Les Aventures de Kid Crimson : épisode 10

Les bandits de Raj ramassèrent le corps de Quell comme s’il s’agissait d’une encombrante carcasse de viande. J’imagine que c’est tout ce qu’elle était désormais : de la matière sans vie. Une autre tache de sang sur le tapis miteux, que le prochain occupant de la chambre regarderait en plaisantant.

Je ne pouvais rien sentir, ni bouger quoi que ce soit. Je voulais hurler, arracher, tout faire brûler, mais mes membres ne m’obéissaient plus, il ne restait plus qu’une haine pure et absolue emprisonnée dans un corps devenu inutile.

Soudain, le monde se renversa. Quelqu’un me redressa et me plaça contre le mur. Une légère sensation de pression s’immisça dans le brouillard de la paralysie. Je me retrouvai en train de regarder Raj Benny. Qui ne tarderait plus à hurler dans son agonie.

“Eh, vieux” dit-il en affichant un atroce sourire de Tevarin. On comprend pourquoi ils ne font pas ça souvent. Mes sensations revenaient lentement. Quelque chose se resserra sur mes poignets, derrière moi. Ils vidèrent mes poches et vérifièrent que je n’étais pas armé. Marque-de-laser émergea de derrière moi et sortit par la porte.

“Allez, Ethan, ça devrait être en train de se dissiper, maintenant. Tu sais à quel point je déteste les conversations à sens unique,” dit Raj, en scrutant mon visage inerte. “T’es revenu ?”

“Approche un peu plus et tu verras,” articulai-je péniblement. Ma bouche bougeait comme si elle formait des mots pour la première fois.

“Eh bien voilà.” Raj se rassit et s’étira. L’engourdissement se dissipa dans les secondes qui suivirent, cédant la place à une douleur à la colonne. J’essayai de bouger. Apparemment, ils avaient utilisé des liens SerreVite, et m’avaient attaché à un tuyau contre le mur.

“Le tristement célèbre Kid Crimson de mèche avec l’Advocacy. Qui l’eut cru…” Raj secoua la tête, stupéfait et déçu. “Tu sais, après tout ce qu’on a traversé ensemble, j’espérais vraiment que tu t’en sortirais. J’étais convaincu au plus haut point que tu serais capable de dégommer Hannigan, et de t’en tirer à bon compte.”

“Voyons voir si j’ai tout compris,” dis-je, les mots sortant plus facilement désormais. Raj se décontracta, arborant ce sourire suffisant que je voulais réduire en bouillie. Concentre-toi. “Tu as tout manigancé : cette cargaison d’esclaves, cet idiot qui utilisait mon nom, la piste de preuves qui désignait Hannigan comme étant Caro, juste pour me pousser à assassiner quelqu’un ?”

“Impressionné ?”

“Tu sais, tu n’as pas besoin de gaspiller tout cet argent et ces ressources pour tuer un Sénateur. Tu peux payer des types pour s’en occuper. Ils ne t’ont jamais appris ça pendant les cours de super-criminel ?”

Le sourire de Raj s’élargit et il hocha la tête avec dédain.

“Oh, tu penses que ceci ne concerne qu’Hannigan,” dit-il enfin.

“Qui, alors ?” Je savais que cette souillure arrogante désirait par-dessus tout me le révéler, pour que je puisse voir à quel point il était impressionnant, mais il hésitait, donc je l’amadouai. “Je suppose que tu vas tuer Hannigan de toute façon, et me coller ça sur le dos. Quant ce sera fait, soit tu me tueras, soit tu me feras disparaître. Qu’est-ce que tu risques ?”

Raj se ravisa, et ne mordit pas à l’hameçon.

La porte s’ouvrit. Marque-de-laser entra avec quelques sacs et une tasse d’HydroGel. Il tendit la boisson à Raj et jeta les sacs sur le lit. C’était le LR-620, ma lame, et toutes les autres affaires restées dans le glisseur de Quell.

Raj but une gorgée d’HydroGel et ramassa le fusil.

“Dovkin t’a fait un prix correct pour ça ?”

J’ignorai la question et dévisageai Marque-de-laser, tentant d’imaginer la meilleure façon de lui faire du mal. Le sentiment était réciproque. Il m’assassinait lui aussi du regard.

“On devrait le tuer maintenant” dit-il. Raj leva les yeux de la lunette de visée.

“Pas possible. Il reste quelques heures avant qu’Hannigan ne meure, on a besoin que les légistes fassent coïncider la chronologie.”

“Flingue-le maintenant et balance-le dans une étoile” dit Marque-de-laser, les yeux rivés sur moi. Raj y réfléchit et se tourna vers moi.

“Qu’en dirais-tu ?”

“Probablement la meilleure chose à faire,” dis-je en regardant Raj. “Autrement, je vais tous vous tuer.”

Raj sourit.

“Tu vas me manquer, Ethan.”

*****

Une heure et demie s’écoula. Je devais étouffer la rage qui bouillait en moi pour parvenir à garder les yeux et les oreilles grands ouverts. Il y aurait forcément un moyen de me tirer de là. Je devais juste rester sur le qui vive, prêt à m’élancer. Raj tapait sur son clavier, et regardait de temps à autre l’écran mural. Marque-de-laser était à la fenêtre, en train d’observer la ville.

Les deux bandits revinrent après s’être débarrassés du corps de Quell. L’un des deux murmura quelque chose à Raj, qui hocha la tête. L’autre amena une chaise pour me surveiller. Il commença à fouiller dans la pile de mes affaires. Il trouva les menottes et les entraves de Quell.

“Eh, Gaz, mate ça” dit le bandit. Marque-de-laser/Gaz se retourna. “Pourquoi on ne se sert pas de ça ?”

“T’approche pas de lui” dit Raj, avec âpreté.

“J’essaie juste d’aider.” Il jeta les menottes sur le côté. Quelque chose attira le regard de Raj sur l’écran mural.

“Oh oh, Ethan” dit Raj. Il monta le son.

“-identifiée comme étant l’Agent Raina Quell. L’Advocacy n’a pas fait de déclaration officielle, mais des sources indiquent que les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être l’arme du crime, et effectuent tous les examens possibles.”

“Ça ne s’annonce pas bien” dit Raj, faussement inquiet. Je regardai devant moi, lui refusant la satisfaction d’une réaction. Raj se leva et commença à charger le LR-620 dans un sac. “Eh bien, j’adorerais poursuivre cette conversation passionnante mais, malheureusement, tu as un Sénateur à assassiner.” Raj se dirigea vers la porte. “Essaie de ne pas le tuer tout de suite.”

“Et s’il essaie de s’enfuir ?” répondit Gaz. Raj me jeta un coup d’œil et haussa les épaules.

“Tue-le deux fois.” Raj sortit. L’un des bandits l’accompagna. L’autre demeura avec Gaz. Le silence régnait, à l’exception du passage occasionnel d’un glisseur. Gaz sourit en se plantant devant moi. Il tira son flingue, le gardant le long du corps. Une dizaine de secondes passèrent. Je m’installai confortablement et levai les yeux vers lui.

“Descends-moi ou pas, mais décide-toi, Gaz.” Je déteste ces petits jeux d’intimidation.

“Je voulais juste te montrer quelque chose.” Gaz éjecta une balle du chargeur et la tint juste devant mes yeux. “Ceci va te perforer le crâne. C’est bizarre, hein ? Peu de gens ont l’occasion de contempler la chose qui les tuera.”

“Ouaouh. C’est profond, ça. Je comprends pourquoi Raj t’a recruté.”

Gaz sourit et s’installa dans la chaise en face de moi.

Nous restâmes ainsi une demi-heure de plus. Gaz ne cessait de lancer la balle en l’air et de la rattraper. Le bandit s’allongea sur le lit et se mit à zapper, tout en faisant des moulinets avec ma lame Vanduul.

J’essayais de deviner le plan de Raj. Hannigan allait faire une apparition au Bal du Gouverneur dans l’heure qui suivait. Je devais me tirer d’ici. En partie parce que Hannigan était innocent dans toute cette histoire, mais surtout parce que je voulais voir Raj échouer.

“Eh” dit le bandit. C’était un nouveau flash info à propos de Quell. Ils avaient déterminé mon ID à partir de mon flingue. Mon visage et mon nom étaient maintenant transmis à l’Advocacy et à la Police à travers toute l’UEE. Ils se mirent tous deux à rire.

“Tu devrais nous remercier de te tuer. Parce que tu es fini, mon ami” dit Gaz entre deux rires. Il n’avait pas tort. Si je me sors de ce guêpier, je me retrouverai avec de gros problèmes. Après le flash info, la diffusion en direct du Bal du Gouverneur reprit. Hannigan ne s’était pas encore manifesté.

“On peut en finir avec tout ça ?” dis-je. “Écouter parler deux imbéciles tels que vous doit être plus douloureux qu’une balle dans la face.”

Au diable tout ça. Il faut forcer les événements. Soit ça marche, soit je me fais descendre, mais j’en ai assez d’attendre. Je remontai en glissant le long du tuyau.

“Assieds-toi.”

“Non. Mes jambes sont fatiguées, et vu qu’apparemment je ne vais nulle part pour l’instant, j’aimerais les étirer.”

“C’est vraiment ce que tu veux ?” Gaz se leva, l’air bien sérieux désormais. Je l’agaçais. Tant mieux.

“Plus que tout,” dis-je, en le regardant droit dans les yeux. “Je regrette cependant de ne pas t’avoir démoli sur le terrain d’atterrissage.”

Gaz chargea ma balle dans son flingue. L’autre bandit était mal à l’aise.

“On devrait peut-être attendre encore, tu crois pas ?” dit le bandit avec nervosité, tandis qu’il se levait du lit. “Raj a dit-”

“Qu’il aille se faire foutre. Il n’est pas là” dit Gaz en armant la glissière.

“Raj a dit d’attendre. J’ai trop besoin du pognon pour aller à l’encontre de ses instructions,” dit le bandit, “donc tu peux le tuer si tu veux. Mais je n’ai rien à voir là-dedans.”

Le bandit sortit. Mes perspectives devinrent d’un coup beaucoup plus réjouissantes. Je continuais à regarder Gaz dans les yeux. S’il lève ce flingue, j’ai deux tours possibles dans mon sac.

Cependant, Gaz se retint. Il réfléchissait. Zut. Il n’avait pas fait machine arrière, ce qui était bon signe, mais les engrenages poussifs de son vaste crâne vide étaient néanmoins en train de tourner. Il rengaina son flingue. Encore zut.

“Tu sais. Je pense qu’une balle, c’est encore trop bien pour toi.”

“Vraiment ? Et tout ce temps qu’on a passé à faire connaissance?” je répliquai du tac-au-tac. Ça ne lui fit pas plaisir.

Il tira son couteau et se fendit. Je n’avais pas beaucoup de marge de manœuvre, mais je me décalai juste avant qu’il ne me poignarde. Au début, je ne sentis que l’impact de la lame. Puis la douleur commença à se répandre dans le sillage du choc. Mon mouvement de dernière seconde avait empêché la lame de porter un coup fatal, mais ça n’allait pas tarder à faire vraiment mal. Il se trouvait désormais tout près, cependant, donc un point pour moi.

“Ne crois pas que ça s’arrête là. On ne fait que commencer,” siffla-t-il entre ses dents serrées. Je percutai brutalement son nez avec mon front. Je sentis craquer le cartilage. Il tituba vers l’arrière, sonné, étreignant la fontaine de sang qui recouvrait son visage. Je me projetai vers le haut, refermai mes jambes autour de son cou, et le fis pivoter vers le sol. Il lâcha instinctivement le couteau tandis que ses mains s’élançaient pour desserrer l’étreinte de mes jambes.

La douleur dans ma poitrine atteignait maintenant son paroxysme. Mes bras donnaient l’impression d’être sur le point de se déboîter, mais je n’allais pas lâcher. Je ne pouvais pas me le permettre. Je serrai plus fort. Gaz suffoquait. Il se mit à cogner sur mes jambes, espérant se libérer en me faisant mal. Les coups devinrent progressivement plus faibles. Puis cessèrent. Je m’accrochai encore une minute, juste pour être sûr. Gaz était étendu pour le compte; mort, avec un peu de chance, mais en tout cas hors jeu.

D’un coup de pied, je fis glisser le couteau sur le tapis jusque dans mes mains, et commençai à couper le SerreVite. On frappa à la porte.

“T’as fini ?” dit le bandit. Le SerreVite tomba. La porte s’ouvrit. Je plongeai vers Gaz et arrachai le pistolet de son étui. Le bandit eut à peine le temps de comprendre avant que je ne lui mette trois balles dans la poitrine. Il trébucha en arrière dans le couloir et s’effondra en glissant contre le mur.

J’abaissai le flingue et examinai ma blessure. Il y avait assez de serviettes à disposition pour un bandage temporaire, mais je devais trouver une Station Médicale si je ne voulais pas me vider de mon sang.

Je rassemblai mes affaires et m’appropriai le pistolet de Gaz, son MobiGlas, ainsi que le MaxOx P4 du bandit avant de franchir la porte. Au milieu du couloir, je réalisai que j’avais oublié quelque chose.

Je revins sur mes pas et tirai deux balles dans la tête de Gaz.

*****

Je m’élançai dans les rues. La pluie s’était interrompue, et la ville semblait propre pour l’instant. Dix minutes plus tard, je fonçais dans la circulation dans un autre glisseur volé, en direction du Bal du Gouverneur. En écoutant les infos, j’appris que Hannigan ne s’était toujours pas montré. C’était bien, mais ça ne m’avançait pas beaucoup. Raj pouvait être en planque dans un grand nombre d’immeubles. Je devais le débusquer, l’obliger à changer de plan. J’appelai donc les flics.

“Services de secours.”

“Quelqu’un va assassiner le Sénateur Hannigan,” dis-je. Il y eut un silence.

“Je vous demande pardon ?” dit l’opérateur.

“Le Bal du Gouverneur. Il y a un tireur embusqué.”

“Je vous mets en relation.” L’opérateur disparut avec un clic. J’évitai un bus et enfonçai l’accélérateur. Finalement, une nouvelle voix se fit entendre sur la ligne.

“Qui êtes-vous ?”

“J’ai des informations selon lesquelles quelqu’un va attenter à la vie du Sénateur. Ne le laissez pas se rendre au Bal du Gouverneur.”

“Qui êtes-vous ?”

“Ça n’a pas d’importance.”

“D’accord.” La voix fit une pause. “Merci de vous en être inquiété. Nous allons nous en occuper.”

“Je vous dis que si vous l’amenez devant les projecteurs, sa tête volera en éclats dans la seconde qui suivra.”

“Et d’où tenez-vous cette information ?” Sa voix m’indiquait qu’il ne me croyait pas. Il gagnait du temps pour me localiser. Je raccrochai.

Il était temps de trouver un nouveau plan.

Je rejoignis l’autoroute qui passait le long du fleuve. J’examinai ma blessure. J’avais perdu beaucoup de sang, ce qui allait devenir un vrai problème sous peu.

Le Bal du Gouverneur avait lieu à quelques milliers de mètres au large de la côte. La plate-forme flottante se mouvait lentement, parallèlement à l’autoroute. D’après la reconnaissance que j’avais effectuée, je savais que les protocoles de sécurité comptaient un bouclier anti-projectile que la plupart des armes ne pouvaient pas pénétrer. Le LR-620 serait quant à lui à peine ralenti. C’était en partie pour cela que je l’avais choisi.

Les infos annoncèrent que Hannigan venait d’arriver et qu’il était sur le point de prononcer son discours. Je quittai l’autoroute avec mon glisseur et fonçai droit sur la plate-forme. Je rechargeai la carabine P4 et abaissai la fenêtre.

Aux actualités, Hannigan était arrivé et apparaissait sous un tonnerre d’applaudissements. J’appuyai le P4 sur le bord de la vitre et pressai la détente. La batterie libéra sa charge et arrosa de tirs de laser le Bal du Gouverneur. Le bouclier anti-projectile s’embrasa pour absorber les tirs, mais j’avais capté leur attention. Les donateurs à 15000 crédits la place hurlèrent dans la bousculade. Le service de sécurité de Hannigan l’évacua de toute urgence en lieu sûr. Le commentateur des infos annonça fébrilement que le Bal était attaqué.

Je fis volte-face vers la ville avec le glisseur avant même que les flics n’aient le temps de se ressaisir. J’aurais aimé que ce soit aussi facile, mais Raj n’allait pas renoncer à Hannigan. J’étais convaincu qu’il avait des plans de secours, mais maintenant il allait devoir les mettre à exécution, ce qui signifiait qu’il allait devoir se déplacer.

Je ramenai le glisseur dans la circulation dense du réseau urbain. Je me mis à faire le tour des cinq ou six immeubles assez hauts pour permettre à Raj d’avoir un bon angle pour tuer Hannigan. Soudain, le MobiGlas de Gaz se mit à sonner. Je décrochai mais ne dis rien.

“Gaz, on a eu un problème. T’as pas intérêt à l’avoir déjà tué.” C’était Raj.

Il semblait essoufflé. Je m’efforçai d’écouter le bruit de fond, à la recherche de quelque chose de reconnaissable. J’entendis le hurlement strident de la sirène d’un camion d’éboueurs.

Puis je l’entendis par ma vitre. Je regardai tout autour. Raj était là, en train de jeter son sac dans un glisseur en attente.

“Gaz !” cria Raj, puis il marqua un silence. “Ethan ?”

Je raccrochai et fit demi-tour pour les suivre. Le bandit quitta la voie principale et fila dans les rues secondaires. Profitant de l’absence de badauds, je poussai mon glisseur à fond et me hissai à leur hauteur. Raj regarda de mon côté à l’instant où je fis jaillir le P4 par la vitre et ouvris le feu. De rapides tirs de laser crépitèrent sur l’aile de leur glisseur. Le bandit ferma l’angle et plongea. Je le suivis.

Je les poursuivis, évitant les trottoirs et escaliers de secours. Le bandit était doué, plein de maîtrise. Soudain, la vitre arrière du glisseur de Raj explosa. Un projectile tiré par le LR-620 pulvérisa mon pare-brise et vaporisa le siège du passager. Il rechargea pour un nouveau tir.

Je fis une embardée et piquai au moment où il ouvrit de nouveau le feu. J’appuyai le P4 sur le tableau de bord et ajustai mon tir. Je les arrosai en priant. Le châssis de leur glisseur fut perforé de haut en bas. Des fluides commencèrent à s’échapper. Il y eut une détonation, et de la fumée jaillit. Les stabilisateurs de secours entrèrent en action. Je n’arrêtai pas de tirer.

Le bandit tenta de tourner, mais j’avais dû toucher le circuit hydraulique car le virage fut particulièrement mou. Trop mou. Le glisseur se fracassa contre l’angle d’un mégacomplexe. Il dégringola le long du bâtiment et s’écrasa dans la rue en contrebas.

Je virai brusquement et posai le glisseur. Quelqu’un s’approchait pour offrir de l’aide. Il me vit arriver le pistolet à la main, et décida de rester en dehors de tout ça.

La porte côté passager s’ouvrit et Raj s’en extirpa en s’écroulant. Son sang suintait d’une dizaines de coupures et d’entailles. Il s’éloigna en rampant. Sa jambe était écrasée juste en dessous du genou et laissait une traînée de sang visqueux sur la chaussée. Je l’attrapai par sa jambe mutilée et le forçai à se retourner.

Je jetai un œil au conducteur. Il s’était encastré dans le tableau de bord, dans un véritable enchevêtrement de sang et d’os. Je reportai mon attention sur Raj, qui suffoquait.

“Je crois que tu m’as eu, Ethan” dit-il en crachotant.

“Tu m’as dit que le but du jeu n’était pas de tuer Hannigan,” dis-je. “Explique-toi.”

Raj cracha du sang.

“Hannigan n’est rien. Il correspondait juste à ce qu’il recherchait.”

“Qui ça ?”

“Caro” avoua Raj. “Il a trop de notoriété. Tout le monde commence à connaître ce nom, donc il a décidé de se rebaptiser.”

“Alors Caro compte repartir de zéro,” dis-je en rassemblant toutes les pièces du puzzle. “Il trouve donc une cible qui pourrait se substituer à lui. Il se met à disséminer des indices étayant le mensonge, afin de satisfaire n’importe quelle enquête.”

“Puis il se fait assassiner par un criminel connu pour tuer les esclavagistes.” Raj eut un sourire sanglant, qui semblait presque jubiler.

“Le vrai Caro se trouve un nouveau nom, bâtit une nouvelle organisation, et tout le monde n’y voit que du feu.”

“T’es impressionné, maintenant ?”

“Peut-être.” Malgré tout le sang que j’avais perdu, je ne mentais pas. C’était très astucieux.

“Tu veux bien m’aider, maintenant ? Je t’offre Caro” proposa-t-il. Je hochai la tête, rengainai le pistolet, et l’empoignai par la gorge. Il redevint nerveux. “Ethan, tu m’écoutes, je peux t’offrir Caro.”

“Je sais.”

“Ethan, qu’est-ce que tu fais ?”

“C’est toi qui voulais faire de moi un assassin.”

“Ethan, je t’en supplie-”

Je le frappai. Malgré ma blessure, mes forces refirent surface pour cela. Je le frappai encore et encore. Il me sembla l’entendre dire qu’il pouvait me laver des accusations du meurtre de Quell, mais je n’écoutais plus rien. Je ne contrôlais plus rien. Ma rage voulait me consumer, et je la laissais faire.

Finalement, je m’arrêtai. Plus qu’un corps, ce qu’il restait de Raj était de la charpie. Une foule s’était rassemblée. Ils regardaient, abasourdis.

Je me remis sur pied et me mis en marche. La foule s’écarta de mon chemin.

*****

Deux semaines plus tard, je retrouvais l’espace. J’avais failli mourir en cherchant un médecin. Redevenu valide, je me rendis compte que j’avais un problème de transport. L’Advocacy surveillait forcément mon vaisseau, donc il me fallait de nouvelles ailes. Je finis par m’emparer de celui de Raj.

Je n’arrêtais pas de repenser aux derniers mots qu’il avait hurlés. Si je l’avais épargné, peut-être Raj aurait-il vraiment pu m’innocenter du meurtre de Quell. Rien n’était moins sûr. Il s’agissait probablement encore d’un tissu de mensonges.

Kid Crimson est donc désormais un meurtrier, un tueur d’Agent de l’Advocacy. Je ne peux plus rien y changer. L’acte que je n’avais pas commis allait me hanter pour toujours.

Ainsi va l’univers, j’imagine.

FIN

——-

L’heure magique. Le ciel tourna au mauve, tandis que le soleil cédait la place à la nuit. Les lumières s’allumèrent en clignotant dans les immenses gratte-ciels de New York. Dans la suite du dernier étage, les lumières étaient éteintes. Le bal des glisseurs se reflétait sur le sol recouvert de parquet ciré. Deux écrans muraux brillaient devant la table en marbre. Les gros titres du soir; un tireur avait ouvert le feu à un Bal du Jour du Citoyen sur Terra. Heureusement, il n’y avait aucun blessé. Le Sénateur Hannigan avait fait la déclaration suivante…

Cet écran s’éteignit. L’autre se connecta à la base de données de l’Advocacy. Le dossier d’Ethan Salassi, alias Kid Crimson, apparut sur le mur.

Raj l’avait visiblement sous-estimé.

“Caro” ne commettrait pas la même erreur.

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12846-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-10

Conception de l’IA pour le mode Vanduul Swarm

Note : IA signifie “Intelligence Artificielle”, et le mode Vanduul Swarm correspond au mode où le joueur affronte des vagues d’ennemis contrôlés par l’ordinateur, avec pour seule aide deux Hornet eux aussi contrôlés par l’ordinateur.

 

 

Conception de l’IA pour le mode Vanduul Swarm

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Le mode Vanduul Swarm fut initialement accessible pour les donateurs le 4 Juin. Nombreux sont ceux qui attendaient avec grande impatience de pouvoir poser leurs mains sur ce module, de voler pour la toute première fois avec leurs vaisseaux et de s’engager dans leur tout premier combat spatial dans l’univers de Star Citizen. Pour notre petite équipe d’Edinburgh en Écosse, ce fut tout aussi important – mais pour des raisons différentes.

 

Nous sommes l’équipe qui se cache derrière Kythera, le programme d’intelligence artificielle utilisée dans Star Citizen qui fit ses débuts dans la version V.08 de l’Arena Commander. Nous savions ce que vous verriez et ce que vous expérimenteriez car nous avons retravaillé, testé, modifié et paramétré cette IA pendant des semaines entières. Malgré cela, il restait des éléments pour lesquels nous n’étions sûrs de rien lorsque nous attendions les premiers retours des donateurs.

 

Avions-nous correctement dosé la difficulté ? Restait-il un bug majeur ou un exploit (note : un exploit est un bug que les joueurs peuvent utiliser à leur avantage, il est souvent considéré comme une tricherie) que nous aurions loupés ? Vous amuseriez-vous ?

 

Nous avons une grande expérience dans le développement de jeux vidéo mais cette sortie était personnelle – et subite. Quelques heures après que notre création magique fut approuvée, des vidéos démonstratives étaient diffusées dans le monde entier. Vous étiez plus de 33 000 à l’essayer dans les douze premières heures après la sortie du module.

 

Le meilleur moment lors de notre connexion sur Twitch fut de voir un joueur intrépide apprendre sur le tas et tenter de dompter sa machine devant des milliers de spectateurs.

 

Et il semblait apprécier l’expérience.

 

 

Un numéro d’équilibriste

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Après tout, l’amusement était tout ce dont il était question. Chez Moon Collider, nous pensons que vous autres donateurs aidez à bâtir le jeu le plus ambitieux actuellement en développement – mais cette vision, ce réalisme et cette immersion ne seraient rien si vous n’estimiez pas que le jeu était divertissant. Et parce que nous sommes les développeurs de l’IA de vos adversaires pour le mode Vanduul Swarm, nous étions en première ligne de ce combat pour le divertissement. Finalement, tout se limita à de l’équilibrage.

 

Alors que d’autres équipes ajustaient la puissance des armes, les modèles de vol et les types de contrôle pour assurer la première expérience de combat spatial la plus réussie possible, nous travaillions sur les adversaires contrôlés par l’ordinateur avec Ben et Will. Les deux concepteurs de l’équipe mancunienne se sont évertués à rendre cette expérience amusante. Et alors que ces systèmes sous-jacents changeaient sous nos pieds, les Scythes devaient s’adapter : quand les missiles devenaient moins puissants, nous pouvions y avoir recours plus souvent; quand l’assistance au pilotage donnait plus de répondant au vaisseau du joueur, les Scythes pouvaient faire preuve de plus d’agilité.

 

Le développement du mode Vanduul Swarm ne devait pas seulement être un premier aperçu du module de dogfight, son but était également de servir de mission d’entraînement : la première occasion de voler à bord d’un vaisseau spatial dans l’univers de Star Citizen. Il y a beaucoup à apprendre, et ce n’est pas amusant si vous êtes pulvérisés avant même d’avoir compris comment fonctionnent les contrôles.

 

Vous saurez désormais que les Vanduul arrivent par vague : il y en a quinze en tout, chacune plus terrifiante que la précédente. Nous nous sommes assurés que la quinzième vague soit un défi, même pour les meilleurs joueurs (personne dans l’équipe de développement n’avait réussi à la dépasser avant la sortie du module mais il semblerait que certains parmi vous aient réussi, comme nous l’espérions). Il est cependant facile de rendre une IA violente. Nos premiers soucis dans la conception, et les plus coriaces, survinrent dans la première vague alors que nous savions que les Vanduul feraient face à des bleusailles, mettant la pause régulièrement pour consulter la notice de vol.

 

 

Exhibition des faiblesses

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Vous pensez peut-être que les programmeurs d’une IA souhaitent que celle-ci soit aussi intelligente que possible, mais en vérité il s’agît d’une affaire plus compliquée. Les meilleures tactiques pour une IA ne paraissent pas forcément intelligentes pour un joueur (et encore moins amusantes). Même si l’IA des Vanduul ne “triche” pas – étant donné qu’elle n’a pas accès aux informations que seul un joueur humain pourrait consulter et elle ne répond pas aux même règles physiques – celle-ci peut traiter l’information beaucoup plus rapidement et y répondre de façon plus précise que la plupart des joueurs expérimentés ne le feraient. De ce fait, afin de rendre les combats équitables avec ses adversaires, nous avions pour obligation de lui attribuer des faiblesses autant que des forces.

 

Il est rare de s’en sortir facilement la première fois. Dans l’une des premières versions du mode Vanduul Swarm, nous avions simplement baissé la précision du ciblage des ennemis. Cela semblait fonctionner à merveille, jusqu’à ce que nous constations que les Scythes rateraient le joueur même si celui-ci restait parfaitement immobile dans l’espace ! (Nous avons donc modifié ce paramètre pour vous forcer à varier votre allure, mais on dirait que certains joueurs s’en sortent très bien en mode découplé, leur vaisseau ressemblant plus à une tourelle volant en ligne droite – peut-être devrions-nous resserrer ce paramètre ?)

 

Nous souhaitions également mettre l’accent sur un style particulier de combat dans nos affrontements. En PvP (note : Player vs Player, ou Joueurs contre Joueurs en Français), vous pouvez être sûrs que les vaisseaux se fonceront droit les uns dans les autres en faisant feu à volonté, ce qui peut se terminer comme une joute médiévale. Mais nous estimons que l’attente principale des joueurs c’est l’adrénaline que procure une chasse – l’occasion de coller un ennemi par derrière et poursuivre sa proie au milieu du feu nourri. C’est pourquoi nous avons programmé les Vanduul pour partir en retraite, un peu comme s’ils vous incitaient à les suivre la plupart du temps, et pour être sûrs que vous puissiez vous adonner à ces courses-poursuites.

 

Mais est-ce que l’IA vous laissera toujours l’emporter ? Absolument pas. Nous avons peut-être freiné les capacités des Scythes dans le mode Vanduul Swarm, afin d’être sûrs que tout le monde trouve son propre niveau de difficulté avec le temps et nous espérons que vous ressentirez nos efforts pour réussir cette entreprise. Cependant si vous avez réussi à atteindre les dernières vagues, vous savez que l’élite des Vanduul vous réserve plus de difficultés. Et soyez bien sûrs que, pour les raisons mentionnées ci-dessus, la conception de l’IA pour le mode Vanduul Swarm diffère de ce que nous prévoyons de faire dans l’univers de Star Citizen, où vous croiserez des pilotes contrôlés par l’ordinateur aussi fourbes et impitoyables que les meilleurs des pilotes humains.

 

 

Une nuée alien avec de la personnalité

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Chris a toujours mis l’accent sur l’importance de la personnalité des adversaires contrôles par l’ordinateur dans Star Citizen. En réponse de quoi nous avons établi un grand nombre de paramètres ajustables et de profils afin de gérer l’IA, Ben Sharples s’en est d’ailleurs servi à bon escient à Manchester.

 

Ces vaisseaux qui vous foncent droit dessus sont peut-être des Scythes, mais ils sont tous différents. Vous aurez sans doute remarqué que leurs aptitudes varient – par exemple, les boss ont des missiles alors que les troufions n’en ont pas. Mais avez-vous remarqué que chaque boss engage le combat avec vous d’une façon qui lui est propre ?

 

Le premier boss que vous croiserez s’appelle Little King (note : “Petit Roi” en Français), il est programmé pour rester à bonne distance de votre vaisseau et déployer des contremesures en cas d’approche de missiles, vous attirant ainsi loin de la bataille. En revanche, le second boss – nommé The Priest (note : “Le Prêtre” en Français) – est un combattant de proximité qui se rapprochera autant que possible de vous et vous infligera des dégâts au cours de percées brèves et terrifiantes. (D’ailleurs, il y a une certaine rumeur sur les forums qui veut que les Scythes essaient de se crasher sur votre vaisseau. Mais ce n’est pas vraiment le cas. C’est simplement la manière qu’a ce boss de vous dire bonjour !)

 

Vous constaterez que ceci sera d’une toute autre autre ampleur dans l’Univers Persistant et Squadron 42, où des pilotes solitaires travailleront pour arriver à leurs propres fins sur le long-terme comme à court-terme, et où leur attitude face à vous sera influencée par leurs expériences et les tactiques de combats qu’ils auront apprises.

 

Créer ces profils constitueront toujours un travail difficile, que ce soit pour les concepteurs ou pour nous qui leur fournissons les outils nécessaires à leur travail. Mais nous avons aussi constaté que de simples détails peuvent faire la différence dans le mode Vanduul Swarm : c’est le cas de l’attribution de noms aux pilotes. Même si “Boss1” et “Boss2” agissent différemment, leur attribuer un nom comme “The Priest” reflète davantage leurs comportements et leurs natures et nous permet de voir plus loin que leur simple apparence.

 

(À l’origine, les alliés du joueurs étaient surnommés “Ben” et “Willus – allez savoir pourquoi – et bien que cela nous chagrina de les abandonner, il faut avouer que “Warlord” et “Vixen” leur donne un côté plus agressif.)

 

 

Des Hornets amicaux

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Pour finir, jetons un coup d’œil aux deux alliés qui vous tiennent compagnie durant votre mission. Ceux que nous avons appelés “Warlord” et “Vixen” sont loin d’être des pilotes experts, mais nous pensons qu’ils tiennent plutôt bien leur rôle : celui de cibles alternatives servant à distraire les Vanduul à votre poursuite. Ceci vous donne la possibilité de choisir qui affronter et de constater que des combats spatiaux glorieux ont lieu aux alentours – ça rend toujours mieux quand c’est les autres !

 

Vous pensez probablement que nous l’avions prévu tel quel depuis le début, mais ce n’est pas le cas. Les coéquipiers ont été ajoutés à la dernière minute – un éclair d’inspiration de Will Greenough, concepteur au studio Foundry 42 qui se situe en bas de la rue où nous siégeons à Manchester. Ajouter une IA amicale à un stade si avancé du développement serait, en temps normal, une tentative plutôt périlleuse – j’admets que nous étions nerveux à l’idée de voir apparaître de nouveaux problèmes. Mais en réalité, les Hornets contrôlés par Kythera se combattaient l’un l’autre bien avant que des joueurs humains ne puissent prendre part au combat.

 

Nous n’avions donc pas à ajouter de code. Il n’y avait aucun niveau à paramétrer, puisque les comportements n’ont jamais été préconçus – Kythera est une IA conçue pour prendre des décisions logiques, et non pour suivre aveuglément les consignes imposées par les concepteurs.

 

En fait, lorsque nous entendîmes parler de cette idée pour la première fois, Will l’avait déjà testée et il nous a affirmé que “celait donnait pleinement vie à la scène”. Nous estimions que c’était un pari osé, mais nous nous sommes lancés !

 

 

Prochaine étape : l’Univers

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Alors, quelle est la prochaine étape pour Kythera dans Star Citizen ? Maintenant que le module de dogfight est disponible, nous nous tournons vers le développement de l’IA pour le reste du jeu – et nous avons encore beaucoup de travail à accomplir !

 

Le jour du lancement de l’Arena Commander, nous étions à Manchester pour la réunion Squadron 42. Donc nous avons eu un important rappel de tout ce qui restait à accomplir sur l’IA pour le reste de l’univers Star Citizen – en particulier pour la jouabilité du mode FPS et la gigantesque diversité de population qui donnera vie à l’Univers Persistant. Nous évoquons certains de ces défis à relever sur notre site web.

 

Il y aura des améliorations progressives au mode Vanduul Swarm… mais si cela prendra du temps d’ajouter de nouvelles fonctionnalités, soyez sûrs que c’est parce que nous travaillons sur de toutes nouvelles façons de jouer que vous rêvez de voir.

 

De plus, nous ne pouvons vous dire à quel point nous chérissons vos retours. C’est difficile pour nous de les trouver et de les lire tout en développant le jeu ! Mais nous n’avons jamais de contact plus direct avec vous autres joueurs, et nous sommes extrêmement reconnaissants de votre soutien. Nous espérons que vous continuerez de partager vos impressions (et de nous faire part des bugs que vous rencontrez !) jusqu’au jour de la sortie finale.

 

Nous espérons que vous vous êtes amusés avec le mode Vanduul Swarm, il ne s’agît cependant que de la première étape et nous avons hâte de donner vie au reste de l’univers.

 

 

Traduction depuis l’Anglais par Hotaru, relecture par Aelanna – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/13983-AI-Design-In-Vanduul-Swarm
Merci de contacter l’auteur de cet article pour toute remarque ou faute éventuelle.

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 9

À plusieurs pâtés d’immeubles du poste de police, Quell attendait patiemment que je force la porte d’un glisseur. J’avais choisi un modèle plus ancien pour ne pas avoir à utiliser de crack informatique, juste de bons vieux outils.

“J’espère que ceci ne sera pas ajouté aux chefs d’accusation,” dis-je en crochetant la serrure.

“Je n’ai pas encore décidé.” Elle restait à l’affût des nettoyeurs.

“Tout ce que je dis, c’est qu’on pourrait qualifier ceci de piège,” dis-je tout en bricolant le démarreur. “Vous savez, ça irait un peu plus vite sans les menottes.”

“Eh bien, la vie est injuste.”

Deux minutes plus tard le moteur crachota, avant de démarrer.

Quell prit la chambre la moins chère, dans le moins cher des trous à rat. Il y avait des gouttelettes de sang séché sur la tête de lit. Les volets roulants de la fenêtre étaient coincés par la rouille. Ça puait le tissu humide et moisi. Je ne voulais rien toucher.

“Vous ne pouviez pas raquer pour une meilleure piaule ?” Je jetai un un coup d’œil à la salle de bain, plus par curiosité morbide qu’autre chose. Je ne fus pas déçu.

“C’est discret.”

“Comme le serait un endroit doté d’une plomberie. On en trouve plein dans le coin.”

Quell alluma l’écran mural et le fit défiler jusqu’à ce qu’elle trouve les infos. Ils passaient un reportage sur la prochaine saison de Sataball, donc elle marcha jusqu’au bureau. J’essuyai la crasse sur une chaise et la traînai à côté d’elle.

Elle activa l’éclairage et examina le badge qu’elle avait pris sur le cadavre du gros bras. Il me semblait officiel, mais d’un autre côté, j’étais toujours parvenu à éviter de les regarder de trop près.

“Vous voyez ? Il a des gens dans votre propre service.”

“C’est un faux” dit-elle sans la moindre hésitation. Elle gratta les puces encodées, incorporées dans le badge pour permettre à l’agent de contourner les protocoles de sécurité. C’étaient des autocollants. “Et un des plus grossiers qu’il m’ait été donné de voir, qui plus est. Quelqu’un a fabriqué ce truc dans l’urgence.”

“Très bien, ce n’étaient pas des Agents de l’Advocacy ripoux. Hannigan savait quand même que vous alliez m’amener à ce poste, et a simplement déguisé des bandits pour faire le boulot.”

“Ou cela aurait très bien pu être n’importe quel autre criminel que vous avez contrarié par le passé. Peut-être quelqu’un avec un bon technicien à son service, capable d’accéder aux canaux de la police.” Elle s’installa plus confortablement et me regarda avec suspicion.

“Réfléchissez-y. Hannigan est membre du Sous-Comité pour le Développement et l’Expansion, ce qui signifie qu’il a accès à des planètes pleines de travailleurs sans papiers. Il a l’influence politique qui lui permet de surveiller et manipuler les enquêtes Impériales. Ça explique comment Caro a pu rester aussi insaisissable.”

“Je ne sais pas. La théorie de l’homme qui joue au politicen le jour et au cerveau d’une organisation criminelle de nuit me paraît un peu tirée par les cheveux.”

“N’est-ce pas exactement la même chose ?”

Raina Quell se mit à rire. Elle effectua une recherche sur la photo de l’ID du gros bras. Il avait un casier, et bien rempli avec ça. Piraterie, agression, meurtre-sur-commande… c’était un voyou polyvalent, mais rien de tout ça ne le rattachait à Hannigan. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

“Cet écran peut rediffuser ?” demandai-je en montrant l’écran mural.

“Je ne sais pas, probablement.”

“Dans une meilleure piaule, la question ne se poserait pas.” Je lui passai devant pour atteindre l’écran.

“Lâchez l’affaire.” Elle me foudroya du regard.

Je consultai l’archive des infos de SSN News, lançai le passage sur le discours de Hannigan, et avançai image par image jusqu’à ce que je voie Marque-de-laser.

“C’est ce type. Sur le terrain d’atterrissage, il a abattu le trafiquant qui prétendait impliquer Caro.”

Quell s’avança vers l’écran pour mieux le regarder. Elle se pencha encore un peu plus près pour examiner la bouillie de pixels. “L’image est trop compressée pour pouvoir en retirer une ID.”

Elle jaugeait mon histoire. Je ne savais pas de quel côté elle allait pencher, mais j’avais besoin que ce soit du mien.

“Je vous parie ma liberté.”

Quell me regarda, l’air amusée.

“Je suis sérieux. Si je me trompe, je vous laisserai m’attraper.” C’était la deuxième fois que je la faisais rire.

“Vous me laisserez ? Je vous ai déjà attrapé.”

Je laissai tomber les menottes. Je m’étais saisi de la clef lorsqu’elle était passée devant moi. “J’allais garder ça pour plus tard, peut-être la prochaine fois que vous m’auriez laissé dans la voiture…”

Je déverrouillai les entraves à mes pieds, les posai sur la table, et m’adossai au mur. Quell avait déjà son arme braquée sur moi.

“Pour vous, c’est du gagnant-gagnant. Si j’ai raison, vous faites tomber le trafiquant le plus notoire de la galaxie. Si je me trompe, vous m’avez, moi. Qu’en dites-vous?”

*****

Quell se tut cinq minutes puis fixa deux règles. Un, je ne pouvais pas porter d’arme. Deux, si je disparaissais de sa vue, elle prendrait ça pour une tentative d’évasion, me retrouverait, et m’abattrait.

Maintenant, nous étions de nouveau dans le glisseur volé, en route vers les Archives de SSN News afin de regarder les images non compressées de Hannigan pour essayer d’obtenir l’identité de Marque-de-laser. Tout d’abord, j’avais une requête personnelle : nous devions retourner au poste de police. Je pouvais me séparer de la plupart de mes affaires, mais pas d’un certain objet dans le coffre de son véhicule.

Quell arriva en vue du poste et fit ralentir le glisseur. Il y avait des flics partout, en train d’évaluer les dégâts. Heureusement, elle s’était garée un peu plus loin. Nous finîmes donc à pied. Deux flics nous dévisagèrent au passage.

“Ça vous dérange de me dire ce qui est tellement important ?” me siffla-t-elle. “Pour ce que nous en savons, ils pourraient encore être là. À observer.”

“Vous verrez bien.” Nous atteignîmes son glisseur. Elle approcha du coffre et l’ouvrit. À l’intérieur, il y avait le LR-620 et l’un de mes sacs. J’ouvris le sac et en sortit la lame Vanduul. Voilà qui piqua sa curiosité.

“C’est ce que je pense ?”

“Ouaip.” Me conformant à la règle n°1, je la lui tendis. “Ne la perdez pas.”

“Je croyais que seuls les Vanduul avaient le droit d’en porter. N’importe quelle autre espèce se verrait traquée impitoyablement.” Elle admira avec fascination le remarquable savoir-faire dans le travail du métal; raffiné, finement ouvragé, et élégant par sa simplicité.

“Exception particulière.” Je jetai un coup d’œil en direction du poste. Un flic nous observait.

“Curieuse d’entendre cette histoire.”

“Plus tard. On devrait se bouger.”

C’est incroyable, tout ce que peut vous apporter un peu d’autorité. Aux archives de SSNtv News, dès lors que Quell montra son badge, nous pûmes bénéficier de toutes sortes de privilèges et permissions. Je dégustai une fantastique tasse de thé tandis qu’ils retiraient les puces de sauvegarde originales de la caméra.

“C’est incroyable. J’aurais dû devenir flic” dis-je, en terminant ma tasse. “Là, vous me faites vraiment retourner ma veste.”

“Un peu de sérieux. Vous n’auriez pas survécu à l’entraînement.” Quell eut un grand sourire.

“J’ai vu des régiments de l’Advocacyà l’entraînement. Moi aussi, je sais courir.” Je fis signe à la stagiaire pour qu’elle m’amène une autre tasse. Elle rit pour la troisième fois.

Le responsable des données, extrêmement guindé, surgit de l’arrière et s’excusa pour le contretemps. Il nous conduisit à une baie de visionnage. Après avoir passé au crible des heures et des heures d’images, nous parvînmes enfin au moment de vérité. Avec la résolution non compressée, nous pourrions voir jusqu’à la moindre goutte de sueur sur son front. Obtenir une identification serait chose aisée.

À l’écran, Hannigan acheva son discours, commença à quitter la scène, et sortit du cadre.

Nous échangeâmes un regard. Quell revint en arrière et relança la lecture image par image. Le résultat fut identique.

Marque-de-laser n’y était pas.

*****

Nous rentrâmes précipitamment à l’hôtel pour tirer tout ça au clair.

“Quelqu’un l’a implanté directement dans la diffusion. Avez-vous la moindre idée de la difficulté que cela présente ?” Je conduisais, le cours de mes pensées allant encore plus vite que le glisseur.

“Quiconque s’est introduit dans la diffusion de SSN a dû laisser des traces. Ce qui signifie que nous pourrions les suivre, ou du moins commencer à nous faire une idée de qui tire les ficelles dans cette histoire.” Quell y réfléchit un instant. “Quelles sont vos compétences en informatique? ”

“Certainement pas au niveau qu’il nous faut, mais je peux faire appel à un type.”

“On peut lui faire confiance?”

“Eh bien, c’est un criminel, donc techniquement non, mais nous savons qu’ils surveillent les canaux de l’Advocacy, donc nous n’avons pas beaucoup d’alternatives.”

De retour à la chambre, j’appelai Raj Benny. Il avait compté parmi les meilleurs craqueurs de systèmes, avant de passer aux crânes. Par chance, il était justement sur un boulot d’extorsion de protection dans le système, et pouvait nous rejoindre le lendemain matin.

“Regardez ça,” dit Quell en passant sur l’écran le dossier du gros bras du poste de police. Je parcourus les données. Ça semblait à peu près inchangé.

À peu près.

Un nouvel élément avait été ajouté, enfoui dans la chronologie des crimes. Le dossier disait maintenant qu’il avait servi dans l’armée dans une unité obscure, et avait été révoqué pour manquement à l’honneur.

“Hmmm. C’est bizarre, ça.”

“Pas vraiment,” dit Quell, arborant un sourire satisfait. Elle afficha une autre page, s’enfonça dans son siège et attendit que j’aie l’air impressionné. L’unité dans laquelle il avait prétendument servi était l’une des unités de défense assignées à un système en cours de développement. Donc ça le rattachait au Sous-Comité pour le Développement et l’Expansion, et donc par là-même, à Hannigan.

Quell se leva d’un bond, revigorée, et s’approcha de l’écran.

“Ce sont de parfaites pièces de puzzle cherchant à démontrer que Hannigan est vraiment Caro. Assez obscures pour qu’aucun enquêteur n’aie l’impression de se faire mener en bateau.”

“Ou un assassin potentiel qui aurait une rancune contre les esclavagistes.”

“Exactement.” Quell se retourna et me regarda. “Ils voulaient vous pousser à faire des recherches, et ont bâti ce récit à votre intention.”

“Et donc, qui est derrière tout ça ? Qui souhaite la mort de Hannigan ?”

“Eh bien, maintenant nous savons où commencer nos recherches. Je veux dire, qui a des comptes à régler avec Hannigan ?” dit-elle. Je secouai la tête. C’était incroyable. Elle me regarda en souriant. “On dirait que vous allez perdre ce pari.”

“On dirait.”

Nous passâmes la nuit à discuter et à nous plonger dans la vie de Hannigan. Ses rivaux en politique. Ses contacts dans le monde des affaires. Des promoteurs qu’il aurait pu contrarier. Même son ex-femme. A la fin, la liste des suspects potentiels était longue.

Le soleil pointait à travers les volets rouillés lorsqu’on frappa à la porte. Raj me fit aussi sonner pour confirmer que tout allait bien. C’était une vieille astuce. Frapper sans sonnerie signifiait qu’il y avait du grabuge.

Quell se mit bien en vue; la main sur son arme, juste au cas où.

J’ouvris la porte. Raj se faufila à l’intérieur. On aurait dit qu’il n’avait plus dormi depuis que je l’avais vu au centre d’expédition de Covalex. À l’instant où il aperçut Quell, sa main se précipita vers son arme. Je m’interposai entre les deux.

“Doucement, Raj. Elle est réglo.” Je levai les mains. Quell fit de même.

“C’est quoi ce bordel, Ethan ?” Il regarda atour de lui avec méfiance. “T’es du côté de la loi, maintenant ?”

“Fais-moi confiance. Quand t’auras entendu ça…” dis-je. Le Tevarin se détendit lentement. Nous lui expliquâmes. Tout : l’assassin furtif, la piste vers le Faux-moi, Marque-de-laser et Hannigan, Caro, la tromperie, tout.

Raj écoutait, et secoua plusieurs fois la tête avec incrédulité au début. Vers la fin, il ne la secouait plus.

“Nous avons donc besoin que tu découvres qui a accédé à la diffusion. Piste-le jusqu’à un terminal, ou mieux encore, à un nom” dis-je.

“Vous pouvez le faire ?” intervint Quell.

“Peut-être.” Raj y réfléchit. “Il est possible que je sois un peu rouillé.”

Quell lança son système et Raj se mit au travail. Nous étions assis sur le lit, à attendre. Une heure environ s’écoula.

“Rédiger le rapport sur cette affaire va être un cauchemar,” dit-elle enfin en gémissant.

“Vous devriez peut-être vous tourner vers une carrière criminelle ? Très peu de paperasse.”

“J’y songerai.” Elle sourit. Quelques instants s’écoulèrent encore, elle se leva et entra dans la salle de bain.

“Eh, Ethan,” marmonna Raj, “Mate ça.”

Il quitta sa chaise pour que je puisse m’asseoir. Je regardai l’écran. Il avait rassemblé tous les fichiers dans un seul répertoire.

Et il était en train de les effacer.

Je sentis à peine l’aiguille se glisser dans ma peau. Une sensation froide d’engourdissement se répandit rapidement à travers tout mon système. Mon corps s’effondra avant que je ne puisse réagir. Raj me rattrapa et me déposa sur le sol.

“Tu ne pouvais pas te contenter de jouer le jeu, tel le prévisible petit singe enragé que tu es” murmura-t-il.

J’entendis la chasse d’eau. Non.

Raj me sourit et dégaina un pistolet. Mon pistolet. Celui que j’avais perdu au terrain d’atterrissage. Je luttai pour bouger. Pour crier. Pour faire quelque chose.

Raj alla calmement se placer à côté de la porte de la salle de bain. Elle était rapide. Beaucoup plus rapide que Raj. Elle pouvait l’avoir. Il fallait simplement que je la prévienne d’une façon ou d’une autre.

La porte s’ouvrit. Raina Quell sortit en s’essuyant les mains.

Non.

Raj lui tira dans la nuque. Elle n’avait rien vu venir. Son corps resta figé un instant. En état de choc. Elle s’écroula sur le tapis sale, ses yeux braqués sur les miens.

Je pus voir la vie la quitter.

Raj ouvrit la porte. Marque-de-laser et d’autres bandits entrèrent.

“Faites en sorte qu’on la trouve.” Raj passa mon pistolet aux bandits, puis baissa le regard vers moi. “On dirait que tu viens juste d’exécuter un Agent décoré de l’Advocacy, Ethan.”

… à suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12837-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-9

Les Aventures de Kid Crimson : épisode 8

Des éclairs jaunes brillaient à travers d’épais nuages d’orage. La pluie transformait la terre rouge en boue glissante. Cachés dans les recoins sombres de l’immense canyon, nous attendions. Nous mangions des insectes. Le froid nous avait transit jusqu’aux os.

Elle était près de moi. C’était tout ce dont j’avais besoin. Toute la lumière et la chaleur du monde étaient là, dans mes bras.

*****

Ma tête rebondit contre une fenêtre. Retour à la réalité. Les gouttes de pluie sur le plastique transformaient en traînées les lumières des immenses bâtiments qui défilaient. Il me fallut quelques instants, mais tout me revint : Hannigan, le plan, la bombe, l’Agent de l’Advocacy.

Je mis à l’épreuve les entraves à mes pieds et mes poignets, espérant qu’il y avait assez de jeu pour que je puisse me dégager. Inutile, c’était bien serré. L’Agent de l’Advocacy était à l’avant, en train de conduire, et me regardait déjà dans le rétroviseur.

“Pendant un instant, j’ai vraiment craint de vous avoir perdu” dit-elle. D’après son élocution parfaitement calme, je voyais qu’elle en pensait chaque mot. C’était la première fois depuis le Centre d’Expédition de Covalex que j’avais l’occasion de bien la regarder. Ses vêtements impeccables et immaculés ainsi que son maintien calme annonçaient une professionnelle bien préparée.

“Je n’en doute pas.” Je me redressai, mais ma tête me le fit payer.

“Voilà donc le tristement célèbre Kid Crimson…”

“Jamais entendu parler de lui.” Ma réponse automatique. Elle me regarda dans le miroir, déçue.

“Vraiment ? C’est votre défense ? J’ai l’impression que la plupart des types comme vous sont impatients de se faire capturer. Juste pour pouvoir enfin vous épancher à propos de votre notoriété. Wilcox-l’Ouragan était tout à fait comme ça… enfin, jusqu’à ce que je l’abatte.”

Mon esprit vacilla. J’avais entendu parler d’elle. Elle s’appelait Raina Quell. Elle s’était forgée une solide réputation d’Agent intransigeant ayant dégommé quelques clients sérieux. Apparemment, après qu’elle eut capturé l’Ouragan, il avait rameuté quelques-uns de ses gars pour le tirer de là. Elle les avait tous affrontés et avait été la seule survivante. Elle prit note de mon silence.

“J’imagine donc que je n’ai pas besoin de me présenter,” dit-elle.

“Vous êtes sur mes traces depuis Covalex?”

“Ouais.”

“Comment ?”

“Qu’est-ce que vous voulez dire?” Elle m’adressa un regard interrogateur.

“Vous étiez là-bas à ma recherche ?”

“Je suivais un renseignement à propos d’une cargaison d’esclaves. Ça m’a mené jusqu’à vous. Vous vous êtes enfuis. Je vous ai traqué.” Elle ne savait rien de l’ivrogne qui transportait initialement les esclaves. Donc le renseignement était tombé après que j’eus braqué la cargaison. Cet assassin furtif l’avait rencardé sur moi. Pourquoi ? Pour m’obliger à filer ?

“J’imagine que vous ne me croirez pas si je vous dit que j’ai été victime d’un coup monté.”

“Je pourrais, mais je suis tombée dans ce panneau-là un peu trop souvent par le passé.” Elle me regarda un moment. Je m’enfonçai dans le siège, et regardai défiler la ville. “J’ai inspecté votre vaisseau. Où avez-vous livré les esclaves?”

“Je les ai libérés.”

“Mais bien sûr.”

“Ils sont sur Magnus. Décongelés sur l’installation minière Arshop. Vérifiez par vous-même.” Je la regardai droit dans les yeux. Sans broncher. Elle n’avait rien sur moi. Peut-être un refus d’obtempérer face à un Agent de l’Advocacy. Mais la plupart de mes anciens délits étaient réglés.

“Vous saviez que j’étais à votre poursuite, et vous saviez que c’était trop risqué de voyager avec des esclaves, donc vous vous êtes débarrassé des preuves.”

“Je ne fais pas dans le trafic d’esclaves. Je suis venu m’occuper de celui qui en fait.”

“C’est à ça que devait servir le LR-620 ?” Je déteste les questions rhétoriques, donc je me tus. Elle attendit. “Qui ?”

J’aperçus au loin le campus de l’Université de Terra. La remise des diplômes avait déjà dû commencer. C’était fichu pour ce plan-là.

“Déjà entendu parler d’un homme du nom de Caro ?” Voilà qui eut le mérite de retenir son attention.

“Vous voulez rire.”

“J’ai reçu des infos d’un des esclaves, suivi la piste jusqu’ici, et remonté les échelons. C’était le nom qui était tout en haut.”

“Caro se trouve ici ? » Dit-elle, refusant toujours de s’emballer. J’envisageai un instant de tout lui dire. Dans le meilleur des cas, peut-être me croirait-elle. L’issue la plus probable néanmoins, c’était que j’allais lui avouer avoir tenté d’assassiner un Sénateur de l’UEE. Je choisis de rester prudent, et de me taire. Elle ne comptait pas en rester là, cependant, et me pressa, “Qui est-ce ?”

À l’extérieur, nous passâmes devant le terrain d’atterrissage officiel de l’UEE. C’était probablement là que se trouvait son vaisseau. Je tournai mon regard vers elle. “Attendez, où est-ce que vous m’emmenez ?”

“À la police locale pour vous enregistrer, puis à une antenne de l’Advocacy.”

“Vous ne pouvez pas m’emmener chez les flics locaux,” dis-je. Ma voix se fit plus insistante. Ça sentait mauvais. Très mauvais.

“C’est le protocole. Faudra faire avec.” Quell croyait que j’étais ébranlé à l’idée d’aller en prison.

“Écoutez, à la seconde même où vous m’enregistrerez dans le système, Caro enverra une équipe de nettoyeurs pour me supprimer.”

“Vous parlez des canaux cryptés de l’Advocacy. Caro a des contacts mais il n’est pas tout-puissant.”

“Réfléchissez-y. Comment a-t-il fait pour éviter la capture, et même toute identification, depuis tout ce temps ?”

“À vous de me le dire” dit-elle. Je n’avais plus le choix. Advienne que pourra.

“Le Sénateur Hannigan est Caro.”

“Mais bien sûr” dit Quell en prenant un virage.

“Je suis sérieux.”

“Je n’en doute pas.”

“Écoutez, emmenez-moi n’importe où; le QG de l’Advocacy, votre vaisseau, les fosses septiques, je m’en fiche. Je vous dirai tout ce que je sais. Mais s’ils apprennent que vous me tenez, je suis un homme mort.”

Elle me regarda un instant, puis se désintéressa de moi, me considérant comme n’importe quel criminel qui essaye de s’en tirer par du baratin.

“J’ai contacté le poste à l’instant où je vous attachais.”

Vingt minutes plus tard, Quell se gara près du poste de la Police locale, et finit par m’extraire de l’arrière du véhicule. Avec à la fois les pieds et les poings liés, j’étais déjà mort si quelqu’un décidait de passer à l’action.

Je scrutai le moindre signe suspect jusqu’à ce qu’elle me pousse dans le modeste poste. Il y avait trois flics en faction à l’intérieur. Ils semblaient s’ennuyer, comme s’ils n’avaient plus poursuivi qui que ce soit depuis une ou deux décennies. Quell me déposa près du guichet. Le Sergent à l’accueil m’ignora et la détailla.

“T’as besoin d’aide, mon chou ?”

Quell le fusilla du regard. Il fallut trente secondes au flic pour tilter.

“Que puis-je faire pour vous, Agent ?”

“J’ai besoin qu’il soit enregistré, et d’une station-comm.”

“Oui, Madame.”

Le sergent de l’accueil s’activa pour s’emparer de moi. La porte s’ouvrit. Un grand malabar à l’air farouche, vêtu d’un long manteau détrempé, entra. À l’exception occasionnelle du grincement aigu de sa chaussure, il ne fit pas un bruit. Bref, les ennuis s’annonçaient.

“Agent Spécial Quell,” dit le gros bras.

“Oui ?” Raina le regardait avec prudence. Apparemment, son instinct s’était enflammé comme le mien. Le gros bras me dévisagea. Il avait peut-être participé à l’échauffourée du terrain d’atterrissage.

“J’ai l’ordre de réquisitionner votre prisonnier.” Il brandit une ID de l’Advocacy.

“Sous l’autorité de qui ?” Elle rit.

“Je crains que ce ne soit confidentiel” dit-il, sans jamais me quitter des yeux, jusqu’à ce que Quell s’avance dans sa ligne de vue.

“Très bien. Qui est votre supérieur ?” dit Quell, refusant de céder. Le gros bras l’ignora. Sa main commença à se déplacer. Quell avait un temps d’avance. Son pistolet apparut en un éclair. Il fallait le reconnaître, cette femme était rapide.

“Doucement mon gros, si ces mains disparaissent de ma vue, je te ventile. Bien reçu ?” Sa voix ne trembla pas. Le gorille sourit et leva les mains. “Sergent, ça vous dérangerait d’attraper l’ID de notre ami pour moi ?

Le sergent de l’accueil hésita, manifestement agacé d’être mêlé à tout ça. Il s’approcha lentement du gros bras et glissa la main sous son manteau. Le gros bras se contenta de sourire, ses yeux désormais braqués sur Quell. Je jetai un œil à la fenêtre de devant. À travers le rideau de pluie, je vis deux silhouettes s’avancer. Elles mirent en joue.

Je poussai Quell au sol une demi-seconde avant que deux douzaines de projectiles ne réduisent en miettes les fenêtres. Les deux autres flics dansèrent sous l’impact des tirs qui transperçaient leurs corps. Le gros bras ne broncha pas. Il attrapa le sergent de l’accueil et lui brisa le cou. Quell me mit un coup de coude dans la gorge, croyant probablement que j’essayais de m’enfuir.

Le gros bras tira un fusil à pompe des plis de son manteau et retira le cran de sûreté. Quell fut plus rapide et lui cribla la poitrine de quatre balles. Il resta debout et leva son fusil. Elle lui colla deux autres balles dans la tête. Il se laissa enfin convaincre de mourir.

“Détachez-moi,” je parvins à dire en toussant, “je peux aider.”

“Vous avez perdu la tête.” Elle rechargea. Dehors, les tueurs continuaient à perforer le bâtiment. D’après le bruit que faisait la batterie, il devait s’agir de MAxOx P4, des armes automatiques à énergie. Ce qui voulait dire qu’ils ne risquaient pas de manquer de munitions.

Quell rampa jusqu’au sergent décédé et s’empara de l’ID du gros bras. Elle me traîna vers l’arrière. Tout autour de nous, les tirs faisaient voler des feuilles de papier, transperçaient des écrans, et réduisirent en miettes une lampe.

Nous entrâmes en nous baissant dans le hall arrière, où se trouvaient quelques cellules de détention vides. Quell continuait à se déplacer. Quelqu’un commença à tirer à travers la porte de derrière. Nous nous séparâmes, et nous collâmes chacun contre un mur. Un tueur armé d’un autre P4 ouvrit la porte d’un coup de pied. Il fut surpris de se retrouver nez-à-nez avec le canon du flingue de Quell. Elle le descendit et s’empara de son arme au passage.

Nous restâmes baissés pour nous déplacer entre les vaisseaux, glisseurs et voitures gardés en fourrière à l’arrière. Les tueurs à l’avant du poste cessèrent de démolir le bâtiment. Nous les entendîmes pénétrer à l’intérieur. Nous nous tînmes tranquilles quelques instants avant de filer en douce.

“Vous me croyez, maintenant ?” murmurai-je. Elle me jeta un coup d’œil. J’aurais presque juré qu’elle était agacée.

“Appelons-ça un ‘oui’ conditionnel.”

Je m’en contenterai.

… à suivre

Traduction par Baron_Noir, relecture par Hotaru – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/12829-Tales-Of-Kid-Crimson-Issue-8

10 questions pour le Président – épisode 17

Bonjour à tous, et bienvenue pour un nouvel épisode de « 10 questions pour le Président », numéro 17 ! Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas la série, c’est dans cette émission que Chris Roberts répond à dix questions de la part des donateurs et revient sur l’actualité de la semaine ! En avant !

Comme nous l’explique à nouveau Chris Roberts, l’argent récolté via les abonnements sert à enregistrer des émissions telles que celle-ci, les Wingman’s Hangar mais aussi à développer les magazines Jump Point.

Chris Roberts s’excuse ensuite des éventuels bruits qui pourraient venir parasiter l’enregistrement. Lors de la réalisation du film, les équipes effectuaient des essais sur le module DogFight. Des essais qui se déroulent en deux sessions : d’abord les équipes jouent, puis vient le débriefing où chacun vient donner son avis pour faire avancer le développement !

10ftc17Avant l’habituelle série de questions/réponses, le Président souhaite présenter deux livres récemment offerts et provenant du Musée national de l’air et de l’espace (National Air and Space Museum). Chris Roberts présente sommairement le premier livre « Dans le cockpit » qui contient un avant-propos signé du grand John Travolta et présente quelques pages imagées incroyablement détaillées de divers cockpits. Le Président rajoute que c’est assez représentatif du travail des artistes œuvrant sur Star Citizen : être dans le jeu comme si vous étiez dans un vrai cockpit. C’est un cadeau qui sera vraiment très utile pour les artistes comme Chris Smith ou David Hobbins. Seul bémol, la lettre accompagnant les présents a été égarée ! Malgré cela Chris Roberts remercie chaleureusement l’expéditeur au nom de l’équipe !


C’est parti pour les 10 questions/réponses de l’épisode !

Question 1 par le donateur Arcanus
Comment est-ce que la navigation et l’ « astro-navigation » seront gérées dans Star Citizen ?

Pour la navigation il y aura un système embarqué appelé « nav » qui cartographiera les divers points intéressants vers lesquels le joueur pourra se diriger. Comme dans Wing Commander et Privateer ; ces points s’appelleront des « navpoints » (points de navigation) qui pourront être des planètes, des points de sauts, ou des champs d’astéroïdes exploitables. Comme un GPS, le système « nav » regroupera donc des points de navigation intéressants.

Chris Roberts rappelle que pour naviguer il y aura deux moyens de le faire : le mode automatique et manuel. Mais attention, les joueurs ne pourront pas utiliser la propulsion supra-luminique à l’intérieur d’un système. La propulsion supra-luminique se faisant uniquement dans un point de saut.

Pour les voyages à l’intérieur d’un système, les joueurs seront dans une « bulle ». Lorsque les joueurs approcheront d’un objet ou d’un vaisseau, le système de navigation calculera automatiquement les corrections nécessaires afin d’éviter une collision. Lors d’une collision inévitable, les joueurs sortiront alors de cette bulle et devront piloter manuellement leurs vaisseaux. Le Président précise que la vitesse maximale dans la bulle sera d’environ 0.2 fois la vitesse de la lumière.

Mais les joueurs n’auront pas que ces deux possibilités : c’est là qu’entre en compte l’ « astro-navigation ». Les joueurs auront aussi la possibilité de voler librement à l’intérieur des systèmes et de les cartographier grâce à leurs instruments de bord. Lorsqu’un joueur cartographiera un champ d’astéroïdes ou un lieu inconnu, ses instruments créeront automatiquement un point que le joueur pourra partager avec ses amis, son organisation, ou bien s’il le souhaite vendre au plus offrant.

Question 2 par le donateur ErZ
Les joueurs pourront-ils être en mesure de contrôler les mouvements de translations comme l’élévation, les strafes, la profondeur, le tangage et le roulis ainsi que l’accélération et la décélération ?
Aurons-nous 6 degrés de liberté, indépendamment du fait que le fly-by-wire soit actif ou non ? Est-ce qu’un fonctionnement à deux joysticks sera possible et configurable pour cette totale liberté de mouvement ?

Il n’y aura probablement pas de contrôle direct des propulseurs de manœuvre car il serait impossible de contrôler le vaisseau sans l’IFCS (Système de Contrôle de Vol Intelligent) ou sans l’ordinateur de bord et de gérer indépendant chaque propulseur. La simulation sera incroyablement précise et les mouvements d’un vaisseau dépendront principalement du centre de masse en plus des autres facteurs.

Si un vaisseau est endommagé (ou pour une quelconque raison ne dispose pas d’un centre de masse optimal) certains propulseurs compenseront les mouvements latéraux ou angulaires afin de rééquilibrer la trajectoire automatiquement.

Question 3 par le donateur Jerze
Les révisions suggérées par la communauté pour l’Origin 300i et pour les autres modèles seront-elles prises en compte ? Si c’est le cas, quels changements allez-vous faire et à quel stade en sont les travaux ?

Chris Roberts rappelle que l’ensemble des développeurs sur le projet écoutent attentivement la communauté cependant il rappelle que ce n’est pas une démocratie. Il faut qu’une majorité de personnes approuve les idées, modifier quelque chose d’achevé reste délicat.

Le Constellation subira une refonte pour permettre un meilleur accès à la soute en vue de chargements/déchargements et pour intégrer plus facilement le chasseur Merlin sans bloquer l’accès à des zones du vaisseau. Les quartiers seront eux près de la cabine de pilotage.

Le 300i passe lui aussi par une refonte principalement en raison de la soute. Les développeurs cherchent des solutions pour fixer un conteneur externe. Les mécanismes de la soute sont actuellement en cours de réalisation.

Question 4 par le donateur Drakxter
Qu’en est-il de la réalisation du M50 ?

Le M50 est en cours de modélisation et sera bientôt présenté au grand public. Il aura un look de Formule 1 et de voiture exotique sportive. (NdT : Vous pouvez retrouver l’article désormais paru ici)

Question 5 par le donateur SlackR
J’étais actuellement en train de me renseigner sur Squadron 42 et je réfléchissais à la façon de devenir un meilleur pilote. La plupart des jeux ont une sorte de tutoriel qui est soit intégré dans les premières missions soit optionnel. Que prévoyez-vous de réaliser pour ce point dans Star Citizen ?

L’Arena Commander (que ce soit avec de vrais joueurs ou une IA) sert principalement de tutoriel en vue de l’Univers Persistant.

Dans Squadron 42, il y aura un système de tutoriel plus complexe pour expliquer aux joueurs comment manœuvrer de plus gros vaisseaux et ce, dès les premières missions. Chris Roberts précise que ce ne sera pas un didacticiel long et fastidieux, il sera bref pour plonger les joueurs directement dans l’action et pour les forcer à apprendre vite les mécanismes de l’univers de Star Citizen.

Question 6 par le donateur Demuse
Comment l’inflation de l’économie sera-elle gérée dans l’Univers Persistant ?
Les joueurs veulent savoir qu’ils gagnent à jouer, et ne veulent pas perdre quelque chose qu’ils auraient « gagné ». Les « taxes » comme les locations, les coûts des réparations ont été décriées par les joueurs dans d’autres MMO. Sans aucun doute, l’inflation finira par détruire le jeu. Comment Star Citizen compte-t-il faire passer cette pilule ?

Star Citizen sera construit à l’image du monde réel. Il y aura des dépenses nécessaires comme les frais de fonctionnement d’un vaisseau, le coût du carburant, divers taxes, un loyer à payer avec des factures ; tout comme dans le monde réel. Dans un espace hautement protégé par l’UEE les taxes seront plus importantes pour assurer la sécurité dans ce lieu. À contrario, dans une zone moins sécurisée les taxes seront moindres en raison de l’absence de patrouilles. L’équipe de développement travaille d’arrache-pied pour pouvoir tester certains de ces mécanismes le plus rapidement possible.

Question 7 par le donateur Wojo
Est-ce que les armes produites pour le TNGS seront disponibles à l’achat ? Si oui, quand pourrons-nous les voir ?

Chris Roberts avoue ne pas savoir. CIG prendra ce point en considération, mais sans garantie. Les armes et le vaisseau gagnant seront certainement implantés.

Question 8 par le donateur Caedo, Premium Caedo
Peut-on monter une tourelle de classe 4 sur un point d’amarrage de classe 5 si nous sommes prêts à sacrifier la puissance de feu pour une tourelle mobile ? Pouvons-nous lier une tourelle de classe 4 à un point particulier ?

Vous pouvez tout à fait lier une tourelle de classe 4 à un point d’ancrage. Cela dépend essentiellement du vaisseau et de ses points d’amarrages. Chris Roberts assure qu’il n’y aura pas de généralités (une arme de classe 5 sur un point de classe 5, une arme de classe 4 sur un point de classe 4) : certains modules seront interchangeables et pourront accueillir une tourelle de classe supérieure ou inférieure.

Question 9 par le donateur Rasd
Avec les différents états d’endommagement conçus pour le Hornet, je m’interrogeais sur les vaisseaux de grande taille. Il semble que cela nécessite beaucoup de travail pour concevoir les détails des dommages sur un petit chasseur donc peut-on s’attendre à un tel niveau de réalisme sur une Idris ou un Bengal ?

Oui, vous pourrez vous attendre à un niveau de détail similaire ! Cependant les travaux facilement réalisables à la main sur un Hornet le sont moins avec des vaisseaux d’un kilomètre de long. Les développeurs penchent actuellement sur un système procédural pour gérer les dommages sur les grands vaisseaux. Chris Roberts nous affirme que cela sera spectaculaire.

Question 10 par le donateur
Nous savons que les organisations auront la possibilité de taxer leurs membres, mais d’où viendront ces revenus ? Les administrateurs des organisations auront-ils un outil pour répondre à la mise en place de salaires, de primes, etc. ?

Les revenus d’une organisation proviendront des membres que ce soit par le biais du commerce, du transport, de missions, ou de primes. Il y aura un moyen pour les organisations de taxer les membres (avec une dîme ou un impôt) mais aussi de payer leurs membres.


Voilà qui clôt l’épisode de cette semaine.
Chris Roberts remercie encore une fois les abonnés pour leur soutien !

Transcrit de l’Anglais par Aelanna | Relecture par Baron_Noir – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/13828-10-For-The-Chairman-Episode-17

Jump Point à présent disponible

Avis à tous les abonnés : le numéro de Jump Point de juillet 2014 est à présent disponible dans votre section “abonnés” (“subscribers”). Ce mois-ci, Jump Point se penche sur le développement du deuxième vaisseau de base, le Mustang! Il vous emmène aussi visiter le système Bremen, vous raconte l’histoire de la corporation Consolidated Outland, et vous propose un nouvel épisode d’un feuilleton exclusif sur Star Citizen! Venez récupérer votre exemplaire dès aujourd’hui.

Devenir un abonné vous intéresse? Vous pouvez en savoir plus en cliquant ici.

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14037-Jump-Point-Now-Available

Bulletin d’information du patch d’Arena Commander

 

Salutations citoyens,

 

Nous avons consacré tellement d’énergie et approché le problème sous tellement d’angles différents dans notre effort de résolution des effets élastiques de latence que nous sommes allés bien au-delà de la seule élimination des bugs ciblés. Ce processus nous a permis d’apporter des dizaines d’améliorations à Arena Commander, et nous pouvons dire avec une certaine assurance que le prochain patch améliorera de façon très significative l’expérience du combat spatial.

 

Cette semaine, nous avons unis nos efforts pour améliorer l’expérience de debuggage afin de rendre ce processus plus facile à l’avenir. Arena Commander fournit à présent des informations de debuggage plus pertinentes, et en plus grand nombre, à notre équipe d’assurance qualité. Nous avons appris comment dépister rapidement le problème actuel et avons créé les outils qui nous permettront de réagir plus vite la prochaine fois. Nous avons aussi fait en sorte de mettre à jour la physique d’Arena Commander et plus particulièrement la façon dont le jeu signale la position des vaisseaux au serveur.

 

Nous avons joint à ce message une vidéo qui montre le nouveau mode de debuggage. Comme vous pouvez le constater, notre équipe d’assurance qualité dispose à présent d’une interface graphique colorée qui indique où et comment les choses ne se passent pas correctement ! Vous remarquerez que dans la vidéo, il n’y a qu’un seul vaisseau qui soit affecté par le bug d’effet élastique tant redouté (celui avec des traînées jaune et rouge) tandis que les autres fonctionnent normalement !

 

Mais la nouvelle la plus importante c’est que nous sommes très, très proches d’un patch public de Star Citizen 12.5. La dernière série de corrections apportées au moteur physique a introduit un bug additionnel que nous sommes en train d’éliminer. Mais plutôt que de brusquer les choses pour pouvoir éventuellement sortir un patch tard dans la nuit (en partant du principe que le problème peut être résolu dans les toutes prochaines heures) nous préférons attendre le début de la semaine prochaine.

 

Cela découle du fait que la partie la plus précieuse de ce processus est celle qui nous permet d’observer l’impact de nos mises à jour « dans la nature ». Nous n’avions pas réussi à découvrir l’effet élastique qu’a introduit le patch 12.4 au cours de nos tests en interne ; il a fallu que l’assurance qualité et les équipes de développement regardent vos parties en streaming et parlent avec des joueurs un peu partout dans le monde pour pouvoir le repérer et le cibler précisément. Si nous sortons le patch pendant le week-end, nous raterons la période la plus intense de tests par nos donateurs et devrons rattraper notre retard lundi.

 

Si tout se passe comme prévu, nous sortirons le patch 12.5 la semaine prochaine… et s’il survit au contact avec 200’000 donateurs de Star Citizen, alors nous pourrons recommencer à étendre l’accès au multijoueur ! En attendant ce moment, merci pour votre patience et surtout pour votre participation à l’amélioration d’Arena Commander. Il n’y a pas que votre financement qui permet à Star Citizen d’exister, mais aussi votre implication dans ce processus !

 

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iBX2N4UMpE4

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14042-Arena-Commander-Patch-Update

Au cœur de CIG : Conception du PlanetSide

Star Citizen s’étend actuellement bien au delà du hangar ! Découvrez dés à présent comment les équipes de développement conçoivent de nouveaux mondes. Prenez part aux conceptions des zones extérieures, places, magasins et bien plus dans le système Stanton.

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14039-Inside-CIG-Planetside-Art-Review

Le Guide de l’Écrivain – Partie 13

Salutations, citoyens et civils, et bienvenue dans ce dernier épisode du Guide de l’Écrivain. Si jamais vous les avez manqués, voici les liens des articles précédents et si cette section est nouvelle pour vous, veuillez consulter nos mises en garde au début de l’article #1. Vous trouverez également le début de ce débat dans l’article #12.

Partie 1 – Structure de l’UEE
Partie 2 – Chronologie & Citoyens/civils
Partie 3 – Gouvernement local & Médias
Partie 4 – Corporations
Partie 5 – Criminalité
Partie 6 – Civilisations extraterrestres (Banu & Xi’An)
Partie 7 – Civilisations extraterrestres (Vanduul & Tevarin)
Partie 8 – Technologies
Partie 9 – Transports
Partie 10 – Les peuples
Partie 11 – La narration
Partie 12 – L’Agence de Renseignements Civile

 

À noter peut-être que cet article fut rédigé avant le transfert du site sur une autre plateforme, donc certains des pseudos cités ici peuvent ne plus être valables. Sans perdre plus de temps, allons-y :

 

Civilan Intelligence Agency Revisions

Révision – L’Agence de Renseignements Civile

 

Il y a eu beaucoup de réactions fantastiques à l’idée originelle de Sengar et la version présentée à la communauté. Présenter ces aspects de l’univers favorise principalement des échanges au cours desquels tout le monde est libre de proposer des idées et d’explorer toutes les possibilités, alors allons-y étape par étape.

 

Le nom

Les réactions quant à la Division des Services Exécutifs ont été plutôt variées. Encore une fois, l’idée était de créer quelque chose de si banal qu’aucune enquête ni suspicion n’aurait lieu d’être. La frontière est ici étroite, car vous devez pouvoir y caser l’agence (sans avoir à la mentionner) mais également un nom qui sonne à la fois inoffensif si vous ne savez pas de quoi il s’agît et inquiétant si vous êtes au courant.
Jetons un œil à quelques commentaires afin d’y répondre individuellement :

 

 

Space Elmo a dit :
J’aime vraiment bien ces noms. (“les services impériaux d’acquisition de données” sonne cool et fade à la fois) Je préfère ceux-là à Division, ça reste mon avis personnel. Peut-être que ça pourrait simplement être le nom officiel de l’entité, son nom officieux étant Division ?

 

C’est un bon nom. Ça permet d’assurer l’aspect anodin, il est peu probable que qui que ce soit ait envie de creuser très loin, de peur d’être englouti par une vague gigantesque de jargon technique. Mon souci avec ça, c’est que ça semble vraiment trop ancré dans la partie acquisition de l’agence et que ça ne tient pas compte du travail de terrain assuré par Division.

 

 

Cardboard Brain a dit :
J’ai l’impression qu’il vaudrait mieux appeler ça “la Division” plutôt que “Division”. C’est peut-être moi, mais ça sonne… mal sans l’article “la”.
À part ça, j’aime vraiment cette idée. Ça a un petit air de MIB, ce qui est évidemment une bonne chose.

 

C’est une remarque pertinente. Ça semble être une préférence personnelle. À mes yeux, ajouter “la” donne l’impression que Division est connue de tous, alors que c’est censé être quelque chose d’étrange et inquiétant dans ce contexte. Imaginez quelqu’un dire “Division nous envoie quelqu’un.”

 

 

LudicrousSpeed a dit :

J’aime cette idée, elle ajoute une dose de mystère à l’univers. À mon avis, “Division” n’est pas assez inquiétant, surtout si ce groupe aura une influence politique et la mainmise sur les informations/secrets. Ma suggestion : “Surveillance et Reconnaissance Intergalactique” ou “Intergalactic Reconnaissance and Surveillance” en Anglais, (je vous laisse trouver l’acronyme), aussi appelée “l’Agence” ?

J’adore l’acronyme, mais c’est à peine voilé. Puisqu’ils agissent sous couverture, la dernière chose qu’ils voudraient serait d’attirer l’attention sur ce qu’ils font.

 

Note : IRS fait ici référence à l’Internal Revenue Service qui est l’agence gouvernementale américaine chargée de collecter les impôts sur le revenu.

 

 

CooperSmith a dit :
Et pourquoi pas Bureau des Services Exécutifs ? Au nom, ça semble être un groupe bien plus restreint que Division. On pourrait alors dire à quelqu’un “Je vais au bureau”.

 

Parler de “Bureau” pourrait marcher. TRAJAN avait raison quand il disait que Division sonnait beaucoup trop militaire.

 

 

Peraion a dit :
J’aime vraiment cette idée. Pour un nom vraiment banal et la possibilité de nier toute implication, pourquoi ne pas les appeler l’Office du Recensement ou en faire une sous-branche de celui-ci, comme par exemple le Bureau Local de l’Office du Recensement ? Ces types collectent et analysent aussi des données, après tout.

 


C’est une idée plutôt sympa, mais j’ai l’impression que tu en fais une sous-branche afin d’éviter toute confusion avec le véritable Office du Recensement. De plus, j’ai peur que cela n’implique qu’un seul aspect de leurs opérations (la collecte de données sensibles).

 

 

cmopatrick a dit :
Comité de Recherches Diverses, ou Miscellaneous Research Committee en Anglais – MSC (les adeptes l’appelleraient “masque”)
Les nouvelles recrues seraient des “Assistants étudiants” ou “laquais”
Les employés expérimentés seraient des “Associés de recherche” ou “lecteurs”
Les maîtres seraient des “Rédacteurs de document” ou “documentalistes”
Les chefs seraient des “Chercheurs en chef” ou “libraires”

 


Ça pourrait aussi marcher. C’est assurément banal. Il est probable qu’il soit facile d’éviter toute question à son sujet et cela fournirait une bonne excuse pour envoyer des gens dans tout l’UEE et ailleurs. Mon plus gros problème ici est que le nom est trop proche du concessionnaire de vaisseaux MISC.

 

 

Kickforce a dit :
Département d’Analyses Statistiques (Statistical Analysis Departement en Anglais)?
Ça a l’air tellement ennuyeux que personne n’irait les déranger, et la mention de statistiques vous fournit une excuse pour demander à voir n’importe quel type d’informations. L’acronyme SAD (note : triste en Anglais) en donne un aspect encore plus négatif. Les agents pourraient être appelés des SADists (ou sadiques en Anglais), sauf lorsqu’ils sont dans les parages.

 


Tout comme avec l’Office du Recensement, cela pourrait fonctionner mais j’ai le sentiment que cela limite sont champ d’action.

 

 

Leurs attributions/leur juridiction

 

GiantSnark a dit :
J’ai du mal à saisir la ligne de démarcation entre la Division et l’Adovcacy. À la base, l’Advocacy c’est le FBI (l’accent est mis sur l’application des lois fédérales/impériales, l’enquête et la poursuite de criminels dans les systèmes solaires) et la Division correspond plus à la NSA (elle se concentre davantage sur la collecte et l’analyse de renseignements au sein des territoires de l’Empire), c’est ça ?
Et qu’en est-il des réseaux d’espionnage étrangers (la CIA) ? Qui dirige les opérations de couverture et de collecte de renseignements de l’UEE en dehors des frontières de l’UEE ? Ils ont déjà été mentionnés. Est-ce que c’est la Division, l’Advocacy ou bien un groupe tiers bien dissocié ?

 

Division s’occupe des opérations de renseignement, que ce soit au sein de l’UEE ou en dehors de celle-ci. Le Sénat (en particulier les membres qui ont connaissance de l’existence de Division) a une intarissable soif de connaissances.

 

 

Mosern a dit :
Juste une question : est-ce que DES possède un service action qui fait autre chose que recueillir des renseignements ? (par exemple : “l’élimination” d’agents doubles, etc) Ou bien cette tâche incombe-t-elle à un autre département ?

 

Oui, il y a des agents exécutifs au sein de Division qui peuvent gérer ce type de problème, mais il se peut que de la main d’œuvre extérieure soit embauchée pour faire le sale boulot.

 

 

Les agents exécutifs

 

Il y a eu un sujet riche en débats alimenté par des gens qui n’étaient pas très à l’aise avec le terme de “collecteurs” pour les agents exécutifs. En y réfléchissant bien, ils n’avaient pas tort. Tout comme avec le nom de l’agence, il est compliqué de trouver un nom qui ne soit pas trop évident tout en restant intimidant si vous savez de quoi il est réellement question. Je continue d’essayer de trouver quelque chose qui ressemble à un “nettoyeur” (comme dans les films Nikita et Léon) ou “gargouilles” à la manière du Samouraï virtuel. Bref, passons maintenant à quelques suggestions.

 

 

Chromasphere a dit :
Intéressant. Si j’ai bien compris, cette agence est un groupe de collecte, contrôle et distribution d’un état omniscient.
Moi, j’appellerais les agents exécutifs des “Techniciens” puisqu’ils s’occupent de tout le travail technique qui permet de réunir des informations pour pouvoir ensuite les distribuer à d’autres bureaux.

 

J’aime bien le terme de “Techniciens”, mais Sengar a raison quand il dit que cela donne un côté trop technique.

 

 

IceVamp a dit :
Je suis pas totalement convaincu par ces appellations originales pour les agents internes. Ça n’a plus trop à voir avec l’espace, la SF. Et pourquoi pas “Documentalistes” ?

 

Ça pourrait marcher pour les analystes. Je ne suis pas sûr que cela siée aux agents de terrain.

 

 

Anzig a dit :
Parler de “collecteur” ne fait pas très agence gouvernementale, je trouve. Si l’on part sur le schéma d’une agence de voyage, j’utiliserais plutôt “Associé”.
Si l’on réutilise l’introduction de IceVamp, cela donne :
“Alors, qu’est-ce que tu fais au gouvernement ?” “Moi, je suis Associé à la Division des Services Exécutifs. J’aide à désengorger les axes de circulation des zones impériales lorsque des membres du gouv…” *baille* ”

 

J’adore le terme “d’Associé”.

 

 

match a dit :
Et pourquoi pas “Comptables” ? Ils sont souvent laissés pour compte par le grand public tout en étant tenus au secret. J’aime bien “Division” comme nom. Messer lui-même aurait très bien pu créer ce groupe dans le but de bien séparer les différentes branches du gouvernement qui seraient totalement dépendantes de lui.

 

Bien que cela puisse correspondre aux agents de terrain (s’occuper des comptes = s’occuper des dossiers d’humains/d’aliens), j’ai peur que parler de “Comptable” soit trompeur.

 

 

Bien, après tout ça, jetons un œil à l’entrée corrigée de l’agence civile des renseignements :

 

 

Office of Executive Services aka OES

Bureau des Services Exécutifs ou BSE

 

Responsabilités

 

Longtemps caché derrière un nom innocent (pour ne pas dire ennuyeux) au sein des entrailles nébuleuses du budget du Sénat, le BSE est en charge de la collecte, de l’analyse et de l’exploitation de l’information et des renseignements pour assister les forces de l’ordre, la sécurité impériale, ou des objectifs de défense et de politique extérieure. Il peut agir de nombreuses façons (de l’interception de communications au rassemblement de preuves pour le contre-espionnage) puisque le BSE dispose d’agents partout dans l’Empire pour des missions tant nationales qu’extérieures.

 

 

Histoire

 

Dans la mesure où il n’a jamais été officiellement reconnu, personne ne sait quand le BSE a été créé. La première allusion connue au BSE provient des archives d’un meeting du sous-comité du Sénat en 2794. Mais le premier signe potentiel d’agissements du BSE date de six ans auparavant, en 2788. Nathan Warrick, un Chef de la Section Advocacy du Système Terra, a aidé le Sénateur Akari à rencontrer les Xi’An pour créer le traité Kray/Akari qui a relâché les tensions avec les Xi’An et marqué le début de la fin de l’Ère Messer. Après cet incident, Warrick quitta l’Advocacy et disparut. Après la chute de Messer, Warrick réapparut en tant que « consultant » dans l’équipe d’Akari avant d’être nommé premier Directeur de la nouvelle Division des Services Exécutifs pendant le meeting du sous-comité du Sénat de 2794.

 

 

Structure

 

Terrifié à l’idée de voir surgir un nouveau tyran, le Sénat a voulu s’assurer qu’il serait tenu informé de l’humeur de la population, ainsi que de l’atmosphère dans les autres branches de l’UEE. Le Bureau des Services Exécutifs a été conçu pour infiltrer et surveiller de très près le peuple, mais aussi l’armée et même l’Advocacy.
Le Sous-comité du Sénat à l’Évaluation Interne gère le budget et la supervision du BSE. Une fois de plus, les mentions officielles de cette discrète agence d’espionnage sont faites pour être oubliées, d’où les noms pompeux.

 

 

Agents exécutifs

 

Les agents de terrain du BSE rassemblent activement des informations dans l’UEE et à l’extérieur pour garder le Sénat informé de toute crise potentielle et de menaces grandissantes pour la sécurité Impériale. Connus dans le BSE comme des « associés », ils sont chargés de trouver des informations que les analystes du BSE dévorent.
Même les plus hautes instances de l’empire ignorent tout des méthodes de recrutement des associés du BSE. La force de ce Bureau, c’est que n’importe qui peut être un de ses agents, donc leurs techniques de recrutement sont plus basées sur la personnalité que sur le physique. Ils veulent des gens capables de s’adapter, intuitifs et intelligents qui sont capables d’être présents sans être remarqués (ou au moins oubliés peu après).

 

 

Réputation

 

L’existence du BSE est soigneusement protégée. L’Impérator, l’armée et l’Advocacy ont conscience que le Sénat fait appel aux services d’une agence clandestine, mais ce n’est pas avec de vaines suppositions et des sources peu fiables qu’ils arriveront à la localiser, ni à savoir qui la dirige. De plus, les membres associés à ces organisations excellent dans l’art et la manière de fausser des pistes.
Cela ne veut pas dire que le BSE est un véritable livre ouvert pour le Sénat. Les sénateurs doivent effectuer plusieurs mandats avant d’avoir le droit d’être informés de l’existence de l’agence.
Du côté du grand public, on entend souvent des rumeurs évoquer des espions à la solde du Sénat. Certains ont, sans le savoir, travaillé pour le BSE, mais nier toute existence a toujours été la première mission du BSE et jusqu’ici, ils n’ont jamais été trouvés.

 

 

C’est tout. Une fois encore, merci à tous pour votre participation. Comme toujours, soyez libres de poster vos réponses dans la section des commentaires ci-dessous. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, le Guide de l’Écrivain va s’absenter mais nous vous fournirons de toutes nouvelles séries dans l’univers Star Citizen. Alors restez connectés, et continuez d’écrire.

 

En attendant la prochaine fois …

 

 

Traduit depuis l’Anglais par Hotaru, relecture par Baron_Noir – Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/spectrum-dispatch/13123-Writers-Guide-Part-Thirteen
Merci de contacter l’auteur de cet article pour toute faute ou remarque éventuelle.

Lumière sur les fans : concepts de vaisseaux volume 2

Salutations citoyens,

 

La diversité des vaisseaux qui sillonnent notre univers est stupéfiante. Depuis la dernière fois que nous avons mis en lumière certains des concepts de vaisseaux créés par des fans, les membres de notre communauté ont intensifié leurs efforts visant à créer le véhicule de leurs rêves pour voyager à travers les étoiles. Ces quelques exemples ne représentent toujours qu’une fraction de l’incroyable travail réalisé par nos donateurs. Certains de ces concepts vont même jusqu’à rivaliser avec nos meilleurs concepteurs de vaisseaux.

 

 

Chasseur lourd de Kiwoz

 

Kiwoz-Heavey-FighterVoici tout d’abord le chasseur lourd de Kiwoz, qui attend toujours de recevoir un nom. On dirait vraiment un tank dans l’espace. La conception robuste de ce vaisseau pour un équipage de 2 à 3 personnes, associée à son incroyable puissance de feu, donnera certainement envie à tout le monde de le voir évoluer dans notre univers.

 

Voici le lien vers le travail de Kiwoz

 

 

Le Ginkgo de Rand Haginen

 

GinkgoJ’adore le style élégant du Ginkgo créé par le donateur Rand Haginen. On dirait un croisement entre un dragster et une formule 1. Le vaisseau dispose même de variantes, au cas où vous souhaiteriez augmenter sa puissance de feu. La Coupe Murray vient peut-être de se trouver un nouveau participant.

 

Voici le lien vers le travail de Rand Haginen

 

 

Le Straith de Karana Matis

 

 

STRAITHLe Straith créé par le donateur Karana Matis recherche avant tout la furtivité et l’agilité. On peut distinguer l’influence d’un bombardier furtif dans sa conception, mais soyons honnêtes, il est bien plus cool d’être dans l’espace que de ne pas y être.

 

Voici le lien vers le travail de Karana Matis

 

 

L’éclaireur de Casin

 

CasinLe donateur Casin a conçu un vaisseau de type éclaireur où le maître-mot est la simplicité. Bien que son rôle soit clairement affiché, je ne peux m’empêcher de m’émerveiller devant son esthétique. Partir en éclaireur au-devant de l’ennemi à bord de ce vaisseau ne me dérangerait pas.

 

Voici le lien vers le travail de Casin

 

 

Les vaisseaux conçus par la communauté ne s’arrêtent pas à ces quelques exemples. Continuez donc à nous produire de tels concepts, toute cette créativité est vraiment stimulante pour les concepteurs de CIG. Si nous en avons oublié, faites-le nous savoir dans les commentaires et nous ferons de notre mieux pour les mettre en avant une autre fois.

 

 

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/14034-Fan-Spotlight-Ship-Designs-Volume-2