Star Citizen : CitizenCon 2016 Présentation complète – VOSTFR

Star Citizen : CitizenCon 2016 Présentation complète – VOSTFR

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Reverse The Verse #2.11

L’émission d’aujourd’hui est présentée par Pascal Puller, artiste “environnements” et Hannes Appell, directeur des cinématiques pour Squadron 42.

  • A propos du mélange entre écosystèmes, cela se fera naturellement dans le jeu, mais pourrait nécessiter l’intervention d’un artiste dans certains cas. Des artistes travaillent actuellement sur le contenu et l’aspect des différents biomes.
  • Les effets environnementaux à long terme sont quelque chose qu’ils aimeraient intégrer. Pascal donne un exemple : si une forêt est exploitée, sa densité diminuerait petit à petit et les joueurs pourraient voir ce changement, ainsi que les effets secondaires sur l’environnement alentour.
  • Il n’y a pas d’interaction possible avec l’eau pour le moment. C’est prévu, mais pas pour tout de suite et ce n’est pas la priorité.
  • Les grandes cités générées procéduralement comme ArcCorp et plus généralement l’utilisation de très grands objets sont au stade de prototype pour le moment.
  • La qualité des cinématiques est la même dans le jeu que pendant les cut-scenes. Hannes indique qu’il sera possible durant certaines cinématiques de contrôler la caméra pour regarder les alentours. Cela sera surement impossible dans pas mal de cinématiques pour des raisons de gameplay (pour forcer notre attention sur un certain élément, un pnj en train de vous parler par exemple). Dans tous les cas, il n’y aura que très peu de QTE (Quick Time Event).
  • Durant les cinématiques, les objets uniques comme l’épave d’un vaisseau seront placés manuellement et non générés procéduralement. Cela donne de la valeur à ces objets et donne l’impression aux joueurs de faire une découverte, car quelqu’un aura pris le temps de placer l’objet en question.
  • La qualité des visages dans la cinématique “Bishop Senate Speech” est à environ 60% de la qualité atteinte aujourd’hui. Certains accessoires ont même dû être mis à jour car d’une qualité trop faible par rapport à la qualité actuelle.

Around The Verse #3.11

Around The Verse #3.11

Rapport De Studio :

Equipe QA de Francfort :

L’équipe QA de Francfort se compose de 3 personnes, 2 testeurs pour le moteur graphique, et 1 pour tester Squadron 42 et le module FPS. Ils reçoivent en permanence des demandes de test, souvent pour tester un nouveau code qui pourrait générer des bugs. Dans cet exemple, un développeur a fait de l’optimisation sur des ombres et objets, ce qui a généré un gros bug de clignotement d’ombre. L’équipe QA a trouvé les bugs et les a signalés, ce qui a permis de les corriger.

Effets spéciaux “tempête de sable” :

Créer la tempête de sable de la démo Homestead a demandé beaucoup de collaboration entre plusieurs départements. La tempête ne possède que 3 sprites : 2 textures de sable, et la texture de lumière. Les textures de sable utilisent “l’Optical Flow Mapping”, ce qui permet de réduire ou d’augmenter leur vitesse d’animation sans artefacts (saccades…).

Le chemin suivi par la tempête est contrôlé par un système de tracking, et un effet de brouillard s’ajoute lorsque la tempête approche le joueur, facilitant la transition et optimisant l’effet. Dans le futur tous ces systèmes seront unifiés et contrôlé par un système global de contrôle de la météo sur les planètes (Planetary Weather System).

Behind The Scene – Technologie de Planètes Procédurales :

La démo Homestead a permis aux équipes d’affuter leurs outils de création en matière de PP (Planètes Procédurales). A la base, il n’était pas prévu de pouvoir passer sans transition de l’espace à l’atmosphère d’une planète. Voici l’historique de la technologie PP et le stade de création des différents technologies employées :

  • En Septembre 2015, ils ont commencé à réécrire entièrement le code du système de terrain du CryEngine.
  • Premier test d’une PP sans atmosphère en Octobre 2015, avec atmosphère en Novembre 2015.
  • Démonstration de la technologie au public à travers la vidéo “From Pupil To Planet” fin 2015.
  • Premier personnage à marcher sur une PP en Février 2016.
  • Premier buggy à rouler sur une PP, avec une amélioration des détails lors du zoom sur la planète en question, en Avril 2016.
  • Par la suite, intégration des écosystèmes grâce à la V2 de la technologie PP.

Les écosystèmes et plus généralement le terrain est généré très simplement grâce à un outil de type pinceau.

La démo de la CitizenCon montrait parfaitement l’avancée de la technologie PP : Pas de transition entre espace et atmosphère, terrain sphérique, 60fps sans pré-rendu, plusieurs écosystèmes, une première version de la végétation générée de manière procédurales, la tesselation…Une des prochaines étapes consistera à améliorer le placement de la végétation.

Les océans ont été créés par Anis, et ils sont générés de manière efficace sans utiliser de mémoire supplémentaire. L’océan utilise des animations vertex pour les vagues, de la tesselation et des ombres.

Les nuages sont actuellement en cours de création à un stade précoce. Mais il est déjà possible de régler leur épaisseur et de générer des ombres en conséquence.

Les soleils sont quant à eux terminés, il est possible de les déplacer à la convenance des développeurs, et ils génèrent une lumière réaliste selon leur position dans le ciel.

Le “Job System”, qui distribue la charge de travail sur les différents coeurs d’un processeur à été optimisé, et le nombre d’opérations calculables par image à grandement augmenté.

Pour finir, le “Zone System” permet de suivre et de gérer d’immenses objets comme des vaisseaux capitaux et des planètes. Cela permet de déplacer par exemple un ensemble d’objets à travers l’espace de manière simple et intuitive (pour créer un système par exemple).

Infos diverses et communauté :

  • L’alpha 2.6 avance à grand pas, et des progrès sont effectués tous les jours. Les évocatis testent les nouveaux modèles de vol, quelques nouvelles missions de Crusader sont finies, le Herald et le Hoplite sont prêts pour le patch 2.6, les tests internes de Star Marines sont positifs, et le système de musique dynamique est quasi-bouclé.
  • La réfection du code est bientôt finie, mais ne sera pas dispo dans le patch 2.6
  • Dernière semaine pour tester le Super Hornet gratuitement !
  • Les subscribers pourront tester le M50 durant le mois de Novembre.
  • Toutes les infos sur les prochains Bar Citizen sur BarCitizen.sc
  • Les MVP de la semaine sont : Sereth, Avalean, Valkyrie, FyreMaster, SnowCrash, Cantrip & Michiel81 pour leur expertise du HelpDesk RSI.
  • RDV ce Vendredi pour un nouveau numéro de Reverse The Verse.

Subscriber’s Town Hall – Octobre 2016

L’émission “Subscriber’s Town Hall” est une émission mensuelle dans laquelle des développeurs de différents départements répondent à une sélection de question posées par les abonnés sur le forum officiel. C’est l’occasion de glaner quelques informations diverses et variées. Voici le résumé de l’émission du mois d’Octobre.

L’émission “Subscriber’s Town Hall” de ce mois-ci est présentée par Sean Tracy, Forrest Stephan, & Eric Kieron Davis.

  • Concernant l’éclairage durant la démo Homestead, il était géré par un véritable soleil qui gère dynamiquement la lumière, selon les conditions météorologiques (nuages, etc…) et cela sera désormais la norme, plus de lumière créée manuellement comme anciennement.
  • Le Polaris a bien des lanceurs de taille 10, cela n’est pas à jour sur certains supports.
  • La génération procédurale sert de “feuille de dessin” pour les artistes qui rajouteront manuellement certains éléments rendant une planète unique par exemple. La partie artistique manuelle ne représente que 10% du travail sur un élément généré procéduralement, mais ces 10% font toute la différence.
  • Le modèle femme est encore en cours de conception, ils sont en train d’adapter les vêtements et les animations. Concernant les animations, ils se calquent sur les animations du modèle homme. Il y en a plus de 6000 dont de nombreuses que l’on n’a pas encore vu dans le PU. Sean indique qu’ils auraient pu copier le modèle femme sur le modèle homme en gardant les mêmes proportions et dimensions, mais cela n’aurait pas été réaliste et ils ne veulent pas utiliser une solution de facilité.
  • Concernant la hitbox du modèle femme, elle sera légèrement plus petite que le modèle homme, mais la différence sera insignifiante. Si d’aventures cela posait un problème d’équilibrage, elle pourra être modifiée.
  • A terme, quand l’optimisation du code aura eu lieu, les nombre de coeurs de notre processeur aura plus d’importance que la vitesse individuelle des-dits processeurs pour les performances en jeu.
  • La hauteur de l’atmosphère d’une planète n’est pas statique, actuellement elle est à 10000 pieds mais pourra être ajustée pour des raisons de gameplay.

La première course : épisode sept

La première course : épisode sept

Par Thomas K. Carpenter

Mon père était le stéréotype du propriétaire de bar. Bourru, mais adorable. Simple, mais très intelligent. Il avait l’œil pour repérer une bonne affaire, pas comme ses clients qui y perdaient au change.

Une fois, un riche homme d’affaire s’était perdu et avait atterri à la Horde Dorée, mon père engagea la conversation avec lui. Je peux encore le voir s’accouder au bar, nettoyant des verres avec un chiffon, une étincelle dans les yeux.
À chaque fois que le client fortuné, un homme de Terra avec des yeux améliorés qui brillaient d’une lueur phosphorescente, prenait une gorgée de sa meilleure Vodka Centaurienne, mon père remplissait le reste du verre en grande cérémonie, sans le compter une seule fois sur la note de l’individu.

Mon père riait aux blagues de l’homme d’affaires, frottant son menton pendant que le type parlait sans discontinuer de dérivées socio-primaires – un sujet dont je sais que mon père ignorait tout – et de façon générale il en était de même pour tous les autres clients de la Horde Dorée.

Plus tard, quand je demandai à mon père pourquoi il avait accroché avec le client et ne l’avait fait payer qu’un quart des verres consommés, alors que la bouteille de vodka valait vingt fois une bouteille normale, il me lança son fameux sourire attentiste et retourna passer la serpillère dans le bar.

Deux mois plus tard, d’autres hommes affaires habillés de la même façon se pointèrent et dépensèrent une petite fortune. Alors qu’il faisait les comptes de la soirée, il me fit un clin d’œil et me demanda si j’avais appris quelque chose.
« Tout le monde veut quelque chose, même s’ils ont l’air de ne rien vouloir. »

J’étais folle de rage contre mon père pendant une semaine après ça. Mais j’étais jeune, et les mécaniques des affaires ne voulaient pas dire grand-chose pour moi à l’époque – que tout constitue une transaction, tout vient à un prix.
Je songeai à cette leçon pendant alors que je modifiais le moteur en me basant sur les instructions que m’avait envoyées Dario. Même si je ne sautais pas à travers le point de saut, la vitesse supplémentaire était précieuse et me donnait plus d’options.

Le cœur de ma décision était le suivant : soit tout cette affaire avec les fichiers sur mon mobiGlas était devenue hors de contrôle et Dario essayait d’éliminer la source du problème, soit il essayait de les récupérer (et peut-être m’aider par la même occasion).

Je ne me faisais pas d’illusion : il ne s’intéressait aucunement à mon bien-être. Sinon, il ne m’aurait jamais utilisée comme mule pour passer des fichiers à travers la sécurité de la station Oya.

Assise dans le siège du pilote avec les pieds calés sur le panneau de contrôle, suçotant une poche d’eau et mastiquant bruyamment des barres nutritives fades, je regardai la petite bille bleu et marron grossir, pendant que les points rouges sur l’écran du détecteur clignotaient en se rapprochant.

À la fin, je décidai d’emprunter le point de saut comme indiqué par Dario. Cependant, j’allais devoir apporter quelques changements à son plan. Le point de saut menait vers Gurzil. Le protocole normal était d’entrer dans le point de saut à une vitesse raisonnablement faible pour éviter les collisions avec les véhicules entrants ou des stations de contrôle proches.

Au lieu de ça, j’allais passer à travers à la vitesse maximale, avec les boucliers entiers, au cas où Dario reviendrait sur sa décision de m’aider. Je savais que mon plan laissait la place au hasard et que je n’avais aucune connaissance technique concernant les vaisseaux, mais je détestais m’en remettre au destin et ne rien faire.

Lorsque le Night stalker approcha enfin du point de saut, j’avais consommé toute la nourriture et toute l’eau du kit d’urgence, j’avais eu un bon sommeil réparateur et j’étais fermement attachée au siège du pilote, mon sac à dos posé à mes pieds.

Sur le chemin du point de saut, l’ordinateur de bord tenta à trois reprises de me faire réduire la vitesse, mais j’outrepassai ses protocoles à chaque fois. Après un passage terrifiant au sein du trou de vers, je jaillis de l’autre côté du point de saut et mes boucliers encaissèrent aussitôt de puissantes frappes provenant d’un trio d’Avengers pointant leurs canons à distorsion dans ma direction… j’eue bien fait de monter les boucliers au maximum.

J’effectuai des manœuvres évasives avec le Night stalker, ce qui revient dans le cas présent à marteler les commandes de toutes parts et espérer que le meilleur se produise. Toutes les alarmes du tableau de bord s’éteignirent alors que les pirouettes mettaient à rude épreuves les sections endommagées du vaisseau.

J’ignore comment, la voix de Dario surgit des haut-parleurs de mon vaisseau : « Cessez le feu ! Cessez le feu ! »

« Mais qu’est-ce que vous racontez, par l’espace ?! Je me fais arroser ! » hurlai-je en retour.

« Ils se sont désengagés, ils se sont désengagés ! »

Mon pouls battait la chamade dans mon crâne, et il me fallut un moment pour trouver le bon écran, mais je pu voir que les Avengers n’étaient plus à mes trousses. C’était une bonne chose, mais le Night stalker avait encaissé davantage de dégâts et le moteur de manœuvre ne fonctionnait plus qu’à cinquante pourcents. Je me contentais désormais de dériver.

« Je viens te chercher, Sorri », dit la voix de Dario, « prends tes affaires et immobilise-toi afin que je puisse m’aligner et m’amarrer à ton vaisseau. »

En regardant à travers la vitre du cockpit, je pu voir ce qu’il me semblait être le Fardancer (ndt : “la Danseuse perdue”). On aurait dit un Freelancer hautement modifié, ou un autre modèle que je ne connaissais pas.

Les deux vaisseaux se connectèrent et je me rendis jusqu’aux sas de pressurisation du vaisseau de Dario. Il m’accueillit dans ses quartiers, arborant une chemise gris clair à col ouvert et un pantalon à poches. Il esquissa un sourire et ses yeux gris-verts pétillèrent en me voyant.

« Désolé, Sorri. » (ndt : encore un « Sorry, Sorri » dans le texte original)

Je remarquai qu’une cage bougeait sous la table.

« Eh, le lynx ! »

« Ouais. »

Je croisai les bras. « Je suppose que vous voulez le mobiGlas. »

« Ce serait appréciable. »

Je lui lançai et il l’attrapa au vol. « Merci, cela facilite grandement les choses. Je peux te ramener chez toi plus tard, mais pour le moment j’ai une affaire à conclure. »

Je rejoignis Dario dans le cockpit, et bien que d’un point de vue technique il ne différenciait pas beaucoup de celui du vaisseau de Burnett, il y avait de petites différentes un peu partout qui dévoilaient la personnalité de Dario. Des babioles pendaient aux bouts de ficelles accrochées au plafond : un os sculpté primitif, une ancienne pièce de monnaie circulaire Banu, une fléchette de chasse Vanduul. Les sièges de pilotage revêtaient des coussins cousus à la main plutôt que des armatures métalliques.

« Bon, Juliet », lança Dario à son vaisseau, « quelle est la situation ? »

Alors qu’il ouvrit les rapports de balayage sur l’écran, j’imaginai le vaisseau répondre avec une voix rauque de femme. Les Fils du Silence se sont positionnés de façon à concentrer leurs tirs. Ils ne se contentent pas d’attendre patiemment, mon ange.

« Ces Avengers, ce sont les Fils du Silence ? » demandai-je. Dario me répondit par un hochement de tête inconscient.
Il croisa sa jambe sur son genou et tapota sur le repose-main. « Ouvre un canal de communication avec Pushkin, mais seulement en vocal. »

Un homme au visage sournois avec des cheveux noirs gras et des oreilles de chauve-souris apparut à l’écran.
« Dario, pas de visuel ? Ça ne te ressemble pas. »

Dario me fit un clin d’œil. « Je ne suis pas au meilleur de ma forme aujourd’hui, je préfèrerais ne pas t’infliger de telles horreurs. Pouvons-nous nous mettre au travail ? Cela n’a déjà que trop duré. »

« Tu as les concepts d’arme désormais ? » demanda Pushkin, l’air pensif.

Dario leva le mobiGlas, bien qu’il n’y ait aucune communication visuelle. « Juste là. »

« Alors je suis prêt à t’offrir un tiers du prix initialement proposé », répondit Pushkin.

Dario posa ses deux pieds au sol et se redressa. « Un tiers ? Tu es fou ? Des complications et du retard, je veux bien, mais rien ne justifie une telle réduction. »

Pushkin s’enfonça dans son siège et plaça ses mains derrière sa tête. « On pourrait tout aussi bien mettre ton vaisseau hors d’usage, monter à bord et te prendre les plans. Un tiers, c’est un bon prix. »
« Je pensais que l’on avait un accord. »

Pushkin révéla ses dents. « Tu as rompu notre accord. Le changement de plan a coûté cher aux Fils du Silence et nous a mis en danger. La prochaine fois, fais ton travail. »

Frottant ses tempes du bout des doigts, Dario ferma les yeux et hocha la tête. Il semblait qu’il allait accepter les conditions révisées, qui me convenaient bien. Je voulais simplement être hors de danger. Et plus vite on se débarrassait des fichiers, plus vite on pourrait partir.

Dario haussa les épaules de façon peu enthousiaste en me regardant et ouvrit la bouche lorsque l’alerte d’ennemis à proximité retentit. Pushkin coupa sa caméra.

Soudain, la zone autour du point de saut se remplit de vaisseaux. Des vaisseaux des Démons stellaires.

Et le pire était que le Fardancer était au centre de tous les regards, entre le groupe de Fils du Silence et celui des Démons stellaires.

Mon pouls repartit aussitôt à vive allure, mais je ne paniquai pas avant que Dario ne commence à se harnacher solidement au siège du pilote, ses cheveux normalement coiffés en arrière qui retombaient sur son visage, pendant qu’il marmonnait « C’est mauvais, c’est mauvais, c’est mauvais. »

À suivre…

Traduction depuis l’Anglais et relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13900-The-First-Run-Episode-Seven
Merci de contacter l’auteur de cet article pour toute faute ou remarque éventuelles.
Traduction soumise à la licence CC By SA 3.0. Vous êtes libre de copier et réadapter ce texte en mentionnant les auteurs originaux, les traducteurs et la source. Merci !

Jump Point d’octobre désormais disponible !

Jump Point d’octobre désormais disponible !

À l’attention de tous les abonnés : le Jump Point d’Octobre 2016 est à présent disponible dans votre espace « abonné » ! Ce mois-ci, Jump Point vous présente le développement de la corvette Polaris. Avec, en prime, une visite du système Leir, un complément sur la Milice de Bremen, les coulisses de la fantastique CitizenCon auprès de nos volontaires et le nouveau chapitre d’une fiction Star Citizen ! Procurez-vous votre exemplaire dès aujourd’hui.

Devenir abonné vous intéresse ? Cliquez ici pour plus d’informations.

 

Source de cet article | Traduit par Silkinael

Agenda de la semaine du 24 au 28 octobre 2016

Salutations Citoyens !!

COMMUNITY MANAGERS LOG – Semaine 43 : “En Avant !”
Disco Lando semble s’être bien reposé et nous revient en pleine forme. Il s’agira d’une semaine classique avec un “Bugsmashers!”, un “Around the Verse” qui se tiendra chez Foundry 42 Francfort et une assemblée citoyenne mensuelle (October Subscriber’s Town Hall) qui aura comme invités Forrest Stephan et Sean Tracy.
En complément, il nous rappelle qu’il y aura une LiveStream “Anniversaire” qui devrait se tenir le 18 novembre. Le sujet de cet événement sera principalement basé sur les … vaisseaux. Plus d’informations ultérieurement.
Mais revenons à l’agenda.

Agenda de la semaine
du 24 au 28 octobre 2016

Lundi 24 octobre :

Mardi 25 octobre :

  • Bugsmashers! – Épisode 34.

Mercredi 26 octobre :

  • October Subscriber’s Town Hall (Assemblée Citoyenne Mensuelle).

Jeudi 27 octobre :

  • Around the Verse, 3.11 – Foundry 42, Francfort.
  • Mise à jour du Vault (pour les abonnés).

Vendredi 28 octobre :

  • Reverse the Verse, 2.11 – Foundry 42, Francfort
  • Lettre d’Information Hebdomadaire (Weekly Newsletter).

Fan Podcast Schedule

Monday (Lundi)

Tuesday (Mardi)

Wednesday (Mercredi)

Thursday (Jeudi)

Friday (Vendredi)

Saturday (Samedi)

Sunday (Dimanche)

Reverse The Verse #2.10

Reverse The Verse #2.10

L’émission d’aujourd’hui est présentée par Matteo Cequone, sound designer & Nathan Dearsley, artiste sur les véhicules.

Matteo a rejoint l’équipe il y a un an et demi, il a travaillé sur l’Avenger, le Xi’An Scout, et sur beaucoup de sons d’ambiance. Il a pu apporter son expérience lors du transfert de données son sur Wwise, car il a fait ses études sur ce logiciel. Avec Wwise, les développeurs peuvent manipuler les sons en temps réel et en créer de nouveaux très intéressants. Mattéo a entre-autre utilisé de la nourriture pour chien et des légumes pour créer certains sons ! Beaucoup de sons “alien” viennent de l’électricité, car elle a tendance à fournir des sons “non-humains”. Les différents biomes et le cycle jour/nuit affecteront l’ambiance sonore de chaque lieu.

Pour sa part, Nathan Dearsley travaille sur Squadron 42 et sur le PU. C’est Chris Roberts qui prendra la décision de dévoiler le Javelin dans sa version “propre” (en opposition à l’épave que l’on a vu dans la démo HomeStead), dans tous les cas il y a encore beaucoup de travail dessus. Le Redeemer est en production active, mais il faudra encore beaucoup de temps car la version hangar actuelle est bien différente de la version finale qu’ils visent. Il y a un délire autour de la chaise du capitaine dans le Starfarer. En effet sur les concepts il n’y en a pas, du coup les développeurs ne l’ont pas ajouté, cela fait rire tout le monde dans les studios. elle sera rajoutée un de ces 4. Il parle du fait qu’au sein d’une marque de fabricant de vaisseaux, les nouveaux vaisseaux seront construits plus rapidement du fait qu’ils réutilisent environ 40% d’éléments déjà existants sur d’autres vaisseaux de la marque.

Around The Verse #3.10

AROUND THE VERSE #3.10

INTRO ET INFOS EN VRAC :

  • Le travail sur le patch 2.6 avance bien, ainsi que sur le patch 3.0 et sur Squadron 42.
  • L’équipe a été émue de voir le retour des joueurs concernant la vidéo “Road To CitizenCon”.
  • C’est Josh Herman qui a eu l’idée des personnages nomades de la démo de la CitizenCon. Jeremiah Lee a aidé à leur conception.

 

RAPPORT DE STUDIO :

Phil Meller présente depuis LA le rapport de studio de cette semaine :

 

POLARIS :

 

Paul Jones & Dan Joustra nous parlent de la conception du Polaris : c’est un vaisseau très attendu, remplissant le rôle de corvette, rôle initialement rempli par l’Idris. C’est un vaisseau RSI, inspiré par le Bengal et le Constellation. Les vaisseaux RSI étaient initialement créés à l’extérieur des studios par Ryan Church, maintenant c’est Dan qui s’en charge en interne. Dan a reçu le cahier des charges et a dû créer le vaisseau dans le style RSI.

Le Polaris est un vaisseau conçu pour transporter un petit chasseur et pour délivrer une grosse salve de torpilles. Il a un style très agressif, avec un cockpit conçu pour une visibilité maximale. L’équipage sur le pont est réparti sur plusieurs îlots dans un style “bunker”. Le vaisseau dispose de plusieurs pièces : hangar, salle de repos, mess, pont, habitations, etc…Les quartiers d’équipage disposent même d’un billard. Niveau armement, le Polaris peut tirer 2×2 torpilles en même temps.

 

MISE À JOUR DU SYSTÈME DE CAMÉRAS :

 

Steve Turberfield & Carlos Pia Pueyo travaillent actuellement sur la réfection du système de caméras en jeu. Ils vont unifier les différentes caméras du jeu actuel en une seule plus souple. Le but est d’obtenir un meilleur contrôle et un meilleur rendu général. Ils sont impressionnés par le travail cinématographique de la communauté à travers les vidéos et images de fans postés sur internet, et veulent procurer plus d’outils pour que les possibilités soient encore plus grandes. Les joueurs pourront changer la taille de la lentille et l’angle de caméra, ces réglages pourront être sauvegardés. Le changement de lentille permet de zoomer et de dézoomer de manière spectaculaire.

Chris est un fan de cinéma, ainsi il veut intégrer dans le jeu un tremblement naturel de la caméra, pour rendre l’image plus naturelle, comme si quelqu’un portait réellement une caméra sur l’épaule en jeu. La caméra mettra un petit temps pour se repositionner après une accélération franche ou un gros freinage par exemple. Elle réagira aussi en cas d’explosion proche ou d’autres événements susceptibles de perturber la caméra. Ils attendent les retours et les créations de la communauté avec les nouveaux outils

 

BEHIND THE SCENES: LE ROVER URSA

Le design de l’Ursa a changé radicalement à travers les années pour correspondre au système métrique actuel du jeu. Le Dragonfly est cool, mais l’Ursa est aussi cool à sa manière, car c’est le premier véhicule 100% terrestre du jeu. Il peut accueillir 2 personnes dans sa cabine de pilotage, et 4 personnes dans sa soute. Il dispose également d’une tourelle sur le toit. L’un des challenges de sa conception était de concevoir ses différentes réactions et effets divers (poussière…) selon le type de terrain franchi, et son relief. Chris Roberts adore le Dragonfly et l’Ursa, ce ne seront sûrement pas les derniers véhicules. L’Ursa arrive dans le patch 3.0 et les retours de la communauté seront comme d’habitude très importants.

SHIP SHAPE: EPAVE DE JAVELIN

A la base, la démo “Homestead” n’existait que pour montrer la technologie de planètes procédurales 2.0, mais ils ont décidé d’aller plus loin et y intégrant l’épave d’un vaisseau capital. Le challenge était de faire en sorte qu’il ait l’air d’être là depuis des années. Beaucoup de développeurs ont voulu participer à sa création car cela changeait de ce qu’ils avaient l’habitude de faire. Ils se sont inspirés de Star Wars épisode 7 et de Mad Max.

Ils ont ajoutés tout un tas de détail qui n’ont pas été vus durant la présentation, l’idée était de donner l’impression que les nomades avaient créé un camp dans l’épave. Un des challenges actuels est la gestion du cycle jour/nuit, qui doit prendre en compte les planètes, les soleils et les différentes heures du jour sur chaque planète. Ils sont globalement contents du résultat et cet exercice leur a permis d’acquérir de l’expérience sur la création de vaisseaux endommagés.

BEHIND THE SCENES: SONS DE LA DEMO HOMESTEAD

Matteo Cerquone a bossé sur le sound design de la démo Homestead de la CitizenCon, en se concentrant notamment sur le son de la tempête de sable. Les sons autour de l’épave du Javelin sont déclenchés selon l’intensité du vent, ce qui crée une progression sonore naturelle. L’idée est de créer des sons générés de manière procédurale, pour ne pas avoir à placer les sons manuellement sur tous les lieux du jeu, notamment les planètes elles aussi générées procéduralement. Le système utilisé sur la tempête de sable peut l’être également pour l’arrivée progressive d’un vaisseau dans notre direction par exemple. Matteo indique que le sound design est tellement diversifié qu’il ne s’ennuie jamais.

NOUVELLES DE LA COMMUNAUTE AVEC JARED HUCKABY

  • Les studios Turbulent ont gagné le prix Adobe “Cutting Edge Award Of The Year” pour la starmap ARK.
  • Star Citizen est nominé pour le Golden Joystick du jeu le plus attendu de l’année, les votes seront clos le 31 Octobre.
  • Le prochain numéro du magazine Jump Point sortira demain pour les subscribers.
  • Le F7CM Super Hornet est dispo pour tout le monde jusqu’au 31 Octobre.
  • Il y a un fan-event prévu en Allemagne ce week-end, des développeurs de Foundry 42 s’y rendront.
  • RiceMaiden est le MVP de cette semaine, il a créé une réplique 1/64eme d’un Reliant Kore en bois et en plastique. Il a également rendu public les plans qu’il a utilisé pour que d’autres puissent en profiter de même.

La première course – épisode six

La première course : épisode six

Par Thomas K. Carpenter

Rien ne vaut l’imminence de la mort pour secouer une personne. J’étais complètement crevée. Courir à travers la base pirate à forte gravité avait eu de lourdes conséquences sur mon corps tremblant et usé. Cela faisait des jours que je n’avais pas mangé. Je passais d’une situation tendue à une autre depuis que j’avais quitté le Solar jammer au-dessus d’Oya III.

Mais lorsque le Night stalker fit une embardée sur le côté et que la carrosserie externe émit un hurlement digne d’une banshee, je puisai dans de nouvelles réserves.

Je fouillai les écrans à la recherche des informations dont j’avais besoin. « Foutu vaisseau, où est ton rapport de dégâts ?! »

Quand je trouvai le bon écran et que je compris ce qu’il m’indiquait, mes intestins se tordirent alors que j’imaginais une voix de majordome artificielle me murmurer : « Propulseurs de manœuvre six et huit hors service. Fuite minime dans la soute, cependant le joint de la porte tient le coup. Sinon, vous êtes foutue. »

« Donne-moi des détails », lançai-je à la voix du vaisseau que je m’étais imaginée. La quantité d’informations affichées devant moi était écrasante. Des lumières clignotèrent partout sur le tableau de bord, des graphiques oscillaient, des chiffrent s’affichaient pour changer aussitôt. C’était un bazar oppressant, comme si la console de contrôle affichait des données me concernant, plutôt que le Night stalker.

Mes mains planaient au-dessus du tableau de bord comme si elles voulaient faire quelque chose, appuyer sur quelque chose. Il fallait soit se préparer pour la bataille, soit abréger les évènements. On recevait une formation rudimentaire en pilotage, suffisante pour apporter de l’aide à un vrai pilote dans l’éventualité où l’on ferait partie de son équipage, plutôt qu’en étant son client, mais on ne nous apprenait pas à véritablement piloter le vaisseau par nos propres moyens. On nous enseignait principalement de ne pas nous en mêler.

Je levai les bras au ciel.

« Vaisseau ! Qu’est-ce que je dois faire ? »

J’eus pour réponse une lumière rouge clignotante d’urgence qui me fit penser que quelque chose de grave allait arriver.
« T’es quoi, toi ? » demandai-je à la loupiote rouge, mais elle ne me répondit pas. Stupide loupiote. Pourquoi ils ne fournissaient pas à ces vaisseau un système de contrôle vocal, cela m’échappait.

« Est-ce que tu m’indiques un verrouillage de cible ? C’est ça que t’essaies de me dire ? »

Mes doigts fouillèrent à la recherche des informations sur les boucliers, je trouvai le symbole d’un vaisseau avec un nuage flou qui l’entourait, et je tapotai dessus jusqu’à ce qu’un demi-cercle se remplit à l’arrière.

« Est-ce que tu me signales un problème au niveau des boucliers ? Bon sang, j’espère que c’est les boucliers -»

Le vaisseau trembla de nouveau, cette fois moins violemment. C’était plus proche d’un lit qui cognait contre un mur suite à une partie de jambes en l’air, que d’un impact balistique direct.

« Hum, hum… » tapotai-je sur ma lèvre inférieure. « Et maintenant comment vérifier si je vole assez vite ? »

Marmonnant dans ma barbe, je levai les yeux. La vitre du cockpit ne donnait de nouveau plus que sur le vide sidéral, à l’exception du soleil orange au centre. Sur la gauche se trouvait une petite bille bleu et marron, Oya III pensai-je alors.

Après que j’eus localisé la manette des gaz, je donnai plus de puissance au vaisseau mais les boucliers s’évaporèrent.
« Super. C’est l’un ou l’autre. Burnett a dû sauter à bord du premier tas de ferraille pour m’atteindre. Pourquoi faut-il que le voleur qui a dérobé mon mobiGlas soit aussi mal lotis ? Je parie que Dario a un bien meilleur vaisseau. Un Freelancer ou un truc du genre. »

Mais toutes mes plaintes ne changaient rien à ma situation. Il me fallait aller plus vite, cependant toute accélération diminuerait mes boucliers. Non sans grimacer, je réduisis la puissance des boucliers afin d’augmenter ma vitesse.
La luminosité du demi-cercle s’atténua, à l’instant même où une autre explosion retentit. Les lumières faiblirent et le vrombissement du moteur se fit plus grave durant quelques instants.

« C’est quoi cette blague ?! »

J’accolai mes paumes à mon visage et me frottai les yeux du bout des doigts. Je faisais tout de travers.

« Bon sang, Vaisseau. Il faut que tu me dises que je prends des décisions stupides. »

Après un moment de consternation, j’ajustai les boucliers jusqu’à ce que la luminosité brille suffisamment, comme si j’en connaissais la signification. Ensuite je vérifiai les dégâts des systèmes.

Je lu le rapport à voix basse : « Propulseur de manœuvre numéro trois hors service. Moteur quantique hors service. Soute et section numéro cinq souffrant d’une large brèche. Les deux se situent derrière des sas de décompression. Génial, j’espère que je n’ai besoin de rien qui se trouve là-bas. »

Je frappai à répétition l’appuie-tête du siège avec l’arrière de mon crâne. Ce n’était pas le fait que les moteurs de saut étaient morts et que j’allais probablement mourir qui était grave. C’était le fait que je m’étais moi-même mis dans cette situation catastrophique en roulant ce stupide Burnett, bien qu’il m’ait dit de ne pas le faire.

« O.K, ne panique pas » me dis-je, mais je pouvais sentir mon estomac essayer de céder à la panique. « Est-ce qu’on distance le vaisseau qui nous poursuit ? J’ai besoin de le savoir tout de suite. »

Je ronchonnai et jetai un œil aux informations qui s’affichaient, en martelant au hasard des boutons jusqu’à trouver quelque chose qui ressemblait à une procédure de balayage. On aurait dit que les trois premiers vaisseaux qui me poursuivaient avait été semés, mais deux autres navires qui avait décollé plus tard me rattraperaient d’un moment à l’autre. Et après ce premier groupe, cinq autres vaisseaux venaient de quitter à l’instant la base.

« Et combien de temps avant d’atteindre Oya III ? » demandai-je, en saisissant mes cheveux et en les tripotant. Je ne connaissais pas la réponse exacte, mais avec seulement des propulseurs de manœuvre je n’y serais pas en moins d’une heure comme cela aurait été possible avec le moteur de saut. À vue de nez, cela me prendrait probablement plusieurs jours.

Je m’enfonçai plus profondément dans le siège. « Il me faut gagner en vitesse. »

Une loupiote rouge clignotait sur le panneau de contrôle. Je l’observai un long moment. Ensuite je plaçai mon doigt au-dessus du bouton concerné.

« Non », dis-je en secouant ma tête. « Je sais ce qu’ils veulent. Et je sais ce qu’il veut. » Je marquai un temps de pause. « Y a-t-il un autre vaisseau à proximité ? Est-ce que je peux lancer une balise de détresse ? »

En observant les informations du scanner, je pouvais voir qu’aucun vaisseau n’était dans les parages. J’étais toute seule. Personne ne viendrait à mon secours.

Fixant l’écran, je me passai de nouveau les mains dans les cheveux, me demandant pourquoi les vaisseaux à ma poursuite n’avaient pas activé leurs moteurs de saut et ne m’avaient pas rattrapée. Je me rappelai soudainement d’une chose évoquée lors de notre entraînement à l’école des messagers. Les moteurs de saut pouvaient vous déplacer rapidement entre deux points éloignés, mais ils n’étaient pas très bon pour effectuer de petits bonds. Cela voulait dire qu’ils étaient également réduits aux propulseurs de manœuvre.

Je fixai la loupiote clignotante. « Eh bien, s’ils veulent me parler, c’est bon signe. C’est mieux que de recevoir d’autres missiles. »

Je croisai les bras contre mon torse et les serrai fort, en pensant à mon père qui marchandait parfois avec des vendeurs exigeants. “Faut les faire patienter. Leur donner envie de faire affaire avec toi. Si tu es désespérée, ils le sentiront.”

« Non. Pas encore. C’est un jeton qui n’a pas encore été mis en jeu. Je n’ai pas envie de le jouer tout de suite. »
Ce que je voulais, c’était manger, et maintenant que j’étais hors de portée de leurs armes, je réalisai que j’avais un peu de temps devant moi.

Lorsque je me levai, il fallut que je me tienne au siège pour ne pas m’effondrer. J’étais affamée. Mon estomac ne prenait même plus la peine de gargouiller. La douleur était permanente, comme s’il s’était complètement atrophié au point de faire la taille d’une crotte de lapin, et ma bouche était si sèche que ma langue n’arrêtait pas de se coller au palais.

Avec mes jambes branlantes, je me mus jusqu’à la salle derrière le cockpit et en voyant mon sac à dos avec l’objectif de la caméra cachée, je pleurai mon mobiGlas perdu. Mais ce fut une pensée idiote. J’étais heureuse d’être vivante, pour le moment, et j’avais puisé dans ce sentiment l’énergie pour me sortir de deux situations délicates.

La lampe qui surplombait la porte de la section suivante du vaisseau était rouge vif. La section verte était moins éclairée.

Il me fallut un instant pour réaliser que la lumière rouge signifiait que la coque avait été percée dans cette section. Puis je remarquai les mots « Section Cinq » peints au pochoir pour la porte couleur crème.

« Pas la cuisine… »

Je m’effondrai par terre et reposai sur le flanc un bon moment, fixant silencieusement le pied central de la table. Sans vraiment me concentrer là-dessus. Même si je pouvais survivre aux Démons stellaires, je mourrais probablement de déshydratation avant même d’atteindre Oya III. J’avais déjà passé deux jours sans eau ni nourriture. J’avais une migraine qui me martelait le crâne et j’avais des crampes de tous côtés. Seule l’adrénaline m’avait permis d’endurer les situations délicates, mais maintenant que j’en étais à court, j’avais l’impression d’être une loque poisseuse.

Fermant les yeux, je poussai un soupir. « Je n’abandonne pas. Je n’abandonne pas. Je n’abandonne pas. »

J’ai répété ce mantra un bon moment, mais ça ne m’aida pas. C’est à peine si j’avais envie de bouger.

Oui, je n’abandonnais pas. Mais que diable cela voulait-il dire ? Les Démons stellaires m’attraperait d’ici quelques heures, mais d’ici-là je me retrouverai probablement dans le coma, à l’endroit-même où j’étais étendue.

L’idée de prononcer mes dernières paroles et de les envoyer en direction d’Oya III, en même temps qu’un signal de détresse, me traversa l’esprit. Mais je ne pouvais pas déjà trouver la volonté de le faire. Cela reviendrait à abandonner.
« Je n’abandonne pas. Je n’abandonne pas. », murmurai-je de nouveau.

Je quittai la position fœtale pour m’asseoir, « Il doit bien y avoir de la nourriture ou de l’eau dans cette section, pas vrai ? Des rations de survie ou quelque chose comme ça ? »

M’asseoir m’avait donner le tournis, mais je m’en moquais. Puis je vis les symboles rouges sur les côtés d’un panneau mural. La petite icône de plateau repas me remplit de joie comme un carnaval organisé pour mon anniversaire. J’allais bientôt manger.

« Vaisseau, je t’aime ! »

Au début, alors que je venais de trouver le panneau, je pensai que je serais entravée par l’absence d’outils pour l’ouvrir, mais ensuite je découvris le fermoir en-dessous. Je me souviens à peine d’avoir déchiré le haut du sachet d’eau argenté, qui était probablement périmée et tiède, mais elle était toujours meilleure que la piquette de 50ans que j’avais piqué à la Horde.

J’essayai de ne pas le boire d’une traite, sachant que ça ne provoquerait que des crampes, mais ce fut difficile. Les barres nutritives n’avaient pratiquement pas de goût non plus, mais cela m’importait peu. Mon estomac émit quelques gargouillements victorieux pendant que je mangeais.

Une fois de retour au poste de pilotage, je remarquai qu’une nouvelle loupiote clignotait.

« Je ne parlerai ni à Burnett, ni aux Démons stellaires », marmonnai-je la bouche pleine de gros morceaux de barres nutritives.

Je réalisai ensuite qu’il ne s’agissait pas d’une demande de communication, mais d’un message. Cela ne ferait pas de mal d’écouter, si ?

Lorsque la voix de Dario surgit des haut-parleurs, je failli tomber en pâmoison. Puis je me souvins que c’était lui qui m’avait le premier impliquée dans cette histoire en dissimulant des fichiers volés sur mon mobiGlas. Qui était toujours en ma possession. Une information que j’avais égarée au milieu de mon délire. Il n’empêche que sa voix me fit esquisser un léger sourire.

« Bonjour, Sorri. C’est Dario. Je suis désolé de t’avoir impliquée dans cette histoire. C’est ma faute. J’aurais dû être au courant pour les nouveaux détecteurs à la station Oya. J’ai fait preuve de négligence et cela retombe sur toi à présent. J’ai observé de loin la situation avec Burnett et les Démons stellaires. Désolé aussi pour lui. J’aurais dû le voir arriver. Je suis dans sa ligne de mire depuis un moment. »

Il avait l’air contrit, mais je me rappelai qu’il s’agissait d’un voleur et d’une ordure, et qu’il était la seule raison pour laquelle je me retrouvais dans cette histoire. Mais au moins, il avait la décence de présenter ses excuses.

« J’ai fait les calculs ; en te servant de tes propulseurs de manœuvre, tu n’arriveras pas à la station Oya avant qu’ils ne t’attrapent. Mais il existe une autre solution. »

Un certain risque se faisait sentir dans sa voix, comme s’il regrettait d’avoir suggéré l’idée.

« Tu auras besoin de reconfigurer la centrale énergétique. Je t’envoie les spécifications et les instructions sur ton mobiGlas. Force les protocoles de sécurité s’ils te retiennent. Oh, et réduit la puissance des boucliers à zéro. Tu n’en as plus besoin. Du moins, si tout se passe bien, tu n’en auras plus besoin. »

Une notification se fit entendre depuis le mobiGlas dans ma poche.

« Et pour finir, gagner en puissance ne te fera pas parvenir à la station Oya avant qu’ils ne t’attrapent. Tu devras te diriger vers le point de saut, qui est plus proche. » Il marqua une pause. « Et même si je sais que tu en as très envie, n’envoie pas de signal de détresse. Avec l’immatriculation du vaisseau de Burnett, l’UEE te paiera un cercueil vide avant même que tu aies eu une chance de les saluer. Bonne chance, et je suis désolé, Sorri. » (ndt : « I’m sorry, Sorri » en anglais dans le texte)

Les fichiers qu’il avait promis finirent par apparaître sur mon mobiGlas, mais je n’y touchai pas. Je me contentai de fixer l’appareil comme s’il avait la peste. Essayait-il de me trouver une issu de secours, comme promis, ou allait-il m’envoyer où il se trouvait et me descendre avec mes boucliers coupés ? Quelle que serait ma décision, celle-ci devait être prise rapidement.

À suivre…

Traduction depuis l’Anglais et relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13889-The-First-Run-Episode-Six
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