseau.”

… A SUIVRE

Source: https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-2/

La Génération Perdue: 1er épisode

Le tonnerre grondait par-dessus le rugissement des puissants moteurs. La puanteur du diesel et de la terre brûlée saturait l’atmosphère. La pause du foreur était sur le point de s’achever. Il savoura une dernière bouffée sur son Stim. Il aurait pu jurer qu’il venait juste d’allumer cette saloperie. Alors même qu’il l’écrasait sur l’éboulis de gravats noirs, son corps avait déjà commencé à lui en réclamer un autre. Il l’ignora et rejoignit le reste de son équipe dans la longue descente vers le site. Il longea une flotte de Transport-cuves. Les immenses véhicules de forme sphérique flottaient sur un lit d’Anti-Gravs, tandis que leurs tubes ramassaient la lave concassée pour la traiter. Encore plus loin, il y avait les Racleuses. Leurs lames hurlaient comme des harpies en sciant la roche.

En atteignant sa propre Racleuse, il frappa sur la vitre. Après un certain temps, le conducteur arrêta l’engin et en descendit. Le foreur ne connaissait pas ce type, un nouveau. Et il ne s’embêterait pas à essayer de le connaître, vu le rythme auquel la Compagnie épuisait ses employés. Le foreur s’installa et se mit au travail.

Dans l’heure qui suivit, le foreur découpa encore dix mètres de lave. Il entendait à peine sa musique par-dessus le sifflement des lames et le halètement du moteur. Le futur lui réservait clairement une nouvelle visite chez l’ORL. Il fallait qu’il en finisse avec sa certification et sorte des mines avant de perdre son audition pour de bon.

Soudain, le mur devant lui s’écroula. L’ordinateur lança un avertissement et le foreur arrêta très vite les lames. Il avait dû rencontrer une poche de ce qui passait pour de l’air sur cette planète, ou un autre gaz. Il attendit en espérant que la voûte du tunnel tiendrait bon. La pluie de gravats finit par s’interrompre. Il s’empara de son capteur d’air et s’extirpa de l’engin. Le protocole de l’entreprise stipulait de façon très stricte que toute poche devait subir un test de détection de gaz inflammable, avant que la machine ne puisse reprendre le travail.

Le foreur se fraya un chemin entre les lames de la Racleuse, toujours fumantes dans l’air froid, et lança un balayage devant la machine. Tout semblait satisfaisant. Pas de danger, en tout cas. Il s’avança, essayant de voir ce qui avait provoqué l’effondrement.

C’est alors qu’il l’aperçut. Le capteur tinta en heurtant le sol.

*****

Le monde-décharge de l’Araignée dans le Système Cathcart était en principe une zone neutre pour les pirates, fugitifs et autres voyageurs à la réputation douteuse. Il était tout sauf sûr à l’instant où Tonya Oriel, scientifique marginale et exploratrice, sprintait à travers les couloirs étroits et déformés. Ça devenait une habitude.

Le paiement pour le Khérium trouvé sur Hadès s’était avéré encore plus élevé qu’elle ne l’avait espéré. La plus grande partie avait disparu entre les mâchoires des créanciers et usuriers qui frappaient à sa porte. Une autre partie du magot lui avait permis d’opter pour un meilleur vaisseau, mais le reste lui permettait de s’offrir un petit plaisir: un Codex Tevarin, le texte original de leur religion guerrière. Il n’en restait plus que quelques dizaines après la Purge de la Deuxième Guerre Tevarin. Plusieurs musées et collectionneurs s’étaient arrachés tous les volumes connus, mais d’une façon ou d’une autre cet informateur en avait déniché un. Ce n’était qu’après que Tonya fut venue payer, qu’il s’était rendu compte de sa valeur et avait triplé son prix.

Du coup, Tonya s’en était emparé et avait pris ses jambes à son cou. Un tir de laser fusa près d’elle et noircit le mur. Tonya jeta un coup d’oeil en arrière. C’était Nagia, le pillard, galopant derrière elle avec sa jambe boiteuse, un flingue, et une expression funeste sur le visage.

“Tu n’as nulle part où aller, gamine!” hurla-t-il en décochant un autre tir.

“On avait un accord, Nagia!” lui cria-t-elle en retour, sans ralentir.

“Les accords, ça change!” Nagia tira de nouveau pour ponctuer sa phrase.

“Ça ne veut rien dire!” Tonya passa en trombe devant un équipage venant d’arriver, et coupa en direction des hangars. Ils cédèrent vite le passage au fou furieux armé d’un flingue.

Nagia appela frénétiquement son équipage sur son comm. Fort heureusement, ils étaient bien trop imbibés pour s’en rendre compte. Nagia haletait tandis que ses pieds résonnaient avec fracas sur le sol métallique. Sa tête commençait à tourner. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus couru ainsi.

Il obliqua en direction du hangar au moment où des moteurs s’allumaient dans un déluge de feu, le renvoyant voler à travers la porte.

Tonya avait démarré le Fanal II à distance, un des nouveaux petits tours de son vaisseau. Elle se rua sur la rampe d’embarquement. Alors qu’elle se glissait dans le siège du pilote, Nagia se jeta à nouveau dans le hangar et fit feu vers le cockpit. Les boucliers brillèrent à peine en absorbant ses tirs. Cela revenait à jeter des cailloux sur un cuirassé.

Nagia se précipita pour alerter les gardes du pont d’envol, ceux qui maniaient les tourelles. Tonya ne s’attarda pas pour voir s’il parvenait à capter leur attention. Nagia regarda les feux de ses moteurs disparaître au loin. Il la retrouverait; d’une façon ou d’une autre…

Après quelques instants, il renonça et retourna vers le bar.

Laissant l’Araignée loin derrière elle, Tonya programma son cap. Elle savait qu’un vrai repas, un verre de vin ainsi que son nouveau Codex étaient tout ce dont elle avait besoin pour oublier le désagrément de sa transaction avec Nagia.

Un message s’afficha sur son écran.

Elle conclut qu’il devait s’agir d’un boulot. Les détails était rédigés dans un jargon juridique nébuleux, mais il y avait une rémunération rien que pour écouter la proposition. A trois jours de là si elle se mettait en route immédiatement.

Le vrai repas allait devoir attendre, apparemment.

*****

Le Fanal II s’enfonça dans l’atmosphère au milieu d’une immense tempête électrique. Tonya survola de vastes tranchées de sol découpé et fendu, avant de se poser sur le site du quartier général de Shubin Interstellar.

Deux agents de sécurité l’escortèrent jusqu’à une petite pièce blanche. Un grand avocat décharné lui sourit agréablement, avant d’énumérer des dizaines de clauses de confidentialité, et autres conditions écrites en tout petit. Elle parcouru le texte jusqu’à s’en faire mal aux yeux. Au bout d’une heure, elle l’interrompit.

“Pourriez-vous au moins me dire en quoi consiste le boulot?”

“Je suis désolé, Mademoiselle,” dit l’avocat, son sourire s’effaçant quelque peu. “Je suis tenu de ne révéler aucun détail pertinent jusqu’à ce que vous ayez correctement complété le-”

“Ça va. Ça va. Pigé.” Elle s’affala contre la table. L’avocat poursuivit. Elle donna son accord, lui fournit ses empreintes digitales, et même une signature. Enfin, l’avocat sembla satisfait. Elle l’observa, attendant la suite. “Pas d’analyse de sang? D’urine?”

L’avocat la regarda, perplexe.

“Non, Mademoiselle. Je ne crois pas que ce soit nécessaire.”

“Et maintenant, alors?”

“Le versement préliminaire est en cours de transfert sur votre compte.” L’avocat se leva, et la guida vers la sortie. Ils traversèrent des couloirs d’un blanc immaculé. Il s’arrêta devant une autre porte et pressa son pouce contre la serrure. Elle s’ouvrit en coulissant, révélant une plus grande salle de conférence. Une épaisse fenêtre rectangulaire dominait le site d’excavation.

Tonya entra et regarda les personnes présentes. Elle reconnut la plupart d’entre-elles ; Deke Johnson, Squig Bentley, Arthur Morrow, d’autres explorateurs au sens large du terme. C’étaient des pilleurs de tombes, des voleurs, des ivrognes, et des toxicos qui s’intéressaient plus ou moins à l’Histoire. Si c’étaient là ses concurrents, Tonya se sentait un peu offensée de se retrouver sur la même liste que ces dégénérés.

“Tiens, tiens, tiens,” dit une voix dans son dos. Tonya se figea, la reconnaissant immédiatement. “Mais qui voilà?”

Tonya se retourna. Senzen Turov lui fit son sourire étincelant.

“Ravi de te voir, Tonya.” Il s’approcha pour la serrer dans ses bras. Tonya l’arrêta d’une main sur la poitrine et le repoussa. Il joua les offensés. “Qu’y a-t-il?”

“Je viens juste de prendre une douche.”

“Allons, Tonya. Tu ne m’en veux quand même plus pour…”

“Pour m’avoir dépouillée?” Tonya regarda par la fenêtre. “Je pense que je m’en suis remise.”

“J’espère bien, tu m’as volé mon vaisseau et l’as revendu à des pirates.”

“Avec ces reliques Xi’An, tu pouvais t’en acheter deux de plus.”

“Trois, à vrai dire.” Senzen s’étira et s’appuya contre le mur à côté d’elle. Il examina la pièce, clairement en train de s’ennuyer. “Tu sais à quoi rime tout ça?”

“Non.”

“Nous devrions peut-être faire équipe. Comme à l’époque…”

“Je préférerais encore m’associer avec Squig,” dit Tonya. C’est ce moment que choisit opportunément Squig pour roter et péter en même temps. Il semblait très fier de lui.

“Ouais, et bien la Tonya que j’ai connue avait besoin d’un homme qui soit son égal, quelqu’un capable de la mettre au défi.” Senzen se pencha un peu plus près. Tonya le regarda. Leurs yeux ne se lâchaient plus.

“C’est ce que tu crois être?”

“Un homme?”

“Mon égal.”

La porte s’ouvrit en glissant. Gavin Arlington, PDG de Shubin, s’avança à grands pas dans la pièce. Il paraissait presque artificiel. Chaque cheveu, chaque ride, chaque pli de son costume semblait remplir une fonction, comme s’il exigeait la même efficacité de son corps que de ses travailleurs. Il était flanqué d’une armée d’assistants stoïques, ainsi que du chef de chantier. Ses yeux d’émeraude prirent vite la mesure de la racaille présente dans la pièce.

“Venez avec moi.”

Arlington les mena à l’extérieur. Toutes les activités minières à portée de voix avaient été interrompues. On n’entendait que le hululement du vent, le tonnerre plus au loin, et le crissement des graviers sous leurs pieds alors qu’ils approchaient des fosses.

Quarante-cinq minutes de marche silencieuse s’ensuivirent. Senzen lança un regard à Tonya, manifestement déconcerté. Elle haussa les épaules et secoua la tête. C’était vraiment étrange. Ils se rapprochaient d’une nouvelle trouée, cachée dans l’obscurité alors que le soleil se couchait face à eux. Arlington fit halte à la limite de l’ombre, à côté d’une des Racleuses. Deke Johnson trébucha et faillit tomber. Arlington se retourna face au groupe.

“Vous vous demandez sans aucun doute pourquoi je vous ai fait venir ici,” dit Arlington en toisant Deke. Puis il adressa un signe de la tête au chef de chantier.

La crevasse récemment dégagée fut inondée de lumière. Il fallut une seconde à tout le monde pour s’habituer. Tonya plissa les yeux et se concentra sur une irrégularité brillante, au centre de la masse noire face à eux. Emprisonnée dans le mur de lave se trouvait une surface lisse faite de métal, mais il ne s’agissait pas d’une veine de minerai. C’était un panneau façonné, usiné. La première impression de Tonya fut qu’il s’agissait d’une sorte d’épave. Ce n’était pas ça qui était incroyable…

Un mot à moitié effacé était inscrit dessus.

Artemis.

… A SUIVRE

Source: https://www.robertsspaceindustries.com/the-lost-generation-issue-1/

Comm-link du 08/03/13: Chris au festival SXSW, Forum des dévs, Shroud of The Avatar

Salutations Citoyens,

Comme nous l’avions promis lundi dernier, nous sommes fiers de vous montrer le premier corps modélisé qui sera présent dans Star Citizen! Vous avez vu son visage, admirez maintenant le reste: l’artiste Mark Skelton a réalisé le corps cette semaine. C’est une bonne indication de l’apparence qu’aura le personnage dans le CryEngine une fois le jeu terminé! Nous allons utiliser cet homme comme base pour créer les autres personnages, en adaptant ses vêtements et ses caractéristiques physiques pour qu’elles conviennent aux autres. Vous en apprendrez plus sur ce modèle et le processus la semaine prochaine, lorsque nous vous présenterons Mark et l’interrogerons dans Wingman’s Hangar!

 
Chris au SXSW

Chris Roberts est à Austin cette semaine à l’occasion du festival des médias South By SouthWest (SXSW). Sa première conférence avait lieu ce soir, mais il en tiendra une deuxième ce dimanche qui sera gratuite et ouverte au public dans le cadre de SXSW Interactive. Il a fait une apparition ce soir avec l’équipe de l’Oculus Rift sur le thème “Réalité Virtuelle: le Saint Graal du Jeu Vidéo (détails). Dimanche, il présentera “Redonner vie aux jeux PC et aux Simulations Spatiales” (détails). Nous couvrirons ces événements la semaine prochaine, ainsi que toute nouvelle annonce qu’il pourrait faire!

 
Nouveau Forum en ligne

Nous sommes fiers d’annoncer que nous mettons en place une nouvelle manière pour les fans d’interagir avec les développeurs de Cloud Imperium. Nos forums contiennent désormais des fils de questions/réponses pour tous les employés! Les développeurs passeront une heure par semaine sur le Chat pour répondre aux questions qui leur auront été posées sur le forum… Donc si vous brûlez de poser une question, rendez-vous là-bas et posez-la!

 
Lord British vous présente…

Richard Garriott, fondateur d’Origin Systems et créateur d’Ultima, vient de lancer un tout nouveau projet Kickstarter un peu dans la même veine que Star Citizen: un retour à ses racines CRPG qui consiste à créer un jeu PC basé sur ses Ultimas classiques en mode solo. Toute l’équipe de Cloud Imperium est très excitée, et nous espérons que vous l’êtes aussi. Nous vous en dirons plus sur Shroud of The Avatar la semaine prochaine… Mais pour l’heure, vous pouvez faire un don ici.

 

Wingman’s Hangar – Épisode 11

Préparez-vous à une visite dans le Hangar ! Wingman’s Hangar sera diffusé à 18h (heure de Paris). Sandi Gardiner, la responsable du département marketing, sera présente et vous saurez tout des news à propos du développement de Star Citizen et de Squadron 42. Et en plus, un invité très spécial répondra à vos questions ! Ne ratez pas cette occasion ! La rediffusion de l’émission sera disponible plus tard dans la journée si vous ne pouvez pas nous rejoindre en direct.

 

 

Résumé des infos dévoilées au cours de l’émission :

– La corvette Idris pourra transporter deux ou trois chasseurs dans sa soute (Hornet, M50 ou 300i) mais pas de vaisseaux plus grands comme le Constellation. La corvette sera en outre équipée avec un arsenal relativement conséquent d’armes offensives et défensives.

– L’équipe va probablement permettre aux joueurs d’avoir plusieurs personnages différents dans le jeu mais cette fonctionnalité est toujours à l’étude et il y a par conséquent toujours de nombreuses zones d’ombre. D’après Chris Roberts, il sera possible d’avoir plusieurs comptes différents alors autant ne pas imposer de « barrières » aux joueurs qu’ils chercheront de toute façon à contourner.

– La race des Kr’Thak dévoilée dans un récent article est originaire du système Krell.

– Le niveau de détail sera très élevé. Ainsi, les dégâts et les avaries seront visuellement représentés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de votre vaisseau. Par exemple, des écrans d’affichage pourront se fissurer, des étincelles pourront jaillir des équipements endommagés, etc. Les vaisseaux ayant survécu à plusieurs affrontements en garderont aussi des marques, les vaisseaux plus vieux auront une apparence plus « rouillée » que les vaisseaux neufs à peine sortis des chaines d’assemblage etc.

– Les brèches dans la coque et la décompression sont des fonctionnalités que l’équipe inclura dans le jeu mais qui ne seront peut-être pas disponibles à la sortie de Star Citizen. Dans ce cas, elles seront implémentées peu de temps après dans une mise à jour.

– L’équipe compte inclure un système de communication à courte portée dans le jeu. Cependant, cette fonctionnalité ne sera peut-être pas disponible au moment de la sortie du jeu.

– Il sera possible de prêter un vaisseau à un ami. Toutefois, cette fonctionnalité est toujours en cours de développement et il n’y a pas encore de détails là-dessus.

– Le site de Roberts Space Industries a été créé dans le but d’immerger les internautes étant donné que RSI est un fabricant de vaisseaux spatiaux dans l’univers du jeu. La volonté de l’équipe a été de réaliser ce site comme s’il s’agissait de celui de l’entreprise fictive du jeu. Voilà pourquoi les news du jeu sont publiées sur RSI et non pas directement sur le site de Cloud Imperium Games.

– Les missions dans l’univers persistant ne seront pas aussi complexes que celles de la campagne solo du jeu. Il y aura 2 ou 3 missions à un endroit, 4 autres à autre endroit, etc. L’univers persistant est plutôt un environnement « bac à sable » ou des évènements se produiront (des guerres éclateront, de nouvelles alliances se formeront, etc). Cependant, l’équipe compte ajouter des missions plus riches et complexes au fil des mises à jour, notamment des missions qui ne seront pas forcément toutes orientées vers le combat (plutôt des histoires similaires à celles de Kid Crimson ou Tonya Oriel pour vous donner une idée).

– Il sera possible de voir un missile une fois qu’il aura été tiré. Chaque type de missile aura aussi ses propres spécificités (système de verrouillage, manœuvrabilité, poids, vitesse, etc).

– Les vaisseaux généreront artificiellement de la gravité. Cependant, en cas de brèche ou d’avarie, la gravité pourra être désactivée.

– De nouveaux produits dérivés Star Citizen seront disponibles à l’avenir, comme par exemple des tasses à café, des vestes, des tapis de souris, des casquettes, etc.

– Une nouvelle émission tournée dans les bureaux de Los Angeles est en préparation.

Comm-Link du 07/03/2013 – Lumière sur les fans : Star Traders, remerciements et plus encore !

La semaine dernière, nous avons parlé de deux très bon podcasts en anglais réalisés par des fans de Star Citizen… et aujourd’hui, nous allons jeter un œil à l’étranger. SpawnHC est l’homme derrière Star Traders, un site allemand doté d’un podcast similaire ! Star Traders propose des podcasts de 45 minutes où sont discutées les dernières news de Star Citizen et de la communauté. Le second épisode, disponible ci-dessous, commence même par une intervention de Chris Roberts… en allemand ! Vous pouvez trouver les deux épisodes ici.

 

Lumière sur les fans : MERCI !

Nos incroyables fans continuent à se surpasser et à envoyer des cadeaux au studio de CIG Austin ! Nous sommes époustouflés par votre gentillesse… et nous ferons de notre mieux pour réaliser un jeu digne de fans aussi dévoués. Nous avons filmé cette vidéo pour vous remercier pour certains des cadeaux qui nous ont été envoyés la semaine dernière. Whooptiwoo a envoyé l’équipe chez Five Guys :

… et Richard Henry nous a envoyé de délicieux sandwichs !

 

Joyeux anniversaire, Freelancer !

Merci à Skotty (via le site The Starport) pour avoir remarqué que le 4 mars correspondait au 10e anniversaire de Freelancer, le dernier jeu de Chris Roberts et celui souvent reconnu comme le dernier vrai jeu de simulation spatiale AAA. Nous mettrons prochainement en ligne dans le RSI Museum des infos spéciales sur les coulisses du développement de Freelancer !

 

Wingman’s Hangar

Assurez-vous de nous rejoindre demain à 18h (heure de Paris) pour assister à Wingman’s Hangar et connaître les dernières news de l’équipe de Star Citizen ! Sandi Gardiner, la responsable du marketing, sera présente pour répondre aux questions de Wingman… un épisode à ne rater sous aucun prétexte !

Comm-Link du 06/03/2013 – Rencontre avec Sandi Gardiner

Beaucoup d’entre vous connaissent déjà Sandi Gardiner, la responsable du marketing de Cloud Imperium, étant donné qu’elle a aidé d’innombrables Citoyens à lier leur compte et à gérer leur carte… mais prenez le temps de lire la suite si vous voulez en savoir plus sur elle ! Sandi sera présente dans Wingman’s Hangar ce vendredi, alors n’oubliez pas de vous connecter !

 

Que faisiez-vous avant de commencer à travailler sur Star Citizen ?

Avant Star Citizen, je travaillais dans la mode et comme actrice. Mes autres boulots dans le marketing étaient dans le domaine de la mode et du divertissement.

 

Que faites-vous pour Cloud Imperium ?

En tant que vice-présidente du marketing (même si je ne suis pas sûre de ce titre parce qu’il n’y a personne de plus haut placé que moi dans le département marketing), j’ai d’autres responsabilités que le simple marketing. Je m’occupe actuellement du service client, de la conciergerie, du merchandising et de l’exécution des commandes et c’est également moi qui suis l’animatrice lors des interviews pour SC. Bref, j’ai de quoi m’occuper !

 

Quel est votre meilleur souvenir de la campagne de financement de Star Citizen ?

Mon meilleur souvenir de la campagne de financement de Star Citizen est le streaming live qui a duré 24h, même si j’étais fatiguée à la fin de la campagne. Le streaming live était vraiment génial parce que c’était super de voir que les fans de Chris l’appréciaient toujours et s’étaient réunis pour le soutenir après tant de travail acharné. J’ai apprécié le fait que tout le monde était réuni en même temps. Toutes les communications se faisaient via internet et c’était vraiment la première pour moi que j’ai rencontré une partie des membres de l’équipe. Je me souviens avoir parlé à Chris plus ou moins trois jours avant la fin de la campagne et de lui avoir dit que ça aurait été génial si nous pouvions atteindre les 5 millions de dollars. Chris a alors dit que peut-être que tout le monde voudrait voir le transporteur Bengal pour 5,5 millions et je lui ai répondu que ça n’arriverait pas. Heureusement que je n’avais pas parié là-dessus ! Mais je pense que « La Lampe » (ndlr : une anecdote lors de la campagne de financement) a peut-être participé à ce succès.

 

Qu’avez-vous le plus hâte de faire dans Star Citizen ?

J’attends avec impatience de pouvoir jouer à Star Citizen et de travailler en même temps. Le module du hangar va aussi être super chouette, de même que les combats. Dans cette situation, le marketing est d’autant plus passionnant et stimulant parce que toute la communauté suit avec attention le développement du jeu. Rien ne vaut un bon vieux combat avec notre communauté !

 

Jouez-vous à d’autres jeux ?

J’ai mentionné « Doom » dans l’interview et j’y jouais presque de manière obsessionnelle au lieu d’écrire mon mémoire. Maintenant, je joue à l’occasion à Galaga et Pacman. On dirait que je suis dans ma phase « retro et années 80 » en ce moment. Mais il y a d’autres jeux sur ma liste que je dois encore tester : World of Tanks, League of Legends et Planetside 2. J’attends aussi la sortie de plusieurs jeux Kickstarter comme Shadowrun et DoubleFine Adventure.